[ p. 63 ]
Alors, la Grande et Auguste Déité, Terrifiée par cette vue, ferma derrière elle la porte de la Demeure Céleste, la verrouilla, et se retira. Alors toute la Plaine du Haut Ciel fut obscurcie et toute la Terre Centrale des Plaines de Roseaux s’obscurcit. De ce fait, une nuit éternelle régnait. Alors, les voix des myriades de Déités furent comme les mouches de la cinquième lune, grouillant, et une myriade de présages de malheur surgirent. Français C’est pourquoi les huit cents myriades [1] Déités se rassemblèrent en une assemblée divine dans le lit [2] de la Rivière Tranquille du Ciel, et ordonnèrent à la Déité Incluant la Pensée, [3] enfant de la Déité Produisant la Merveilleuse Haute-Aoûtante de penser à un plan, rassemblant les oiseaux au long chant de la nuit éternelle [4] et les faisant chanter, prenant les rochers durs du Ciel du lit de la Rivière Tranquille du Ciel, et prenant le fer [5] des [55] Montagnes de Métal Célestes, [6] appelant le forgeron Ama-tsu-ma-ra, [7] chargeant Son Auguste I-shi-ko-ri-do-me [8] [ p. 64 ] de fabriquer un miroir, et de charger Son Auguste Ancêtre-Joyau [9] de confectionner un auguste [rang] complet de joyaux courbés de huit pieds [de long], — de cinq cents joyaux, [10] — et d’invoquer Son Auguste Seigneur Ancêtre-Céleste-Appelant [11] [56] et Son Auguste Grand-Joyau, [12] et de les faire arracher d’un coup complet l’omoplate d’un vrai [^396] cerf du Mont Céleste Kagu, [13] et de prendre de l’écorce de cerisier [14] du Mont Céleste Kagu, et d’effectuer la divination, [15] et d’arracher en arrachant ses racines une vraie cleyera japonica [16] à cinq cents [branches] du Mont Céleste Kagu, et de prendre et de placer sur ses branches supérieures le auguste chaîne complète de joyaux courbés de huit pieds de long, de cinq cents joyaux, et prenant et attachant aux branches du milieu [17] le miroir de huit pieds de long, [18] et prenant et suspendant à ses branches inférieures les offrandes pacificatrices blanches [19] et les offrandes pacificatrices bleues, Son Auguste Grand-Joyau prenant ces diverses choses et les tenant ensemble avec les grandes Offrandes augustes, [20] et Son Auguste Seigneur Ancêtre-Attractif-Céleste récitant en prière de grandes liturgies, [21] et la Divinité Mâle-Force-De-La-Main Céleste [22] se tenant cachée près de la porte, et Son Auguste Femelle-Alarmante-Céleste [23] suspendant [autour d’elle] la mousse céleste du Mont Céleste Kagu comme une écharpe, [24] et faisant du fusain céleste son coiffe, [^409] et attachant les [58] feuilles de bambou du Mont Céleste Kagu en un bouquet pour ses mains, et plaçant une caisse de résonance [25] devant la porte de la Demeure Rocheuse Céleste, et frappant du pied jusqu’à ce qu’elle la fasse résonner et faisant comme si elle était possédée par une Déité, [26] et tirant les mamelons de ses seins,repoussant le cordon de sa jupe usque ad privates [ p. 65 ] partes. [27] Alors la Plaine du Haut Ciel trembla, et les huit cents myriades de Divinités rirent ensemble. Là-dessus, la Grande-Auguste Divinité-du-Ciel-Éclatant fut stupéfaite, et, ouvrant légèrement la porte de la Demeure du Rocher Céleste, parla ainsi de l’intérieur : « Je pensais qu’en raison de ma retraite, la Plaine du Ciel serait sombre, et de même la Terre Centrale des Plaines de Roseaux serait toute sombre : comment se fait-il alors que la Femelle-Céleste-Alarmante se réjouisse, et que de même les huit cents myriades de Divinités rient toutes ? » Alors la Femelle-Céleste-Alarmante parla en disant : « Nous nous réjouissons et sommes heureux car il existe une Divinité plus illustre que Ton Augustité. » Tandis qu’elle parlait ainsi, Son Auguste Seigneur Ancêtre à l’Appel Céleste et Son Auguste Grand Joyau avancèrent le miroir et le montrèrent respectueusement à la Grande Auguste Divinité Éclatante du Ciel. Sur quoi, la Grande Auguste Divinité Éclatante du Ciel, de plus en plus étonnée, sortit peu à peu de la porte et le contempla. Sur quoi, la Divinité Mâle à la Force de la Main Céleste, qui se tenait cachée, prit sa main auguste et la tira dehors. Son Auguste Grand Joyau tira alors la corde attachée par le bas [28] [59] dans son auguste dos et dit : « Tu ne dois pas rentrer plus loin ! » Ainsi, lorsque la Grande Auguste Divinité Éclatante du Ciel fut apparue, la Plaine du Haut Ciel et la Plaine Centrale des Roseaux redevinrent naturellement lumineuses. [29]« Ainsi, lorsque la Grande et Auguste Déité du Ciel Brillant fut apparue, la Plaine du Haut Ciel et la Plaine Centrale des Roseaux devinrent à nouveau lumineuses. [29:1]« Ainsi, lorsque la Grande et Auguste Déité du Ciel Brillant fut apparue, la Plaine du Haut Ciel et la Plaine Centrale des Roseaux devinrent à nouveau lumineuses. [29:2]
[ p. 66 ]
[ p. 67 ]
[ p. 68 ]
[ p. 69 ]
[ p. 70 ]
Alors, les huit cents myriades de Déités tinrent conseil et infligèrent à l’Auguste Mâle-Impétueux-Vite une amende de mille tables, [30] et lui coupèrent la barbe, lui firent même arracher les ongles des doigts et des orteils, avant de l’expulser par une expulsion divine. Il implora de nouveau de la nourriture auprès de la Déité Princesse-à-la-Grande-Nourriture. [31] Alors, la Princesse-à-la-Grande-Nourriture sortit de son nez, de sa bouche et de son corps toutes sortes de mets délicats, et en fit toutes sortes de plats qu’elle lui offrit. Mais l’Auguste Mâle-Impétueux-Vite la surveilla, la jugeant immonde, et tua aussitôt la Déité Princesse-à-la-Grande-Nourriture. Ainsi, les choses qui étaient nées dans le corps de la Déité qui avait été tuée étaient [60] [comme suit] : dans sa tête étaient nés des vers à soie, dans ses deux yeux étaient nés des graines de riz, dans ses deux oreilles étaient nés du millet, [32] dans son nez étaient nés de petits haricots, [33] dans ses parties intimes était née de l’orge, [34] dans son fondement étaient nés de gros haricots. [^420] Ainsi Son Auguste Ancêtre-Produisant-La-Déité-Merveilleuse [35] les fit prendre et utiliser comme graines.
[ p. 71 ]
Ainsi, après avoir été expulsé, [His-Swift-Impetuous-Male-Augustness] descendit vers un lieu [appelé] Tori-kami [36], à la source de la rivière Hi [37], dans le pays d’Idzumo. À ce moment, des baguettes [38] flottèrent dans le courant. Alors, His-Swift-Impetuous-Male-Augustness, pensant qu’il devait y avoir des gens à la source de la rivière, remonta le fleuve à leur recherche. Il rencontra alors un vieil homme et une vieille femme, deux d’entre eux, qui avaient une jeune fille entre eux, [39] et pleuraient. Alors il daigna demander : « Qui êtes-vous ? » Le vieil homme répondit : « Je suis une divinité terrestre, fils de la divinité Possesseur de la Grande Montagne. Je suis appelé l’Ancien qui caresse les pieds, ma femme l’Ancien qui caresse les mains, et ma fille la Princesse Inada merveilleuse. » Il demanda de nouveau : « Quelle est la cause de vos pleurs ? » Le vieil homme répondit : « J’avais à l’origine huit jeunes filles. Mais le serpent à huit fourches de Koshi revient chaque année et en dévore une, et son heure est venue, c’est pourquoi nous pleurons. » Puis il lui demanda : « À quoi ressemble sa forme ? » Le vieil homme répondit : « Ses yeux sont comme des akakagachi ; il possède un corps unique avec huit têtes et huit queues. De plus, à la [ p. 72 ], de la mousse, des chamaecyparis [40] et des cryptomerias poussent sur son corps. Sa longueur s’étend sur huit vallées et huit collines, et si l’on regarde son ventre, il est constamment enflammé et ensanglanté. » (Ce qu’on appelle ici akakagachi est le moderne hohodzuki [41]). Alors, Son Auguste Mâle, Impétueux et Rapide dit au vieil homme : « Si c’est ta fille, me l’offriras-tu ? » Il répondit : « Avec révérence, [42] mais je ne connais pas ton auguste nom. » Français Il répondit alors : « Je suis le frère aîné [43] de la Grande Auguste Déité qui Brille dans le Ciel. Je suis donc maintenant descendu du Ciel. » Alors les Déités Ancien qui Caresse-du-Pied et Ancien qui Caresse-de-la-Main dirent : « S’il en est ainsi, avec révérence nous te l’offrirons. » Alors Son-Vite-Impétueux-Mâle-Augustité, prenant aussitôt et transformant la jeune fille en un peigne multiforme et aux dents serrées qu’il planta dans son auguste chignon, dit aux Déités Ancien qui Caresse-du-Pied et Ancien qui Caresse-de-la-Main : « Distillez-vous une liqueur huit fois raffinée. [44] Fais aussi une clôture tout autour, dans cette clôture fais huit portes, à chaque porte relie [ensemble] huit plates-formes, [45] sur chaque plate-forme mets une cuve à liqueur, et dans chaque cuve verse [63] la liqueur octuple raffinée, et attends. Alors qu’ils attendaient après avoir ainsi préparé tout conformément à son ordre, le serpent à huit fourches vint effectivement comme [le vieil homme] l’avait dit, et plongea immédiatement une tête dans chaque cuve, et but la liqueur. Alors il fut ivre de boire, et toutes [les têtes] se couchèrent et dormirent.Alors, Son-Vif-Impétueux-Mâle-Auguste dégaina le sabre à dix poignées [46] qu’il portait augustement, et coupa le serpent en morceaux, si bien que la rivière Hi coula, transformée en un fleuve de sang. Lorsqu’il coupa la queue du milieu, le tranchant de son auguste épée se brisa. Trouvant cela étrange, il fendit la chair avec la pointe de son auguste épée et regarda : une grande épée se trouvait à l’intérieur. Il prit donc cette grande épée et, trouvant cela étrange, il informa respectueusement la Grande-Auguste Divinité-Ciel-Rispecte. [47] Voici la Grande Épée Éliminatrice d’Herbes. [48]
[ p. 74 ]
[ p. 75 ]
Alors, Son Auguste Mâle, Impétueux et Rapide chercha dans le pays d’Idzumo un lieu où construire un palais. Il arriva alors à un endroit appelé Suga, [49] et dit : « En venant ici, mon cœur auguste est pur », [^442] — et il y construisit un palais pour y habiter. C’est pourquoi cet endroit s’appelle désormais Suga. [49:1] Lorsque cette Grande Déité construisit pour la première fois [^444] le palais de Suga, des nuages s’élevèrent de là. Alors il entonna un chant auguste. [^445] Ce chant disait : [50]
« Huit nuages s’élèvent. La clôture octuple d’Idzumo forme une clôture octuple où les époux peuvent se retirer. Oh ! cette clôture octuple. » [51]
[ p. 76 ]
[65] Puis il appela le Déité Ancien-Caresse-Des-Pieds et dit : « Je te nomme Chef [52] de mon palais ; » et lui conféra en outre le nom de Maître-du-Temple-d’Inada-Déité-à-Huit-Oreilles-de-Suga. [53]
[ p. 77 ]
[ p. 78 ]
Français Quare, quum incepit in thalamo [opus procreationis] cum Mirâ-Herâ-Inadâ, procreavit Deum nomine Souverain des Huit-Îles. [54] Et de nouveau, ayant épousé la Divine-Princesse-de-Grande-Majesté, [55] fille de la Déité Possesseur de la Grande-Montagne, il engendra des enfants : la Déité de la Grande-Moisson [56] et l’Auguste-Esprit-de-la-Nourriture. [57] Le frère aîné, la Déité Souverain des Huit-Îles, épousa la Princesse-Tomber-Comme-les-Fleurs-des-Arbres, [58] fille de la Déité Possesseur de la Grande-Montagne, et engendra un enfant : la Déité Fuha-no-moji-Ku-nu-su-nu. [59] Cette Déité épousa la Princesse Hikaha, [60] fille de la Déité Okami, [^457] et engendra un enfant : Fleur-Gâtée-par-l’Eau-de-Fuka-buchi. [61] Cette Déité [67] épousa la Déité Ame-no-tsudohe-chi-ne, [62] et engendra un enfant : la Déité Grand-Maître-de-l’Eau. [63] Cette Déité épousa la Déité Grande-Oreilles [64] fille de la Déité Funu-dzu-nu, [65] et engendra un enfant : la Déité Prince-Seigneur-Brassant-Céleste. [66] Cette Déité épousa la Jeune-Princesse-du-Petit-Pays, [67] fille de la Grande-Déité-du-Petit-Pays, [68] et engendra un enfant : la [ p. 79 ] Déité Maîtresse-du-Grand-Pays, [69] dont un autre nom est la Déité Possesseur-du-Grand-Nom, [70] et un autre nom est la Déité-des-Plaines-de-Roseaux, [71] et un autre nom est la Déité-aux-Huit-Mille-Lances, [72] et un autre nom est la Déité-Esprit-du-Pays-Vivant. [^470] En tout, il y avait cinq noms. [73]
[ p. 80 ]
[^396] : 64:14 Voir Sect. XIII, note 5.
[^409] : 64:27 Ame-no-ta-jikara-wo-no-kami.
[^420] : 70:3 Panicum Italicum.
[^431] : 71 : 7 Oho-yama-tsu-mi-no-kami, mentionné pour la première fois dans la Sect. VI, (Note 17).
[^442] : 72:18 Voir la section VIII, note 1.
[^444] : 73:20 Kusa-nagi no tachi. Pour l’applicabilité de ce nom, voir Sect. LXXXIII.
La traduction de M. Satow est la suivante :
« De nombreux nuages s’élèvent.
La clôture multiple des nuages qui émergent
Crée une clôture multiple
Pour que les époux soient à l’intérieur.
Oh ! cette clôture multiple.
[ p. 77 ] Quoi qu’il en soit, le sens est simplement que les nuages innombrables s’élevaient comme une clôture ou un écran derrière lequel les divinités nouvellement mariées pouvaient se retirer du regard du public, et Moribe suggère que les répétitions sont un ajout ultérieur fait pour porter au nombre habituel de trente et une syllabes ce qui n’était à l’origine que les trois lignes—
Tachi-idzuru kumo mo
Tsuma-gome ni
Yo-he-gahi tsukuru yo!
C’est-à-dire—
« Les nuages du soulèvement même, pour se taire
« Les époux, faites une clôture octuple. »
(Voir sa discussion sur cette chanson dans « Idzu no Kotowaki Vol. I, pp. 1-3.) — L’auteur de cet article a déjà exposé dans l’introduction (voir p. lx) ses raisons pour lesquelles il traduit toujours le mot indigène pour « huit » (ya) par « huit » au lieu de « beaucoup » ou « nombreux », comme le font les deux éminents érudits cités ci-dessus. En ce qui concerne le mot Idzumo qu’ils rendent, par déférence aux opinions des commentateurs indigènes, par « nuages qui surgissent » ou « nuages qui émergent » (les caractères chinois avec lesquels le mot est écrit ayant cette signification), l’auteur de cet article ne peut se persuader qu’une corruption telle que idzumo pour ide-kumo ait été conservée au moment de la composition de la chanson, ou devrait maintenant lui être attribuée, la signification que lui attribue cette étymologie supposée. De plus, l’étymologie est loin d’être établie, et dans ce cas, comme dans bien d’autres, les caractères chinois utilisés pour écrire le nom de la province d’Idzumo pourraient bien ne reposer que sur une vague similitude de sonorité. Aucun érudit européen ne partagerait probablement l’opinion des commentateurs indigènes, pour qui les « Archives » sont un livre sacré, selon laquelle la province d’Idzumo aurait reçu son nom de ce même poème. En revanche, nous admettons sans difficulté que le mot-oreiller ya-kumo-tatsu, qui précède Idzumo dans les compositions poétiques, trouve probablement son origine ici. Ce chant n’est cité dans les « Chroniques » que dans une note, raison pour laquelle certaines autorités contestent son ancienneté. Dans la note en question, on trouve la forme -gome (les « Archives » ont -gomi), la forme transitive au lieu de l’intransitive. Si cela était adopté, la traduction devrait être ainsi : . . . . . « La clôture octuple d’Idzumo fait une clôture octuple pour enfermer l’époux(se) » ; et probablement « épouse » devrait être compris au féminin comme signifiant « épouse ».
[^457] : 78:4 Uka-no-mi-tama.
[^470] : 79:17 Oho-kuni-nushi-ne-kami.
[^473] : 79:20 Yachi-hoko-no-kami.
63:2 Le mot sasu, qui est utilisé ici, implique que la déesse p. 66 a fixé la porte soit en collant quelque chose contre elle, soit en la verrouillant, peut-être avec l’un des crochets métalliques mentionnés dans la Sect. LXV (Note 7). ↩︎
63:3 Toko-yo, ici correctement écrit , et quelques lignes plus bas semi-phonétiquement
. ↩︎
63:4 Motowori suppose que « myriade » est une erreur de copiste pour « mal ». Cette clause est une répétition d’une clause de la Sect. XII. ↩︎
63:5 Le passage parallèle dans les « Chroniques » a « quatre-vingts myriades ». ↩︎
63:6 Le mot japonais kohara, traduit par « lit », est ainsi défini dans le dictionnaire du Dr Hepburn, 2e éd. s v. Kawara : « Cette partie du lit pierreux d’une rivière qui est à sec sauf en cas de hautes eaux. » ↩︎
63:7 Omohi-kane-no-kami, « Il incluait dans son esprit unique les pensées et les artifices de beaucoup », dit Motowori. ↩︎
63:8 C’est-à-dire, comme on le croit généralement, la poule de basse-cour. ↩︎
63:9 Le texte contient le caractère , « fer », que Hirata lit ma-gane, lit. « métal véritable », le terme japonais courant étant kuro-gane, lit., « métal noir », Motowori préfère lire simplement kane, « métal » en général. Le texte principal du passage parallèle des « Chroniques » omet de mentionner le métal dont le miroir a été fait ; mais « Un récit » contient le caractère
, « métal » en général, souvent en chinois, mais rarement, voire jamais, en vieux japonais, avec le sens spécifique d’« or ». Les « Chroniques des choses anciennes » seules, dont l’authenticité est très douteuse, disent que le miroir était fait de cuivre. (Le cuivre n’a été découvert au Japon qu’au VIIIe siècle de l’ère chrétienne, quelques années avant la découverte de l’or.) La meilleure solution, et la plus évidente, est de s’en tenir au caractère du texte, qui est, comme indiqué ci-dessus, « fer ». ↩︎
63:10 C’est-à-dire, les mines. L’expression originale est Ame no kana-yama. ↩︎
63:11 Ama-tsu signifie « du Ciel », mais le reste de ce nom reste inexpliqué. Motowori adopte des « Chroniques » la lecture Ama-tsu-ma-ura, où le caractère utilisé pour ma signifie « vrai » et celui pour ura signifie « rivage ». (Il convient de noter que la forge d’une lance par ce personnage est rapportée par l’auteur des « Chroniques » non pas à « l’Âge Divin », mais au règne de l’empereur Sui-zei.) Motowori propose également de compléter le nom par les mots « fabriquer une lance ». Hirata identifie ce dieu à Ama-no-ma-hito-tsu-no-mikoto, Son Auguste Céleste-A-Un-Œil, qui n’est cependant pas mentionné dans les « Annales ». Obvius hujus nominis sensus foret « Coelestis Penis », sed nullius commentatoris auctoritate commendatur. ↩︎
63:12 Ce nom est écrit dans les « Chroniques » avec des caractères signifiant Vieille-Femme-Coagulant-la-Pierre, qui semblent cependant être aussi simplement phonétiques que ceux du présent texte ( ). Motowori propose l’interprétation de « Vieille-Femme-Forgeant-à-Nouveau » (
, I-shikiri-tome) qui est soutenue par une tradition préservée dans les « Glanages de l’Histoire Ancienne », où il est relaté que le miroir, n’ayant pas donné satisfaction la première fois, a été forgé une seconde fois. Il y a une longue note sur les sujets de ce nom dans « Exposition des Histoires Anciennes » de Hirata, Vol. IX, p. 56, où cet auteur propose l’opinion nouvelle selon laquelle I-shi-ko-ri-do-me n’était pas du tout une déesse, mais un dieu. ↩︎
64:13 Tama-noya-no-mikoto. Les « Chroniques » écrivent ce nom avec des caractères signifiant « Maison des Joyaux », mais cette interprétation semble moins juste. ↩︎
64:15 Ame-no-ko-ya-ne-no-mikoto, se lit aussi Ame-no etc. et Ama tsu etc. La signification des syllabes ko-ya, rendues par « ancêtre faisant signe » conformément à la vision de Motowori reliant le nom à la part prise par le dieu qui l’a porté dans la légende ici racontée, est obscure. M. Satow pense que Koya pourrait être le nom d’un lieu (voir ces « Transactions » Vol. VII, Pt. IV. p. 400). ↩︎
64:16 Futo-tama-no-mikoto. Le nom est ici traduit conformément à l’importance des caractères chinois avec lesquels il est écrit. Motowori, cependant, émet une opinion plausible lorsqu’il propose de considérer tama comme une abréviation de tamuke, « tenir dans les mains en offrande », en lien avec ce qui nous est dit plus loin à propos de cette divinité et d’Ame-no-ko-ya-ne tenant les offrandes symboliques. ↩︎
64:17 Le mot « vrai » (ma) ici et ci-dessous n’est pas beaucoup plus qu’un titre honorifique. ↩︎
64:18 On pourrait aussi, quoique moins bien, traduire par « Mont Kagu dans le Ciel ». Cela conviendrait à Motowori, qui est naturellement opposé à l’identification de ce Mont Kagu avec la célèbre montagne du même nom au Yamato (voir Sect. VII, Note 12). Mais bien sûr, un érudit européen ne peut admettre une telle distinction. ↩︎
64:19 Ou peut-être qu’il s’agit de l’écorce du bouleau commun. Le mot dans l’original est haha-ka. ↩︎
64:20 Voir la note déjà citée de M. Satow dans le vol. VII, partie II, p. 425 et suivantes, et plus particulièrement les pp. 430-432 de ces « Transactions ». ↩︎
64:21 En japonais saka-ki. Il est couramment planté dans l’enceinte des temples shintoïstes. ↩︎
64:22 Nous pourrions également traduire au singulier « à une branche médiane », afin de nous conformer à la distinction rigide que notre langue établit entre le singulier et le pluriel. ↩︎
64:23 p. 68 Une note de l’édition de 1687 propose de substituer les caractères par
et une note dans l’original nous dit de les lire non pas ya-ta, mais ya-ata. C’est là-dessus que Motowori fonde sa dérivation de ya-ta, de ya-atama, « huit têtes », et suppose que le miroir n’avait pas huit pieds de long, mais était octangulaire, tandis que Moribe, qui dans le cas des bijoux accepte l’interprétation évidente « huit pieds [de long] », pense que le miroir avait « un motif floral octuple » (yaha-na-gata) autour de son bord. Mais ces deux étymologies ne sont pas étayées par les autres cas dans lesquels le mot ya-ta apparaît, et sont rendues particulièrement intenables par le fait que le miroir et les perles courbées sont mentionnés ensemble plus loin comme le
(Sect. XXXIII, Note 20). ↩︎
64:24 Pour traduire le mot original nigi-te (ici écrit phonétiquement, mais ailleurs avec les caractères ), l’explication donnée par Tanigaha Shisei, et suggérée par les caractères, a été suivie. Le point de vue de Motowori ne diffère pas sensiblement, mais il considère que « pacificatoire » ou « adoucissant » équivaut à « doux » appliqué aux offrandes elles-mêmes, qui consistaient en tissu doux, la syllabe te de nigi-te étant considérée comme une contraction de tahe qui signifie tissu. Le tissu blanc dans les temps anciens était fait de mûrier à papier (Broussonetia papyrifera), et le bleu de chanvre. ↩︎
64:25 Le mot original est écrit avec le même caractère que le te de nigi-te traduit par « offrandes » ci-dessus. ↩︎
64:26 Ou au singulier « une grande liturgie », ou « rituel ». ↩︎
64:28 Ame-no-uzume-no-mikoto. Le traducteur a suivi les plus grandes autorités en rendant l’obscure syllabe uzu par le mot « alarmant ». Une autre interprétation, citée dans le « Commentaire perpétuel sur les Chroniques du Japon » de Tanigaha Shisei et adoptée par Moribe dans son « Idzu no Chi-waki_ », est que uzu signifie « coiffe », et que la déesse tire son nom de la coiffe en feuilles de fusain qu’elle portait. Le caractère , avec lequel les syllabes en question (ici écrites phonétiquement) sont rendues idéographiquement dans les « Chroniques », signifie « coiffe en métal », « fleurs d’or ou d’argent ». ↩︎
64:29 Tasuki, « une corde ou une ceinture passée sur les épaules, autour de la nuque et attachée aux poignets pour renforcer les mains afin de supporter des poids, d’où son nom, qui signifie « aide-main ». Elle était donc différente, tant par sa forme que par son utilisation, du tasuki moderne, une corde dont les deux extrémités sont jointes et qui se porte derrière le cou, sous les bras et autour du dos, pour éviter que les manches amples modernes ne gênent lors des tâches ménagères. » (E. Satow). ↩︎
64:30 C’est-à-dire, se faisant une coiffure en feuilles de fusain. ↩︎
64:31 L’original de ces mots, uke fusete, est écrit phonétiquement, et le sens exact de uke, traduit ici par « caisse de résonance », est sujet à caution. Le passage parallèle des « Chroniques » comporte le caractère , qui signifie « auge », « mangeoire » ou « cuve », et les commentateurs semblent donc fondés à supposer que le sens voulu par les deux histoires est celui d’une sorte de structure en bois improvisée utilisée pour amplifier le son. ↩︎
64:32 Ni le texte ni le Commentaire de Motowori (que Hirata reprend mot pour mot) ne sont absolument explicites, mais l’imitation et non la réalité de la possession divine semble ici visée. Dans le passage parallèle des « Chroniques », en revanche, il semble que nous lisions une véritable possession. ↩︎ ↩︎ ↩︎
65:33 Le sujet du verbe n’est pas clair dans de nombreuses propositions de cette phrase extrêmement longue, qui ne s’articule pas correctement. Certaines propositions se lisent comme si les différentes divinités participant à l’action l’avaient fait de leur plein gré ; mais l’intention de l’auteur a dû être de laisser entendre un sens causal tout au long, puisqu’il commence par nous dire qu’un plan a été conçu par la divinité qui inclut la pensée, plan qui a dû influencer tous les détails ultérieurs. ↩︎
65:34 Shiri-kume-naha, c’est-à-dire une corde de paille tirée par les racines qui dépassent de l’extrémité de la corde. Les cordes de paille ainsi fabriquées sont encore utilisées dans certaines cérémonies et sont appelées shime-naha, une corruption du terme archaïque. L’explication de Motowori montre qu’il s’agit probablement de la signification correcte du mot plutôt que de shiri-ho-kagiri-me-naha (corde limitant le dos), qui avait été précédemment suggérée par Mabuchi en référence à son origine supposée à l’époque de l’événement relaté dans cette légende. ↩︎
65:35 Motowori conjecture plausiblement que le caractère dans les derniers mots de ce passage est une erreur de copiste pour
, et le traducteur l’a donc rendu par le mot anglais « again ». Dans l’état actuel des choses, la clause
, bien qu’ayant du sens, ne se lit pas comme la composition d’un japonais. ↩︎
70:1 p. 70 I.e., « une immense amende ». L’étudiant devrait consulter la note détaillée de Motowori sur ce passage dans le vol. IX, pp. 1-5 de son Commentaire. Des tableaux de dons sont mentionnés dans la Sect. XXXVII, Note 7 et la Sect. XL, Note 13. ↩︎
70:2 Oho-ge-tsu-hime-no-kami. Ce personnage (mais sans le titre de « Déité ») apparaît déjà dans la Section V (Note 8) comme nom personnel alternatif de l’île d’Aha. ↩︎
70:4 p. 71 Phaseolus Radiatus. ↩︎
70:5 Ou moins probablement « blé ». ↩︎
70:6 Glycine de soja. ↩︎
70:7 Kami-musu-bi-mi-oya-no-mikoto, la même divinité que celle mentionnée au début de ces « Annales » sous le titre abrégé de Kami-musu-hi-no-kami. (Voir Sect. I. Note 6.) ↩︎
71:1 p. 73 Écrit avec les caractères , « poils d’oiseau », mais ceux-ci doivent sûrement être phonétiques. Dans les « Chroniques », le même nom est écrit
. ↩︎
71:9 Kushi-[I]nada-hime, Inada (c’est-à-dire ina-da, « rizière ») étant le nom d’un lieu. Kushi signifie non seulement « merveilleux » mais « peigne », et est en effet écrit ici avec le caractère pour « peigne » , de sorte qu’il y a un jeu de mots en rapport avec l’incident de sa transformation en peigne qui est mentionné immédiatement ci-dessous, bien que la plupart des autorités s’accordent à considérer que
est ici utilisé phonétiquement pour
, qui est la lecture dans les « Chroniques ». Moribe, cependant, dans son « Idzu no Chi-waki » suggère l’étymologie Kushi-itadaki-hime (
) c’est-à-dire, « Princesse [utilisée comme] un peigne [pour] la tête. » ↩︎
71:10 p. 74 Dérivation assez obscure. Motowori cite une étymologie absurde donnée dans les « Mots japonais classés et expliqués », qui identifie le nom de Koshi au passé du verbe kuru, « venir » ! Il existe un district (kohori) nommé Koshi dans la province moderne d’Echigo ; mais Koshi était jusqu’aux temps historiques une désignation quelque peu vague de toutes les provinces du nord-ouest : Echizen, Kaga, Noto, Etchiū et Echigo. Une tradition préservée dans les « Chroniques » nous apprend qu’il était censé désigner l’île de Yezo (ou plutôt, peut-être, le pays des Yezo, c’est-à-dire des Ainos). L’expression du premier Song de la sect. XXIV, et d’autres similaires dans la littérature ancienne, montrent qu’elle n’était pas considérée comme faisant partie du Japon proprement dit. ↩︎
71:11 Voir Note 13. ↩︎
72:12 Un conifère, le Chamæcyparis obtusa, en japonais hi-no-ki. Le cryptomeria est Cryptomeria japonica. ↩︎
72:13 Le cerisier d’hiver, Physalis Alkekengi. ↩︎
72:14 Pour le mot « révérence » ici et quelques lignes plus loin. conf. Sect. IX, Note 4. ↩︎
72:15 Il était son frère cadet ; mais voir Introduction, p. xxxvii. ↩︎
72:16 En japonais, sake, et archaïquement ki, écrit avec le caractère et généralement traduit par « bière de riz », mais par le Dr Rein par « eau-de-vie de riz » (Reis-branntwein). Le sake moderne ressemble au huang chiu chinois (
). Si nous le traduisions par « bière de riz », nous devrions bien sûr rendre par « brasser » le verbe kamu ou kamosu (
) ici rendu par « distiller ». Il convient de mentionner que le professeur Atkinson, qui, comme le Dr Rein, a étudié le sujet en profondeur, utilise le mot « brassage » ; mais apparemment, aucun terme anglais ne décrit exactement le processus de préparation de la liqueur. Une question curieuse est soulevée par le fait que l’ancien mot japonais pour « distiller » ou « brassage » de la liqueur est homonyme du verbe « mâcher ». Mais il n’existe, au-delà de cette ressemblance verbale isolée, aucune preuve documentaire que les Japonais aient jamais pratiqué une méthode de fabrication de la liqueur encore en usage dans certaines îles des mers du Sud. — « Un récit » des Chroniques du Japon fait dire à Susa-no-wo : « Prenez tous les fruits et distillez la liqueur. » ↩︎
72:17 L’auteur a sans doute voulu, comme le suggère Motowori, parler seulement de huit quais, un à chaque porte, et non de soixante-quatre. Mais ce qu’il dit en réalité est conforme à la traduction. ↩︎
73:19 p. 75 Le texte n’est pas tout à fait clair, mais ce qui précède donne l’interprétation à laquelle les mots se prêtent le plus naturellement. Motowori, influencé par le passage parallèle des « Chroniques », qui dit explicitement que l’épée elle-même fut envoyée à la Déesse-Soleil, lit le passage ainsi : « trouvant cela étrange, il l’envoya avec un message à la Grande-Auguste-Déité-du-Ciel-Scintille » ; et M. Satow le suit dans cette traduction (voir la Note 4 du Rituel 8, Vol. IX, Pt. II, 198-200 de ces « Transactions », où l’ensemble de cette légende est traduit avec une ou deux légères différences verbales par rapport à la version donnée ici). De l’avis de l’auteur de cet article, les arguments de Hirata en faveur du point de vue adopté ici sont concluants (voir ses « Sources des Histoires Anciennes », Section LXXII, dans la deuxième partie du Vol. III, pp. 66-67). Que l’épée apparaisse ensuite au temple de la Déesse du Soleil à Ise (voir fin de la Section LXXXII), par la grande prêtresse de laquelle elle est conférée au héros légendaire Yamato-take, n’est pas pertinent à cet égard, car il n’est pas nécessaire que toutes les parties d’un mythe soient parfaitement cohérentes. ↩︎ ↩︎
75:1 p. 76 C’est-à-dire « Je me sens rafraîchi. » Le terme japonais utilisé est suga-sugashi, d’où l’origine attribuée au nom du lieu Suga. Mais il est fort probable que ce nom ait donné naissance à ce détail de la légende. ↩︎
75:2 La véritable origine de Suga est inconnue, tous les commentateurs autochtones acceptant l’affirmation du texte, et Motowori supposant que, jusqu’à l’arrivée de la Déité, elle portait le nom d’Inada. On peut peut-être conjecturer un lien entre Suga et Susa-no-wo (« Homme Impétueux », voir le Commentaire de Motowori, vol. IX, p. 49), et il convient de mentionner que la « Déité à huit oreilles de Suga » est également mentionnée comme la « Déité à huit oreilles de Suse ». ↩︎
75:3 Ou « a commencé à construire ». ↩︎
75:4 « Ode » est une autre traduction du terme japonais uta, utilisé par l’auteur de cet article et par d’autres. Uta étant cependant lié à utafu, « chanter », il semble plus cohérent de le traduire par le mot anglais « song ». ↩︎
75:5 Ou peut-être plutôt « dans cette chanson, il a dit ». ↩︎
75:6 Ce chant difficile a été traduit différemment par M. Aston dans le deuxième appendice de sa « Grammaire de la langue écrite japonaise » (2e édition), et de nouveau par M. Satow dans la note de sa traduction du Rituel déjà citée. M. Aston (supposant suivre l’interprétation de Motowori) le traduit ainsi :
« De nombreux nuages s’élèvent :
Les nuages qui surgissent (sont) une barrière multiple :
Pour que le mari et la femme puissent prendre leur retraite dans
Ils ont formé une clôture multiple :
Oh ! cette clôture multiple ! ↩︎
76:7 p. 78 Obito, écrit avec le caractère chinois , tandis que le mot japonais est probablement dérivé de oho-bito, « grand homme ». Lorsqu’il est utilisé, comme c’est souvent le cas, comme un « nom gentil », le traducteur le rend par « Grand ». ↩︎
76:8 Inada-no-miya-nushi Suga-no ya-tsui-mimi-no-kami. Il convient de préciser que Motowori, comme d’habitude, conteste l’idée selon laquelle mimi signifie « oreilles » (son sens propre) dans ce nom. Mais il n’a pas de meilleure explication à proposer, et les caractères chinois nous donnent ya-tsu mimi, « huit oreilles ». L’auteur du « Tokiha-gusa » propose ingénieusement de considérer ya-tsu mimi comme une corruption de yatsuko mi mi ( ) « corps auguste et serviteur », mais cette hypothèse ne peut être sérieusement prise en compte (Conf. Sect. XIII, Note 18). ↩︎
78:1 p. 79 Ya-shima-zhi-nu-mi. Ya-shima signifie « huit îles ». Les syllabes zhi-nu-mi sont obscures, mais le traducteur ne doute pas que « dirigeant » représente assez bien leur signification. Motowori prend zhi pour une forme apocopée et nigori’ée de shiru, « gouverner », nu pour une forme apocopée de nushi, « maître », et mi pour une forme apocopée de la terminaison honorifique mimi. Tanigaha Shisei considère que zhimu signifie shidzumuru, « gouverner », ce qui revient au même en ce qui concerne le sens. ↩︎
78:2 Kamu-oho-ichi-hime. La traduction de Oho-ichi par « Grande Majesté » repose sur une conjecture plausible de Hirata, qui propose d’identifier ichi à idzu ( ). Motowori pense que Oho-ichi devrait être pris comme le nom d’un lieu ; mais cela semble moins juste. ↩︎
78:3 Oho-toshi-no-kami, écrit , dont la traduction évidente serait « grande année ». Mais le terme japonais toshi est censé avoir signifié à l’origine, non pas « année » dans l’abstrait, mais ce qui était produit chaque année, à savoir, la récolte (conf. toru, « prendre »). ↩︎
78:5 Ko-no-hana-chiru-hime, ainsi nommée, dit Motowori, parce qu’elle mourut probablement jeune, comme une fleur qui tombe d’un arbre. On pourrait cependant peut-être prendre le verbe chiru au sens causatif, et considérer que ce nom signifie « la Princesse-Qui-Fait-Chuter-les-Fleurs-des-Arbres ». Une sœur de cette déesse apparaît dans la jolie légende relatée dans la secte XXXVII sous le nom parallèle de la Princesse-Épanouissant-Éclatant-Comme-les-Fleurs-des-Arbres. Voir la note 3 de cette secte. ↩︎
78:6 Fuha-no-moji-ku-nu-su-nu-no-kami. La signification de ce nom est assez incertaine. Fuha semble cependant être le nom d’un lieu. ↩︎
78:7 « Hi-kaha-mime. Hi-kaha (littéralement « rivière-soleil ») est censé représenter le nom d’un lieu à Musashi, qui s’écrit cependant « rivière-glace » ( et non
), les anciens mots japonais pour « glace » et « soleil » étant homonymes. ↩︎
78:8 p. 80 Voir Sect. VIII. (Note 9), où le nom est donné comme Kura okami. ↩︎
78:9 Fuka-buchi-no-midzu-yare-hana. Si l’on s’apercevait que Fuka-buchi n’est pas, comme on le suppose, le nom d’un lieu, il faudrait le traduire par « étang profond », et le tout signifierait en français « Fleur-Gâtée-de-l’Étang-Profond ». ↩︎
78:10 Ame-no-tsudohe-chi-ne-no-kami. Dans ce nom, seules les trois premières syllabes, qui signifient « céleste », sont claires. Mais si l’on acceptait la conjecture de Mabuchi quant au sens du reste, il faudrait traduire le tout par « Dame-de-la-Ville-qui-se-rassemble-céleste ». ↩︎
78:11 C’est le sens attribué de manière plausible par Motowori à l’original O-midzu-nu-no-kami. ↩︎
78:12 Fute-mimi-no-kami, supposé de manière plausible par Tominobu comme signifiant Futo-mimi, etc., ce qui donne le sens adopté ici. ↩︎
78:13 Funu-dzu-nu-no-kami. Motowori croit que Funu est le nom d’un lieu et interprète ce nom comme signifiant « Maître de Funu ». Mais cela semble très incertain. ↩︎
78:14 Ame-no-fuyu-kinu-no-kami (lecture de Motowori) ou Ama-no, etc. (lecture de Hirata). La traduction du nom suit l’explication de Hirata, qui se fonde sur celle de Motowori, et selon laquelle les caractères (« vêtements d’hiver ») dans ce texte, et
lus Fuki-ne dans les « Chroniques », sont simplement phonétiques, tandis que le sens découle d’une comparaison des sons donnés par chacun. Bien que convaincu de la justesse de la conclusion de Hirata, le traducteur doit admettre qu’elle n’est pas indiscutable. ↩︎
78:15 Sasu-kuni-waka-hime, ou Sashi-kuni, etc. La première interprétation, adoptée par Hirata, semble la meilleure. Le sens de sasu, traduit ici par « petit », est sujet à caution. ↩︎
78:16 Sasu-kuni-oho-[no-]kami, ou Sashi, etc. La syllabe no dans la lecture japonaise semble être un ajout superflu des commentateurs modernes. ↩︎
79:18 Oho-na-muji-no-kami, auquel Tominobu propose de donner le sens de « Grand Possesseur du Trou », en rapport avec l’histoire du trou de souris où il se réfugia pour échapper au feu allumé par la Déité Mâle Impétueuse (Susa-no-wo) pour sa destruction (voir Sect. XXIII). Mais l’interprétation retenue dans la traduction est la plus probable, ainsi que l’interprétation orthodoxe, cette Déité étant qualifiée de Possesseur d’un ou de Grands Noms en raison de sa renommée dans les récits mythiques japonais. ↩︎