[ p. 50 ]
À ce moment, Son Auguste, l’Homme-Qui-Invite, se réjouit grandement et dit : « Moi, engendrant enfant après enfant, j’ai, lors de ma dernière procréation, obtenu trois enfants illustres. » [Ces mots], retirant et secouant aussitôt avec fracas le cordon de joyaux [^303] formant son auguste collier, il le remit à la Grande-Auguste-Déité-Rayure-du-Ciel, en disant : « Que Ton Auguste règne sur la Plaine-du-Haut-Ciel. » Avec cette mission, il le lui remit. Or, le nom de cet auguste collier était l’Auguste-Déité-du-Réserve-de-l’Étagère. [^304] Puis il dit de Son Auguste, Possesseur de la Nuit-de-Lune : « Que Ton Auguste règne sur le Domaine de la Nuit. » [^305] Ainsi le chargea-t-il. Puis il dit à Sa-Brave-Vite-Impétueuse-Mâle-Augustité : « Que Ton Augustité règne sur la Plaine Maritime. » [1]
Ainsi, tandis que les deux autres Déités assumaient chacune leur autorité selon le commandement dont leur père avait daigné les charger, Son Auguste Mâle Impétueux et Rapide n’assumait pas l’autorité [ p. 51 ] sur le domaine dont il avait été chargé, mais pleurait et pleurait jusqu’à ce que sa barbe à huit branches [2] atteigne le creux de son estomac. [3] La façon dont il pleurait était telle qu’il transformait en montagnes desséchées les vertes montagnes en montagnes desséchées, et qu’il tarissait toutes les rivières et toutes les mers. [4] C’est pourquoi le bruit des mauvaises divinités était semblable à celui des mouches de la cinquième lune [5], car elles grouillaient toutes, [6] et en toutes choses [7] tous les présages de malheur surgissaient. Alors la Grande Auguste Divinité, le Mâle-Qui-Invite, dit à Son Auguste Mâle-Impétueux-Vite : « Comment se fait-il qu’au lieu de gouverner le pays dont je t’ai chargé, tu te lamentes et pleures ? » Il répondit : « Je [8] gémis parce que je souhaite partir pour le pays de ma défunte mère [9], vers le Pays Lointain des Enfers. » [10] Alors la Grande Auguste Divinité, le Mâle-Qui-Invite, très en colère, dit : « S’il en est ainsi, tu n’habiteras pas ce pays », [11] et l’expulsa aussitôt d’une expulsion divine. Ainsi, la Grande Déité, l’Homme-Qui-Invite, réside à Taga [12] à Afumi. [13]
[ p. 52 ]
Alors, Son Auguste, Rapide, Impétueux, Mâle, dit : « S’il en est ainsi, je vais prendre congé [14] de la Grande Auguste Divinité, Éclatante du Ciel, et m’en aller. » [Sur ces mots], il monta aussitôt au Ciel, où toutes les montagnes et les rivières tremblèrent, et où toute terre et tout pays tremblèrent. Alors, la Grande Auguste Divinité, Éclatante du Ciel, dit : « La raison de la montée de Son Auguste, mon frère aîné [15], n’est certainement pas bonne. [16] C’est seulement qu’il veut m’arracher ma terre. » Et aussitôt, dénouant ses augustes cheveux, elle les tordit en augustes touffes ; et dans les augustes touffes gauche et droite, ainsi que dans sa coiffe auguste et de même sur [46] ses bras gauche et droit augustes, [17] elle tordit un auguste [rang] complet de joyaux courbés de huit pieds [ p. 53 ] [long], — de cinq cents joyaux, [18] et portant sur son dos un carquois contenant mille [flèches], et y ajoutant [à] [19] un carquois contenant cinq cents [flèches], elle prit également et jeta à son côté une coudière puissante et sonore, [20] et brandit et planta son arc droit de sorte que le sommet [21] trembla, et elle frappa du pied le sol dur jusqu’aux cuisses opposées, [22] repoussant [la terre] comme de la neige pourrie, [23] et se tint vaillamment comme un homme puissant, et attendant, demanda : « Pourquoi montes-tu ici ? » Alors Sa-Vite-Impétueux-Mâle-Augustité répondit, disant : « Je n’ai aucune mauvaise intention. C’est seulement que lorsque la Grande-Auguste-Déité [notre père] parla, daignant s’enquérir de la cause [47] de mes gémissements et de mes pleurs, je dis : « Je pleure parce que je souhaite aller sur la terre de ma défunte mère. » Là-dessus Sa-Vite-Impétueux-Mâle-Augustité répondit, disant : « Que chacun de nous jure, [24] et produise des enfants. » Français Ainsi, ils se juraient alors l’un à l’autre depuis les rives opposées de la Tranquille Rivière du Ciel. [25] les noms augustes des Déités qui étaient nées de la brume [de son souffle] lorsque, ayant d’abord supplié Sa-Vite-Impétueuse-Mâle-Augustité de lui remettre le sabre à dix poignées qui était ceint sur lui et le brisa en trois fragments, et avec les joyaux faisant un bruit de tintement [26] les ayant brandis et lavés dans le Vrai-Puits-de-[ p. 54 ] Ciel, [27] et après les avoir croqués, la [48] Grande-Déité-Brillante-du-Ciel les a emportés, étaient Son Auguste Princesse-du-Brume-du-Torrent, [28] un autre nom auguste pour qui est Son Auguste Princesse-de-l’Île-du-Prochain ; ensuite Son Auguste Princesse-de-la-Belle-Île, [29] un autre nom auguste pour qui est Son Auguste Bonne-Princesse ; ensuite Son Auguste Princesse-du-Torrent. [30] Le nom auguste de la Déité qui est née de la brume [de son souffle] quand, ayant supplié le Ciel-Brillant.La Grande Auguste Déité lui tendit l’auguste collier complet de joyaux incurvés de huit pieds de long, cinq cents joyaux, enroulés dans sa mèche gauche, et les bijoux tintant, après les avoir brandis et lavés dans le Vrai Bassin, le Puits du Ciel, et les avoir croqués avec fracas, Son Auguste Mâle Impétueux et Rapide les emporta. Son Auguste, Véritable Conquérant, Conquérant, Grande et Rapide, Grandes Oreilles. [31] Le nom auguste de la Déité qui naquit de la brume de son souffle, lorsqu’il la supplia de lui remettre les 49 joyaux enroulés dans sa tête auguste, et les fit éclater en les faisant claquer, était Son Auguste Ame-no-hohi. [32] Le nom auguste de la Déité qui naquit de la brume de son souffle, lorsqu’il la supplia de lui remettre les joyaux enroulés dans sa tête auguste, et les fit éclater en les faisant claquer, était Son Auguste Prince-Seigneur-du-Ciel. [33] Le nom auguste de la Déité qui naquit de la brume [de son souffle] quand, l’ayant de nouveau suppliée de lui remettre les joyaux qui étaient torsadés sur son auguste bras gauche, [34] et les ayant croqués en les craquant, [ p. 55 ] il les souffla au loin, était Son Auguste Prince-Seigneur-de-la-Vie. [35] Le nom auguste de la Déité qui naquit de la brume [de son souffle] quand, l’ayant de nouveau suppliée de lui remettre les joyaux qui étaient torsadés sur son auguste bras droit, [36] et les ayant croqués en les craquant, il les souffla au loin, était Sa-Merveilleuse-Auguste-de-Kumanu. [37] (Cinq Déités en tout).[ p. 55 ] il les souffla, c’était Son Auguste Prince-Seigneur-de-la-Vie. [35:1] Le nom auguste de la Déité qui naquit de la brume [de son souffle] quand, de nouveau, après l’avoir suppliée de lui remettre les joyaux qui étaient torsadés sur son auguste bras droit, [36:1] et après les avoir croqués en les craquant, il les souffla, c’était Sa-Merveilleuse-Auguste-de-Kumanu. [37:1] (Cinq Déités en tout).[ p. 55 ] il les souffla, c’était Son Auguste Prince-Seigneur-de-la-Vie. [35:2] Le nom auguste de la Déité qui naquit de la brume [de son souffle] quand, de nouveau, après l’avoir suppliée de lui remettre les joyaux qui étaient torsadés sur son auguste bras droit, [36:2] et après les avoir croqués en les craquant, il les souffla, c’était Sa-Merveilleuse-Auguste-de-Kumanu. [37:2] (Cinq Déités en tout).
[ p. 56 ]
[ p. 57 ]
[ p. 58 ]
Là-dessus, la Céleste Grande Auguste Divinité dit à Son Auguste Mâle Impétueux et Rapide : « Quant à la semence [38] des cinq Divinités mâles nées en dernier, leur naissance est issue de mes biens ; elles sont donc indubitablement mes enfants. Quant à la semence des trois Divinités femelles [50] nées en premier, leur naissance est issue de tes biens ; elles sont donc indubitablement tes enfants. » Ainsi déclara-t-elle la division. Ainsi, Son Auguste Princesse du Brume du Torrent, la Divinité née en premier, réside dans le temple intérieur de Munakata. [39] La suivante, Son Auguste Princesse de la Belle Île, réside dans le temple central de Munakata. La suivante, Son Auguste Princesse du Torrent, réside dans le temple extérieur [40] de Munakata. Ces trois Déités sont les trois Grandes Déités [41] tenues en révérence par les Ducs de Munakata. [42] Ainsi Son Auguste Brave-Rustique-Illuminatrice, enfant de Son Auguste Ame-no-hohi, l’un des cinq enfants nés après ( [43] c’est l’ancêtre des Souverains du Pays d’Idzumo, [44] des Souverains du Pays de Musashi, [45] des Souverains du Pays Supérieur d’Unakami, [46] des Souverains du Pays Inférieur d’Unakami, [47] des Souverains du Pays d’Izhimu, [48] des Suzerains Départementaux de l’Île de Tsu [49] et des Souverains du Pays de Tohotsu-Afumi [50]). Le suivant, Son Auguste Prince-Seigneur-du-Ciel (est l’Ancêtre des Souverains du Pays d’Ofushi-kafuchi, [51] des Chefs de Nukatabe-no-yuwe, [52] des Souverains du Pays de Ki, [53] des Suzerains de Tanaka [54] à Yamato, des Souverains du Pays de Yamashiro, [55] des Souverains du Pays d’Umaguta, [56] des Souverains du Pays de Kine [57] à Michi-no-Shiri, [58] des Souverains du Pays de Suhau, [59] des Souverains d’Amuchi, [60] à Yamato, des Suzerains Départementaux de Takechi, [61] des Seigneurs Territoriaux de Kamafu, [62] et des Souverains de Sakikusabe [63]).
[ p. 59 ]
[ p. 60 ]
[ p. 61 ]
[SECTION XV. — LES AUGUSTE RAVAGES DE SON IMPÉTUEUSE AUGUSTOIRE MÂLE]
Alors, Son-Vite-Impétueux-Mâle-Auguste dit à la Grande-Auguste-Déité-Rayonnant-du-Ciel : « Grâce à la sincérité de mes intentions, j’ai, en engendrant des enfants, obtenu des femelles délicates. À en juger par cela, [64] j’ai incontestablement remporté la victoire ! » Sur ces mots, et impétueux par la victoire, il abattit les divisions des rizières [65] aménagées par la Grande-Auguste-Déité-Rayonnant-du-Ciel, combla les fossés et répandit de plus [53] excréments [66] dans le palais où elle prenait part au grand repas. [67] Ainsi, bien qu’il eût agi ainsi, la Grande-Auguste-Déité-Rayonnant-du-Ciel ne le réprimanda pas, [68] mais dit : « Ce qui ressemble à des excréments doit être quelque chose que Son-Auguste, mon frère aîné, a vomi par ivresse. Encore une fois, quant à sa décomposition des divisions du riz [ p. 62 ] champs et comblant les fossés, c’est sans doute par rancune envers la terre [^374]] que Son Auguste, mon frère aîné, agit ainsi. Mais malgré ces paroles d’excuse, il continua ses actes maléfiques et devint de plus en plus [violent]. Tandis que la Grande Auguste Divinité, Brillante du Ciel, était assise dans son horrible [69] atelier de tissage [70], veillant au tissage des augustes vêtements des Divinités, il perça un trou dans le haut [71] de l’atelier de tissage et y laissa tomber un cheval pie céleste [54] qu’il avait écorché d’un coup d’écorchement à l’envers, [72] à la vue duquel les femmes qui tissaient les vêtements célestes furent si alarmées qu’elles impegerunt privatas partes adversis radiis et obierunt. [73]
50:1 p. 50 C’est-à-dire, « le collier de joyaux ». Pour ces soi-disant « joyaux », voir Introduction, p. xxxi. ↩︎
50:2 Mi-kura-tana-no-kami. Motowori commente ce nom en disant que le collier était sans doute si précieux qu’il était soigneusement conservé par la déesse sur une étagère de son entrepôt. ↩︎
50:3 Votre-propre-pays. ↩︎
50:4 Un-bara. ↩︎
51:1 Voir Sect. VIII, Note 1. ↩︎
51:2 Littéralement, « devant son cœur », ↩︎
51:3 Sic dans l’original, à la perplexité des commentateurs. ↩︎
51:4 « Mouches dans la cinquième lune » est l’interprétation reçue du terme original sa-bahe. Conf. sa-tsuki, l’ancien nom indigène de la cinquième lune. ↩︎
51:5 Le texte contient ici le caractère , « être plein », pour lequel Motowori lit de manière quelque peu arbitraire
, « bouillonner », prenant ce mot au sens de grouillement. Le traducteur s’est efforcé de préserver le flou du japonais original, ce qui laisse à première vue le doute quant à savoir si les mouches ou les divinités doivent être considérées comme le sujet logique du verbe. Il existe un passage presque identique près du début de la Sect. XVI. ↩︎
51:6 Littéralement « une myriade de choses », une expression chinoise pour la totalité. ↩︎
51:7 Le caractère chinois pour le pronom personnel utilisé ici p. 52 et ci-dessous par cette divinité est l’humble signifiant littéralement « serviteur ». Les commentateurs le lisent simplement « je ». ↩︎
51:8 Les autorités japonaises lisent simplement « mère ». Mais le caractère , qui est utilisé à cet endroit, désigne spécialement une mère décédée. ↩︎
51:9 C’est-à-dire Hadès. La traduction suit l’explication de Motowori du terme original Ne-no-kata-su-kuni, qui est obscur. ↩︎
51:10 C’est-à-dire, disent les commentateurs, « dans ce royaume de l’océan que je t’ai accordé comme domaine. » Probablement, cependant, c’est lire dans le texte plus que ce qu’il était censé contenir. ↩︎
51:11 Dérivation inconnue. ↩︎
51:12 De aha-umi, « mer douce », c’est-à-dire « lac ». La province d’Afumi doit sans doute son nom au lac Biha, qui occupe une grande partie de sa surface. Elle est également connue sous le nom de Chiku-tsu-Afumi, c’est-à-dire « l’Afumi la plus proche », par opposition à Toho-tsu-fumi (prononcé modernement Tōtōmi), c’est-à-dire « l’Afumi la plus lointaine », une province plus à l’est. La prononciation moderne d’Afumi est Omi. ↩︎
52:1 p. 55 La locution anglaise « to take leave » représente exactement le caractère chinois utilisé ici qui, ayant le sens de « demander la permission », en est venu à signifier « dire adieu ». ↩︎
52:2 Il était son frère cadet. Mais voir ce qui est dit au sujet des noms exprimant une parenté à la p. xxxvii de l’Introduction. Les caractères phonétiques sont ici utilisés pour représenter
, « frère aîné ». ↩︎
52:3 Littéralement « cœur », ici et ailleurs. ↩︎
52:4 Ou « main ». ↩︎
53:5 L’original est ici obscur, mais le traducteur a, comme d’habitude, suivi les caractères chinois autant que possible et s’est principalement inspiré de l’interprétation de Moribe. D’après celle-ci, les « huit pieds » (que Moribe prend pour signifier simplement « plusieurs pieds ») doivent être supposés se référer à la longueur du collier qui, dit-il, ressemblait probablement à un rosaire bouddhiste, à la différence que les grains étaient un peu plus gros. Pour une discussion des diverses interprétations auxquelles cette expression décrivant les ornements de la Déesse-Soleil peut être soumise, voir la note 4 du troisième article de M. Satow sur les « Rituels » dans le vol. IX, partie II, p. 198 de ces « Transactions », et l’« Examen des mots difficiles » de Moribe, vol. II, pp. 4-5, s.v. Ya-saka-ni no iho-tsu no mi sumaru no tama. M. Satow, adoptant certaines des étymologies les plus audacieuses des commentateurs japonais, traduit ainsi : « les joyaux courbés (ou scintillants) toujours brillants, les nombreux joyaux assemblés », et conclut que « un long collier de perles de pierre, peut-être en forme de griffes » était ce que l’auteur voulait décrire. ↩︎
53:6 Hirata suppose que ce carquois supplémentaire a été suspendu devant. ↩︎
53:7 La longue note de Motowori sur l’expression taka-tomo, que l’on trouve dans le Vol. VII, pp. 39-40 de son « Commentaire », semble prouver que « coudière à sonorité aiguë et grave » ( étant écrit phonétiquement pour
) est la signification la plus probable, ces coudières, dont l’une était portée sur le coude gauche, étant faites de peau. Arawi Hakuseki prend cependant
dans sa p. 56 sens littéral de « bambou » et Moribe suggère le (
) qui apparaît si souvent dans les noms propres avec la signification de « audacieux », « courageux » ou « robuste ». ↩︎
53:8 La lecture yu-hara, ici rendue par « sommet [de l’arc] » est douteuse, et yu-hadsu, « encoche de l’arc », a été proposé comme correction. ↩︎
53:9 C’est-à-dire, « les deux jambes pénétraient dans le sol jusqu’à la cuisse », preuve de la vigueur avec laquelle elle utilisait ses membres pour piétiner. ↩︎
53:10 Littéralement « neige-bulle ». ↩︎
53:11 C’est-à-dire, « jurer notre foi », « nous engager », afin de démontrer la sincérité de nos intentions. — Hirata a une longue note sur le mot ukehi, rendu ici par « jurer » (ailleurs comme substantif, « serment »), que l’étudiant fera bien de consulter. Elle figure dans son « Exposition des Histoires Anciennes », vol. VII, pp. 61-63. ↩︎
53:12 Ame-no-yasu-kaha (selon la lecture de Motowori Ame-no-yasu-no-kaha), notre Voie Lactée. Les « Chroniques des choses anciennes des âges passés » préservent peut-être la véritable étymologie du mot en l’écrivant Ama-no-ya-se-kaha, c’est-à-dire le Fleuve Céleste aux huit courants (ou portées). Cela signifierait simplement un large fleuve. Le texte dit littéralement : « ayant placé le Fleuve Tranquille du Ciel au milieu », etc. ; mais le sens de la proposition est celui donné par la traduction. ↩︎
53:13 Ces mots semblent, comme le dit Motowori, avoir été introduits par erreur ici à partir de la phrase suivante, où ils interviennent de manière appropriée. ↩︎
54:14 Ame-no-ma-na-wi. L’interprétation adoptée est celle qui fait autorité chez Motowori et Hirata. Il est possible que seul le « puits céleste » soit visé. Les autorités mentionnées ci-dessus nous avertissent que le mot wi, « puits », n’était pas autrefois limité à son sens moderne, mais était utilisé pour désigner tout lieu où l’on pouvait puiser de l’eau, et Motowori pense que le Ciel en contenait plusieurs. Celui mentionné dans le texte semble avoir été un bassin dans le lit de la Rivière Tranquille du Ciel. ↩︎
54:15 Voici l’interprétation du nom original Ta-kiri-bime-no-mikoto proposée par Moribe. Elle est moins tirée par les cheveux et s’accorde mieux avec le nom de la divinité sœur, la Princesse-du-Torrent, que les autres explications proposées. L’autre nom est Oki-tsu-shima-no-mikoto. ↩︎
54:16 Ichiki-shima-hime-no-mikoto, ichiki étant une forme inhabituelle d’itsuki. L’île, située dans la mer Intérieure, est toujours célèbre, mais porte dans le langage courant le nom de Miya-shima, c’est-à-dire « l’île du Temple ». p. 57 L’autre nom est Sa-yori-bime-no-mikato, dans lequel sa est un préfixe ornemental qui n’appelle pas de traduction. ↩︎
54:17 Tagi-tsu-hime-no-mikoto. ↩︎
54:18 Masa-ka-a-katsu-kachi-hayabi-ame-no-oshi-ho-mimi-no-mikoto. Le mot mimi ( « oreilles ») fait partie d’un grand nombre de noms propres du Japon ancien. Motowori, qui passe bien sûr sous silence le fait que les grandes oreilles sont considérées comme porte-bonheur, non seulement au Japon, mais aussi en Chine et en Corée, suggère l’étymologie hi hi ou bi bi (
), c’est-à-dire le mot « merveilleux » ou « miraculeux » répété. Mais il existe des exemples de tels noms dans lesquels l’interprétation de mimi comme « oreilles » est inévitable. Ainsi, le prince Umayado (communément appelé Shō-to-ku Tai-shi) reçut également le nom de Yatsu-mimi no Tai-shi
en raison de son intelligence extraordinaire. N’est-il donc pas plus simple, dans tous les cas, de laisser à ce mot son sens naturel ? Les noms propres en mi présentent cependant sans aucun doute une certaine difficulté, et Motowori ne semble guère satisfait de sa propre dérivation de cette syllabe problématique. Oshi, comme dans d’autres cas, est pris pour ohoshi, « grand » ; et après beaucoup d’hésitations, le traducteur a suivi Motowori en considérant également ho comme une forme abrégée de ce mot. ↩︎
54:19 Ame-no signifie « du Ciel » ou « céleste ». Les syllabes hohi sont incompréhensibles. ↩︎ ↩︎ ↩︎
55:22 Iku-tsu-hiko-ne-no-mikoto. ↩︎
55:23 Ce dieu ne semble pas être connu sous un autre nom : Hirata suppose qu’il est identique à Ame-no-hohi, le second de ces frères divins. Kumanu, ou de manière moins archaïque Kumano, ne serait pas le célèbre Kumano de la province de Kishiu, mais un lieu d’Idzumo près de Suga (voir Sect. XIX, Notes 1 et 2). Le nom s’écrit avec les caractères , « lande à ours ». Les commentateurs indigènes l’interprètent cependant comme une corruption de Komori-nu,
, « la lande de la retraite », en raison d’une tradition préservée dans les « Chroniques » d’Izanami (la Femme-Qui-invite) ayant été enterrée au Kishiu Kumano. ↩︎
55:24 Il n’y a pas de note de bas de page 24—JBH. ↩︎
58:1 p. 59 C’est-à-dire, l’origine. ↩︎
58:2 Un lieu de la province de Chikuzen. Le nom signifie soit « forme de poitrine », soit « forme de corps ». ↩︎
58:3 Ou « temple du bord de mer ». ↩︎
58:4 Ou « les Grandes Déités des trois sanctuaires ». ↩︎
58:5 Munakata-no-kimi. Rappelons que tous les noms figurant dans cette liste et d’autres similaires sont des « noms de gentils » héréditaires (voir Introduction, p. xvi), et que « Duc » et les autres titres utilisés dans cette traduction pour les désigner ne doivent être considérés que comme des approximations pour donner la force des originaux japonais, qui ne sont eux-mêmes pas toujours clairs, ni étymologiquement ni historiquement. En effet, Motowori, dans un chapitre intitulé « Kuni no Miyatsuko » ( ) de son « Tama-Katsuma », vol. VI, p. 25, remarque que les distinctions existant entre les divers titres de Kimi, Wake, Murazhi, etc., ne sont plus vérifiables, si tant est qu’elles aient jamais été clairement définies, et que Kuni no Miyatsuko (traduit ici par « Dirigeants du pays ») semble avoir été un terme général englobant tous les autres, et correspondant approximativement au titre moderne de Daimyo. — Il faut bien comprendre que tous ces noms, bien que désignant à l’origine une fonction, furent hérités comme des titres et finirent (après la disparition de la coutume d’en conférer de nouveaux) par n’être guère plus qu’un nom de famille supplémentaire ajouté au nom de famille proprement dit (uji). Ce type de nom de famille quasi officiel et quasi titulaire est ce que les Japonais appellent un kabane, que le traducteur, faute de meilleur équivalent, rend par « nom de gentil ». La savante note de Motowori dans le vol. Il convient de consulter les pages XXXIX, pp. 14-15 de son Commentaire, pour une exposition complète de ce sujet quelque peu complexe, sur lequel il y a eu beaucoup de malentendus, principalement en raison de l’absence d’un caractère chinois approprié pour désigner le mot kabane. ↩︎
58:6 Ici et dans tout l’ouvrage, les passages de cette nature contenant des généalogies sont imprimés en petits caractères dans toutes les éditions, et pourraient donc être supposés être destinés à être des notes de bas de page, ou des gloses ultérieures. Motowori rejette cependant à juste titre une telle déduction. Pour un lecteur anglais, le mot « this » peut sembler, en perturbant la grammaire de la phrase, appuyer cette déduction ; mais dans la construction japonaise, il n’a que peu d’importance à accorder à la présence de ce double nominatif. — Le nom dans l’original de la divinité ancestrale dont les enfants sont ici énumérés est Taka-Hira-Tori-no-mikoto, et l’interprétation de celui-ci dans le sens donné dans la traduction est que Hira-tori de Motowori est supposé par lui signifier Hina-teri. ↩︎
58:7 Idzumo-no-kuni-no-miyatsuko. ↩︎
58:8 p. 60 Muzashi-no-kuni-no-miyatsuko. Dans l’usage classique et moderne, Musashi ne prend pas le nigori. ↩︎
58:9 Kami-tsu-Unakami-no-kuni-no-miyatsuko. Unakami faisait partie de ce qui constitue la province moderne de Kadzusa. Son nom signifie probablement « sur la mer ». ↩︎
58:10 Shimo-tsu-Unakami-no-Kuni-no-Miyatsuko. ↩︎
58:11 Izhimu-no-kuni-miyatsuko. Izhimu (indiqué par Izhimi dans la « Classification et explication des mots japonais ») était une partie de la province moderne de Kadzusa. L’étymologie du nom est inconnue. ↩︎
58:12 Tsushima-sans-agata-sans-atahe. ↩︎
58:13 Toho-tsu-afumi-no-kuni-no-miyatsuko. De nos jours, Toho-tsu-afumi a été contracté en Tohotafumi et se prononce Tōtōmi. Ce nom signifie « mer douce lointaine » (c’est-à-dire « lac lointain »), la province qui le porte étant ainsi désignée en référence à une grande lagune qu’elle contient, et par opposition à Chika-tsu-afumi, « mer douce proche », nom de la province où se trouve le lac Biha. De nos jours, ce dernier est simplement connu sous le nom d’Afumi (prononcé Omi), et le lien originel entre son nom et celui de Tōtōmi est perdu de vue. ↩︎
58:14 Ohoshi-kafuchi-no-kuni-no-miyatsuko. Ohoshi-kafuchi (prononcé Ochikochi de nos jours) signifie « dans les grands fleuves ». ↩︎
58:15 Nukatabe-no-yuwe-no-murazhi. La signification de ce nom est incertaine, mais yuwe semble être le mot pour « femme au bain » mentionné dans la Sect. LXXI (Note 11). Voir les remarques de Motowori dans le vol. XXIV, p. 56 de son « Commentaire » et l’histoire de l’origine du nom donnée dans le « Catalogue des noms de famille », vol. II, p. 8-9, éd. de 1834. ↩︎
58:16 Kino-kuni-no-miyatsuko. Ki signifie « arbre », et la province doit sans doute ce nom à ses forêts. Motowori suppose que le caractère a été perdu à cet endroit, et se lit Ubaraki (l’actuel Ibaraki), une partie de la province de Hitachi. Voir Vol. VII, pp. 75-76 de son « Commentaire ». ↩︎
58:17 Tanaka-no-atahe. Le mot tana-ka signifie « au milieu des rizières ». ↩︎
58:18 Yamashiro-no-kuni-no-miyatsuko. Yama-shiro signifie « derrière les montagnes », bien qu’il soit désormais, par jeu de mots, écrit avec des caractères signifiant « château de montagne ». ↩︎
58:19 Umaguta-no-kuni-no-miyatsuko, Umaguta est une partie de la province moderne de Kadzusa. L’étymologie du nom n’est pas connue. ↩︎
58:20 p. 61 Kiuhe-no-kuni-no-miyatsuko. L’étymologie du nom et la position du lieu sont également obscures. ↩︎
58:21 La province moderne d’Echigo, ou peut-être n’importe quel district mal défini au nord de l’île principale. (Voir Section LX, Note 20.) ↩︎
58:22 Suhau-no-kuni-no-miyatsuko. L’étymologie de Suhau est inconnue ; mais le nom sonne chinois. ↩︎
58:23 Amuchi-no-miyatsubo. L’origine d’Amuchi est inconnue. ↩︎
58:24 Takechi-no-agata-nushi. Takechi signifie « marché haut » ou « ville haute ». ↩︎
58:25 Kamafu-no-inaki. Kamafu était une partie d’Afumi. La suggestion de Motowori selon laquelle le nom pourrait dériver de kama (gama), « grenouille-taureau », ne semble pas très judicieuse. ↩︎
58:26 Sakikusabe-no-miyatsuko. Sakikusa-be signifie littéralement « clan du lys », saki-kusa, l’ancien nom du lys (ou d’une espèce de lys) étant littéralement « la plante porte-bonheur ». L’histoire de l’origine de ce surnom se trouve dans le « Catalogue des noms de famille », vol. II, p. 9. ↩︎
61:1 p. 62 Littéralement « si l’on parle à partir de là ». ↩︎
61:2 Le caractère utilisé est , qui en chinois ne signifie pas nécessairement une rizière. Mais en japonais, il semble avoir toujours été limité à ce sens plus restreint, ce que le contexte indique clairement ici. ↩︎
61:4 lire oh-nihe. Le mot nihe désigne désormais « un sacrifice », et oh-nihe no matsuri est la fête religieuse de la dégustation du premier riz nouveau de la saison. ↩︎
61:5 Nous pourrions, suivant l’usage classique, traduire le verbe togamezu, qui s’écrit phonétiquement, par les mots « n’a pas prêté attention » ou « n’a fait aucune observation » ; mais dans ce passage, il semble certainement avoir la signification plus forte et plus spécialisée de « réprimander », « gronder », qui lui est attachée dans le dialecte familier. ↩︎
62:6 C’est-à-dire, il pense qu’aucune partie de la terre ne devrait être gaspillée en fossés et en remblais, mais devrait être entièrement consacrée à la production de nourriture. ↩︎
62:7 Le caractère utilisé est « éviter », qui en japonais a approximativement le sens de « sacré ». Ainsi, une certaine famille de prêtres p. 63 était appelée du nom d’Imibe, lit. « le clan qui évite », en raison de l’impureté dont ils étaient tenus de s’abstenir. ↩︎
62:8 Écrit avec des caractères signifiant littéralement « maison de vêtements », mais le sens, tel que compris par les commentateurs indigènes, est celui donné dans le texte. ↩︎