© 2005 Séverin Desbuisson, Chris M. Ragetly, Jean-Claude Romeuf, André Chappuis, Dmitri A. Prigov, Jean Royer
© 2005 Association Francophone des Lecteurs du Livre d'Urantia
Journal de l'association L'A.F.L.L.U. Association Francophone des Lecteurs du Livre d'URANTIA
Membre de l'I.U.A.
Siège Social:
48, rue Douy Delcupe
93110 MONTREUIL SOUS BOIS
FRANCE
Chers lecteurs,
Du 2 au 5 juin dernier se déroulait près d’Avignon, la réunion annuelle des lecteurs et l’assemblée générale de l’AFLLU. Cet événement fut l’occasion pour nous de partager nos expériences et nos approches des enseignements tirés du Livre d’Urantia. Sous le soleil bienveillant qui inondait la région nous avons pu profiter de 3 jours pleins pour mieux nous connaître et réfléchir ensemble aux voies de cheminements possibles pour la 5ème révélation.
L’assemblée générale fut l’occasion, pour nous, de décider des grandes orientations de l’AFLLU. Un prochain compte-rendu ne manquera pas d’informer les membres de l’association avec plus de précisions. Le bureau sortant a souligné le manque de bénévoles et l’étendu des tâches à réaliser. Il est en effet nécessaire que tous les membres et sympathisants de l’AFLLU soient près, à un moment donné, à leur façon, et suivant leurs affinités, à aider l’association. Aujourd’hui, nous avons noté quelques nouvelles volontés, plus concentrées dans le sud de la France, pour nous venir en aide dans certaines tâches récurrentes et parfois fastidieuses. J’espère que d’autres prises d’initiatives verront le jour cette année. Nous ne sommes pas une organisation mais juste une petite assemblée de lecteurs, notre survie et notre avenir dépendent donc directement de votre implication à tous.
Bonne lecture,
Séverin Desbuisson
Président de l’AFLLU
❧ 1955 URANTIA Foundation. Tous droits réservés. Ces matériaux tirés du Livre d’URANTIA sont utilisés avec autorisation. Toute(s) représentation(s) artistique(s), interprétation(s), opinion(s) ou conclusion(s) sous-entendue(s) ou affirmée(s) est (sont) celle(s) de son auteur et ne représente(nt) pas nécessairement les vues de la Fondation URANTIA ou celles de ses sociétés affiliées.
Dépôt légal : Décembre 1997 — ISSN 1285-1116
Abonnement en 1998 : 100 FF par an (environ 4 numéros)
«…Le contact personnel et libérateur du Dieu de perfection couvre de son ombre le coeur de tous les mortels qui se sont élevés jusqu’au niveau universel de discernement moral et met en circuit leur nature… » (LU 2:2.6)
Nous voici de nouveau confrontés avec le discernement moral. Le Livre d’Urantia nous apprend qu’il est un niveau universel vers lequel nous devons nous élever, et qu’une fois celui-ci atteint, il nous libère, mais de quoi ? Consciemment ou pas, il me semble que ce contact nous libère de l’impression de solitude qui nous assaille lors de nos expériences immatures et imparfaites (voir : LU 2:2.6). Le contact personnel avec Dieu est cette «…ombre bienfaitrice qui couvre le cœur de tous les mortels qui se sont élevés jusqu’au niveau universel de discernement moral… ». « L’ombre bienfaitrice » n’est pas ici employée par hasard, (le terme original anglais est « overshadows »), la traduction me semble appropriée ; elle reflète une impression de calme, de tranquillité, de paix, de repos et de sérénité en même temps qu’une assurance et une certitude d’être sous une protection absolue. C’est cette assurance qui nous empêche de sombrer dans le désespoir de la solitude.
C. M. Ragetly
(Les citations du Livre d’Urantia sont en italiques)
On veut nous prendre pour des cons !
On a voulu nous faire croire que Dieu créa le ciel et la terre, le jour et la nuit, etc.
On veut nous faire croire maintenant que la réalité universelle serait apparue à l’occasion d’un Bing Bang originel. Cela laisserait supposer :
Jean-Claude Romeuf
Nous avons choisi de parler de Dieu l’Absolu car la compréhension toute relative que nous puissions en faire, fait appel aux concepts mentaux les plus difficiles du Livre d’Urantia. Nous avons conscience que le mental humain est limité et fini, mais, le but évolutionnaire, n’est-il pas d’atteindre les limites supérieures de la perfection? N’est-ce pas ce but même, que nous nous sommes fixé, qui nous permet d’expérimenter et d’actualiser dans le Suprême, notre divinité potentielle et imparfaite?
Nous ne pensons pas que les anges puissent, un seul instant, sourire avec bienveillance et encore moins ricaner bêtement, comme la cane a ri (intraduisible en anglais), lorsque nous nous lançons dans de telles considérations théologiques. Au contraire, ils applaudissent dans le ciel et sont réconfortés du travail qu’ils accomplissent pour nous et de l’aide qu’ils nous apportent par leur ministère lorsque, avec la révélation, l’esprit attire le mental humain vers des horizons toujours plus hauts.
Jean-Claude Romeuf
Réponse à la question de Jeanmarie Chaise parue dans le Lien Nº 11[1], et à la deuxième partie de « Jugement hâtif » par Jean Royer du Lien Nº 32.
J’estime que dans son article, Jean Royer ne donne pas LA solution, mais une explication. A deux reprises, l’auteur affirme que « Pentecôte c’est 50 jours après la Pâque. » Il en est toujours ainsi maintenant, mais pas à l’époque du Temple. Il ne faut pas utiliser des règles en vigueur de nos jours pour expliquer des faits qui se sont déroulés il y a 1975 ans, mais rechercher celles sur lesquelles on se basait en ces temps-là. C’est un peu comme si pour justifier les guerres de Jules César on prenait des articles de la constitution italienne. Monsieur Royer pose aussi les questions suivantes: « était-ce une erreur de frappe ? Etait-ce une méconnaissance des auteurs?» Je pense que par-là, il soupçonne les médians qui ont transmis la quatrième partie du L.U. de s’être trompés. Comme, dans les fascicules 172 à 194, les dates, les jours de la semaine et la différence de 40 jours s’accordent, il ne s’agit ni d’une erreur de frappe ni d’une erreur des médians. Comment ceux-ci auraient-ils pu se tromper, puisque, en plus de leurs souvenirs, ils ont eu accès aux écrits (perdus) de l’apôtre André, ainsi qu’aux renseignements puisés auprès d’êtres célestes qui se trouvaient sur terre au temps de l’effusion de Micaël (particulièrement son Ajusteur maintenant personnalisé) ? Le médian qui sur toute la page 1343 exprime sa reconnaissance, nous dit que lorsque les renseignements planétaires firent défaut, il a eu recours à des archives suprahumaines. Je pense qu’on ne peut pas mettre celles-ci en doute. J’aurai plutôt tendance à dire que s’il y a méconnaissance, elle est chez ceux qui veulent à tout prix que 50 jours séparent la Pâque et la Pentecôte de l’an 30.
André Chappuis
de Dmitri A.Prigov [2]
Dieu me condamnera un peu
Puis il me pardonnera un peu
Et de Moscou par voie directe
Il m’invitera chez lui au ciel
Strict barbu et moustachu
Il me regardera sévèrement
En fronçant les sourcils
-Tu as vraiment écrit tout ça tout seul ?
-Penses-tu, penses-tu, grâce à Ton aide !
-Ah bon j’aime mieux ça
traduit du russe
Le fondamentaliste chrétien :
La Bible est la parole de Dieu,
Or, le Livre d’Urantia est en désaccord avec la Bible,
Donc le Livre d’Urantia est faux, voire démoniaque.
Le fondamentaliste Juif :
La Torah dit qu’il n’y a qu’un seul Dieu,
Or, les chrétiens et le nouveau Testament, disent que Jésus est Dieu,
Donc le nouveau Testament et les chrétiens sont dans l’erreur.
Et plus encore le Livre d’Urantia.
Jean Royer
C’est sous un soleil resplendissant que la réunion nationale des lecteurs du Livre d’Urantia s’est déroulée sous les auspices de l’AFLLU.
Pour la première fois, la réunion a duré 3 jours pleins.
½ journée consacrée à l’installation et à la joie de rencontrer d’anciens et de nouveaux lecteurs, que ce soit sous les ombrages des tilleuls ou dans la fraîcheur de la piscine.
2 jours consacrés à l’étude du sujet proposé « une religion expérimentale aidée d’une philosophie rehaussée par une révélation : est-ce possible ? »
½ journée consacrée à l’élection du nouveau bureau de l’AFLLU et à d’autres questions en suspend de la dite organisation.
Les participants se sont scindés en 3 ou 4 groupes d’études pour aborder le sujet proposé et donner la parole à chacun, laissant ainsi au point de vue personnel la possibilité de s’exprimer. Les citations du Livre d’Urantia furent nombreuses. Pour ma part j’ai particulièrement apprécié celles de Rodan d’Alexandrie à propos de sa manière de voir et de s’inspirer de la vie de Jésus comme une base solide d’un départ de la vie personnelle de chacun.
Le dimanche matin fut consacré à l’AFLLU.
Il reste à déterminer quelle sera le site et la date de la prochaine réunion nationale, car il a été décidé qu’il n’y aura dorénavant qu’une seule réunion annuelle.
Chris M. Ragetly
Article de Jeanmarie Chaise : Quarante ou cinquante jours ?: Chez les Juifs du temps de Jésus, la fête de la récolte du blé avait lieu 50 jours, soit sept semaines après la Pâque, c’est-à-dire le cinquantième jour après cette fête commémorant la sortie d’Egypte. Elle était appelée pour cette raison la fête des semaines. «Tu célébreras une fête des semaines pour les prémices de la moisson du froment.» (Ex. XXXIV, 21) A cause de ce nombre de semaines ( 7 x 7 + 1 ) soit cinquante jours, son nom devint Pentecôte du grec Pentëkostë = cinquantième.
Mais cette information est en contradiction avec ce que nous rapporte le Livre d’Urantia. En effet, la Pâque qui eut lieu le samedi 8 avril de l’année de la crucifixion précéda seulement de 40 jours cette autre fête de la Pentecôte qui, nous dit le Livre d’Urantia, eut lieu le 18 mai. : «(LU 193:5.1) Il était presque sept heures et demie du matin, le jeudi 18 mai, quand Jésus arriva sur le versant Ouest du mont Olivet avec ses onze apôtres silencieux et quelque peu désorientés. »
Nous avons bien 22 jours d’avril + 18 jours de mai pour ce laps de temps indiqué de 40 jours, et le Livre d’Urantia est cohérent avec lui-même. Mais il est par contre en contradiction avec les us et coutumes du peuple juif. Si quelqu’un a une explication, je serais très heureux qu’il veuille bien me la fournir ainsi qu’aux lecteurs du LIEN URANTIEN. Merci.
Jeanmarie Chaise ↩︎
Dmitri Alexandrovitch Prigov est né en 1940 à Moscou.
Il est l’un des fondateurs et principaux idéologues du conceptualisme russe. Prigov est l’auteur de nombreux recueils, de romans et d’essais, ainsi que de divers « happenings . Dmitri A. Prigov est lauréat du prix Pouchkine du Fonds Topfer (1993), il est traduit dans plus d’une dizaine de langues.
En France, ses poèmes ont été publiés dans des revues et anthologies. Un recueil bilingue à tirage limité, Les Fauves de la vie (Amga-LRS) est paru à Paris en 1994. ↩︎