VII. Religion, Révélation et Prophétie | Page de titre | Annexe II. Quelques notes sur le Fuṣúṣu ’l-Ḥikam |
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On a fait mention (p. 99, note 2 supra) de l’ode de Jílí intitulée al-Nawádiru ’l-‘ ayniyya fi ’l-bawádiri ’l-ghaybiyya. Dans le Insánu ’l-Kámil, il cite 36 de ses 534 vers (I. 30, 3 ; 39, 6 fr. pied ; 52, 17 ; 66, 19 ; et 76, 15) et la décrit comme une composition magnifique et unique, trop sublime pour être pleinement comprise. Il ne s’agit cependant que d’un résumé en vers de la matière exposée dans l’Insánu 'l-Kámil, bien que dans certains cas l’auteur s’exprime avec une liberté et une audace qui seraient difficilement tolérées dans un traité en prose. En tant que poème, outre son style disgracieux, il souffre d’exposer une théorie de philosophie mystique et ne peut soutenir la comparaison avec la Tá’iyya d’Ibnu 'l-Fáriḍ, la poésie du pur mysticisme. Les extraits donnés ci-dessous ont été copiés d’un manuscrit du British Museum (Or. 3684 ; Suppl. de Rieu au Catalogue des manuscrits arabes n° 245) contenant le texte ainsi qu’un commentaire de 'Abdu 'l-Ghaní al-Nábulusí.
v. ٢. Au lieu de « il n’y a pas d’autre dieu qu’Allah », le poète dit : « il n’y a rien d’autre que la Beauté Absolue (jamál) et la Beauté Phénoménale (ḥusn) », celles-ci étant les aspects intérieurs et extérieurs du Bien-Aimé.
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vv. ٧–٦. Les individualisations de l’Essence Divine sont appelées « les créatures de Dieu », mais en réalité elles ne sont rien d’autre que l’Essence elle-même.
v. ١١. K (1. 76, 16) : .
v. ١٣. Le MS. et K lisent .
[p. 145]
v. ١٦. Le MS. lit pour .
v. ٢٠. La rime dans ce poème est muqayyad. Même Jílí n’aurait pas pu écrire ici, ou , (4, v. ٢٢). Il néglige la règle selon laquelle dans cette forme de Ṭawíl le troisième pied du deuxième hémistiche doit être ̆ ̄ ̆ (et non ̆ ̄ ̄).
[p. 146]
v. ١, variante .
v. ٦. MS. . Cf. p. 123 supra.
v. ٨ foll. Les termes « ascension » et « descente » s’appliquent improprement à l’esprit, qui a son être en Dieu ( dans v. ١. signifie ). Pour le distinguer de Dieu, nous disons qu’il est particularisé et individualisé, c’est-à-dire créé ; et nous donnons le nom d’« esprit » à cette individualisation, au moyen de laquelle Dieu se montre comme dans un miroir.
v. ١٤. est une correction de la lecture du manuscrit .
[p. 147]
v. ٢١ MS. .
v. ٢ foll. Cf. p. 151 infra.
v. ١٢ foll. Cf. p. 126 supra.
[p. 148]
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