© 2023 Halbert Katzen, JD
Par Halbert Katzen J.D.
Cette enquête explore la relation entre Melchizédek et le Messie juif, en particulier en ce qui concerne la manière dont le terme Messie juif est utilisé dans Le Livre d’Urantia. Des passages de la Bible, du Livre d’Enoch et des Manuscrits de la Mer Morte sont réunis pour faciliter cette étude.
Cette sous-étude thématique poursuit le travail que j’ai commencé en 2017, qui a conduit à la création de l’étude thématique : Prophétie et « signes des temps », Les recherches et les perspectives publiées par Ernest Moyer ont inspiré cet effort plus récent. Bien que la perspective personnelle d’Ernest sur le sujet ne soit que cela, ses recherches et la structuration des questions ont certainement rendu mon travail plus facile et plus agréable. Certains de ces documents sont référencés dans la section Ressources supplémentaires.
Les quatorze fois dans les douze paragraphes où Le Livre d’Urantia utilise l’expression Messie juif sont énumérées au bas de cette page, ainsi que les huit utilisations du mot Christ. Pour certaines personnes, lire d’abord ces paragraphes peut être une bonne façon de commencer.
Il y a de nombreux défis à relever lorsqu’on considère les prophéties concernant un Messie juif dans la perspective du Livre d’Urantia.
Les prophéties sont parfois identifiées et spécifiquement validées dans le Livre d’Urantia. Parfois, des références sont faites aux prophètes, aux prophéties et/ou aux types de prophéties d’une manière plus générale. Les prophéties sont décrites comme plus ou moins progressistes par rapport aux tendances théologiques nationalistes juives. Les prophéties sont décrites comme étant compromises - modifiées et supprimées - de diverses manières.
Les prophéties relatives à la venue de Jésus il y a 2000 ans ne prêtent plus à confusion par rapport à Melchizédek, comme elles le faisaient même pour Jésus lorsqu’il était jeune. Le défi consiste à distinguer les prophéties relatives à la seconde venue de Jésus (Michel) des prophéties relatives au retour futur de Melchizédek, en tant que Prince Planétaire Vice-Gérant d’Urantia.
Il s’agit évidemment d’un sujet assez complexe qui nécessite une étude approfondie pour bien le maîtriser. Les liens vous aideront à approfondir ce qui est présenté et, espérons-le, cet effort vous incitera à entreprendre une étude encore plus approfondie et plus large du sujet.
N’hésitez pas à nous contacter pour nous fournir tout matériel supplémentaire qui, selon vous, pourrait faire de cette page une meilleure aide à l’étude.
Pour commencer, il faut noter que les parents de Jésus avaient des idées différentes sur le Messie juif. Même Jésus a eu du mal à comprendre ce sujet avant de commencer son ministère public. Et il n’a pas été capable d’élever la pensée des apôtres sur ce sujet après avoir commencé son ministère public.
Leur premier jour de voyage les amena à contourner les contreforts du mont Gilboa, où ils campèrent pour la nuit au bord du Jourdain. Ils firent maintes suppositions sur la nature du fils qui allait leur naitre, Joseph adhérant au concept d’un éducateur spirituel et Marie tenant à l’idée d’un Messie juif, un libérateur de la nation hébraïque. (LU 122:7.5)
Au cours de cette année [la quinzième année], Jésus trouva, dans le livre dit d’Énoch, un passage qui l’incita plus tard à adopter l’expression « Fils de l’Homme » pour se désigner durant sa mission d’effusion sur Urantia. Il avait soigneusement étudié l’idée du Messie juif et acquis la ferme conviction qu’il n’était pas destiné à être ce Messie. Il désirait ardemment aider le peuple de son père, mais il ne compta jamais se mettre à la tête des armées juives pour libérer la Palestine de la domination étrangère. Il savait qu’il ne siègerait jamais sur le trône de David à Jérusalem. Il ne croyait pas non plus que son rôle dût être celui d’un libérateur spirituel ou d’un éducateur moral uniquement auprès du peuple juif. En aucun cas la mission de sa vie ne pouvait donc être l’accomplissement des désirs ardents et des prophéties supposées messianiques des Écritures hébraïques, au moins pas à la manière dont les Juifs comprenaient ces prédictions des prophètes. De même, Jésus était certain de ne jamais devoir apparaitre comme le Fils de l’Homme décrit par le prophète Daniel. (LU 126:3.6)
À cette époque, il avait complètement réglé beaucoup de choses concernant son futur travail pour le monde, mais il n’entretenait jamais sa mère de ces questions, elle qui s’accrochait toujours résolument à son idée qu’il était le Messie juif. (LU 126:3.9)
Jésus passa alors par la grande confusion de pensée de l’époque de sa jeunesse. Après avoir fixé quelque peu la nature de sa mission sur terre consistant à « s’occuper des affaires de son Père » — à démontrer la nature aimante de son Père envers toute l’humanité — il recommença à réfléchir aux nombreuses citations des Écritures se référant à la venue d’un libérateur national, d’un éducateur ou d’un roi juif. À quel évènement ces prophéties se rapportaient-elles ? Était-il un Juif ou non ? Appartenait-il ou non à la maison de David ? Sa mère affirmait que oui ; son père avait jugé qu’il n’en était pas. Il décida qu’il n’en était pas. Mais les prophètes n’avaient-ils pas embrouillé la nature et la mission du Messie ? (LU 126:3.10)
Après tout, était-il possible que sa mère eût raison ? Dans la plupart des cas, quand des différences d’opinion avaient surgi dans le passé, c’était elle qui avait eu raison. S’il était un nouvel éducateur et non le Messie, comment pourrait-il reconnaitre le Messie juif si celui-ci apparaissait à Jérusalem durant le temps de sa mission terrestre, et quelles devraient alors être ses relations avec le Messie juif ? Après qu’il se serait engagé dans la mission de sa vie, quels seraient ses rapports avec sa famille, avec la religion et l’État juifs, avec l’Empire romain, avec les Gentils et leurs religions ? Le jeune Galiléen retournait dans son mental chacun de ces grands problèmes et y réfléchissait sérieusement tout en continuant à travailler à l’établi du charpentier, gagnant laborieusement sa propre vie, celle de sa mère et celle de huit autres bouches affamées. (LU 126:3.11)
Notez que Jésus avait une conception du Messie juif qui était suffisamment développée et suffisamment réelle pour lui, pour qu’il ait estimé important de réfléchir à la façon dont il pourrait se comporter avec un tel individu.
À la fin de cette année, il avait à peu près décidé qu’après avoir élevé les siens et les avoir vus mariés, il entreprendrait son ministère public en tant qu’instructeur de la vérité et révélateur du Père céleste au monde. Il savait qu’il ne deviendrait pas le Messie juif attendu et en conclut qu’il était presque inutile de discuter ces sujets avec sa mère. Il se résigna à lui permettre de chérir toutes les idées qui lui plairaient, puisque tout ce qu’il avait dit dans le passé ne l’avait que peu ou pas touchée ; il se souvenait que son père n’avait jamais pu dire quelque chose qui la fît changer d’idée. À partir de cette année, il parla de moins en moins de ces problèmes à sa mère ou à d’autres personnes. Sa mission était si spéciale que personne au monde ne pouvait lui donner de conseils pour l’accomplir. (LU 127:1.7)
Ayant réglé les questions de politique concernant ses relations personnelles avec les lois de la nature et le pouvoir spirituel, il tourna son attention sur le choix des méthodes à employer pour proclamer et établir le royaume de Dieu. Jean avait déjà commencé cette œuvre ; comment Jésus pouvait-il continuer le message ? Comment devait-il prendre la suite de la mission de Jean ? Comment fallait-il organiser son groupe de fidèles en vue d’un effort efficace et d’une coopération intelligente ? Jésus en arrivait maintenant à la décision finale qui lui interdirait de se considérer désormais comme le Messie des Juifs, tout au moins selon la conception populaire du Messie à cette époque. (LU 136:9.1)
Ce soir-là, après le souper, au foyer de Zébédée et de Salomé, Jésus tint l’une des plus importantes conférences de toute sa carrière terrestre. Seuls les six apôtres assistaient à cette réunion ; Jude arriva au moment où ils allaient se séparer. Ces six hommes sélectionnés avaient voyagé avec Jésus, de Cana à Bethsaïde, en marchant pour ainsi dire sans fouler le sol. Ils vivaient dans l’attente et se passionnaient à l’idée d’avoir été choisis comme associés immédiats du Fils de l’Homme. Mais, lorsque Jésus se mit à leur expliquer clairement qui il était, ce que devait être sa mission sur la terre et comment elle risquait de se terminer, ils furent abasourdis. Ils ne pouvaient saisir ce qu’il leur racontait. Ils en restaient muets ; Pierre lui-même était écrasé au-delà de toute expression. Seul André, le profond penseur, osa répondre quelque chose aux recommandations de Jésus. Quand Jésus perçut qu’ils ne comprenaient pas son message, quand il vit que leurs idées sur le Messie juif étaient si complètement cristallisées, il les envoya se reposer tandis que lui-même allait se promener et s’entretenir avec son frère Jude. Avant de prendre congé de Jésus, Jude lui dit avec beaucoup d’émotion : « Mon frère-père, je ne t’ai jamais compris. Je ne sais pas avec certitude si tu es ce que ma mère nous a enseigné. Je ne comprends pas pleinement le royaume à venir, mais ce que je sais, c’est que tu es un puissant homme de Dieu. J’ai entendu la voix au Jourdain, et je crois en toi, qui que tu sois. » Après avoir ainsi parlé, Jude partit pour se rendre à Magdala dans son propre foyer. (LU 137:5.2)
Mais Pierre persista dans son erreur de vouloir convaincre les Juifs qu’après tout, Jésus était réellement et véritablement le Messie Juif. Jusqu’au jour même de sa mort, Simon Pierre continua à confondre dans son mental les trois concepts de Jésus en tant que Messie des Juifs, que Christ rédempteur du monde, et que Fils de l’Homme révélant Dieu, le Père aimant de toute l’humanité. (LU 139:2.13)
Jésus a déclaré, en maintes occasions et à de nombreuses personnes, son intention de revenir sur ce monde. Tandis que ses disciples s’éveillaient au fait que leur Maitre n’allait pas agir comme libérateur temporel, et qu’ils écoutaient ses prédictions sur la destruction de Jérusalem et l’écroulement de la nation juive, ils commencèrent tout naturellement à établir un lien entre son retour promis et ces évènements catastrophiques. Mais, lorsque les armées romaines nivelèrent les murs de Jérusalem, détruisirent le temple et dispersèrent les Juifs de Judée, et que le Maitre continua à ne pas se révéler en pouvoir et en gloire, ses disciples commencèrent à élaborer la croyance qui finit par associer la seconde venue du Christ à la fin de l’âge, et même à la fin du monde. (LU 176:4.2)
Continuant à répondre à la question de Pierre, Jésus dit : « Pourquoi supposez-vous encore que le Fils de l’Homme va siéger sur le trône de David, et espérez-vous que les rêves matériels des Juifs s’accompliront ? Ne vous ai-je pas dit, au cours de toutes ces années, que mon royaume n’est pas de ce monde ? L’état de choses que vous considérez maintenant avec mépris arrive à sa fin, mais cette fin constituera un nouveau commencement, à partir duquel l’évangile du royaume se répandra dans le monde entier et le salut sera étendu à tous les peuples. Quand le royaume sera parvenu à sa pleine maturité, soyez assurés que le Père qui est aux cieux ne manquera pas de vous apporter une révélation élargie de la vérité et une démonstration accrue de la droiture. Il a déjà effusé sur ce monde celui qui est devenu le prince des ténèbres, puis Adam, suivi de Melchizédek et, présentement, le Fils de l’Homme. C’est ainsi que mon Père continuera à manifester sa miséricorde et à exprimer son amour, même à ce monde obscur et mauvais. [Gras adjouté.] (LU 176:2.3)
La collection complète des Manuscrits de la Mer Morte a été découverte sur une période de temps s’étendant de 1946 à 1956. Il convient de noter le fait que la documentation de 1941 affirme que les membres du Forum avaient collecté des fonds pour la publication du Livre d’Urantia depuis 1937.
La section Auteur-Éditeur section du site Web de Paul Sumner indique ce qui suit :
Un des fruits de mes explorations fut un article d’étude que j’ai publié entre 1986 et 1995, intitulé Yashar, qui a donné naissance à ce site Web et a été mis en ligne en 1998. Un autre fruit fut ma thèse sur le Concile céleste dans la Bible hébraïque, le judaïsme et le Nouveau Testament.
Depuis mes études, je me suis concentré sur l’archéologie théologique. Cela signifie que j’ai cherché à découvrir les courants profonds de la théologie de la Bible hébraïque qui se déversent dans le Nouveau Testament. Mon but sur le site est de décrire certaines de mes expériences d’exploration de l’hydrologie spirituelle. . . .
Mon but est d’aider les expatriés qui ont quitté le judaïsme et le christianisme et qui ont finalement accepté que « nous n’avons pas ici de cité durable ». Nous savons intuitivement qu’il existe « un pays meilleur » et « une cité qui a des fondations », conçues et construites par Dieu. La bonne nouvelle est que nous ne sommes pas les premiers expatriés à endurer ce désir. Tout est décrit dans Hébreux 11 et 13.
Sumner a un article dans la section Manuscrits de la Mer Morte de son site Web intitulé : Melchizédek : Ange, Homme ou Messie ? : 11QMelchizédek (11Q13). Voici quelques extraits pour inspirer l’étude de l’article entier et des documents connexes :
L’article suivant examine Melchisédek à travers le prisme d’un rouleau fragmentaire de la bibliothèque de Qumran des Manuscrits de la Mer Morte (11QMelchisédek ou formellement 11Q13). Ce document ouvre une fenêtre importante sur les interprétations bibliques et les contemplations spirituelles d’un groupe dissident de prêtres juifs de Jérusalem, vivant un siècle avant Yeshua de Nazareth.
Leurs doctrines spéculatives sur Melchisédek peuvent être la cible de critiques dans le livre des Hébreux du Nouveau Testament, en particulier le chapitre 7. . . .
Introduction au 11T13
Cet ouvrage du premier siècle avant notre ère est composé de treize petits fragments de la grotte 11 de Qumrân. Il prend la forme d’un midrash eschatologique, ou interprétation, de parties d’Isaïe. Il considère la proclamation de la liberté des captifs à la fin des temps (Is 61,1) comme faisant partie d’une « année de jubilé » générale (shenat ha-yovel). . . .
Origines Célestes
L’auteur de 11QMelch dit que l’agent du salut du Jubilé futur sera un libérateur céleste, Melchisédek. Dans ce rouleau, il est un être divin exalté, à qui sont appliqués des titres bibliques généralement réservés à Dieu seul : El et Elohim (tous deux également appliqués aux êtres angéliques ou divins dans les Écritures). . . .
Le Grand Prêtre Angélique ?
. . . Mais ce qui est sûr, c’est que les « Cantiques » dépeignent une hiérarchie de prêtres angéliques qui servent dans le temple céleste. Ils sont entourés d’autres êtres divins connus sous le nom d’elim ou Elohim (dieux, êtres divins) ou saints, esprits, princes et ministres. Et Melchisédek semble être un chef de cette assemblée de serviteurs.
Dans le soi-disant « Manuscrit de la Guerre » (1QM 13:10; 16:6-8; 17:7), Melchisédek apparaît comme l’archange Michel, qui est « le prince de la lumière » (1QM 13:10-11; cf. 1QS 2:20-22; CD 5:17-19) et « l’ange de la vérité [de Dieu] » (1QS 3:24). Carol Newsom, spécialiste des Manuscrits, dit : « il semblerait très plausible que Melchisédek soit identifié au septième et plus haut des principaux princes, comme Michel est habituellement identifié au plus haut des archanges. »
Les Melchizédeks sont les premiers à intervenir dans tous les cas d’urgence de toute nature sur tous les mondes où habitent des créatures volitives. Ils agissent quelquefois comme conservateurs temporaires sur des planètes indociles où ils font office d’administrateurs provisoires d’un gouvernement planétaire défaillant. Dans une crise planétaire, ces Fils Melchizédeks servent en de nombreuses capacités exceptionnelles. Un tel Fils peut aisément se rendre visible aux êtres mortels et il est même arrivé qu’un membre de leur ordre se soit incarné dans la similitude de la chair mortelle. Sept fois dans l’histoire de Nébadon, l’un d’eux a servi dans la similitude de la chair mortelle sur un monde évolutionnaire et, en de nombreuses occasions, des Fils Melchizédeks sont apparus dans la similitude d’autres ordres de créatures de l’univers. Ils sont en vérité les ministres d’urgence volontaires et doués d’aptitudes variées auprès de tous les ordres d’intelligences de l’univers et de tous les mondes et systèmes de mondes.
Le Melchizédek qui vécut sur Urantia au temps d’Abraham était connu localement comme Prince de Salem, parce qu’il présidait une petite colonie de chercheurs de vérité résidant à un endroit dénommé Salem. Il fut volontaire pour s’incarner dans la similitude de la chair mortelle et le fit avec l’approbation des administrateurs provisoires Melchizédeks de la planète ; ceux-ci craignaient de voir s’éteindre la lumière de la vie durant cette période de ténèbres spirituelles croissantes. Il entretint effectivement la vérité de son temps et la transmit en sécurité à Abraham et à ses compagnons. (LU 35:4.4-5)
Durant les dix-neuf siècles suivants, ce Melchizédek collabora d’une façon continue avec de nombreux prophètes et voyants, s’efforçant ainsi de garder vivantes les vérités de Salem jusqu’à la plénitude des temps pour l’apparition de Micaël sur terre. (LU 93:10.4)
L’enseignement de Melchizédek fut complet et surabondant, mais les récits de cette époque parurent impossibles et fantastiques aux prêtres hébreux ultérieurs, quoique beaucoup d’entre eux aient quelque peu compris ces évènements, au moins jusqu’à l’époque où les annales de l’Ancien Testament furent remaniées en masse à Babylone. (LU 93:9.6)
Environ six-cents ans avant l’arrivée de Micaël, Melchizédek, alors désincarné depuis longtemps, eut l’impression que la pureté de son enseignement sur la terre était indument mise en péril par résorption générale dans les croyances plus anciennes d’Urantia. Il apparut, pour un temps, que sa mission comme précurseur de Micaël risquait d’échouer. Alors, au sixième siècle avant le Christ, par une coordination exceptionnelle de facteurs spirituels dont tous ne sont pas compris, même par les superviseurs planétaires, Urantia assista à une présentation fort inhabituelle de la vérité religieuse sous des formes multiples. Par le truchement de divers éducateurs humains, l’évangile de Salem fut reformulé et revivifié ; il subsista ensuite en grande partie, tel qu’il fut alors présenté, jusqu’à l’époque des présents écrits. (LU 94:6.1)
Les Juifs nourrissaient de nombreuses idées sur le libérateur attendu, et chacune des diverses écoles d’enseignement messianique pouvait citer des passages des Écritures hébraïques à l’appui de ses affirmations. D’une manière générale, les Juifs considéraient que leur histoire nationale commençait avec Abraham et atteindrait son point culminant avec le Messie et le nouvel âge du royaume de Dieu. Ils avaient jadis envisagé ce libérateur comme « le serviteur du Seigneur », puis comme « le Fils de l’Homme », tandis que, plus tard, certains étaient allés jusqu’à qualifier le Messie de « Fils de Dieu ». Mais qu’ils l’appelassent « la semence d’Abraham », ou « le fils de David », tous convenaient que le libérateur devait être le Messie, « l’oint du Seigneur ». L’évolution du concept alla donc de « serviteur du Seigneur » à « fils de David », puis à « Fils de l’Homme » et à « Fils de Dieu ». (LU 136:1.1)
Environ cent ans avant l’époque de Jésus et de Jean, une nouvelle école d’éducateurs religieux apparut en Palestine, celle des apocalyptistes. Ces nouveaux éducateurs élaborèrent un système de croyance qui expliquait les souffrances et les humiliations des Juifs par le motif qu’ils payaient les conséquences des péchés de la nation. Ils retombaient sur les raisons bien connues destinées à expliquer leur captivité antérieure à Babylone et ailleurs. Mais, enseignaient les apocalyptistes, Israël devait reprendre courage ; les temps de son affliction étaient à peu près passés ; le châtiment disciplinaire du peuple élu de Dieu touchait à sa fin ; la patience de Dieu envers les étrangers Gentils était presque à bout. La fin de la souveraineté romaine était synonyme de la fin de l’âge et, dans un certain sens, de la fin du monde. Ces nouveaux éducateurs s’appuyaient fortement sur les prédictions de Daniel et enseignaient avec persistance que la création était sur le point d’arriver à son stade final ; les royaumes de ce monde étaient sur le point de devenir le royaume de Dieu. Tel était, pour les penseurs juifs de cette époque, le sens de l’expression « le royaume des cieux » constamment employé dans les enseignements de Jean et de Jésus. Pour les Juifs de Palestine, les mots « royaume des cieux » n’avaient qu’une seule signification : un État absolument juste dans lequel Dieu (le Messie) gouvernerait les nations de la terre avec la même perfection de pouvoir qu’il gouvernait dans le ciel — « Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. » (LU 135:5.2)
La section entière consacrée au deuxième Isaïe mérite bien entendu d’être revue. Voici quelques-uns des paragraphes de conclusion.
Le clairvoyant et courageux Isaïe éclipsa efficacement le Yahweh nationaliste par son portrait sublime de la majesté et de l’omnipotence universelle du suprême Yahweh, Dieu d’amour, souverain de l’univers et Père affectueux de toute l’humanité. Depuis ces jours mémorables, le concept le plus élevé de Dieu en Occident a toujours englobé la justice universelle, la miséricorde divine et la droiture éternelle. Dans un langage superbe et avec une grâce incomparable, ce grand instructeur décrivit le Créateur tout-puissant comme le Père aimant tout le monde.
Ce prophète du temps de la captivité prêcha à ses compatriotes et à des étrangers de bien des nations qui l’écoutaient au bord du fleuve à Babylone. Et ce second Isaïe contribua beaucoup à neutraliser les nombreuses conceptions fausses et racialement égoïstes de la mission du Messie promis, mais il ne réussit pas entièrement dans ses efforts. Si les prêtres ne s’étaient pas adonnés à bâtir un nationalisme mal conçu, les enseignements des deux Isaïe auraient préparé la voie à la récognition et à la réception du Messie attendu. (LU 97:7.13-14)
C’est à propos de la conclusion de la mission finale des Fils Instructeurs (du moins selon la chronologie d’un monde normal) que Jean écrivit : « Je vis de nouveaux cieux et une nouvelle terre, et la nouvelle Jérusalem descendant d’auprès de Dieu, hors du ciel, apprêtée comme une princesse parée pour le prince. »
C’est la même terre rénovée, le stade planétaire avancé, dont le voyant ancien avait la vision lorsqu’il écrivit : « Car de même que les nouveaux cieux et la nouvelle terre que je ferai subsisteront devant moi, de même vous survivrez, vous et vos enfants ; et il adviendra que, d’une nouvelle lune à une autre et de sabbat en sabbat, toute chair viendra se prosterner devant moi, dit le Seigneur. »
Ce sont les mortels de cet âge qui sont décrits comme « une génération élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple exalté ; et vous proclamerez les louanges de Celui qui vous a appelés des ténèbres à cette merveilleuse lumière ».
Peu importent l’histoire naturelle spéciale d’une planète individuelle et le fait qu’un royaume ait été entièrement loyal, souillé de mal ou maudit par le péché — peu importent les antécédents — tôt ou tard, la grâce de Dieu et le ministère des anges feront arriver le jour de la venue des Fils Instructeurs de La Trinité ; et leur départ à la suite de leur mission finale inaugurera l’âge superbe de lumière et de vie.
Tous les mondes de Satania [dans notre région du cosmos] peuvent partager l’espérance de celui qui écrivit : « Néanmoins et selon Sa promesse, nous attendons de nouveaux cieux et une nouvelle terre où habite la droiture. Ainsi donc, bienaimés, voyant que vous espérez ces choses, veillez à ce qu’Il vous trouve en paix, sans tache et irréprochables. » [Note : Melchisédek signifie « roi de justice ». Cela pourrait-il faire allusion au retour de Melchisédek ?] (LU 52:7.11-15)
Livre d’Enoch: (RationalWiki a une belle page de matériel sur ce sujet.)
« Je transformerai la terre et j’en ferai une bénédiction ; j’y ferai habiter mes élus ; mais les pécheurs et les malfaiteurs n’y poseront pas le pied. » (45.5)
‘Lorsque les secrets des justes seront dévoilés et les pécheurs jugés, et les impies chassés de la présence des justes et des élus, à partir de ce moment-là, ceux qui possèdent la terre ne seront plus puissants et élevés, et ils ne pourront plus voir la face des saints, car le Seigneur des esprits a fait apparaître sa lumière sur la face des saints, des justes et des élus. Alors les rois et les puissants périront, et seront livrés entre les mains des justes et des saints. Et désormais, personne ne demandera pour lui-même miséricorde au Seigneur des esprits, car leur vie est à sa fin.’ (38:3-6)
« Car j’ai pourvu et rassasié de paix mes justes, et je les ai fait habiter devant moi ; mais pour les pécheurs, le jugement est imminent auprès de moi, et je les détruirai de la surface de la terre. » (45:6)
‘Les élus commenceront à habiter avec les élus, Et ce sont les mesures qui seront données à la foi Et qui fortifieront la justice. Et ces mesures révéleront tous les secrets des profondeurs de la terre, Et ceux qui ont été détruits par le désert, Et ceux qui ont été dévorés par les bêtes, Et ceux qui ont été dévorés par les poissons de la mer, Afin qu’ils puissent revenir et se reposer Au jour de l’Élu; Car nul ne sera détruit devant le Seigneur des esprits, Et nul ne peut être détruit.’ (61:4-5)
Isaïe 66 (Jugement et Espérance) dans son intégralité. Isaïe 66 est le dernier chapitre d’Isaïe :
1 Ainsi parle l’Éternel : Le ciel est mon trône, et la terre mon marchepied. Où est la maison que vous me bâtirez ? Où sera mon lieu de repos ? 2 Ma main n’est-elle pas à l’origine de toutes ces choses ? Dit l’Éternel. Voici ceux sur qui je porte les regards : ceux qui sont humiliés, contrits d’esprit, et qui tremblent à ma parole. 3 Celui qui sacrifie un taureau est comme celui qui tue un homme, celui qui offre un agneau est comme celui qui rompt la nuque d’un chien ; celui qui offre une offrande est comme celui qui offre du sang de porc, et celui qui fait fumer de l’encens est comme celui qui se prosterne devant une idole. Ils ont choisi leur voie, et ils se plaisent à leurs abominations ; 4 Je les frapperai de la même manière, et je leur ferai venir ce qu’ils redoutent. Quand j’ai appelé, personne n’a répondu, quand j’ai parlé, personne n’a écouté. Ils ont fait ce qui est mal à mes yeux, et ils ont choisi ce qui me déplaît. 5 Écoutez la parole de l’Éternel, vous qui craignez sa parole: Votre peuple, qui vous haït et vous rejette à cause de mon nom, a dit: Que l’Éternel se glorifie, et que nous voyions votre joie! Et ils seront couverts de honte. 6 Écoutez le tumulte de la ville, entendez le bruit du temple! C’est la voix de l’Éternel qui rend à ses ennemis ce qu’ils méritent.
7 Avant d’être en travail, elle enfante, Avant que les douleurs la surprennent, elle met au monde un fils. 8 Qui a jamais entendu de telles choses ? Qui a jamais vu de telles choses ? Un pays naît-il en un jour, une nation en un instant ? Et à peine Sion est-elle en travail qu’elle donne naissance à ses enfants. 9 Est-ce moi qui enfante, et non pas moi qui enfante ? Dit l’Éternel. Est-ce moi qui ferme le ventre, et qui enfante ? Dit votre Dieu.
10 « Réjouissez-vous avec Jérusalem et soyez dans l’allégresse à cause d’elle, vous tous qui l’aimez ; soyez dans l’allégresse avec elle, vous tous qui êtes en deuil à cause d’elle ! 11 Car vous serez allaités et rassasiés de son sein réconfortant, vous boirez à volonté et vous vous délecterez de sa splendeur abondante. » 12 Car ainsi parle l’Éternel : Je ferai couler sur elle la paix comme un fleuve, et la richesse des nations comme un torrent débordé ; vous serez allaités et portés sur ses bras, caressés sur ses genoux. 13 Comme une mère console son enfant, ainsi je vous consolerai, et vous serez consolés à cause de Jérusalem. » 14 Quand vous verrez cela, votre cœur se réjouira, et vous refleurirez comme l’herbe, La main de l’Éternel se fera connaître à ses serviteurs, Mais sa fureur se manifestera à ses ennemis.
15 Voici, l’Éternel vient dans le feu, et ses chars sont comme un tourbillon; il fera tomber sa colère avec fureur, et ses menaces avec des flammes de feu. 16 Car c’est par le feu et par l’épée que l’Éternel exercera des jugements sur tous les peuples, et il fera mourir un grand nombre de personnes. 17 Ceux qui se sanctifient et se purifient pour aller dans les jardins, en suivant celui qui mange de la chair de porc, des rats et d’autres choses impures, ceux-là finiront avec celui qu’ils suivent, dit l’Éternel.
18 Et moi, à cause de ce qu’ils ont projeté et fait, je vais venir rassembler les peuples de toutes les nations et de toutes les langues ; ils viendront et verront ma gloire. 19 Je mettrai un signe parmi eux, et j’enverrai quelques-uns des survivants vers les nations, à Tarsis, vers les Libyens et les Lydiens, célèbres pour leur art du tir à l’arc, à Tubal, en Grèce, et dans les îles lointaines qui n’ont pas entendu parler de moi et qui n’ont pas vu ma gloire. Ils publieront ma gloire parmi les nations. 20 Ils ramèneront tout ton peuple, de toutes les nations, à ma montagne sainte, à Jérusalem, en offrande à l’Éternel, sur des chevaux, des chars, des chariots, des mulets et des chameaux, dit l’Éternel. Ils les apporteront au temple de l’Éternel, comme les Israélites apportent leurs offrandes, dans des vases purs. 21 Et je choisirai aussi parmi eux quelques-uns pour être sacrificateurs et Lévites, dit l’Éternel.
22 « Comme les nouveaux cieux et la nouvelle terre que je vais créer subsisteront devant moi, dit l’Éternel, ainsi subsisteront votre nom et votre descendance. 23 À chaque nouvelle lune et à chaque sabbat, tous les hommes viendront se prosterner devant moi, dit l’Éternel.
24 « Et ils sortiront et verront les cadavres de ceux qui se sont révoltés contre moi ; les vers qui les rongent ne mourront pas, le feu qui les brûle ne s’éteindra pas, et ils seront en horreur à toute l’humanité. » Ésaïe 66:1-24
13 « Pendant ma vision nocturne, je regardais, et voici, sur les nuées du ciel, quelqu’un qui ressemblait à un fils de l’homme arrivait. Il s’approcha de l’Ancien des jours et fut conduit en sa présence. 14 Il lui fut donné autorité, gloire et puissance souveraine. Toutes les nations et tous les peuples de toute langue se prosternèrent devant lui. Sa domination est une domination éternelle qui ne passera point, et son royaume ne sera jamais détruit. »
1 En ce temps-là, Michel se lèvera,
Le grand prince qui veille sur les fils de ton peuple ;
Et il y aura un temps de détresse,
Tel qu’il n’y en a jamais eu depuis qu’il existe une nation,
Même à cette époque.
Et en ce temps-là, ton peuple sera délivré,
Tous ceux qui sont trouvés écrits dans le livre.
2 Et plusieurs de ceux qui dorment dans la poussière de la terre se réveilleront,
Certains à la vie éternelle,
Certains à la honte et au mépris éternel.
3 Ceux qui sont sages brilleront
Comme la luminosité du firmament,
Et ceux qui ramènent beaucoup à la justice
Comme les étoiles pour toujours et à jamais.
24 « Mais en ces jours-là, après cette détresse, « le soleil s’obscurcira, et la lune ne donnera plus sa lumière ;
25 les étoiles tomberont du ciel et les astres seront ébranlés. » 26 En ce temps-là, on verra le Fils de l’homme venant sur les nuées avec une grande puissance et une grande gloire. 27 Il enverra ses anges et rassemblera ses élus des quatre vents, depuis les extrémités de la terre jusqu’aux extrémités des cieux.
Luc 21:8-11, 25-28, et 34-36
8 Il leur répondit : « Prenez garde de ne pas vous laisser tromper. Car plusieurs viendront sous mon nom, disant : C’est moi, et le temps est proche. Ne les suivez pas. 9 Lorsque vous entendrez parler de guerres et de révoltes, ne vous effrayez pas. Il faut que ces choses arrivent premièrement, mais la fin ne viendra pas tout de suite. » 10 Puis il leur dit : « Une nation s’élèvera contre une nation, et un royaume contre un royaume. 11 Il y aura de grands tremblements de terre, des famines et des pestes en divers lieux, des événements effrayants et de grands signes dans le ciel.
25 « Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles. Sur la terre, les nations seront dans l’angoisse et la perplexité à cause du mugissement et des mouvements de la mer. 26 Les hommes défailliront de terreur, dans l’appréhension de ce qui surviendra pour le monde, car les corps célestes seront ébranlés. 27 En ce temps-là, on verra le Fils de l’homme venant sur une nuée avec puissance et une grande gloire. 28 Quand ces choses commenceront à arriver, redressez-vous et levez vos têtes, car votre délivrance approche. »
34 « Prenez garde, de peur que vos cœurs ne s’appesantissent par les beuveries, par l’ivrognerie, et par les soucis de la vie, et que ce jour ne tombe sur vous à l’improviste, comme un piège. 35 Car il viendra sur tous ceux qui vivent sur la surface de toute la terre. 36 Veillez toujours et priez, afin que vous ayez la force d’échapper à tous ces événements qui arriveront, et de paraître debout devant le Fils de l’homme. »
16 Et les vingt-quatre vieillards, qui étaient assis sur leurs trônes devant Dieu, tombèrent sur leurs faces et adorèrent Dieu, 17 en disant : « Nous te rendons grâces, Seigneur Dieu tout-puissant, toi qui es et qui étais, de ce que tu as saisi ta grande puissance et commencé à régner. 18 Les nations se sont irritées, et ta colère est venue. Le temps est venu de juger les morts, de récompenser tes serviteurs les prophètes et ton peuple qui craignent ton nom, les grands et les petits, et de détruire ceux qui détruisent la terre. »
Il se peut qu’aux limites supérieures du fini, où le temps rejoint le temps transcendé, il y ait une sorte d’estompage et de mélange des séquences. Il se peut que le Suprême soit capable de prévoir sa présence universelle sur ces niveaux supratemporels, et ensuite d’anticiper sur son évolution future dans une mesure limitée en réfléchissant cette prévision de l’avenir sur les niveaux finis sous l’aspect de l’Immanence de l’Incomplet Projeté. On peut observer de tels phénomènes chaque fois que le fini entre en contact avec le superfini, comme dans les expériences des êtres humains habités par des Ajusteurs de Pensée, qui représentent de véritables prédictions des futurs accomplissements universels de l’homme dans toute l’éternité. (LU 117:7.6)
En entrant à l’école à sept ans (à cette époque, les Juifs venaient juste de mettre en vigueur une loi sur l’instruction obligatoire), il était d’usage pour les élèves de choisir leur « texte d’anniversaire », une sorte de règle d’or pour les guider pendant toutes leurs études, et sur lequel ils avaient souvent à disserter lors de leur examen à l’âge de treize ans. Le texte que Jésus avait choisi était tiré du prophète Isaïe : « L’esprit du Seigneur Dieu est sur moi, parce que le Seigneur m’a oint ; il m’a envoyé pour porter la bonne nouvelle aux débonnaires, pour consoler les affligés, pour proclamer la liberté aux captifs et pour libérer les prisonniers spirituels. » (LU 123:5.11)
Quand Jésus eut fini dans le Livre de la Loi, il commença à lire dans le Livre d’Isaïe : « L’esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a oint pour prêcher de bonnes nouvelles aux pauvres. Il m’a envoyé proclamer la libération aux captifs et le recouvrement de la vue aux aveugles, pour mettre en liberté ceux qui sont meurtris et proclamer l’année de la faveur du Seigneur. » (LU 150:8.9)
Tandis qu’il retournait tous ces problèmes dans sa tête, il trouva dans la bibliothèque de la synagogue de Nazareth, parmi les livres apocalyptiques qu’il avait étudiés, le manuscrit appelé « Le Livre d’Énoch ». Malgré sa conviction qu’il n’avait pas été écrit par l’Énoch de jadis, le livre l’intrigua beaucoup ; il le lut et le relut plusieurs fois. Un passage l’impressionna particulièrement, celui où apparaissait l’expression « Fils de l’Homme ». L’auteur de ce prétendu Livre d’Énoch continuait à parler du Fils de l’Homme, décrivant les travaux qu’il devait accomplir sur terre. Il expliquait qu’avant de venir sur ce monde pour apporter le salut à l’humanité, ce Fils de l’Homme avait traversé les parvis de gloire céleste avec son Père, le Père de tous ; qu’il avait renoncé à toute sa gloire et à toute sa majesté pour descendre sur terre et y proclamer le salut aux pauvres mortels. À mesure que Jésus lisait ces passages (en comprenant bien qu’une grande partie du mysticisme oriental mêlé par la suite à ces enseignements était faux), il ressentait dans son cœur et reconnaissait dans son mental que, parmi toutes les prédictions messianiques des Écritures hébraïques et toutes les théories concernant le libérateur des Juifs, aucune n’était aussi proche de la vérité que cette histoire, bien que le livre d’Énoch, où elle était reléguée, ne fût que partiellement orthodoxe. Séance tenante, il décida d’adopter pour titre inaugural « Le Fils de l’Homme ». C’est ce qu’il fit par la suite quand il commença son oeuvre publique. Jésus avait une aptitude infaillible à reconnaitre la vérité et n’hésitait jamais à l’admettre, quelle que fût la source dont elle paraissait émaner. (LU 126:3.8)
À mesure que les enseignements originels de Jésus pénétrèrent l’Occident, ils furent occidentalisés et, à mesure qu’ils furent occidentalisés, ils commencèrent à perdre leur potentiel d’attrait universel pour toutes les races et toutes les sortes d’hommes. Aujourd’hui, le christianisme est devenu une religion bien adaptée aux mœurs sociales, économiques et politiques des races blanches. Il a cessé, depuis longtemps, d’être la religion de Jésus, bien qu’il dépeigne toujours vaillamment une belle religion à propos de Jésus aux personnes qui cherchent sincèrement à suivre la voie de son enseignement. Le christianisme a glorifié Jésus en tant que Christ, l’oint messianique de Dieu, mais il a grandement oublié l’évangile personnel du Maitre : la Paternité de Dieu et la fraternité universelle de tous les hommes. (LU 98:7.11)
Ce monde n’a jamais sérieusement, sincèrement, ni honnêtement mis à l’épreuve ces idées dynamiques et ces idéaux divins de la doctrine du royaume des cieux exposée par Jésus. Mais il n’y a pas lieu de se laisser décourager par la lenteur apparente du progrès de l’idée du royaume sur Urantia. Rappelez-vous que l’ordre de l’évolution progressive est sujet à des changements périodiques soudains et inattendus, à la fois dans le monde matériel et dans le monde spirituel. L’effusion de Jésus en tant que Fils incarné fut précisément l’un de ces évènements étranges et inattendus dans la vie spirituelle du monde. En recherchant la manifestation du royaume dans l’âge contemporain, ne commettez pas non plus l’erreur fatale d’omettre de l’établir dans votre propre âme. (LU 170:4.14)
Toute cette combinaison d’influences mondiales est bien illustrée par les activités de Paul, dont la culture religieuse était celle d’un Hébreu d’entre les Hébreux et qui proclama, en langue grecque, l’évangile d’un Messie juif, tandis que lui-même était un citoyen romain. (LU 121:1.2)
Leur premier jour de voyage les amena à contourner les contreforts du mont Gilboa, où ils campèrent pour la nuit au bord du Jourdain. Ils firent maintes suppositions sur la nature du fils qui allait leur naitre, Joseph adhérant au concept d’un éducateur spirituel et Marie tenant à l’idée d’un Messie juif, un libérateur de la nation hébraïque. (LU 122:7.5)
Au cours de cette année, Jésus trouva, dans le livre dit d’Énoch, un passage qui l’incita plus tard à adopter l’expression « Fils de l’Homme » pour se désigner durant sa mission d’effusion sur Urantia. Il avait soigneusement étudié l’idée du Messie juif et acquis la ferme conviction qu’il n’était pas destiné à être ce Messie. Il désirait ardemment aider le peuple de son père, mais il ne compta jamais se mettre à la tête des armées juives pour libérer la Palestine de la domination étrangère. Il savait qu’il ne siègerait jamais sur le trône de David à Jérusalem. Il ne croyait pas non plus que son rôle dût être celui d’un libérateur spirituel ou d’un éducateur moral uniquement auprès du peuple juif. En aucun cas la mission de sa vie ne pouvait donc être l’accomplissement des désirs ardents et des prophéties supposées messianiques des Écritures hébraïques, au moins pas à la manière dont les Juifs comprenaient ces prédictions des prophètes. De même, Jésus était certain de ne jamais devoir apparaitre comme le Fils de l’Homme décrit par le prophète Daniel. (LU 126:3.6)
À cette époque, il avait complètement réglé beaucoup de choses concernant son futur travail pour le monde, mais il n’entretenait jamais sa mère de ces questions, elle qui s’accrochait toujours résolument à son idée qu’il était le Messie juif. (LU 126:3.9)
Après tout, était-il possible que sa mère eût raison ? Dans la plupart des cas, quand des différences d’opinion avaient surgi dans le passé, c’était elle qui avait eu raison. S’il était un nouvel éducateur et non le Messie, comment pourrait-il reconnaitre le Messie juif si celui-ci apparaissait à Jérusalem durant le temps de sa mission terrestre, et quelles devraient alors être ses relations avec le Messie juif ? Après qu’il se serait engagé dans la mission de sa vie, quels seraient ses rapports avec sa famille, avec la religion et l’État juifs, avec l’Empire romain, avec les Gentils et leurs religions ? Le jeune Galiléen retournait dans son mental chacun de ces grands problèmes et y réfléchissait sérieusement tout en continuant à travailler à l’établi du charpentier, gagnant laborieusement sa propre vie, celle de sa mère et celle de huit autres bouches affamées. (LU 126:3.11)
À la fin de cette année, il avait à peu près décidé qu’après avoir élevé les siens et les avoir vus mariés, il entreprendrait son ministère public en tant qu’instructeur de la vérité et révélateur du Père céleste au monde. Il savait qu’il ne deviendrait pas le Messie juif attendu et en conclut qu’il était presque inutile de discuter ces sujets avec sa mère. Il se résigna à lui permettre de chérir toutes les idées qui lui plairaient, puisque tout ce qu’il avait dit dans le passé ne l’avait que peu ou pas touchée ; il se souvenait que son père n’avait jamais pu dire quelque chose qui la fît changer d’idée. À partir de cette année, il parla de moins en moins de ces problèmes à sa mère ou à d’autres personnes. Sa mission était si spéciale que personne au monde ne pouvait lui donner de conseils pour l’accomplir. (LU 127:1.7)
Ayant réglé les questions de politique concernant ses relations personnelles avec les lois de la nature et le pouvoir spirituel, il tourna son attention sur le choix des méthodes à employer pour proclamer et établir le royaume de Dieu. Jean avait déjà commencé cette œuvre ; comment Jésus pouvait-il continuer le message ? Comment devait-il prendre la suite de la mission de Jean ? Comment fallait-il organiser son groupe de fidèles en vue d’un effort efficace et d’une coopération intelligente ? Jésus en arrivait maintenant à la décision finale qui lui interdirait de se considérer désormais comme le Messie des Juifs, tout au moins selon la conception populaire du Messie à cette époque. (LU 136:9.1)
Ce soir-là, après le souper, au foyer de Zébédée et de Salomé, Jésus tint l’une des plus importantes conférences de toute sa carrière terrestre. Seuls les six apôtres assistaient à cette réunion ; Jude arriva au moment où ils allaient se séparer. Ces six hommes sélectionnés avaient voyagé avec Jésus, de Cana à Bethsaïde, en marchant pour ainsi dire sans fouler le sol. Ils vivaient dans l’attente et se passionnaient à l’idée d’avoir été choisis comme associés immédiats du Fils de l’Homme. Mais, lorsque Jésus se mit à leur expliquer clairement qui il était, ce que devait être sa mission sur la terre et comment elle risquait de se terminer, ils furent abasourdis. Ils ne pouvaient saisir ce qu’il leur racontait. Ils en restaient muets ; Pierre lui-même était écrasé au-delà de toute expression. Seul André, le profond penseur, osa répondre quelque chose aux recommandations de Jésus. Quand Jésus perçut qu’ils ne comprenaient pas son message, quand il vit que leurs idées sur le Messie juif étaient si complètement cristallisées, il les envoya se reposer tandis que lui-même allait se promener et s’entretenir avec son frère Jude. Avant de prendre congé de Jésus, Jude lui dit avec beaucoup d’émotion : « Mon frère-père, je ne t’ai jamais compris. Je ne sais pas avec certitude si tu es ce que ma mère nous a enseigné. Je ne comprends pas pleinement le royaume à venir, mais ce que je sais, c’est que tu es un puissant homme de Dieu. J’ai entendu la voix au Jourdain, et je crois en toi, qui que tu sois. » Après avoir ainsi parlé, Jude partit pour se rendre à Magdala dans son propre foyer. (LU 137:5.2)
Mais Pierre persista dans son erreur de vouloir convaincre les Juifs qu’après tout, Jésus était réellement et véritablement le Messie Juif. Jusqu’au jour même de sa mort, Simon Pierre continua à confondre dans son mental les trois concepts de Jésus en tant que Messie des Juifs, que Christ rédempteur du monde, et que Fils de l’Homme révélant Dieu, le Père aimant de toute l’humanité. (LU 139:2.13)
Pendant qu’il se reposait chez un riche croyant de la région de Gennésareth, Jésus tint, chaque après-midi, des réunions informelles avec les douze apôtres. Ces ambassadeurs du royaume formaient un groupe sérieux, calme et assagi d’hommes désillusionnés. Même après tout ce qui était arrivé, les évènements ultérieurs révélèrent que ces douze hommes n’étaient pas encore complètement délivrés de leurs notions anciennes et longtemps chéries sur la venue du Messie juif. Les évènements des quelques semaines précédentes s’étaient déroulés trop rapidement pour que ces pêcheurs étonnés aient pu en saisir pleinement la signification. Il faut du temps aux hommes et aux femmes pour effectuer des changements importants et radicaux dans leurs conceptions fondamentales sur la conduite sociale, sur les attitudes philosophiques et sur les convictions religieuses. (LU 152:6.1)
Durant trois années, Jésus avait proclamé qu’il était le « Fils de l’Homme, » et, pendant les trois mêmes années, les apôtres avaient insisté de plus en plus sur le fait qu’il était le Messie juif attendu. Il révéla maintenant qu’il était le Fils de Dieu et choisit de bâtir le royaume des cieux sur le concept de sa nature conjuguée de Fils de l’homme et de Fils de Dieu. Il avait décidé de ne plus faire d’efforts pour convaincre les apôtres qu’il n’était pas le Messie. Il se proposa désormais de leur révéler audacieusement ce qu’il est, et de ne plus tenir compte de leur persistance à le considérer comme le Messie. (LU 157:5.3)
« « Que la paix soit sur vous. Je vous ai demandé de rester ici, à Jérusalem, jusqu’à mon ascension auprès du Père, et même jusqu’à ce que je vous envoie l’Esprit de Vérité, qui sera bientôt répandu sur toute chair et vous confèrera un pouvoir d’en haut. » Simon Zélotès interrompit Jésus en demandant : « Et alors, Maitre, rétabliras-tu le royaume et verrons-nous la gloire de Dieu manifestée sur terre ? » Après avoir écouté la question de Simon, Jésus répondit : « Simon, tu t’accroches encore à tes vieilles idées sur le Messie des Juifs et le royaume matériel, mais tu recevras un pouvoir spirituel quand l’esprit sera descendu sur toi, et tu iras bientôt dans le monde entier prêcher l’évangile du royaume. De même que le Père m’a envoyé dans le monde, de même je vous y envoie. Je souhaite que vous vous aimiez et que vous ayez confiance les uns dans les autres. Judas n’est plus avec vous parce que son amour s’était refroidi et parce qu’il vous refusait sa confiance, à vous ses frères loyaux. N’avez-vous pas lu le passage des Écritures où il est dit : ‘Il n’est pas bon que l’homme soit seul. Nul ne vit pour lui-même’ ? Et aussi celui qui dit : ‘Quiconque veut avoir des amis doit se montrer amical’ ? Ne vous ai-je pas envoyés enseigner deux par deux afin que vous ne vous sentiez pas seuls, et que vous ne tombiez pas dans les ennuis et les malheurs de l’isolement ? Vous savez bien aussi que, lorsque j’étais dans la chair, je ne me suis jamais permis de rester longtemps seul. Dès le commencement de notre association, j’ai constamment eu deux ou trois d’entre vous auprès de moi ou tout à fait à proximité, même quand je communiais avec le Père. Donc, ayez confiance et confiez-vous les uns aux autres. C’est d’autant plus nécessaire qu’aujourd’hui je vais vous laisser seuls dans le monde. L’heure est venue, je suis sur le point d’aller auprès du Père. » » (LU 193:3.2)
Le présent fascicule ne cherche pas à analyser l’origine et la propagation de la religion chrétienne. Il suffit de dire qu’elle est bâtie autour de la personne de Jésus de Nazareth, le Fils Micaël de Nébadon humainement incarné, connu sur Urantia comme le Christ, l’oint du Seigneur. Le christianisme fut répandu dans tout le Levant et l’Occident par les disciples de ce Galiléen. Leur zèle missionnaire égalait celui de leurs illustres prédécesseurs, les Séthites et les Salémites, aussi bien que celui de leurs sincères contemporains asiatiques, les éducateurs bouddhistes. (LU 98:7.2)
À mesure que les enseignements originels de Jésus pénétrèrent l’Occident, ils furent occidentalisés et, à mesure qu’ils furent occidentalisés, ils commencèrent à perdre leur potentiel d’attrait universel pour toutes les races et toutes les sortes d’hommes. Aujourd’hui, le christianisme est devenu une religion bien adaptée aux mœurs sociales, économiques et politiques des races blanches. Il a cessé, depuis longtemps, d’être la religion de Jésus, bien qu’il dépeigne toujours vaillamment une belle religion à propos de Jésus aux personnes qui cherchent sincèrement à suivre la voie de son enseignement. Le christianisme a glorifié Jésus en tant que Christ, l’oint messianique de Dieu, mais il a grandement oublié l’évangile personnel du Maitre : la Paternité de Dieu et la fraternité universelle de tous les hommes. (LU 98:7.11)
Les portraits de Jésus ont été fort malencontreux. Ces tableaux peints du Christ ont exercé une influence nuisible sur la jeunesse. Les marchands du temple n’auraient guère fui devant Jésus s’il avait été un homme tel que vos artistes le dépeignent généralement. Il avait une nature humaine pleine de dignité ; il était bon, mais naturel. Jésus ne posait pas comme un mystique doux, agréable, gentil et aimable. Son enseignement avait un dynamisme galvanisant. Non seulement la bonté animait ses intentions, mais il parcourait le pays en faisant réellement le bien. (LU 141:3.6)
Et Jésus continua à répondre aux questions de la foule et des pharisiens. Certains pensaient qu’il était un prophète ; certains croyaient qu’il était le Messie ; d’autres disaient qu’il ne pouvait être le Christ, puisqu’il venait de Galilée, et que le Messie devait rétablir le trône de David. On n’osait cependant pas l’arrêter. (LU 162:6.4)
Le fait que les dirigeants spirituels et les éducateurs religieux de la nation juive rejetèrent jadis les enseignements de Jésus, et conspirèrent pour provoquer sa mort cruelle, n’affecte en rien le statut individuel d’un Juif dans sa position vis-à-vis de Dieu. Ces évènements ne devraient pas inciter ceux qui se disent disciples du Christ à entretenir des préjugés contre les Juifs en tant que compagnons mortels. Les Juifs, en tant que nation et que groupe sociopolitique, ont payé à plein le prix terrible d’avoir rejeté le Prince de la Paix. Il y a longtemps qu’ils ont cessé d’être les porte-flambeaux spirituels de la vérité divine auprès des races de l’humanité. Mais cela ne constitue pas une raison valable pour faire subir, aux descendants individuels de ces Juifs de jadis, les persécutions que leur ont infligées certains prétendus disciples intolérants, indignes et sectaires de Jésus de Nazareth, qui était lui-même un Juif de naissance. (LU 175:2.1)
Qu’est-il arrivé à ces hommes que Jésus a ordonnés pour aller prêcher l’évangile du royaume, la paternité de Dieu et la fraternité des hommes ? Ils ont un nouvel évangile ; ils brulent d’une nouvelle expérience ; ils sont pleins d’une nouvelle énergie spirituelle. Leur message a soudain changé pour devenir la proclamation du Christ ressuscité : « Jésus de Nazareth, cet homme que Dieu approuva par des œuvres puissantes et des prodiges, qui a été livré conformément au conseil précis et selon la préconnaissance de Dieu, vous l’avez crucifié et fait périr. Il a ainsi accompli les choses que Dieu avait annoncées longtemps d’avance par la bouche de tous les prophètes. C’est ce Jésus que Dieu a ressuscité. Dieu l’a fait à la fois Seigneur et Christ. Ayant été élevé à la droite de Dieu, et ayant reçu du Père la promesse de l’esprit, il a répandu ce que vous voyez et entendez. Repentez-vous, pour que vos péchés puissent être effacés, pour que le Père puisse envoyer le Christ, qui a été désigné pour vous, Jésus lui-même, que les cieux doivent recevoir jusqu’au jour du rétablissement de toutes choses. » (LU 194:4.4)
Bien des personnes sérieuses, qui seraient heureuses d’offrir leur fidélité au Christ de l’évangile, trouvent très difficile de soutenir avec enthousiasme une Église qui tient si peu compte de l’esprit de sa vie et de ses enseignements, et dont il leur a été dit, à tort, qu’elle avait été fondée par lui. Jésus n’est pas le fondateur de ladite Église chrétienne, mais, de toutes les manières compatibles avec sa nature, il l’a entretenue comme le meilleur porte-parole existant de l’œuvre de sa vie sur terre. (LU 195:10.9)
La dévotion de Jésus à la volonté du Père et au service de l’homme représentait plus qu’une décision de mortel et une détermination humaine ; c’était une consécration de tout son cœur à cette effusion d’amour sans restriction. Si grand que soit le fait de la souveraineté de Micaël, il ne faut pas enlever aux hommes le Jésus humain. Le Maitre est monté aux cieux aussi bien en tant qu’homme qu’en tant que Dieu ; il appartient aux hommes et les hommes lui appartiennent. Il est fort malheureux que l’interprétation de la religion elle-même soit défectueuse au point d’enlever le Jésus humain aux mortels qui se débattent. Il ne faudrait pas que les discussions sur l’humanité ou la divinité du Christ obscurcissent la vérité salutaire que Jésus de Nazareth était un homme religieux qui réussit, par la foi, à connaitre et à faire la volonté de Dieu ; il fut l’homme le plus véritablement religieux qui ait jamais vécu sur Urantia. (LU 196:1.1)