L'exécution de la peine de lapidation | Page de titre | Les autres formes de peine de mort : l'incendie, la décapitation et la strangulation |
M.VI. 4_b_. Quiconque est lapidé doit être pendu, selon R. Éléazar ; mais la majorité estime que seuls les blasphémateurs et les idolâtres doivent être pendus. Un homme est pendu face au peuple, et une femme face à la potence, selon R. Éléazar. Mais la majorité estime qu’un homme doit être pendu, mais pas une femme. R. Éléazar répondit : « Schiméon, fils de Chatah, n’a-t-il pas pendu des femmes à Askalon ? » Ils répondirent : « Il a pendu quatre-vingts femmes, alors que deux affaires ne doivent pas être jugées en un seul jour. » [^279]
Comment un homme était-il pendu ? Une poutre était fixée au sol à l’aide d’une traverse ; les mains du corps étaient attachées ensemble, et il était ainsi pendu. Selon R. José, la poutre était appuyée contre un mur, le corps y étant suspendu à la manière des bouchers. On le descendait ensuite immédiatement, car s’il restait, un commandement négatif était violé, puisqu’il est écrit : [^280] SON CADAVRE NE RESTERA PAS SUR L’ARBRE, MAIS DOIT ÊTRE ENTERRÉ LE JOUR MÊME ; CAR CE QUI EST PENDU EST UNE MALÉDICTION DE DIEU, [^281] — comme pour dire : « Pourquoi celui-ci est-il pendu ? Parce qu’il a maudit le Nom, et le Nom du Ciel a été trouvé profané. »
5_a_. R. Meir a dit : Quand les hommes sont dans la détresse, que dit la langue ? J’ai mal à la tête, j’ai mal au bras. [1] Si l’Écriture dit ainsi : « Je suis troublé par le sang des méchants », combien plus par le sang des justes qui est versé ?
T. IX. 6_b_. De même, lorsqu’on pend un homme, au moment où l’on l’attache, un autre défait le nœud, afin d’exécuter ce que la loi de la pendaison exige.
7. R. Meir dit : Que signifie l’Écriture : « Car ce qui est pendu est une malédiction de Dieu » ? C’est comme s’il y avait deux frères, jumeaux, semblables en apparence ; l’un devint roi du monde, tandis que l’autre s’en alla fréquenter des brigands. Après quelque temps, ce dernier fut capturé et crucifié sur une croix, et tous ceux qui allaient et venaient disaient : « C’est comme si le roi était crucifié. » C’est pourquoi il est dit : « Car ce qui est pendu est une malédiction de Dieu ».
M.VI. 5_b_. De plus, quiconque laisse un mort passer la nuit transgresse un ordre négatif ; mais si on l’a laissé rester pour des raisons d’honneur, pour apporter des bandelettes ou un cercueil, il n’y a pas de transgression. Les criminels n’étaient pas enterrés dans les tombes de leurs pères ; mais deux tombes étaient préparées par le tribunal : l’une pour les lapidés et les brûlés, l’autre pour les décapités et les étranglés. 6. Une fois la chair consumée, les ossements étaient rassemblés et enterrés à leur place. Les proches vinrent saluer les témoins et les juges, pour montrer qu’ils n’éprouvaient aucune rancune, le procès étant juste. Ils ne firent pas de lamentations [2] sur le criminel ; ils se lamentèrent, mais seulement dans leur propre cœur.
[ p. 93 ]
T. IX. 8. L’épée avec laquelle un homme est décapité, le drap avec lequel il est étranglé, la pierre avec laquelle il est lapidé et la poutre sur laquelle il est pendu étaient immergés pour la purification et non enterrés avec lui. Une fois la chair consumée, les messagers de la cour ramassaient les os et les enterraient dans un cercueil ; et même si le criminel était le roi des rois [3], il ne pouvait être enterré dans le lieu de sépulture de ses pères, mais seulement dans celui préparé par la cour. 9. Deux lieux de sépulture étaient préparés par la cour : l’un pour les lapidés et les brûlés, et l’autre pour les décapités et les étranglés. C’est pourquoi David dit : « Ne rassemblez pas mon âme avec les pécheurs. » [4]
L'exécution de la peine de lapidation | Page de titre | Les autres formes de peine de mort : l'incendie, la décapitation et la strangulation |
91:1 Et après avoir violé une règle, l’événement ne peut pas être présenté comme un précédent valable pour la méthode d’observation d’une autre règle. ↩︎
91:2 Deut. 21. 23. ↩︎
91:3 Telle est la traduction littérale. Mishna interprète comme un « génitif objectif » une malédiction (ou une malédiction) contre Dieu ; tandis que la parabole illustrative dans Tosefta implique l’interprétation une cause de malédiction contre Dieu, quelque chose qui jette le discrédit sur Dieu ; l’homme étant à l’image de Dieu ne doit pas être autorisé à souffrir l’indignité de la pendaison. ↩︎
91:4 Donc B. C intraduisible. ↩︎