[p. l]
Voici les plus anciens traités chinois sur la guerre, postérieurs à Sun Tzŭ. Les notes sur chacun d’eux sont principalement tirées du Ssŭ k’u ch’üan shu chien ming mu lu, ch. 9, fol. 22 ssq.
1. # Wu Tzŭ, en 1 chüan ou 6 # chapitres. Par # Wu Ch’i (d. av. J.-C. 381). Un ouvrage authentique. Voir Shih Chi, ch. 65.
2. # Ssŭ-ma Fa, en 1 chüan ou 5 chapitres. Attribué à tort à # Ssŭ-ma Jang-chü du 6e siècle avant J.-C. Sa date, cependant, doit être ancienne, car les coutumes des trois anciennes dynasties se rencontrent constamment dans ses pages. [^157] Voir Shih Chi, ch. 64.
Le Ssŭ K’u Ch’üan Shu (ch. 99, f. 1) remarque que les trois plus anciens traités sur la guerre, Sun Tzŭ, Wu Tzŭ et le Ssŭ-ma Fa, ne concernent, en général, que des choses strictement militaires — l’art de produire, de rassembler, d’entraîner et de faire exercer des troupes, et la théorie correcte concernant les mesures d’opportunité, l’élaboration des plans, le transport des marchandises et le traitement des soldats [1] — en contraste frappant avec les œuvres ultérieures, dans lesquelles la science de la guerre est généralement mêlée à la métaphysique, à la divination et aux arts magiques en général.
3. # Liu T’ao, en 6 chüan ou 60 chapitres. Attribué à # Lü Wang (ou Lü # Shang, également connu sous le nom de # T’ai Kung) du 12e siècle avant J.-C. [2] Mais [p. li] son style n’appartient pas à l’époque des Trois Dynasties. [3] # Lu Tê-ming (550–625 après J.-C.) mentionne l’ouvrage et énumère les titres des six sections, #, #, #, #, # et #, de sorte que la contrefaçon ne peut pas avoir été postérieure à la dynastie Sui.
4. # Wei Liao Tzŭ, en 5 chüan. Attribué à Wei Liao (IVe siècle av. J.-C.), qui étudia sous le célèbre # Kuei-ku Tzŭ. Le #, sous #, mentionne un livre de Wei Liao en 31 chapitres, alors que le texte que nous possédons n’en contient que 24. Son contenu est assez solide dans l’ensemble, bien que les dispositifs stratégiques diffèrent considérablement de ceux de la période des Royaumes combattants. [4] Il a été fourni avec un commentaire du célèbre philosophe Song # Chang Tsai.
5. # San Lüeh, en 3 chüan. Attribué à #, Huang-shih Kung, personnage légendaire qui l’aurait conféré à Chang Liang (m. av. J.-C. 187) lors d’une entrevue sur un pont. [5] Mais là encore, le style n’est pas celui des œuvres datant de la période Ch’in ou Han. L’empereur Han Kuang Wu [25–57 apr. J.-C.] en cite apparemment un extrait dans une de ses proclamations ; mais le passage en question a peut-être été inséré plus tard, afin de prouver l’authenticité de l’ouvrage. Nous ne serons pas loin de la vérité si nous le rapportons à la période des Song du Nord [420–478 apr. J.-C.], ou un peu plus tôt. [6] [p. lii] 6. # Li Wei Kung Wên Tui, en 3 sections. Rédigé sous la forme d’un dialogue entre T’ai Tsung et son grand général Li Ching, il est généralement attribué à ce dernier. Les autorités compétentes le considèrent comme un faux, bien que l’auteur fût manifestement versé dans l’art de la guerre. [7]
7. # Li Ching Ping Fa (à ne pas confondre avec le précédent) est un court traité en 8 chapitres, conservé dans le T’ung Tien, mais non publié séparément. Ce fait explique son omission du Ssŭ K’u Ch’üan Shu.
8. # Wu Ch’i Ching, [8] dans 1 chüan. Attribué au légendaire ministre # Fêng Hou, avec des notes exégétiques de # Kung-sun Hung de la dynastie Han (m. av. J.-C. 121), et aurait été loué par le célèbre général # Ma Lung (m. apr. J.-C. 300). Pourtant, la plus ancienne mention de cet ouvrage se trouve dans le #. Bien qu’il s’agisse d’un faux, l’ouvrage est bien construit. [9]
Étant donné la haute estime populaire dont Chu-ko Liang a toujours fait l’objet, il n’est pas surprenant de trouver plus d’un ouvrage sur la guerre attribué à sa plume. Parmi ceux-ci, on peut citer (1) le Shih Liu Ts’e (1 chüan), conservé dans le Yung Lo Ta Tien ; (2) Chiang Yüan (1 ch.) ; et (3) Hsin Shu (1 ch.), qui reprend en bloc Sun Tzŭ. Aucun de ces ouvrages ne peut prétendre à l’authenticité.
[p. liii]
La plupart des grandes encyclopédies chinoises contiennent de vastes sections consacrées à la littérature de guerre. Les références suivantes peuvent être utiles :
# T’ung Tien (_vers 800 après J.-C.), ch. 148–162.
# T’ai P’ing Yü Lan (983), ch. 270-359.
# Wên Hsien T’ung K’ao (13e siècle), ch. 221.
# Yü Hai (13e siècle), ch. 140, 141.
# San Ts’ai T’u Hui (16e siècle), # ch. 7, 8.
# Kuang Po Wu Chih (1607), ch. 31, 32.
# Ch’ien Ch’io Lei Shu (1632), ch. 75.
# Yüan Chien Lei Han (1710), ch. 206-229.
# Ku Chin T’u Shu Chi Ch’êng (1726), section XXX, en particulier. ch. 81–90.
# Hsü Wên Hsien T’ung K’ao (1784), ch. 121-134.
# Huang Ch’ao Ching Shih Wên Pien (1826), ch. 76, 77.
Les sections bibliographiques de certains ouvrages historiques méritent également d’être mentionnées :
# Ch’ien Han Shu, ch. 30.
# Sui Shu, ch. 32–35.
# Chiu T’ang Shu, ch. 46, 47.
# Hsin T’ang Shu, ch. 57-60.
# Sung Shih, ch. 202–209.
# T’ung Chih (_vers 1150), ch. 68.
A ceux-ci, il faut bien sûr ajouter le grand Catalogue de la Bibliothèque Impériale :
# Ssŭ K’u Ch’üan Shu Tsung Mu T’i Yao (1790), ch. 99, 100.
l:1 #. ↩︎
l:2 #. ↩︎
l:3 Voir p. 174. On trouvera plus de détails sur T’ai Kung dans le Shih Chi, ch. 32 ad init. Outre la tradition qui fait de lui un ancien ministre de Chou Hsin, on y trouve deux autres récits de lui, selon lesquels il semble avoir été élevé d’une humble position privée par Wên Wang. ↩︎
li:1 #. ↩︎
li:2 #. ↩︎
li:3 Voir Han Shu, #, ch. 40. L’ouvrage y est appelé #. De ce fait, il a été confondu avec le Liu T’ao. Le T’u Shu attribue à la fois le Liu T’ao et le San Lüeh à T’ai Kung. ↩︎
li:4 #. Un autre ouvrage qui aurait été écrit par Huang-shih Kung, et également inclus dans la section militaire du Catalogue impérial, est le # Su Shu in 1 chüan. Court traité éthique de saveur taoïste p. lii, n’ayant aucune référence à la guerre, il est déclaré faux de la main de # Chang Shang-ying (d. 1121), qui l’a édité avec des commentaires. Corriger les « Notes » de Wylie, nouvelle édition, p. 90, et le « Catalogue des Livres Chinois » de Courant, n° 5056. ↩︎
lii:1 #. On nous dit dans le # que les six ouvrages ci-dessus, ainsi que Sun Tzŭ, étaient ceux prescrits pour l’entraînement militaire dans la période # (1078–1085). Voir # Yü Hai, ch. 140, f. 4 _r_°. ↩︎
lii:2 Également écrit # et # Wu Chi Ching. ↩︎