[ p. 139 ] [114]
Or, lorsque ce prince divin de Saruta demeurait à Azaka, [^766] il alla pêcher et se fit prendre la main par un coquillage hirabu, [^767] et se noya dans la saumure de la mer. Ainsi, le nom par lequel il fut appelé lorsqu’il coula au fond était l’Esprit-d’août-touchant-le-fond ; [^768] le nom par lequel il fut appelé lorsque l’eau de mer gargouillait était l’Esprit-d’août-gargouillant ; [^769] le nom par lequel il fut appelé lorsque les bulles se formèrent était l’Esprit-d’août-éclatant-de-bulles. [1] Là-dessus, [Son Auguste la Céleste-Alarmante-Femelle], ayant escorté [en arrière] le Prince Divin de Saruta, revint, [2] et rassembla aussitôt toutes les choses à nageoires larges et les choses à nageoires étroites, [^772] et leur demanda, en disant : « Voulez-vous servir respectueusement l’auguste fils des « Divinités Célestes ? » — sur quoi tous les poissons déclarèrent qu’ils le serviraient respectueusement. Seule la bèche-de-mer ne dit rien. Alors Son Auguste la Céleste-Alarmante-Femelle parla à la bèche-de-mer, en disant : « Ah ! « cette bouche est une bouche qui ne répond pas ! » — et [avec ces mots] elle lui fendit la bouche avec son stylet. [^773] De même, de nos jours, la [115] bèche-de-mer a la bouche fendue. C’est pourquoi [d’auguste règne] en auguste règne, lorsque les offrandes des prémices de Shima [3] sont présentées [à l’Empereur], une partie en est accordée aux duchesses de Saru.
[ p. 140 ]
Là-dessus, Son Auguste Prince-Épi-de-Riz-Abondance-Vertoise-Hauteur-du-Soleil-du-Ciel rencontra une belle personne au cap auguste de Kasasa et lui demanda de qui elle était la fille. Elle répondit : « Je suis fille de la Déité-Possesseur-de-la-Grande-Montagne, [4] et mon nom est la Divine-Princesse-d’Ata, [5] autre nom par lequel on m’appelle Princesse-Épanouie-Éclatante-Comme-les-Fleurs-des-Arbres. » [6] Il demanda de nouveau : « As-tu [ p. 141 ] des frères ? » [7] Elle répondit : « Voici ma sœur aînée, Princesse-Longue-comme-les-Rochers. » [8] Alors il la chargea, [disant] : « Ego sum cupidus coiendi tecum. Tibi quomodo videtur ? » Elle répondit, disant : « Je [^780] ne peux pas le dire. Mon père, le Divin Possesseur de la Grande-Montagne, le dira. » Il envoya donc une requête [pour elle] à son père, le Divin Possesseur de la Grande-Montagne, qui, très heureux, la renvoya respectueusement, rejoignant à elle sa [116] sœur aînée, la Princesse Longue-comme-les-Rochers, et faisant transporter les marchandises sur des tables pouvant contenir cent. [9] Ainsi, comme la sœur aînée était très hideuse, [Son Auguste Prince-Épi-de-Riz-Abondance] fut alarmé à sa vue et la renvoya, ne gardant que la sœur cadette Princesse-Épanouie-Éclatante-Comme-les-Fleurs-des-Arbres, qu’il épousa pour une nuit. Alors la Déité-Possesseur-de-la-Grande-Montagne fut couverte de honte du renvoi de la Princesse-Longue-comme-les-Rochers, et envoya un message [à Son Auguste Prince-Épi-de-Riz-Abondance-Vert], disant : « Si j’ai respectueusement présenté mes deux filles ensemble, c’est qu’en envoyant la Princesse-Longue-comme-les-Rochers, l’auguste progéniture [10] de la Déité Céleste, [11] malgré la neige [12] et le vent, pourrait vivre éternellement immobile comme les rochers immuables, et encore qu’en envoyant la Princesse-Épanouie-Éclatante-Comme-les-Fleurs-des-Arbres, [13] elles pourraient vivre florissantes comme la floraison des fleurs des arbres : pour assurer cela, [14] je les ai offertes [15]. Mais grâce à ton renvoi de la Princesse Longue comme les Rochers, et ne gardant que la Princesse Fleurissant Brillante Comme les Fleurs des Arbres, la progéniture auguste de la Divinité Céleste sera aussi fragile [16] que les fleurs des arbres. C’est pour cette raison que, jusqu’à nos jours, la vie auguste de Leurs Augustes Souveraines Célestes [17] n’est pas longue.
[ p. 143 ]
Plus tard, Princesse-Épanouie-Éclatante-Comme-les-Fleurs-des-Arbres attendait [18] [^791] que je sois enceinte, et maintenant le moment de mon accouchement approche. « Il ne convient pas que je donne naissance à l’auguste progéniture du Ciel en secret ; [19] je te le dis. » Alors [Son Auguste Prince Oreille-de-Riz-Abondance] dit : « Princesse-Épanouie-Éclatante ! [20] Quoi ! enceinte après une nuit ! [21] Ce ne peut pas être mon enfant. Ce doit sûrement être l’enfant d’une Divinité Terrestre. » [22] Elle répondit alors : « Si l’enfant dont je suis enceinte est l’enfant d’une divinité terrestre, [ p. 144 ] mon accouchement ne sera pas heureux. S’il s’agit de l’auguste enfant de la divinité céleste, [23] il sera heureux » ; et là-dessus, elle construisit une salle de huit brasses de long sans portes, [24] entra dans la salle et enduisit l’entrée de terre ; et lorsque le moment de son accouchement fut venu, elle mit le feu à la salle et accoucha. [25] Ainsi, le nom de l’enfant qui naquit lorsque le feu brûlait le plus férocement était Son Auguste Feu-Shine [26] (c’est l’ancêtre des Hayabito, ducs d’Ata) ; [27] Le nom de l’enfant né ensuite était Son Auguste Feu-Apogée ; [28] L’auguste [29] nom de l’enfant né ensuite était Son Auguste [119] Feu-Apaisant, [^803] Un autre nom pour qui est Son Auguste Ciel-Soleil-Hauteur-Prince-Grand-Riz-épis-Seigneur-Oreilles [30] (trois Déités en tout). [^805]
[ p. 145 ]
Ainsi, Son Auguste Feu-Éclat était un prince qui avait de la chance [31] en mer, et qui attrapait des poissons à nageoires larges et des poissons à nageoires étroites. Son Auguste Feu-Sous-Côté était un prince qui avait de la chance en montagne, et qui attrapait des poissons à poils rêches et des poissons à poils doux. Alors Son Auguste Feu-Sous-Côté dit à son frère aîné Son Auguste Feu-Éclat : « Échangeons mutuellement, [ p. 146 ] et profitons de la chance de l’autre. » [Néanmoins], bien qu’il ait fait cette demande à trois reprises, [son frère aîné] n’y accéda [à] ; mais finalement, avec difficulté, l’échange mutuel fut obtenu. Alors Son Auguste Feu-Sous-Côté, s’attaquant à la chance marine, pêcha à la ligne, mais n’en attrapa jamais un seul ; de plus, il perdit l’hameçon dans la mer. Alors son frère aîné, Son Auguste Feu-Brillant, lui demanda l’hameçon en disant : « La chance des montagnes est une chance en soi, et la chance des mers est une chance en soi. Que chacun de nous rende sa chance à l’autre. » [32] À quoi son frère cadet, Son Auguste Feu-Apaisé, répondit : « Quant à ton hameçon, je n’ai pas attrapé un seul poisson en le pêchant à la ligne ; et finalement je l’ai perdu en mer. » Mais le frère aîné le lui réclama avec d’autant plus d’insistance. Alors le frère cadet, brisant son sabre à dix poignées [33] qu’il portait augustement ceint [120], fabriqua [des fragments] cinq cents hameçons en compensation ; mais il refusa. Il fabriqua de nouveau mille hameçons en compensation ; mais il refusa, disant : « Je veux toujours l’hameçon original. »
[ p. 147 ]
Alors que le jeune frère pleurait et se lamentait au bord de la mer, la Déité Possesseur de Sel [34] vint lui demander : « Quelle est la cause des pleurs et des lamentations du Ciel-Soleil-Hauteur [35] ? » Il répondit : « J’avais échangé un hameçon avec mon frère aîné, [36] et je l’ai perdu ; et comme il me le réclame, je lui ai donné plusieurs hameçons en compensation ; mais il ne les reçoit pas, disant : « Je veux toujours l’hameçon original. » Alors je pleure et me lamente pour cela. » Alors la Déité Possesseur du Sel dit : « Je donnerai de bons conseils à Ton Auguste. » — et elle construisit une petite barque solide et sans interstices, [^812] l’installa dans la barque et lui donna ses instructions, disant : « Quand j’aurai poussé la barque, continue quelque temps. Il y aura une route auguste et savoureuse ; [37] et si tu empruntes cette route en barque, apparaîtra un palais construit comme des écailles de poisson, qui est le palais de la Déité Possesseur de l’Océan. [38] Lorsque tu atteindras la porte auguste du palais de cette Déité, il y aura un cassia aux multiples branches [39] au-dessus du puits, à côté. Alors, si tu t’assieds au sommet de cet arbre, la fille de la Déité de la Mer te verra et te conseillera. » Suivant ces instructions, Son Auguste Feu-Apais s’éloigna un peu, et tout se passa comme l’avait dit la Déité Possesseur de Sel. Il grimpa aussitôt au cassia et s’y assit. Alors que les servantes de la Princesse aux Joyaux Luxuriants, fille de la Déité de la Mer, [40] portant des vases ornés de joyaux, s’apprêtaient à puiser de l’eau, une lumière apparut au puits. [41] En levant les yeux, il y avait un beau jeune homme. Elles trouvèrent cela très étrange. [122] [ p. 148 ] Son Auguste Feu-Apais aperçut alors les servantes et demanda qu’on lui donne de l’eau. Les servantes puisèrent aussitôt de l’eau, la mirent dans un vase orné de joyaux et la lui présentèrent respectueusement. Puis, sans boire l’eau, il détacha le joyau de son auguste cou, le prit dans sa bouche et le cracha dans le vase orné de joyaux. Le joyau adhéra alors au vase, et les servantes ne purent le séparer du vase. Elles le prirent donc avec le joyau qui y était attaché, et le présentèrent à Son Auguste Princesse au Joyau Luxuriant. Voyant le joyau, elle demanda à ses servantes : « Y a-t-il quelqu’un à l’extérieur de la porte ? » Elles répondirent : « Il y a quelqu’un assis au sommet du cassia, au-dessus de notre puits. C’est un très beau jeune homme. Il est plus illustre que notre roi. Voici, comme il demandait de l’eau, nous lui en avons respectueusement donné ; mais, sans boire l’eau, il cracha ce joyau dans le vase. Comme nous n’avons pas pu le séparer de l’autre, nous avons apporté le vase contenant le joyau pour te l’offrir. »Alors, son auguste princesse aux joyaux luxuriants, trouvant cela étrange, sortit pour voir et fut aussitôt ravie de la vue. Ils échangèrent un regard, après quoi elle dit à son père : « Il y a une belle personne à notre porte. » Alors la Divinité de la Mer elle-même sortit pour voir et, disant : « Cet homme est la Hauteur du Soleil du Ciel, l’auguste enfant de la Hauteur du Soleil du Ciel », [42] le conduisit à l’intérieur du palais. Il étendit huit couches de tapis de peaux d’ânes de mer [^820], puis huit autres couches de tapis de soie, et le plaça dessus, disposa les marchandises sur des tables pouvant contenir cent couverts, [43] fit un banquet auguste, [ p. 149 ] et lui donna aussitôt en mariage sa fille, la Princesse-Joyau-Luxuriante. Il demeura ainsi dans ce pays pendant trois ans. Là-dessus, Son Auguste Feu-Apaisé [123] pensa à ce qui s’était passé auparavant, [44] et poussa un profond [45] soupir. Alors Son Auguste Princesse Joyau Luxuriant, entendant le soupir, informa son père : « Bien qu’il ait vécu trois ans parmi nous, il n’a jamais soupiré ; mais cette nuit, il a poussé un profond soupir. Quelle peut en être la cause ? » La Grande Déité, son père, demanda à son gendre : « Ce matin, j’ai entendu ma fille dire : « Bien qu’il ait vécu trois ans parmi nous, il n’a jamais soupiré ; mais cette nuit, il a poussé un profond soupir. » Quelle peut en être la cause ? Et quelle était la raison de ta venue ici ? » Alors, son Auguste Feu-Apaisé raconta à la Grande Déité comment son frère aîné l’avait pressé de lui rendre l’hameçon perdu. Sur ce, la Déité de la Mer convoqua tous les poissons de la mer, grands et petits, et leur demanda : « Y a-t-il par hasard un poisson qui ait mordu à cet hameçon ? » Alors tous les poissons répondirent : « Dernièrement, le tahi [46] s’est plaint d’avoir quelque chose coincé dans sa gorge [47] l’empêchant de manger ; il a donc sans doute pris l’hameçon. » Sur la gorge du tahi ayant alors été examinée, il y avait l’hameçon dedans. Aussitôt pris, il fut lavé et respectueusement présenté à Son Auguste Feu-Appoint, que la Déité Grand-Possesseur-de-l’Océan instruisit alors, en disant : « Ce que tu diras lorsque tu donneras cet hameçon à ton frère aîné est le suivant : ‘Cet hameçon est un gros hameçon, un hameçon avide, un hameçon médiocre, un hameçon idiot.’ [48] Ayant [ainsi] parlé, donne-le avec ta main arrière. [49] [124] Ayant fait ainsi, si ton frère aîné fait de hauts [ p. 150 ] champs, [50] ton auguste fait de bas champs ; et si ton frère aîné fait de bas champs, ton auguste fait de hauts champs. Si tu agis ainsi, ton frère aîné sera certainement appauvri en l’espace de trois ans, à cause de mon règne sur l’eau. Si ton frère aîné, irrité par ce que tu fais, t’attaque,Lance le joyau de la marée montante [51] pour le noyer. S’il exprime son chagrin, lance le joyau de la marée descendante pour le laisser vivre. Ainsi le harceleras-tu. » Sur ces mots, la Divinité de la Mer donna à Son Auguste Feu-Apaisant le joyau de la marée montante et le joyau de la marée descendante, deux en tout, et convoqua aussitôt tous les crocodiles, [52] et leur demanda : « Le Haut-Soleil-du-Ciel, auguste enfant du Haut-Soleil-du-Ciel, s’apprête à se rendre dans la Terre Supérieure. [53] Qui, dans combien de jours, l’escortera respectueusement et rapportera un rapport ? » [54] Chacun, selon la longueur de son corps en brasses, parla, fixant un certain nombre de jours. L’un d’eux, un crocodile d’une brasse de long, dit : « Je [55] l’escorterai et reviendrai en un jour. » Alors la Divinité de la Mer dit au crocodile d’une brasse de long : « S’il en est ainsi, escorte-le respectueusement. En traversant la mer, ne l’effraye pas ! » [56] Il l’assit aussitôt sur la tête du crocodile et le salua. Le crocodile le raccompagna donc respectueusement chez lui en une journée, comme il l’avait promis. Alors que le crocodile était sur le point de revenir, Son Auguste Feu-Apaisant détacha le stylet [^835] qui était ceint sur lui et, le plaçant sur le cou du crocodile, [57] renvoya ce dernier. Ainsi, le crocodile d’une brasse de long est désormais appelé le Déité Possédeuse de Lames. [58]
[ p. 151 ]
[ p. 152 ]
[^772] : 139:3 p. 140 Soko-daku-mi-tama.
[^773] : 139:4 Tsubu-tatsu-mi-tama.
[^780] : 140:2 Kamu-ata-tsu-hime. Ata est un endroit à Satsuma.
[^803] : 144:10 Ho-deri-na-mikoto.
[^805] : 144:12 Ho-suseri-no-mikoto.
[^812] : 146:3 Voir Sect. VIII, note 1.
[^820] : 147:8 Toyo-tama-hime.
[^835] : 150:23 Uha tsu kuni, .
139:1 p. 139 Étymologie inconnue. ↩︎
139:2 L’espèce désignée par cet ancien nom n’est pas claire ; mais l’une des suggestions de Motowori, selon laquelle elle pourrait être identique au sarubo-yahi moderne (une coquille d’une famille Arcadæ, probablement Arca subcrenata), dont l’origine du nom serait ainsi retracée jusqu’à l’âge mythologique, est au moins ingénieuse. ↩︎
139:5 Aka-saku-mi-tama. Saku pourrait être traduit par « ouverture », « formation », etc. C’est le même mot que celui utilisé pour exprimer l’épanouissement d’une fleur. ↩︎
139:6 Les caractères rendus par « est revenu » sont . Motowori et Hirata pensent que
a été mis par erreur à la place de
, ce qui donnerait le sens de « arrivé là », et nous permettrait ainsi de situer l’épisode des poissons à Ise plutôt qu’à Hiuga, ce qui conviendrait mieux à la clause conclusive de cette section narrant la participation des duchesses de Sara aux prémices de la province de Shims. Si le mot Shima signifie ici non pas la province de ce nom, mais simplement « îles » en général, il n’y a rien à gagner par la correction proposée, qui n’est d’ailleurs sanctionnée par aucun texte ; et on peut ajouter qu’aucune mention ne se trouve dans aucune histoire de la coutume dont on dit ici qu’elle a existé. ↩︎
139:7 C’est-à-dire tous les poissons, grands et petits. ↩︎
139:8 Littéralement, « petite épée à corde », censée avoir été ainsi appelée parce qu’elle était portée à l’intérieur des vêtements, attachée à la ceinture inférieure. ↩︎
139:9 La plus petite des provinces japonaises, située à l’est d’Ise. Le nom signifie « île », et il est possible qu’il doive être pris ici dans ce sens comme nom commun. ↩︎
140:1 p. 142 Voir Sect. VI. Note 17. ↩︎
140:3 Ou « Arbre ». Ka-no-hama-saku-ya-hime. Peut-être (bien qu’il n’existe aucune autorité autochtone pour le faire) devrions-nous plutôt comprendre saku comme un Causatif d’intention, mais non de forme, et traduire le nom ainsi : « Princesse-Faisonnant-Fleurs-des-Arbres ». L’arbre auquel il est fait allusion est sans doute le cerisier. Cette divinité est aujourd’hui vénérée comme la déesse du mont Fuzhi (Fusiyama), et dans le langage courant, le dernier membre du composé formant son nom ne reçoit pas le nigori, hime au lieu de bime. La syllabe ya n’a aucune signification dans ce nom et d’autres similaires. On se souviendra qu’il existait une autre sœur nommée « Princesse-Tomber-comme-les-Fleurs-des-Arbres » (Voir Sect. XX, Note 5). ↩︎
141:4 Ou peut-être, ainsi écrit , l’expression originale serait ici mieux rendue par « sœurs ». ↩︎
141:5 C’est-à-dire, aussi durable que les rochers. Le nom original est Iha-naga-hime. ↩︎
141:6 Le caractère utilisé ici et immédiatement en dessous pour le premier pronom personnel est « serviteur ». ↩︎
141:7 C’est-à-dire, toutes sortes de biens en guise de dot pour ses filles. ↩︎
141:8 Le mot habituel enfant ( )est employé dans le texte ; mais il a ici presque certainement, comme le suggère Motowori, un sens plus étendu, et signifie la postérité de la Déesse-Soleil ou du Prince-Épi-de-Riz-Abondance-Rouge en général, c’est-à-dire les Empereurs du Japon. Le terme plus vague de « progéniture » est donc plus proche de l’intention de l’auteur. ↩︎
141:9 C’est-à-dire, soit de la Déesse-Soleil, soit du Prince-Épi-de-Riz-Abondance-Rouge. Il n’y a aucune différence de sens, quelle que soit la divinité à laquelle nous prenons l’orateur pour référence. La Déesse-Soleil était son ancêtre, et il était l’ancêtre des empereurs japonais. ↩︎
141:10 Ou « neige et pluie », la lecture étant incertaine. ↩︎
141:11 Ou « ayant juré ceci », ou « je me suis engagé à l’accomplir ». ↩︎
141:12 Les caractères chinois utilisés sont ceux qui désignent correctement la présentation du tribut. ↩︎
141:14 p. 143 Le sens précis des syllabes a-ma-hi-no-mi, traduites ici par les mots « mais aussi fragile » selon l’interprétation provisoire de Motowori et Moribe, est extrêmement obscur. Le passage parallèle dans les « Chroniques » est , c’est-à-dire « se fanant et tombant comme les fleurs des arbres ». ↩︎
142:15 Les caractères traduits par « Souverain Céleste » sont , une désignation japonaise courante de l’Empereur. Il serait plus commode, surtout dans les derniers volumes de cet ouvrage où l’expression est répétée presque à chaque page, de traduire par le seul mot « Empereur ». Mais les commentateurs insistent fortement sur la haute signification des parties constitutives du titre, qui, selon eux, n’a pas été emprunté à la Chine, mais a été utilisé pour la première fois au Japon. On le rencontre pour la première fois dans l’histoire chinoise au milieu du VIIe siècle de notre ère, juste assez tôt en effet pour avoir été emprunté avant l’époque de la compilation de ces « Archives ». Mais comme il n’a rencontré aucune difficulté pour réunir les deux parties « Souverain Céleste », il est possible que l’affirmation des commentateurs japonais soit correcte. L’ancien terme indigène pur semble avoir été Sumera-mikoto, pour lequel M. Satow a proposé la traduction de « Souveraineté Auguste ». ↩︎
143:1 p. 144 Plus littéralement « est venue à » ; mais le caractère employé implique que sa visite était destinée à un supérieur. ↩︎
143:2 Écrit avec le caractère , une « concubine » ou une « servante », un équivalent autodépréciatif courant du premier pronom personnel en chinois, lorsque le locuteur est une femme. ↩︎
143:3 C’est-à-dire « secrètement », « sans te le dire ». ↩︎
143:4 Dans ce seul cas, le nom est ainsi abrégé. Motowori suppose que c’est en raison du mépris implicite dans les paroles du dieu. ↩︎
143:5 Littéralement, « un séjour ». ↩︎
143:6 Voir Sect. I, Note 11. Ici, bien sûr, il s’agit de l’un des dieux du même pays. ↩︎
144:7 C’est-à-dire « ton enfant et le descendant de la Déesse-Soleil. » ↩︎
144:8 C’est-à-dire qu’elle resta sans porte après qu’elle eut, comme indiqué immédiatement ci-dessous, plâtré l’entrée. ↩︎
144:9 Il s’agit d’un enfant, non des flammes. L’expression japonaise est sans ambiguïté. ↩︎
144:11 Hayabito-ata-no-kimi. Ata est, comme cela a déjà été indiqué dans la note 2 de la section XXXVII, le nom d’un lieu de Satsuma. Haya-bito (« hommes rapides », « hommes audacieux », littéralement, si l’on suit les caractères chinois « hommes-faucons ») était une ancienne désignation des habitants de l’extrémité sud-ouest du Japon, qui fut ensuite divisée en provinces p. 145 de Satsuma et d’Ohosumi, et en vint par métonymie à être utilisée pour désigner la province de Satsuma elle-même, raison pour laquelle elle resta le mot-oreiller du mot Satsuma même après que l’usage exclusif de ce dernier ait été établi. Par la suite, les hayabito (également contractés en hayato et haito) furent principalement connus comme formant l’infanterie de la garde impériale, un curieux choix de provinciaux pour lequel une sanction mythologique fut invoquée. On dit aussi qu’ils ont fourni les interprètes d’une danse symbolique mentionnée à la fin de la Sect. XLI (voir la note 3 de cette Sect.). Dans les sections ultérieures de cet ouvrage, le traducteur s’est risqué à rendre hayabito par « homme d’armes ». ↩︎
144:13 L’Honorifique est sans doute préfixé dans ce cas et non dans les autres, car c’est à ce prince ou à cette divinité que la Maison Impériale a fait remonter sa descendance. La lecture kana de Motowori, qui préfixe indifféremment l’Honorifique à tous ces noms, efface cette distinction délicate. ↩︎
144:14 Ho-wori-no-mikoto. L’origine de ce nom est moins claire que celle de ses frères aînés. La proposition de Motowori de le considérer comme une corruption de ho-yohari, « affaiblissement du feu », est cependant plausible ; et comme cette triade de noms est manifestement destinée à décrire les étapes de la conflagration, la signification du troisième doit être très proche de ce que suggère Motowori, même si son hypothèse sur la forme originale du mot n’est pas tout à fait correcte. Les noms des trois frères diffèrent plus ou moins dans le passage parallèle des « Chroniques ». ↩︎
144:15 Ama-tsu-hi-daka-hiko-ho-ho-de-mi-no-mikoto. L’interprétation des quatre derniers membres de ce nom composé est extrêmement douteuse. ↩︎
144:16 Le mot réel dans le texte n’est pas kumi, « divinité », mais son chiffre auxiliaire hashira. ↩︎
145:1 p. 146 Pour le mot japonais archaïque sachi, rendu ici par « chance », il n’existe pas d’équivalent anglais satisfaisant. Sa signification originale et la plus courante est « chance », « bonheur » ; puis ce dans quoi un homme a de la chance ou de l’habileté, sa « forte » ; et enfin ce qu’il se procure par sa chance ou son habileté et les instruments qu’il utilise pour se les procurer. L’échange négocié ci-dessous était sans doute celui de l’arc et des flèches d’une divinité contre l’hameçon de l’autre divinité. ↩︎
146:2 C’est-à-dire, « Certains hommes sont naturellement bons chasseurs, et d’autres naturellement bons pêcheurs. Rendons-nous donc mutuellement les instruments nécessaires à la poursuite réussie de nos occupations respectives. » — La phrase traduite par « Que chacun de nous rende maintenant à l’autre sa chance » est un peu confuse dans l’original ; mais les versions kana, anciennes et nouvelles, concordent pour l’interpréter comme cela a été fait ici. ↩︎
147:1 p. 151 Shiho-tsuchi no kami. L’interprétation de ce nom, telle qu’elle a été retenue ici, repose sur l’usage persistant, dans tous les documents, du caractère , « sel », pour écrire le premier élément du composé, et de caractères variés pour écrire les syllabes tsu et chi, ce qui indique que ces dernières doivent être prises phonétiquement et peuvent donc être interprétées comme signifiant tsu mochi, « possesseur de », comme dans de nombreux autres cas. Le fait que ce dieu soit connu comme le dieu des fabricants de sel (voir « Commentaire perpétuel sur les chroniques du Japon » de Tanigaha Shinsei, vol. VII, p. 3) ajoute une autre raison de rejeter à la fois la dérivation farfelue du nom de Shiri-oho-tsu-mochi, « Grand Possesseur de la Connaissance », par Motowori, et son affirmation selon laquelle il ne désigne aucune divinité individuelle, mais toute personne dotée d’une sagesse supérieure. ↩︎
147:2 Sora-tsu-hi-daka. On se souviendra que Ama-tsu-hi-daka, « Hauteur du Soleil Céleste », était la première partie du nom alternatif du Prince Feu-Abaissé (voir Sect. XXXVIII, Note 15). La distinction entre ces deux appellations presque identiques semble être que la première désigne l’Héritier Présomptif, la seconde le souverain régnant. Toutes deux s’appliquaient donc également au Prince Feu-Abaissé ; et bien que ce qu’il porta finalement soit mentionné là où ses noms sont donnés pour la première fois, il est naturellement mentionné ici, alors que son père est supposé être encore vivant, par cette variante du nom désignant proprement l’Héritier Présomptif. Ces noms, Ama-tsu-hi-daka et Sora-tsu-hi-daka, se retrouveront plus loin appliqués à d’autres personnages. ↩︎
147:3 C’est-à-dire, « J’avais reçu un hameçon de mon frère aîné en échange d’un arc. » Le texte est ici concis jusqu’à l’obscurité. ↩︎
147:4 C’est-à-dire, comme on le suppose, un bac ou une cuve faite de bandes de bambou tressées si étroitement qu’aucune eau ne pourrait trouver son chemin entre elles. ↩︎
147:5 C’est-à-dire, simplement « une route agréable ». Michi, « une route » est proprement un composé, — mi-chi, « route auguste », — la syllabe unique chi étant le mot japonais le plus archaïque pour « route ». Il est écrit à cet endroit , ce qui montre que l’étymologie n’était pas encore tout à fait oubliée au moment de la compilation de ces « Archives ». En général, cependant, tout au long de l’ouvrage, nous avons
ou
seul. ↩︎
147:7 Voir Sect. XXXI, Note 10. ↩︎
147:9 Le caractère proprement « lumière », « éclat », est ici pris par Motowori dans le sens exactement opposé d’« ombre » (le passage parallèle de la p. 152 des « Chroniques » ayant
« ombre humaine »), et son point de vue est absous de toute déraison par le fait de la confusion entre lumière et ombre qui a toujours existé dans la phraséologie japonaise. Ainsi hi-kage peut signifier soit « lumière du soleil », soit « une ombre projetée par le soleil ». Il est plus sûr, cependant, de s’en tenir aux caractères chinois employés par l’auteur ; et dans ce cas particulier, nous pouvons bien supposer qu’il a voulu dire qu’une lumière céleste brillait du corps du dieu en question. Une telle idée n’est pas étrangère aux modes de pensée et d’expression classiques japonais. Voir également Sect. XLVI, notes 9-10. ↩︎
148:10 Ou, en prenant le caractère comme particule initiale, « Ainsi, comme nous n’avons pas pu séparer [l’un de l’autre]. » ↩︎
148:11 Voir la note 2 de cette section. ↩︎
148:12 Ceci est une traduction littérale des caractères chinois , par lesquels le mot archaïque michi, ici écrit phonétiquement, est représenté ailleurs. Il pourrait s’agir de l’otarie (Otaria arsina) ou d’une espèce de phoque. ↩︎
148:13 Voir Sect. XXXVII, Note 7. ↩︎
149:14 Littéralement, « pensé aux premières choses ». ↩︎
149:15 Comme le caractère pour « un » est répété trois fois dans ce passage, Motowori a probablement raison de dire qu’il faut lui donner sa signification appropriée, et le traducteur le rend donc par le numéral « un » plutôt que par l’article indéfini « a ». ↩︎
149:16 Prononcé tai dans le langage moderne. Peut-être devrions-nous plutôt ajouter aka-dahi, « tahi rouge », comme dans le passage parallèle des « Chroniques ». Ces deux poissons appartiennent à la famille des Sparoidei, le premier étant le Pagrus cardinalis, le second probablement le P. major. ↩︎
149:17 Ou, « d’une arête de poisson dans sa gorge ». ↩︎
149:18 Tanigaha Shisei, citant Urabe no Kaneyoshi, commente ainsi le passage parallèle des « Chroniques », où l’intégralité de cette légende est donnée plusieurs fois sous des formes légèrement différentes : « Par gros crochet, on entend celui qui ne remplira pas sa fonction [parce que trop grand] ; avide signifie ce qui [s’efforce d’avancer, mais] ne peut le faire ; idiot signifie inintelligent ; nous avons donc un crochet qui, ne remplissant pas sa fonction, ne servira à rien, mais plutôt un chemin pour mener [celui qui le possède] à la pauvreté. Pauvre extérieurement, et idiot intérieurement, il sera la créature la plus inutile de l’Empire. » Il convient toutefois de noter que Motowori interprète dans le sens de « sombre » et Moribe dans le sens de « noyer » le mot phonétiquement écrit et obscur obo, rendu ici par « grand ». ↩︎
149:19 p. 153 C’est-à-dire, « avec ta main derrière ton dos. » Les commentateurs supposent que c’était une sorte de charme par lequel le mal était détourné de la personne de celui qui le pratiquait, et ils soulignent qu’Izanagi (le « Mâle-Qui-Invite ») brandissait son épée derrière lui lorsqu’il était poursuivi par les armées d’Hadès (voir Sect. IX, Note 15). ↩︎
150:20 Par « champs hauts » et « champs bas », on entend respectivement les rizières de montagne où le riz est planté à sec, et les « rizières » proprement dites, où le riz est constamment immergé. Différentes variétés de riz sont utilisées pour ces différentes méthodes de culture. ↩︎
150:21 Shiho mitsu tama. Le « joyau de la marée descendante » mentionné dans la phrase suivante est en japonais shiho hiru tama. ↩︎
150:24 C’est-à-dire, « Lequel d’entre vous l’escortera le plus rapidement jusqu’au monde supérieur et rapportera des nouvelles de son arrivée saine et sauve là-bas ? » ↩︎
150:25 Écrit avec le respectueux , « serviteur ». ↩︎