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Présentation Malaga 2019
L’exploration des fruits de l’Esprit m’a montré un chemin que je souhaite partager. Un chemin qui, à ma grande surprise, au lieu d’être linéaire avec un début et une fin, s’est avéré circulaire, de sorte qu’il s’alimente lui-même à chaque étape.
Cela m’a amené à reconnaître ma véritable dualité en tant qu’être humain, à réaliser comment reconnaître cette dualité me permet de naître de l’esprit, pouvant ainsi vivre des expériences religieuses et grandir spirituellement pour faire la volonté du Père.
C’est entre mes mains de pouvoir profiter pleinement de la vie.
Sur la naissance de l'esprit, ce qu'elle est et comment elle s'accomplit
Que sont les expériences religieuses et comment les vivre ?
Ce que signifie grandir spirituellement et comment y parvenir
Quelle est la volonté du Père et comment s’accomplit-elle ?
Il semble que cette question des fruits de l’esprit soit une affaire sérieuse : la foi, la reconnaissance et l’acceptation de la filiation avec le Père et de la fraternité entre les hommes est la condition préalable au salut, et ce chemin qui commence par l’acceptation de cette vérité nous oblige, nous suggère, que nous fassions l’expérience de produire les fruits de la vie spirituelle telle qu’elle est vécue dans la chair.
C’est donc quelque chose d’immédiat ! Ici et maintenant ! On ne peut pas le retarder. LU 176:3.3 LU 193:1.2
Voyons quel est le chemin, le voyage à entreprendre pour obtenir les fruits de l’esprit. Je vous présente une théorie, mais c’est quelque chose d’éminemment pratique, basé sur l’expérience… la pratique appartient à chacun… LU 156:5.2 … Jésus… a dit : « Pour produire les fruits de l’esprit, il faut être né de l’esprit.
Il est essentiel que nous naissions de l’esprit si nous voulons entrer dans le royaume de Dieu : LU 142:6.5
Le mental est le mécanisme qui pense, perçoit et ressent. LU 0:5.8 et nous savons que le mental sert d’intermédiaire entre l’esprit et la matière, donc la véritable dualité des êtres humains n’est pas la raison et l’émotion, puisque les deux font partie de l’activité du mental.
La véritable dualité humaine s’établit entre LU 34:6.9 l’aspect matériel, dominé par le mental matériel et les tendances animales (ego inclus), et l’impulsion élevée du don spirituel, l’âme, et la spiritualisation du mental matériel qui en résulte. Il est difficile et rare de parvenir à concilier et à harmoniser pleinement cette dualité dans la vie terrestre, mais nous devons essayer ; nous n’avons pas d’autre choix.
Nous n’avons pas à être dépassés car nous ne sommes pas seuls dans cette entreprise.
Notre nature fait que, dès l’enfance, une nature égoïste se développe d’abord, LU 103:2.9 peut-être liée à l’instinct animal de survie, avec la possibilité d’un choix altruiste arrivant plus tard dans l’expérience de l’être humain en raison du fait de posséder une capacité morale.
Jetons un coup d’œil rapide à ce à quoi pourrait ressembler une évolution typique.
Lorsque nous observons nos pensées et nos sentiments à l’âge adulte et que nous y réfléchissons, nous pouvons reconnaître que nous avons traversé une série d’étapes ou de phases au fil du temps, que je vais essayer de résumer.
Première étape : Je pense et ressens que j’ai besoin de certaines choses… Je dois les obtenir. L’ego est au-dessus de tout… car cela me donne un sentiment de force, de capacité… de puissance… ce sentiment vous dit quelque chose ? Les choses, les gens et les circonstances doivent s’articuler autour de mes besoins. Je suis la chose la plus importante ; le reste du monde est secondaire. C’est une étape clairement égocentrique. Observez les enfants, les adolescents et certains adultes – et même n’importe lequel d’entre nous dans certaines circonstances.
Deuxième étape : Les actes égoïstes ne me satisfont plus, je m’accuse et sens que la société m’accuse, donc je pense et sens que je dois changer de cap, j’envisage sûrement de commencer par « l’échange ».
Je commence à penser que si je reçois, je dois aussi donner. J’en arrive même à la conviction qu’il vaut mieux donner que recevoir.
Je commence à penser à redonner un peu de ce que j’ai, mais attention ! On pense encore que ce n’est pas très intelligent de tout donner pour se retrouver sans rien.
L’élément motivant de cette phase est apparemment la générosité et l’altruisme, mais si vous regardez à l’intérieur de vous-même, vous réalisez que le véritable facteur de motivation pourrait bien être la peur.
La peur d’être rejeté, par soi-même et par son entourage, ainsi que la peur de se retrouver sans rien et sans amis…
À ce stade, je donne, même généreusement, mais j’attends d’être réciproque d’une manière ou d’une autre.
Cela vous semble familier : « tu m’as déçu » ?.. mais, qui est celui qui est déçu, qui est celui qui attend quelque chose en retour, qui souffre s’il n’obtient pas au moins certains des résultats qu’il a déjà projetés dans son esprit ?.. amis, c’est encore l’EGO.
Notre part matérielle prévaut toujours… mais en comprenant et en acceptant ces dynamiques de l’esprit, des émotions et des sentiments, nous nous rapprochons du point de naissance spirituelle.
Normalement, à ce stade de notre processus de vie, je suis déjà adulte, et les expériences que j’ai vécues m’amènent à faire un pas de plus, j’arrive à affiner davantage mes réactions émotionnelles de sorte que je suis maintenant capable de ne pas attendre la même chose que ce que je donne, mais j’attends une compensation, que ce soit maintenant dans cette vie ou dans la prochaine vie… pour cela j’ai déjà développé mon sens de la justice et de l’équité.
Si je fais quelque chose pour les autres, et que je sais qu’il y a de la justice dans l’univers, je dois recevoir quelque chose en retour.
Je peux confirmer que certaines personnes qui ne font rien (ou du moins, je pense qu’elles ne le méritent pas), ou qui sont mauvaises et dépravées, trouvent satisfaction dans cette vie. Si la justice divine existe, je devrais au moins être récompensé d’une manière ou d’une autre. Si cela n’a pas été possible ici-bas, j’espère que dans la prochaine vie, je recevrai quelque chose de plus ou de meilleur que celui qui a été « mauvais » ici-bas. Ce serait logique, non ?
Troisième étape : Je dois aller plus loin. Je ne peux pas laisser la peur être la motivation de mon évolution : peur du qu’en-dira-t-on, peur de ne pas plaire au Père, peur d’être critiqué et rejeté par mon propre ego, peur de ne pas atteindre une bonne position dans cette vie ou dans la suivante…
Je comprends, et c’est écrit dans le Livre d’Urantia, que la peur et la honte sont des motivations inutiles pour la vie religieuse ! UB 140:4.7
Comment peut-on naître de l’esprit ? Jésus nous dit LU 142:6.7 : prêtez attention aux directives de l’esprit (tant l’Ajusteur que l’Esprit de Vérité et le Saint-Esprit) et choisissez de tout cœur de suivre leurs conseils.
Qu’est-ce qui naît de l’esprit ? LU 160:5.10 C’est la destruction du soi et la reconstruction de l’âme.
Nous devons « annihiler » l’EGO, mais ne nous leurrons pas : nous ne pouvons pas le faire disparaître. De plus, ce ne sera ni possible ni commode pour nous, car il constitue un formidable moteur de notre progression et de notre cheminement.
Il ne s’agit pas de neutraliser les impulsions égoïstes, car elles font partie de votre développement, mais vous devez vous efforcer de donner un léger avantage aux impulsions altruistes afin de parvenir au progrès et même au bonheur. LU 103:2.7
Maintenant, il est essentiel d’augmenter la qualité de votre pensée, la pensée positive, de développer votre intelligence, y compris votre intelligence émotionnelle, votre connaissance de soi, puis de parvenir à la compréhension de soi qui vous aidera à comprendre les autres êtres humains.
Entendez-vous des questions comme : « J’aimerais… mais… » ?
J’aimerais faire du sport mais finalement je n’ai jamais le temps de le faire.
J’aimerais faire un régime… mais je n’ai pas la volonté.
J’aimerais apprendre une autre langue… mais je n’ai pas d’argent.
J’aimerais collaborer avec une ONG… mais je n’ai pas le temps.
Pensez-vous vraiment qu’ils sont très différents des autres ?
J’aimerais être une meilleure personne… mais mon héritage génétique m’en empêche… je suis né comme ça…
J’aimerais être plus spirituel… mais la rébellion de Lucifer… l’absence d’Adam et Eve… et notre planète est décimale…
J’aimerais vivre une « expérience religieuse »… mais je ne sais pas exactement ce que c’est, ni si cela sert vraiment à quelque chose.
J’aimerais « naître de l’Esprit »… mais qu’est-ce que c’est… et comment faire ?
Je voudrais faire la volonté du Père… mais je ne sais pas ce que c’est ni comment la deviner.
Combien de fois ces réponses que nous nous donnons ressemblent-elles à : « J’aimerais avoir la première chose sans trop faire » ou « Je préférerais qu’elle me soit donnée sans rien faire du tout » ? Combien de fois ces réponses cachent-elles de la paresse, un manque d’enthousiasme, une réticence au compromis, une peur de l’échec, un manque de confiance ?
Je crains que toutes les questions ci-dessus aient quelque chose en commun… la plainte, l’excuse, le retard… et bien qu’elles soient des excuses bien fondées, ce sont néanmoins des excuses… Le Livre d’Urantia vous offre l’opportunité de dissiper vos doutes et de trouver des réponses…
Sachez que nous n’avons aucune excuse pour ne pas aller dans la bonne direction. LU 5:1.4 // LU 5:1.5 // LU 5:1.6 // LU 5:1.7
Nous ne pouvons peut-être pas modifier nos impulsions émotionnelles héréditaires, mais nous pouvons agir sur notre réaction émotionnelle à celles-ci. Nous pouvons modifier cette réaction, et nous le devons. LU 140:4.8
Mais l’attention ne consiste pas à « arracher » quoi que ce soit de nos vies.
Nous devons bannir la violence LU 143:1.7 même celle que nous exerçons envers nous-mêmes ; nous devons éradiquer les poisons physiques LU 110:1.5 qui retardent les efforts de l’Ajusteur pour élever le mental matériel, et nous devons combattre les poisons mentaux de la peur, de la colère, de l’envie, de la jalousie, de la méfiance et de l’intolérance, de l’impatience et de la fureur. LU 48:7.20
L’important est de réaliser que nous pouvons le faire sans violence (rappelez-vous : évolution oui, révolution non) et d’une manière plus conforme aux enseignements positifs du Maître.
Nous ne devons PAS résister aux manifestations égoïstes. LU 180:5.9
Le courage moral ne peut venir de l’obéissance au commandement « Tu ne feras pas » LU 140:4.7
Nous devons planter des graines et les faire pousser vigoureusement dans le champ fertile de notre esprit, car c’est le terrain qui s’offre à nous, à partir de la raison, de l’émotion et du sentiment.
Quelles sont ces graines ? LU 34:6.13
« Amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, longanimité et tempérance [modération, sobriété et continence] » et j’insiste sur le fait que ce doit être la croissance de ces graines qui flétrit la croissance des autres graines, et non la lutte pour éliminer ce qui nous éloigne des valeurs spirituelles.
Un exemple de cela est l’attitude que nous devons adopter face à l’un des poisons de l’esprit, la colère.
Il ne faut pas lutter contre cette colère, sinon non seulement on ne l’éradiquera pas, mais après l’explosion de colère, on s’en rendra responsable.
Nous ne focaliserons pas notre attention sur l’acte de colère et sur ce que nous ressentons par la suite. Cela n’affaiblira pas notre colère, mais l’alimentera à l’avenir… Il faut comprendre que la colère, comme d’autres attitudes, est un héritage et une réaction automatique de notre système émotionnel.
Nous devons changer notre comportement ; nous devons travailler à générer des pensées et à entreprendre des actions qui nous inspirent, par exemple, avec de la « gentillesse ».
Nous ne nous concentrerons pas, n’aurons pas l’intention ou ne serons pas intéressés à « extraire » la colère de nos cœurs.
Au contraire, nous concentrerons notre attention sur la génération de « joie », de « paix » et de « gentillesse » à chaque instant de notre vie, y compris le moment qui suit immédiatement l’assaut de la colère.
Les accès de colère continueront de se produire ; notre meilleure chance est de les observer calmement et de les laisser passer. Ils ne seront pas au centre de notre attention… nous ne voulons rien avoir à faire avec eux. Ils sont avec nous, mais nous ne voulons pas qu’ils fassent partie de nous.
Nous savons que nous avons besoin de difficultés pour nous développer correctement. LU 154:2.5 Ne nous lamentons pas de les rencontrer ; c’est une magnifique occasion de mettre en pratique la « longanimité », par exemple.
Où trouver la force de surmonter la paresse et les obstacles qui surgiront sans aucun doute dans notre vie quotidienne ? LU 160:3.1 En combinant méditation et relaxation… l’adoration est le secret.
Nous avons besoin d’énergie spirituelle, qui s’épuise également. La façon de l’obtenir est liée à l’adoration… il n’y a pas qu’une seule façon d’adorer ; chacun doit expérimenter et trouver sa propre méthode. Le secret de l’apprentissage est de pratiquer chaque jour. Ne prenez pas l’ignorance comme excuse : le simple fait d’essayer produit déjà l’effet escompté.
Et il faut le pratiquer régulièrement pour qu’il se cristallise en une habitude qui vous fera gagner du temps plus tard et vous donnera également de l’énergie.
Une fois que ces graines commencent à germer dans notre vie (ce sont les fruits de l’Esprit), nous savons que nous sommes nés de nouveau dans l’Esprit. Mais nous devons les faire germer nous-mêmes ; avec notre détermination et nos efforts, elles ne poussent pas seules.
En bref, ce qu’on attend de vous, c’est l’oubli de soi LU 180:5.12, la réalisation de soi par l’union du service social et de la compréhension de l’univers. L’ancienne religion recherche votre abnégation [sacrifice ou renoncement à vos désirs ou intérêts, généralement pour des raisons religieuses ou altruistes]. La nouvelle ne le recherche pas.
Ce que la nouvelle religion de Jésus recherche, c’est que vous parcouriez votre chemin avec une bonté spontanée, généreuse et sincère.
Pourquoi l’idée de la possibilité de vivre une expérience religieuse nous attire-t-elle autant ?
Car les expériences religieuses produisent infailliblement les fruits de l’esprit. LU 99:5.6
Parce que l’âme se développe selon l’expérience LU 0:5.10
Le Livre d’Urantia définit ce qu’est une « expérience », UB 117:5.13 et bien que cela puisse ne pas être grammaticalement correct, d’un point de vue conceptuel, les expériences ne sont pas « vécues », mais « faites ».
« Vivre » une expérience implique de prendre une décision (libre arbitre) et de la consommer dans une action.
Nous prenons chaque jour de nombreuses décisions et nous entreprenons également de nombreuses actions… mais pour qu’elles aient le statut de « religieuses », certaines conditions sont requises… 381.3 1287.4, il y a certaines exigences à respecter.
Avant de prendre une décision, adorez le Père.
Ensuite, passez cette décision à travers le filtre de l’amour intelligent, c’est-à-dire demandez-vous si c’est la meilleure décision que vous puissiez prendre, si elle sera bonne pour le plus grand nombre de personnes et pour le plus longtemps possible.
Une fois que vous avez choisi la « décision » selon ces critères, exécutez-la, faites-la, mettez-la en pratique avec l’intention d’en faire un service fraternel. LU 103:2.8 // LU 0:11.1
Nous devons « faire » est la conséquence de notre appartenance au Suprême LU 115:0.1
Et oubliez les conséquences de cette action, de cette expérience religieuse, n’entrez pas dans la dynamique de l’ego qui commence à évaluer le résultat de cette action…LU 48:7.13 11. L’acte est nôtre, les conséquences appartiennent à Dieu.
Il est normal que la question se pose de savoir si cette expérience est bonne ou non… vous avez un moyen de l’évaluer, LU 132:2.5 observez simplement et répondez aux questions suivantes :
Est-ce que cela augmente mon appréciation de la beauté ?
Ma volonté morale augmente-t-elle ?
Est-ce que je sens que cela m’aide à discerner la vérité ?
Est-ce que cela me permet d’accroître ma capacité à aimer et à servir les autres êtres humains ?
Il suffit d’observer si l’esprit commence à dominer votre vie, et c’est très facile à remarquer… Vous souvenez-vous des graines que nous avons plantées dans le champ fertile de notre esprit, les fruits de l’esprit – amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, longanimité et tempérance – grandissent-ils en vous ? Les partagez-vous avec vos semblables ?
Rappelez-vous que la prière favorise la croissance spirituelle. LU 91:8.10, c’est en fait le stimulant le plus puissant pour la croissance spirituelle. LU 91:8.11
Bien que la croissance spirituelle soit complètement inconsciente, nous pouvons travailler à augmenter la vitesse de ce processus ; pour ce faire, nous devons développer un réflexe spirituel conditionné.
Autrement dit, pour travailler à une réponse automatique aux stimuli religieux, il faut travailler consciemment sur des aspects tels que cultiver la sensibilité aux valeurs divines, reconnaître la vie religieuse des autres, méditer sur les significations cosmiques, résoudre les problèmes par l’adoration, partager sa vie spirituelle avec ses semblables, éviter l’égoïsme, refuser d’abuser de la miséricorde divine et vivre comme si l’on était en présence de Dieu. LU 100:1.8
Produit continuellement les fruits de l’esprit !!!
Le LU le dit de tant de manières et tant de fois que cela passe souvent inaperçu… il est fort probable que cela fasse partie du “J’aimerais bien… mais…”
L’UB est catégorique et dévastatrice : Il ne suffit pas d’être bon, un homme moralement bon, loyal, filial, honnête et même idéaliste, mais qui nie Dieu intellectuellement, ne produit que des fruits sociaux mais ne produit pas de fruits spirituels, donc sa vie est dépourvue de valeurs de survie… UB 102:7.4
L’expression « faire la volonté du Père » vous semble-t-elle familière ? Elle ne parle pas de penser, de ressentir ou de décider, mais d’agir (car elle implique une réflexion et une décision conscientes préalables). LU 1:1.2
Vous devez produire les fruits de l’esprit. LU 140:1.4, LU 140:10.6, LU 142:1.5, LU 142:6.7, les fruits de l’esprit sont le type le plus élevé de maîtrise de soi agréable qu’un mortel terrestre puisse atteindre, LU 143:2.8. Et vous devez le faire de manière désintéressée LU 178:1.4.
Le Père demande seulement que nous portions beaucoup de fruits… LU 180:2.1, LU 180:2.5,
Nous avons une triple obligation : devoir envers les hommes, devoir envers Dieu et service à la fraternité des croyants qui connaissent Dieu. LU 178:1.5 // LU 193:1.2 // LU 5:1.11
Et il s’agit de s’aimer les uns les autres comme Jésus nous a aimés.
Il nous suffit d’être attentifs à produire les fruits suivants et nous ferons la volonté du Père : LU 193:2.2 Si nous ne sommes pas capables de les produire, nous sommes morts
service d’amour | consécration désintéressée |
loyauté courageuse | équité sincère |
honnêteté éclairée | espoir éternel |
confiance fidèle | ministère miséricordieux |
bonté inépuisable | tolérance indulgente |
paix durable |
Avez-vous remarqué que tous ces « fruits de l’esprit », que le Père veut que chacun de nous produise en abondance, ont une description ?
Cela pourrait-il avoir à voir avec la nécessité que toutes ces actions ne proviennent pas d’un acte instinctif et naturel, mais soient plutôt passées par le filtre de la décision volontaire et consciente de la personne qui les accomplit ?
Cercle volontaire de compréhension rationnelle et émotionnelle d’une action intelligente et désintéressée
- Le mental. Le mécanisme pensant, percevant et ressentant de l’organisme humain. Le total de l’expérience consciente et inconsciente. L’intelligence associée à la vie émotionnelle s’élevant au niveau de l’esprit par l’adoration et la sagesse. LU 0:5.8
- L’âme. L’âme de l’homme est une acquisition expérientielle. À mesure qu’une créature mortelle choisit de « faire la volonté du Père qui est aux cieux », l’esprit qui l’habite devient le père d’une nouvelle réalité dans l’expérience humaine. Le mental mortel et matériel est la mère de cette même réalité émergente. La substance de cette nouvelle réalité n’est ni matérielle ni spirituelle — elle est morontielle. C’est l’âme émergente et immortelle destinée à survivre à la mort physique et à commencer l’ascension du Paradis. LU 0:5.10
Lorsque la pensée conjuguée du Père Universel et du Fils Éternel, fonctionnant dans le Dieu d’Action, établit la création de l’univers central et divin, le Père suivit l’expression de sa pensée dans la parole de son Fils et dans l’acte de leur Exécutif Conjoint en différenciant sa présence à Havona des potentiels de l’infinité. LU 0:11.1
Le Père Universel n’impose jamais aucune forme de reconnaissance arbitraire, ni d’adoration formelle, ni de service servile aux créatures des univers douées d’intelligence et de volonté. Il faut que — d’eux-mêmes dans leur propre cœur — les habitants évolutionnaires des mondes du temps et de l’espace le reconnaissent, l’aiment et l’adorent volontairement. Le Créateur refuse d’exercer une contrainte sur le libre arbitre spirituel de ses créatures matérielles ou de le forcer à se soumettre. La consécration aimante de la volonté humaine à l’exécution de la volonté du Père est le don le plus précieux de l’homme à Dieu. En fait, une telle consécration de la volonté de la créature constitue le seul don réellement valable qu’il soit possible à l’homme de faire au Père du Paradis LU 1:1.2
Les mortels des royaumes du temps et de l’espace peuvent différer grandement en aptitudes innées et en dotation intellectuelle, ils peuvent bénéficier d’environnements exceptionnellement favorables pour s’élever socialement et progresser moralement, ou au contraire ils peuvent souffrir d’une absence à peu près complète d’aide humaine pour se cultiver et soi-disant progresser dans les arts de la civilisation ; mais les possibilités de progrès spirituel dans la carrière de l’ascension sont égales pour tous. On atteint des niveaux croissants de clairvoyance spirituelle et de signification cosmique tout à fait indépendamment des inégalités sociomorales dans les environnements matériels diversifiés des mondes évolutionnaires. LU 5:1.4
Quelles que soient les différences entre les mortels d’Urantia dans leurs chances et dotations intellectuelles, sociales, économiques, et même morales, n’oubliez pas que leur dotation spirituelle est uniforme et unique. Ils bénéficient tous de la même présence divine du don venu du Père, et ils ont tous le privilège égal de pouvoir rechercher une communion personnelle intime avec cet esprit intérieur d’origine divine. Ils peuvent tous également choisir d’accepter les directives spirituelles uniformes de ces Moniteurs de Mystère. LU 5:1.5
Si un mortel a des mobiles spirituels sincères et se consacre sans réserve à faire la volonté du Père, puisqu’il est spirituellement doté de façon si sure et si efficace d’un Ajusteur divin intérieur, ne peuvent manquer de se matérialiser, dans l’expérience de cet individu, la conscience sublime de connaitre Dieu et l’assurance céleste de survivre pour trouver Dieu en faisant l’expérience progressive de devenir de plus en plus semblable à lui. LU 5:1.6
L’homme est spirituellement habité par un Ajusteur de Pensée qui survit. Si un tel mental humain est motivé sincèrement et spirituellement, si cette âme humaine désire connaitre Dieu et devenir semblable à lui, si elle veut faire honnêtement la volonté du Père, alors nulle influence négative de frustration humaine, nul pouvoir positif d’interférence possible ne sauraient empêcher cette âme divinement motivée de s’élever en toute sécurité jusqu’aux portes du Paradis. LU 5:1.7
L’homme mortel peut s’approcher de Dieu tout en renonçant maintes et maintes fois à faire la volonté divine, et cela aussi longtemps qu’il conserve le pouvoir de choisir. Sa perte finale n’est pas décidée avant qu’il ait perdu le pouvoir de choisir la volonté du Père. Le Père ne ferme jamais son cœur aux besoins et aux pétitions de ses enfants. C’est seulement sa progéniture qui ferme son cœur pour toujours au pouvoir d’attraction du Père lorsqu’elle perd finalement et définitivement le désir de faire sa volonté divine — qui est de le connaitre et d’être semblable à lui. Parallèlement, la destinée éternelle de l’homme est assurée lorsque sa fusion avec l’Ajusteur proclame à l’univers que cet ascendeur a fait le choix final et irrévocable de vivre la volonté de Dieu. LU 5:1.11
Chez tout mortel, il existe une nature duelle : l’héritage des tendances animales et l’impulsion élevée de la dotation d’esprit. Durant votre courte vie sur Urantia, il est rare que ces deux incitations différentes et opposées puissent être pleinement conciliées ; il n’est guère possible de les harmoniser et de les unifier. Mais, durant toute votre vie, l’Esprit conjugué s’efforce toujours de vous aider à soumettre de plus en plus la chair aux directives de l’Esprit. Alors même qu’il vous faut vivre votre vie matérielle, alors même que vous ne pouvez échapper à votre corps et à ses nécessités, en ce qui concerne vos desseins et vos idéaux, vous n’en avez pas moins le pouvoir de soumettre de plus en plus la nature animale à la maitrise de l’Esprit. Il existe véritablement en vous une conspiration de forces spirituelles, une confédération de pouvoirs divins, dont le but exclusif consiste à vous délivrer définitivement de l’esclavage du matériel et des handicaps finis. LU 34:6.9
La conscience de la domination d’une vie humaine par l’esprit est bientôt accompagnée par une démonstration croissante des caractéristiques de l’Esprit dans les réactions vitales du mortel ainsi guidé par l’esprit, « car les fruits de l’esprit sont l’amour, la joie, la paix, la longanimité, la bienveillance, la bonté, la foi, la douceur et la tempérance ». De tels mortels ainsi guidés par l’esprit et divinement illuminés, bien qu’ils foulent encore les humbles sentiers du travail pénible et qu’ils accomplissent avec la fidélité humaine les devoirs de leur mission terrestre, ont déjà commencé à discerner les lumières de la vie éternelle qui miroitent sur les rives lointaines d’un autre monde. Ils ont déjà commencé à comprendre la réalité de cette vérité inspirante et encourageante que « le royaume de Dieu n’est pas viande et boisson, mais droiture, paix et joie dans le Saint-Esprit ». Et, au cours de toute épreuve et en présence de toute difficulté, les âmes nées d’esprit sont soutenues par l’espoir qui transcende toute crainte, parce que l’amour de Dieu est largement répandu dans tous les cœurs par la présence de l’Esprit divin. LU 34:6.13
Les transcriptions du mental mortel et les modèles actifs de la mémoire de la créature, transposés des niveaux matériels aux niveaux spirituels, sont la propriété individuelle des Ajusteurs de Pensée détachés. Ces facteurs spiritualisés du mental, de la mémoire et de la personnalité de la créature font pour toujours partie intégrante de ces Ajusteurs. La matrice mentale de la créature et les potentiels d’identité passifs sont présents dans l’âme morontielle confiée à la garde des gardiens séraphiques de la destinée. Et c’est la réunion de l’âme morontielle confiée aux séraphins et du mental spirituel confié à l’Ajusteur qui reconstitue la personnalité de la créature et constitue la résurrection des survivants endormis. LU 47:3.3
- Les faibles se complaisent à des résolutions, mais les forts agissent. La vie n’est que le travail d’un jour — exécutez-le bien. L’acte est à nous, ses conséquences appartiennent à Dieu. LU 48:7.13
- L’impatience est un poison de l’esprit. La colère ressemble à une pierre jetée dans un nid de frelons. LU 48:7.20
La prière authentique contribue à la croissance spirituelle, modifie les attitudes et procure la satisfaction qui vient de la communion avec la divinité. Elle est un débordement spontané de conscience de Dieu. LU 91:8.10
Dieu répond à la prière de l’homme en lui donnant une révélation accrue de la vérité, une appréciation rehaussée de la beauté et un concept élargi de la bonté. La prière est un geste subjectif, mais elle établit le contact avec de puissantes réalités objectives sur les niveaux spirituels de l’expérience humaine ; elle est un essai significatif de l’humain pour atteindre des valeurs suprahumaines. Elle est le plus puissant stimulant de la croissance spirituelle. LU 91:8.11
Toute croyance religieuse qui réussit à spiritualiser le croyant est certaine d’avoir une répercussion puissante dans la vie sociale de ce croyant. L’expérience religieuse produit infailliblement les « fruits de l’esprit » dans la vie quotidienne du mortel guidé par l’esprit. LU 99:5.6
Les habitudes religieuses de pensée et d’action contribuent à l’économie de la croissance spirituelle. On peut développer des prédispositions religieuses qui conduiront à réagir favorablement à des stimulus spirituels, une sorte de réflexe spirituel conditionné. Les habitudes qui favorisent la croissance religieuse englobent la culture de la sensibilité aux valeurs divines, la récognition de la vie religieuse chez les autres, la méditation réfléchie sur les significations cosmiques, la résolution des problèmes par l’adoration, le partage de votre vie spirituelle avec celle de vos compagnons, le fait d’éviter l’égoïsme, le refus d’escompter abusivement la miséricorde divine et l’habitude de vivre comme si l’on se trouvait en présence de Dieu. Les facteurs de la croissance religieuse peuvent être intentionnels, mais la croissance elle-même est invariablement inconsciente. LU 100:1.8
2. Croissance spirituelle
Le développement spirituel dépend, en premier lieu, du maintien d’un lien spirituel vivant avec de vraies forces spirituelles, et, en second lieu, de la production continue de fruits spirituels par transmission, à vos compagnons, de l’aide que vous avez reçue de vos bienfaiteurs spirituels. Le progrès spirituel est basé sur la récognition intellectuelle de la pauvreté spirituelle, doublée de la conscience personnelle de la soif de perfection, du désir de connaitre Dieu et d’être semblable à lui, de l’intention sincère de faire la volonté du Père qui est aux cieux. LU 100:2.1
La croissance spirituelle est d’abord un éveil aux besoins, ensuite un discernement des significations et enfin une découverte des valeurs. La preuve du vrai développement spirituel consiste dans la manifestation d’une personnalité humaine motivée par l’amour, animée par un esprit de service désintéressé et dominée par l’adoration sincère des idéaux de perfection de la divinité. L’ensemble de cette expérience constitue la réalité de la religion par contraste avec les simples croyances théologiques. LU 100:2.2
Vous ne pouvez pas aimer vraiment vos compagnons par un simple acte de volonté. L’amour nait seulement d’une compréhension approfondie et consommée des mobiles et des sentiments de votre prochain. Il est moins important d’aimer tous les hommes aujourd’hui que d’apprendre chaque jour à en aimer un de plus. Si, chaque jour ou chaque semaine, vous parvenez à comprendre un compagnon de plus, et si c’est la limite de vos capacités, alors vous êtes certainement en voie de rendre votre personnalité sociale et vraiment spirituelle. L’amour est contagieux ; et, quand la dévotion humaine est intelligente et sage, l’amour a plus d’emprise que la haine. Mais seul l’amour authentique et désintéressé est vraiment contagieux. Si seulement chaque mortel pouvait devenir un foyer d’affection dynamique, le virus bénin de l’amour imprègnerait bientôt le courant émotionnel sentimental de l’humanité au point que toute la civilisation serait enveloppée d’amour, et ce serait la réalisation de la fraternité humaine. LU 100:4.6
Le moi s’est abandonné à la mystérieuse poussée d’un mobile qui englobe tout, qui impose une autodiscipline accrue, atténue les conflits émotifs et rend la vie humaine vraiment digne d’être vécue. La récognition morbide des limitations humaines se transforme en une conscience naturelle des imperfections humaines qui s’associe à la détermination morale et à l’aspiration spirituelle d’atteindre les buts les plus élevés de l’univers et du superunivers. Cet effort intense pour atteindre les idéaux supramortels est toujours caractérisé par un accroissement de patience, de longanimité, de force d’âme et de tolérance. LU 100:6.4
Mais la vraie religion est un amour vivant, une vie de service. Le détachement du religioniste de quantité de choses purement temporelles et insignifiantes, ne conduit jamais à l’isolement social et cela ne devrait pas détruire le sens de l’humour. La religion authentique n’enlève rien à l’existence humaine, mais ajoute au contraire de nouvelles significations à l’ensemble de la vie. Elle engendre de nouveaux types d’enthousiasme, de zèle et de courage, pouvant même aller jusqu’à l’esprit de croisade ; ce dernier est plus que dangereux s’il n’est pas contrôlé par la clairvoyance spirituelle et la dévotion sincère aux obligations sociales ordinaires des allégeances humaines. LU 100:6.5
L’un des signes les plus remarquables de la vie religieuse est une paix dynamique et sublime, cette paix qui dépasse toute compréhension humaine, cet équilibre cosmique qui dénote l’absence de tout doute et de toute agitation. Ces niveaux de stabilité spirituelle sont immunisés contre les déceptions. De tels religionistes ressemblent à l’apôtre Paul qui disait : « Je suis persuadé que ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni les principautés, ni les pouvoirs, ni les choses présentes, ni les choses à venir, ni hauteur, ni profondeur, ni rien d’autre ne pourra jamais nous séparer de l’amour de Dieu. » LU 100:6.6
Un sentiment de sécurité associé à la réalisation d’une gloire triomphante habite la conscience du religioniste qui a saisi la réalité du Suprême et qui poursuit le but de l’Ultime. LU 100:6.7
…Ni la logique (la rationalisation) ni les émotions (les sentiments) ne font nécessairement partie de l’expérience religieuse ; bien que toutes deux puissent être diversement associées à l’exercice de la foi pour faire progresser la clairvoyance spirituelle dans la réalité, le tout selon le statut et les tendances tempéramentales du mental individuel. LU 101:5.9
Les sentiments matériels, les émotions humaines, conduisent directement à des actions matérielles, à des actes égoïstes. Les points de vue religieux, les motivations spirituelles, conduisent directement à des actions religieuses, à des actes désintéressés de service social et de bienveillance altruiste. LU 102:3.3
Il est vrai que beaucoup de traits apparemment religieux peuvent provenir de bases non religieuses. Un homme peut nier Dieu intellectuellement et, cependant, être moralement bon, loyal, filial, honnête et même idéaliste. L’homme peut greffer beaucoup de branches purement humanistes sur sa nature spirituelle fondamentale, et donner ainsi l’apparence de prouver ses affirmations au sujet d’une religion sans dieu, mais cette expérience est dépourvue de valeurs de survie, de connaissance de Dieu et d’ascension vers Dieu ; cette expérience de mortel ne produit que des fruits sociaux et non spirituels. La greffe détermine la nature du fruit, bien que la subsistance vivante soit tirée des racines de la divine dotation originelle de mental et d’esprit. LU 102:7.4
Dans l’émergence de la conscience religieuse et en l’absence de mauvais enseignements, le mental d’un enfant normal se dirige positivement vers la droiture morale et le ministère social, plutôt qu’il ne s’écarte négativement du péché et de la culpabilité. Il peut y avoir conflit ou non dans le développement de l’expérience religieuse, mais les inévitables décisions, efforts et fonctions de la volonté humaine y sont toujours présents. LU 103:2.6
Le choix moral est d’ordinaire plus ou moins accompagné d’un conflit moral, et ce tout premier conflit dans le mental de l’enfant se produit entre les poussées d’égoïsme et les impulsions d’altruisme. L’Ajusteur de Pensée tient compte de la valeur des mobiles égoïstes de la personnalité, mais s’arrange pour attribuer une légère préférence aux impulsions altruistes qui conduisent au but du bonheur humain et aux joies du royaume des cieux. LU 103:2.7
Quand un être moral choisit d’être altruiste en face d’une incitation à l’égoïsme, il fait une expérience religieuse primitive. Nul animal ne peut faire un tel choix ; cette décision est à la fois humaine et religieuse. Elle embrasse le fait de la conscience de Dieu et montre l’impulsion vers le service social, base de la fraternité des hommes. Quand, par un acte de libre arbitre, le mental choisit un jugement moral droit, cette décision constitue une expérience religieuse. LU 103:2.8
Toutefois, avant qu’un enfant se soit suffisamment développé pour acquérir la capacité morale, donc pour être capable de choisir le service altruiste, il a déjà développé une nature égoïste forte et bien unifiée LU 103:2.9
Pour atteindre le bonheur humain, il faut que le désir égoïste du moi et la pression altruiste du moi supérieur (l’esprit divin) soient coordonnés et réconciliés par la volonté unifiée de la personnalité qui s’intègre et supervise. Le mental des hommes évolutionnaires est toujours confronté au problème complexe d’arbitrer les contestations entre l’expansion naturelle des impulsions émotionnelles et la croissance morale des poussées altruistes fondées sur la clairvoyance spirituelle — sur la réflexion religieuse authentique. LU 103:5.5
L’Ajusteur reste avec vous dans tous les désastres et pendant toutes les maladies qui ne détruisent pas entièrement les fonctions mentales. N’est-il pas cruel de souiller consciemment ou de polluer délibérément de quelque autre manière le corps physique qui doit servir de tabernacle terrestre à ce merveilleux don de Dieu ? Tous les poisons physiques retardent grandement les efforts des Ajusteurs pour exalter le mental matériel et, par ailleurs, tous les poisons mentaux, tels que la peur, la colère, l’envie, la jalousie, la suspicion et l’intolérance, interfèrent prodigieusement aussi avec le progrès spirituel de l’âme évoluante. LU 110:1.5
AVEC Dieu le Père, la grande relation est la filiation. Avec Dieu le Suprême, l’accomplissement est la condition préalable au statut — il faut faire quelque chose aussi bien qu’être quelque chose. LU 115:0.1
Ce que l’homme lui-même emporte avec lui comme possession de personnalité, ce sont les conséquences sur son caractère de l’expérience acquise en employant les circuits mentaux et spirituels du grand univers au cours de son ascension au Paradis. Quand un homme décide et quand il consomme sa décision dans une action, il fait une expérience ; les significations et valeurs de cette expérience font pour toujours partie de son caractère éternel sur tous les niveaux, depuis le fini jusqu’au final. Un caractère cosmiquement moral et divinement spirituel représente le capital accumulé des décisions personnelles de la créature qui furent éclairées par une adoration sincère, glorifiées par un amour intelligent et consommées dans un service fraternel. LU 117:5.13
La bonté grandit toujours vers des niveaux supérieurs où se trouve accrue la liberté de s’épanouir moralement et d’atteindre la personnalité spirituelle — la découverte de l’Ajusteur intérieur et l’identification avec lui. Une expérience est bonne quand elle élève l’appréciation de la beauté, accroit la volonté morale, rehausse le discernement de la vérité, développe l’aptitude à aimer et à servir ses semblables, exalte les idéaux spirituels et unifie les suprêmes mobiles humains du temps avec les plans éternels de l’Ajusteur intérieur. Tout cela conduit directement au désir accru de faire la volonté du Père, ce qui entretient la passion divine de trouver Dieu et de devenir davantage semblable à lui. LU 132:2.5
« Mais, pour vous, mes enfants, et pour tous ceux qui voudront vous suivre dans ce royaume, une sévère épreuve est instaurée : la foi seule vous permettra de franchir ses portes mais il vous faudra produire les fruits de l’esprit de mon Père si vous souhaitez poursuivre l’ascension dans la vie progressive de la communauté divine. En vérité, en vérité, je vous le dis, ceux qui disent ‘Seigneur, Seigneur’ n’entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais plutôt ceux qui font la volonté de mon Père qui est aux cieux. LU 140:1.4
… La peur et la honte sont des motivations sans valeur pour la vie religieuse… LU 140:4.7
« À leurs fruits vous les reconnaîtrez. » La personnalité est fondamentalement invariante. Ce qui change — ce qui grandit — c’est le caractère moral. L’erreur majeure des religions modernes est le négativisme. L’arbre qui ne porte pas de fruits est « abattu et jeté au feu ». La valeur morale ne peut provenir d’une simple répression, de l’obéissance à l’injonction « Tu ne feras pas ». La peur et la honte sont des mobiles sans valeur pour la vie religieuse. La religion n’est valable que si elle révèle la paternité de Dieu et rehausse la fraternité des hommes. LU 140:4.7
Une personne se forme une philosophie efficace de la vie en conjuguant la clairvoyance cosmique avec la somme de ses propres réactions émotionnelles envers son entourage social et économique. Rappelez-vous ceci : les tendances héréditaires ne peuvent pas être fondamentalement modifiées, mais les réactions émotives à ces tendances peuvent être changées. Il est donc possible de modifier la nature morale, d’améliorer le caractère. Dans un caractère fort, les réactions émotives sont intégrées et coordonnées, ce qui produit une personnalité unifiée. Le manque d’unification affaiblit la nature morale et engendre le malheur. LU 140:4.8
L’éducation devrait être une technique pour apprendre (découvrir) les meilleures méthodes de satisfaire nos impulsions naturelles et héréditaires. Le bonheur est la résultante finale de ces techniques améliorées de satisfaction émotive. Le bonheur dépend peu du milieu, bien qu’une ambiance agréable puisse beaucoup y contribuer. LU 140:4.10
La nouvelle religion de Jésus n’était pas dépourvue de portée pratique ; mais tout ce qui peut se trouver dans son enseignement, ayant valeur pratique à un point de vue politique, social ou économique, découle naturellement de cette expérience intérieure de l’âme manifestant les fruits de l’esprit dans le ministère quotidien spontané d’une expérience religieuse personnelle authentique. LU 140:10.6
- L’obéissance à la volonté du Père produisant les fruits de l’esprit dans votre vie personnelle. LU 142:1.5
Jésus dit : « Cependant, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de l’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est esprit. » LU 142:6.5
Nicodème dit alors : « Mais comment puis-je commencer à saisir cet esprit qui doit me recréer en me préparant à entrer dans le royaume ? » Jésus répondit : « L’esprit du Père qui est aux cieux demeure déjà en toi. Si tu veux te laisser conduire par cet esprit d’en haut, tu commenceras très bientôt à voir avec les yeux de l’esprit ; ensuite, si tu choisis de tout cœur la gouverne de l’esprit, tu naitras d’esprit, car le dessein unique de ta vie sera de faire la volonté de ton Père qui est aux cieux. En te trouvant ainsi né de l’esprit et heureux dans le royaume de Dieu, tu commenceras à produire, dans la vie quotidienne, les abondants fruits de l’esprit. » LU 142:6.7
« Aujourd’hui, les incroyants peuvent se moquer de vous parce que vous prêchez un évangile de non-résistance et parce que vous vivez une vie sans violence LU 143:1.7
« Si donc, mes enfants, vous êtes nés de l’esprit, vous êtes délivrés pour toujours de l’esclavage conscient d’une vie de renoncement et de surveillance attentive des désirs de la chair ; vous êtes transférés dans le joyeux royaume de l’esprit, d’où vous produisez spontanément les fruits de l’esprit dans votre vie quotidienne ; or, les fruits de l’esprit sont l’essence du type supérieur de contrôle de soi agréable et ennoblissant, allant jusqu’aux sommets de l’aboutissement des mortels terrestres — la véritable maitrise de soi. » LU 143:2.8
Il faut faire face aux difficultés de l’univers et aux obstacles rencontrés sur la planète, en les considérant comme une partie de l’éducation expérimentale fournie pour la croissance et le développement (la perfection progressive) des âmes évoluantes des créatures mortelles. La spiritualisation de l’âme humaine exige une expérience intime avec l’acte éducatif de trouver des solutions à un large éventail de problèmes universels réels. La nature animale et les formes inférieures de créatures volitives ne progressent pas bien dans une ambiance trop facile. Les situations problématiques, associées aux impulsions à l’action, font naitre les activités mentales, psychiques et spirituelles qui contribuent puissamment à l’accomplissement des buts valables de la progression humaine et à l’aboutissement à des niveaux supérieurs de destinée spirituelle. LU 154:2.5
…Jésus… a dit : « Pour porter les fruits de l’esprit, vous devez naître de l’esprit… Que chaque homme voie que les fondements intellectuels et moraux de son caractère sont d’une telle solidité qu’ils soutiennent adéquatement la superstructure de sa nature spirituelle croissante et ennoblissante, LU 156:5.2
L’aspiration à la maturité exige du travail, et le travail exige de l’énergie. D’où vient la force d’accomplir tout cela ? … D’où vient, alors, l’énergie permettant d’accomplir ces grandes choses ? Observez votre Maitre. À cette heure même, il est dans les collines, récupérant de la puissance pendant qu’ici nous dépensons de l’énergie. Le secret de tout ce problème git dans la communion spirituelle, dans l’adoration. Du point de vue humain, il s’agit de conjuguer la méditation et la détente. La méditation établit le contact du mental avec l’esprit ; la détente détermine la capacité de la réceptivité spirituelle. Cette substitution de la force à la faiblesse, du courage à la peur, de la volonté de Dieu au mental du moi, constitue l’adoration. Du moins, telle est la façon dont le philosophe la considère. LU 160:3.1
Quand ces expériences sont fréquemment répétées, elles se cristallisent en habitudes, des habitudes d’adoration qui donnent de la force ; ces habitudes se traduisent, en fin de compte, par la formation d’un caractère spirituel, et, finalement, ce caractère est reconnu par vos semblables comme une personnalité mure. Au début, ces pratiques sont difficiles et prennent beaucoup de temps, mais, quand elles deviennent habituelles, elles procurent immédiatement du repos et une économie de temps. Plus la société deviendra complexe et plus les attraits de la civilisation se multiplieront, plus la nécessité deviendra urgente pour les personnes connaissant Dieu de contracter ces habitudes protectrices destinées à conserver et à accroitre leurs énergies spirituelles. LU 160:3.2
Dans les enseignements de Jésus, je vois la religion à son mieux. Cet évangile nous met en mesure de chercher le vrai Dieu et de le trouver. Mais acceptons-nous de payer le prix de cette entrée dans le royaume des cieux ? Sommes-nous désireux de naitre à nouveau, d’être rénovés ? Acceptons-nous de nous soumettre à ce terrible et éprouvant processus de destruction du moi et de reconstruction de l’âme ? Le Maitre n’a-t-il pas dit : « Quiconque veut sauver sa vie doit la perdre. Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix, mais plutôt une lutte de l’âme. » ? Il est vrai qu’après avoir payé le prix de la consécration à la volonté du Père, nous éprouvons effectivement une grande paix, pourvu que nous continuions à marcher dans les sentiers spirituels de la vie consacrée. LU 160:5.10
… Lorsque, par la foi, vous vous êtes établis comme fils de Dieu, rien d’autre n’a d’importance pour la sécurité de la survie. Mais ne vous y trompez pas ! Cette foi, en la survie est une foi vivante manifestant de plus en plus les fruits de cet esprit divin qui l’a inspirée tout d’abord au cœur humain. Le fait que vous ayez autrefois accepté la filiation dans le royaume céleste ne vous sauvera pas si vous rejetez sciemment et obstinément les vérités concernant la fécondité spirituelle progressive des fils de Dieu incarnés LU 176:3.3
Du point de vue d’une civilisation en progrès, la filiation dans le royaume céleste devrait vous aider à devenir les citoyens idéaux des royaumes de ce monde, car la fraternité et le service sont les pierres angulaires de l’évangile du royaume. L’appel d’amour du royaume spirituel devrait se révéler comme étant le destructeur effectif de la pulsion de haine des citoyens incroyants et belliqueux des royaumes terrestres. Mais ces fils matérialistes, vivant dans les ténèbres, n’auront jamais connaissance de votre lumière spirituelle de vérité, à moins que vous ne les approchiez de très près, grâce au service social désintéressé qui résulte naturellement des fruits de l’esprit produits au cours de l’expérience de la vie de chaque croyant pris individuellement. LU 178:1.4
En tant qu’hommes mortels et matériels, vous êtes en vérité des citoyens des royaumes terrestres, et vous devriez être de bons citoyens, d’autant meilleurs que vous êtes devenus des fils du royaume céleste par votre nouvelle naissance d’esprit. En tant que fils du royaume des cieux éclairés par la foi et libérés par l’esprit, vous avez à faire face à une double responsabilité, le devoir envers l’homme et le devoir envers Dieu, et, en même temps, vous assumez volontairement une troisième obligation sacrée, celle de servir la fraternité des croyants qui connaissent Dieu. LU 178:1.5
Ensuite, Jésus se leva de nouveau et continua à instruire ses apôtres : « Je suis le vrai cep, et mon Père est le cultivateur. Je suis le cep, et vous êtes les sarments. Le Père me demande seulement que vous portiez beaucoup de fruits » LU 180:2.1
Quand ce lien vivant existe entre la divinité et l’humanité, il se peut que l’humanité irréfléchie et ignorante prie pour ses commodités égoïstes et pour de vaniteux accomplissements ; dans ce cas, il ne peut y avoir qu’une seule réponse divine : que les tiges des sarments vivants portent une plus grande quantité de fruits de l’esprit. Quand le sarment de la vigne est vivant, toutes ses requêtes ne peuvent recevoir qu’une seule réponse : produisez davantage de raisins. En fait, le sarment n’existe que pour porter des fruits et ne peut rien faire d’autre que produire des raisins. De même, le vrai croyant n’existe que pour porter les fruits de l’esprit, qui consistent à aimer les hommes comme lui-même a été aimé par Dieu — à s’aimer les uns les autres comme Jésus nous a aimés. LU 180:2.5
Cette même philosophie de flexibilité vivante et d’adaptabilité cosmique de la vérité divine aux besoins et à la capacité de chaque fils de Dieu doit être perçue avant que vous ne puissiez espérer comprendre convenablement l’enseignement et la pratique du Maitre concernant la non-résistance au mal. L’enseignement du Maitre est fondamentalement une proclamation spirituelle. Même les implications matérielles de sa philosophie ne sauraient être utilement prises en considération en dehors de leurs corolaires spirituels. L’esprit de l’injonction du Maitre consiste à ne pas opposer de résistance aux réactions égoïstes envers l’univers, et en même temps à atteindre dynamiquement et progressivement les niveaux de droiture où se situent les vraies valeurs d’esprit : la beauté divine, la bonté infinie et la vérité éternelle — connaitre Dieu et lui devenir semblable de plus en plus. LU 180:5.9
Et tout cela implique clairement la différence entre l’ancienne religion et la nouvelle. L’ancienne enseignait le sacrifice de soi ; la nouvelle enseigne seulement l’oubli de soi, la réalisation de soi mise en valeur dans un service social associé à la compréhension de l’univers. L’ancienne religion était motivée par la conscience de la peur. Le nouvel évangile du royaume est dominé par la conviction de la vérité, l’esprit de la vérité éternelle et universelle. Dans l’expérience de vie des croyants au royaume, aucune somme de piété ou de fidélité à un crédo ne peut compenser l’absence de la bienveillance spontanée, généreuse et sincère, qui caractérise les fils du Dieu vivant nés d’esprit. Ni la tradition, ni un système cérémoniel de culte officiel ne peuvent compenser le manque de compassion sincère pour vos semblables. LU 180:5.12
… C’est votre foi qui sauve votre âme. Le salut est le don de Dieu à tous ceux qui croient être ses fils. Mais ne vous y trompez pas ; bien que le salut soit le don gratuit de Dieu et soit offert à tous ceux qui l’acceptent par la foi, il est suivi par l’expérience de porter les fruits de cette vie de l’esprit telle qu’elle est vécue dans la chair. L’acceptation de la doctrine de la paternité de Dieu implique que vous acceptiez aussi librement cette vérité corolaire de la fraternité des hommes. Or, si un homme est votre frère, il est plus encore que votre prochain, que le Père vous demande d’aimer comme vous-même. Puisque votre frère appartient à votre propre famille, non seulement vous l’aimerez d’une affection familiale, mais aussi vous le servirez comme vous vous serviriez vous-même. Et vous aimerez et servirez ainsi votre frère parce que, étant mes frères, vous avez été aimés et servis par moi de cette façon. Donc, allez dans le monde entier proclamer cette bonne nouvelle à toutes les créatures de chaque race, de chaque tribu et de chaque nation. Mon esprit vous précèdera, et je serai avec vous toujours. LU 193:1.2