Le Livre d'Urantia en anglais est dans le domaine public mondial depuis 2006.
Traductions : © 2014 Urantia Foundation
Fascicule 95. Les enseignements de Melchizédek dans le Levant |
Table des matières
Version unique |
Fascicule 97. L’évolution du concept de Dieu chez les Hébreux |
YAHWEH—GOD OF THE HEBREWS
YAHWEH — LE DIEU DES HÉBREUX
1955 96:0.1 IN CONCEIVING of Deity, man first includes all gods, then subordinates all foreign gods to his tribal deity, and finally excludes all but the one God of final and supreme value. The Jews synthesized all gods into their more sublime concept of the Lord God of Israel. The Hindus likewise combined their multifarious deities into the “one spirituality of the gods” portrayed in the Rig-Veda, while the Mesopotamians reduced their gods to the more centralized concept of Bel-Marduk. These ideas of monotheism matured all over the world not long after the appearance of Machiventa Melchizedek at Salem in Palestine. But the Melchizedek concept of Deity was unlike that of the evolutionary philosophy of inclusion, subordination, and exclusion; it was based exclusively on creative power and very soon influenced the highest deity concepts of Mesopotamia, India, and Egypt.
2014 96:0.1 EN SE faisant une conception de la Déité, l’homme commence par y inclure tous les dieux ; ensuite, il subordonne tous les dieux étrangers à sa déité tribale et, enfin, il les exclut tous, sauf le Dieu unique de valeur finale et suprême. Les Juifs synthétisèrent tous les dieux dans leur concept plus sublime du Seigneur Dieu d’Israël. Les Hindous combinèrent également leurs multiples déités en « la spiritualité unique des dieux » décrite dans le Rig Véda, tandis que les Mésopotamiens réduisirent leurs dieux au concept plus centralisé de Bel-Mardouk. Ces idées de monothéisme murirent dans le monde entier assez peu de temps après l’apparition de Machiventa Melchizédek à Salem, en Palestine. Mais le concept de la Déité prôné par Melchizédek ne ressemblait pas à celui de la philosophie évolutionnaire d’inclusion, de subordination et d’exclusion ; il était basé exclusivement sur le pouvoir créateur et influença très rapidement les concepts les plus élevés de la déité en Mésopotamie, aux Indes et en Égypte.[1][1]
1955 96:0.2 The Salem religion was revered as a tradition by the Kenites and several other Canaanite tribes. And this was one of the purposes of Melchizedek’s incarnation: That a religion of one God should be so fostered as to prepare the way for the earth bestowal of a Son of that one God. Michael could hardly come to Urantia until there existed a people believing in the Universal Father among whom he could appear.
2014 96:0.2 La religion de Salem fut révérée comme une tradition par les Kénites et diverses autres tribus cananéennes. L’un des buts de l’incarnation de Melchizédek était de développer une religion d’un Dieu unique de manière à préparer la voie à l’incarnation d’un Fils de ce Dieu unique. Micaël ne pouvait guère venir sur Urantia avant qu’il y existât un peuple croyant au Père Universel et chez lequel ce Fils puisse apparaitre.[2][3][4][5][6]
1955 96:0.3 The Salem religion persisted among the Kenites in Palestine as their creed, and this religion as it was later adopted by the Hebrews was influenced, first, by Egyptian moral teachings; later, by Babylonian theologic thought; and lastly, by Iranian conceptions of good and evil. Factually the Hebrew religion is predicated upon the covenant between Abraham and Machiventa Melchizedek, evolutionally it is the outgrowth of many unique situational circumstances, but culturally it has borrowed freely from the religion, morality, and philosophy of the entire Levant. It is through the Hebrew religion that much of the morality and religious thought of Egypt, Mesopotamia, and Iran was transmitted to the Occidental peoples.
2014 96:0.3 La religion de Salem persista chez les Kénites de Palestine en tant que crédo, et cette religion, telle que les Hébreux l’adoptèrent plus tard, fut influencée d’abord par les enseignements moraux égyptiens, ensuite, par la pensée théologique babylonienne et, enfin, par les conceptions iraniennes du bien et du mal[1]. En fait, la religion hébraïque est fondée sur l’alliance entre Abraham et Machiventa Melchizédek, mais, évolutionnairement, elle est la conséquence de nombreuses circonstances dues à des situations exceptionnelles ; et, culturellement, elle a fait de larges emprunts à la religion, à la moralité et à la philosophie de tout le Levant. C’est par la religion hébraïque qu’une grande partie de la moralité et de la pensée religieuse de l’Égypte, de la Mésopotamie et de l’Iran fut transmise aux peuples occidentaux.[1]
1. DEITY CONCEPTS AMONG THE SEMITES
1. LES CONCEPTS DE LA DÉITÉ CHEZ LES SÉMITES
1955 96:1.1 The early Semites regarded everything as being indwelt by a spirit. There were spirits of the animal and vegetable worlds; annual spirits, the lord of progeny; spirits of fire, water, and air; a veritable pantheon of spirits to be feared and worshiped. And the teaching of Melchizedek regarding a Universal Creator never fully destroyed the belief in these subordinate spirits or nature gods.
2014 96:1.1 Les premiers Sémites considéraient chaque chose comme habitée par un esprit. Il y avait les esprits du monde animal et du monde végétal ; les esprits des saisons, le seigneur de la progéniture ; les esprits du feu, de l’eau et de l’air ; bref, un véritable panthéon d’esprits à craindre et à adorer. Les enseignements de Melchizédek concernant un Créateur Universel ne détruisirent jamais complètement la croyance à ces esprits subordonnés ou dieux de la nature.
1955 96:1.2 The progress of the Hebrews from polytheism through henotheism to monotheism was not an unbroken and continuous conceptual development. They experienced many retrogressions in the evolution of their Deity concepts, while during any one epoch there existed varying ideas of God among different groups of Semite believers. From time to time numerous terms were applied to their concepts of God, and in order to prevent confusion these various Deity titles will be defined as they pertain to the evolution of Jewish theology:
2014 96:1.2 Le progrès des Hébreux, commençant par le polythéisme, continuant par l’hénothéisme et arrivant au monothéisme, ne fut pas un développement conceptuel ininterrompu et continu. Ils subirent bien des régressions dans l’évolution de leurs concepts de la Déité, et, par ailleurs, à toutes les époques, il exista des idées variables sur Dieu chez différents groupes de Sémites croyants. Ils appliquèrent parfois de nombreuses dénominations à leurs concepts de Dieu et, pour éviter la confusion, nous allons définir ces divers noms de la Déité tels qu’ils se rapportent à l’évolution de la théologie juive.[1][3]
1955 96:1.3 1. Yahweh was the god of the southern Palestinian tribes, who associated this concept of deity with Mount Horeb, the Sinai volcano. Yahweh was merely one of the hundreds and thousands of nature gods which held the attention and claimed the worship of the Semitic tribes and peoples.
2014 96:1.3 1. Yahweh était le dieu des tribus palestiniennes du Sud, qui associèrent ce concept de la déité au mont Horeb, le volcan du Sinaï[2]. Yahweh était simplement l’un des centaines et des milliers de dieux de la nature qui retenaient l’attention des tribus et peuples sémitiques, et prétendaient à leur adoration.[7]
1955 96:1.4 2. El Elyon. For centuries after Melchizedek’s sojourn at Salem his doctrine of Deity persisted in various versions but was generally connoted by the term El Elyon, the Most High God of heaven. Many Semites, including the immediate descendants of Abraham, at various times worshiped both Yahweh and El Elyon.
2014 96:1.4 2. El Elyon[3]. Pendant des siècles après le séjour de Melchizédek à Salem, sa doctrine de la Déité persista sous différentes versions, mais on y employait en général le terme El Elyon, le Très Haut Dieu du ciel. Beaucoup de Sémites, y compris les descendants immédiats d’Abraham, adorèrent simultanément Yahweh et El Elyon à diverses époques.[8]
1955 96:1.5 3. El Shaddai. It is difficult to explain what El Shaddai stood for. This idea of God was a composite derived from the teachings of Amenemope’s Book of Wisdom modified by Ikhnaton’s doctrine of Aton and further influenced by Melchizedek’s teachings embodied in the concept of El Elyon. But as the concept of El Shaddai permeated the Hebrew mind, it became thoroughly colored with the Yahweh beliefs of the desert.
2014 96:1.5 3. El Shaddaï[4]. Il est difficile d’expliquer ce que représentait El Shaddaï. Cette idée de Dieu était un dérivé composite des enseignements du Livre de la Sagesse d’Aménémopé, modifié par la doctrine d’Aton présentée par Ikhnaton, et influencé en outre par les enseignements de Melchizédek incorporés dans le concept d’El Elyon. Mais à mesure que le concept d’El Shaddaï imprégna la pensée hébraïque, il se colora entièrement des croyances qui régnaient dans le désert au sujet de Yahweh.[8]
1955 96:1.6 One of the dominant ideas of the religion of this era was the Egyptian concept of divine Providence, the teaching that material prosperity was a reward for serving El Shaddai.
2014 96:1.6 L’une des idées dominantes de la religion de cette époque fut le concept égyptien de la divine Providence, l’enseignement que la prospérité matérielle est une récompense pour avoir servi El Shaddaï.
1955 96:1.7 4. El. Amid all this confusion of terminology and haziness of concept, many devout believers sincerely endeavored to worship all of these evolving ideas of divinity, and there grew up the practice of referring to this composite Deity as El. And this term included still other of the Bedouin nature gods.
2014 96:1.7 4. El[5]. Dans toute cette confusion de terminologie et cette imprécision de concept, de nombreux croyants fervents s’efforcèrent sincèrement d’adorer toutes ces idées évoluantes de la divinité, et la pratique s’établit d’appeler El cette Déité composite. Et cette expression incluait encore d’autres dieux de la nature adorés par des Bédouins.[8]
1955 96:1.8 5. Elohim. In Kish and Ur there long persisted Sumerian-Chaldean groups who taught a three-in-one God concept founded on the traditions of the days of Adam and Melchizedek. This doctrine was carried to Egypt, where this Trinity was worshiped under the name of Elohim, or in the singular as Eloah. The philosophic circles of Egypt and later Alexandrian teachers of Hebraic extraction taught this unity of pluralistic Gods, and many of Moses’ advisers at the time of the exodus believed in this Trinity. But the concept of the trinitarian Elohim never became a real part of Hebrew theology until after they had come under the political influence of the Babylonians.
2014 96:1.8 5. Élohim[6]. À Kish et à Ur, il subsista longtemps des groupes sumériens-chaldéens qui enseignèrent un concept de Dieu trois-en-un, fondé sur les traditions du temps d’Adam et de Melchizédek. Cette doctrine fut propagée en Égypte où cette Trinité fut adorée sous le nom d’Élohim, ou d’Éloah au singulier. Les cercles philosophiques d’Égypte et, plus tard, les éducateurs alexandriens d’origine hébraïque enseignèrent cette unité de dieux pluraux. À l’époque de l’exode, beaucoup de conseillers de Moïse croyaient en cette Trinité. Toutefois, le concept des Élohim trinitariens ne fit jamais véritablement partie de la théologie hébraïque avant le moment où les Juifs eurent passé sous l’influence politique des Babyloniens.[8]
1955 96:1.9 6. Sundry names. The Semites disliked to speak the name of their Deity, and they therefore resorted to numerous appellations from time to time, such as: The Spirit of God, The Lord, The Angel of the Lord, The Almighty, The Holy One, The Most High, Adonai, The Ancient of Days, The Lord God of Israel, The Creator of Heaven and Earth, Kyrios, Jah, The Lord of Hosts, and The Father in Heaven.
2014 96:1.9 6. Noms divers. Les Sémites n’aimaient pas prononcer le nom de leur Déité[7]. Ils eurent donc recours, de temps à autre, à de nombreuses appellations telles que : l’Esprit de Dieu, le Seigneur, l’Ange du Seigneur, le Tout-Puissant, le Saint, le Très Haut, Adonaï, l’Ancien des Jours, le Seigneur Dieu d’Israël, le Créateur du Ciel et de la Terre, Kyrios, Jah, le Seigneur des Armées et le Père qui est aux cieux.[2]
1955 96:1.11 Up to about 2000 B.C., Mount Sinai was intermittently active as a volcano, occasional eruptions occurring as late as the time of the sojourn of the Israelites in this region. The fire and smoke, together with the thunderous detonations associated with the eruptions of this volcanic mountain, all impressed and awed the Bedouins of the surrounding regions and caused them greatly to fear Yahweh. This spirit of Mount Horeb later became the god of the Hebrew Semites, and they eventually believed him to be supreme over all other gods.
2014 96:1.11 Jusque vers l’an 2000 av. J.-C., le mont Sinaï était un volcan actif par intermittences ; des éruptions occasionnelles se produisirent jusqu’à l’époque du séjour des Israélites dans cette région. Le feu et la fumée, ainsi que le tonnerre des détonations accompagnant les éruptions de cette montagne volcanique, inspiraient une peur respectueuse aux Bédouins des régions environnantes ; ils les impressionnaient et les faisaient grandement craindre Yahweh. Cet esprit du mont Horeb devint plus tard le Dieu des Sémites hébreux, et ils finirent par croire à sa suprématie sur tous les autres dieux.[1]
1955 96:1.12 The Canaanites had long revered Yahweh, and although many of the Kenites believed more or less in El Elyon, the supergod of the Salem religion, a majority of the Canaanites held loosely to the worship of the old tribal deities. They were hardly willing to abandon their national deities in favor of an international, not to say an interplanetary, God. They were not universal-deity minded, and therefore these tribes continued to worship their tribal deities, including Yahweh and the silver and golden calves which symbolized the Bedouin herders’ concept of the spirit of the Sinai volcano.
2014 96:1.12 Les Cananéens avaient longtemps révéré Yahweh, mais, parmi eux, beaucoup de Kénites croyaient plus ou moins en El Elyon, le superdieu de la religion de Salem ; néanmoins, la majorité des Cananéens restait vaguement attachée à l’adoration des anciennes déités tribales. Ils n’étaient guère désireux d’abandonner leurs déités nationales en faveur d’un Dieu international, pour ne pas dire interplanétaire. Leur mental n’était pas ouvert à une déité universelle, et c’est pourquoi ces tribus continuèrent à adorer leurs déités tribales, y compris Yahweh et les veaux d’argent et d’or symboliques du concept que les pâtres bédouins se faisaient de l’esprit du volcan du Sinaï.[1]
1955 96:1.13 The Syrians, while worshiping their gods, also believed in Yahweh of the Hebrews, for their prophets said to the Syrian king: “Their gods are gods of the hills; therefore they were stronger than we; but let us fight against them on the plain, and surely we shall be stronger than they.”
2014 96:1.13 Les Syriens, tout en adorant leurs dieux, croyaient aussi au Yahweh des Hébreux, car leurs prophètes dirent au roi de Syrie : « Leurs dieux sont des dieux des collines ; ils furent donc plus forts que nous ; mais combattons-les dans la plaine et nous serons surement plus forts qu’eux[9]. »
1955 96:1.14 As man advances in culture, the lesser gods are subordinated to a supreme deity; the great Jove persists only as an exclamation. The monotheists keep their subordinate gods as spirits, demons, fates, Nereids, fairies, brownies, dwarfs, banshees, and the evil eye. The Hebrews passed through henotheism and long believed in the existence of gods other than Yahweh, but they increasingly held that these foreign deities were subordinate to Yahweh. They conceded the actuality of Chemosh, god of the Amorites, but maintained that he was subordinate to Yahweh.
2014 96:1.14 À mesure que leur culture progresse, les hommes subordonnent leurs dieux mineurs à une déité suprême ; le grand Jupiter ne persiste que comme une exclamation. Les monothéistes conservent leurs dieux subordonnés comme esprits, démons, Parques, Néréides, fées, gnomes, nains, banshees et mauvais œil. Les Hébreux passèrent par l’hénothéisme et crurent longtemps à l’existence de dieux autres que Yahweh, mais ils estimèrent, de plus en plus, que ces déités étrangères étaient subordonnées à Yahweh. Ils admettaient l’existence de Kemoch, dieu des Amorites, mais soutenaient sa subordination à Yahweh.[1][3]
1955 96:1.15 The idea of Yahweh has undergone the most extensive development of all the mortal theories of God. Its progressive evolution can only be compared with the metamorphosis of the Buddha concept in Asia, which in the end led to the concept of the Universal Absolute even as the Yahweh concept finally led to the idea of the Universal Father. But as a matter of historic fact, it should be understood that, while the Jews thus changed their views of Deity from the tribal god of Mount Horeb to the loving and merciful Creator Father of later times, they did not change his name; they continued all the way along to call this evolving concept of Deity, Yahweh.
2014 96:1.15 Parmi les théories humaines de Dieu, c’est l’idée de Yahweh qui a subi le développement le plus étendu. On ne peut comparer son évolution progressive qu’à la métamorphose du concept de Bouddha en Asie, qui, à la fin, conduisit au concept de l’Absolu Universel, comme le concept de Yahweh conduisit finalement au concept du Père Universel. Il faut comprendre ce fait historique : les Juifs changèrent ainsi leur point de vue sur la Déité depuis le dieu tribal du mont Horeb jusqu’au Père Créateur aimant et miséricordieux de l’époque ultérieure, mais ne changèrent pas son nom ; tout au long de leur histoire, ils continuèrent à appeler Yahweh ce concept évoluant de la Déité.
2. THE SEMITIC PEOPLES
2. LES PEUPLES SÉMITIQUES
1955 96:2.1 The Semites of the East were well-organized and well-led horsemen who invaded the eastern regions of the fertile crescent and there united with the Babylonians. The Chaldeans near Ur were among the most advanced of the eastern Semites. The Phoenicians were a superior and well-organized group of mixed Semites who held the western section of Palestine, along the Mediterranean coast. Racially the Semites were among the most blended of Urantia peoples, containing hereditary factors from almost all of the nine world races.
2014 96:2.1 Les Sémites de l’est étaient des cavaliers bien organisés et bien dirigés qui envahirent les régions orientales du croissant fertile et s’y unirent avec les Babyloniens. Les Chaldéens, près d’Ur, comptaient parmi les Sémites orientaux les plus évolués. Les Phéniciens étaient un groupe supérieur et bien organisé de Sémites de sang mêlé qui occupait le secteur ouest de la Palestine, le long de la côte méditerranéenne. Au point de vue racial, les Sémites figuraient parmi les peuples d’Urantia les plus mélangés ; leur sang contenait des facteurs héréditaires de presque toutes les neuf races du monde.
1955 96:2.2 Again and again the Arabian Semites fought their way into the northern Promised Land, the land that “flowed with milk and honey,” but just as often were they ejected by the better-organized and more highly civilized northern Semites and Hittites. Later, during an unusually severe famine, these roving Bedouins entered Egypt in large numbers as contract laborers on the Egyptian public works, only to find themselves undergoing the bitter experience of enslavement at the hard daily toil of the common and downtrodden laborers of the Nile valley.
2014 96:2.2 Maintes et maintes fois, les Sémites arabes pénétrèrent en combattant dans le Nord de la Terre Promise, le pays « ruisselant de lait et de miel », mais ils en furent chaque fois expulsés par les Sémites et Hittites du Nord mieux organisés et plus hautement civilisés[10]. Plus tard, au cours d’une famine anormalement grave, ces Bédouins errants entrèrent en grand nombre en Égypte comme ouvriers contractuels pour les travaux publics égyptiens. Ils ne purent qu’y subir l’amère expérience de l’esclavage au dur travail quotidien du commun des ouvriers opprimés de la vallée du Nil.
1955 96:2.3 It was only after the days of Machiventa Melchizedek and Abraham that certain tribes of Semites, because of their peculiar religious beliefs, were called the children of Israel and later on Hebrews, Jews, and the “chosen people.” Abraham was not the racial father of all the Hebrews; he was not even the progenitor of all the Bedouin Semites who were held captive in Egypt. True, his offspring, coming up out of Egypt, did form the nucleus of the later Jewish people, but the vast majority of the men and women who became incorporated into the clans of Israel had never sojourned in Egypt. They were merely fellow nomads who chose to follow the leadership of Moses as the children of Abraham and their Semite associates from Egypt journeyed through northern Arabia.
2014 96:2.3 Ce fut seulement après l’époque de Machiventa Melchizédek et d’Abraham qu’en raison de leurs croyances religieuses particulières, certaines tribus de Sémites furent appelées enfants d’Israël, et plus tard Hébreux, Juifs, et « le peuple élu »[11][12]. Abraham n’était pas le père racial de tous les Hébreux ; il n’était même pas l’ancêtre de tous les Bédouins sémites qui furent détenus captifs en Égypte[13]. Il est vrai que sa descendance, à sa sortie d’Égypte, forma le noyau du peuple juif ultérieur, mais la vaste majorité des hommes et des femmes qui furent incorporés dans les clans d’Israël n’avait jamais séjourné en Égypte[14]. Elle était simplement formée de compagnons nomades qui décidèrent de suivre Moïse comme chef pendant que les enfants d’Abraham et leurs associés sémites d’Égypte traversaient le Nord de l’Arabie.
1955 96:2.4 The Melchizedek teaching concerning El Elyon, the Most High, and the covenant of divine favor through faith, had been largely forgotten by the time of the Egyptian enslavement of the Semite peoples who were shortly to form the Hebrew nation. But throughout this period of captivity these Arabian nomads maintained a lingering traditional belief in Yahweh as their racial deity.
2014 96:2.4 L’enseignement de Melchizédek concernant El Elyon, le Très Haut, et l’alliance de la faveur divine par la foi avaient été largement oubliés à l’époque de l’asservissement par les Égyptiens des peuples sémites, qui devaient bientôt former la nation hébraïque. Mais, pendant toute leur période de captivité, ces nomades arabes conservèrent une vague croyance traditionnelle en Yahweh à titre de déité raciale.
1955 96:2.5 Yahweh was worshiped by more than one hundred separate Arabian tribes, and except for the tinge of the El Elyon concept of Melchizedek which persisted among the more educated classes of Egypt, including the mixed Hebrew and Egyptian stocks, the religion of the rank and file of the Hebrew captive slaves was a modified version of the old Yahweh ritual of magic and sacrifice.
2014 96:2.5 Yahweh fut adoré par plus de cent tribus arabes séparées. Sauf une nuance du concept d’El Elyon de Melchizédek, qui persista chez les classes instruites d’Égypte, y compris les souches mélangées d’Hébreux et d’Égyptiens, la religion de la masse des esclaves captifs hébreux était une version modifiée de l’ancien rituel de magie et de sacrifice de Yahweh.
3. THE MATCHLESS MOSES
3. L’INCOMPARABLE MOÏSE
1955 96:3.1 The beginning of the evolution of the Hebraic concepts and ideals of a Supreme Creator dates from the departure of the Semites from Egypt under that great leader, teacher, and organizer, Moses. His mother was of the royal family of Egypt; his father was a Semitic liaison officer between the government and the Bedouin captives. Moses thus possessed qualities derived from superior racial sources; his ancestry was so highly blended that it is impossible to classify him in any one racial group. Had he not been of this mixed type, he would never have displayed that unusual versatility and adaptability which enabled him to manage the diversified horde which eventually became associated with those Bedouin Semites who fled from Egypt to the Arabian Desert under his leadership.
2014 96:3.1 Le commencement de l’évolution des concepts et idéaux hébraïques au sujet d’un Créateur Suprême date du départ d’Égypte des Sémites sous la conduite de Moïse, ce grand chef, grand instructeur et grand organisateur. Sa mère appartenait à la famille royale d’Égypte ; son père était un Sémite, officier de liaison entre le gouvernement et les Bédouins captifs[15]. Moïse possédait ainsi des qualités tirées de sources raciales supérieures ; ses ancêtres étaient de sang tellement mêlé qu’il est impossible de le classer dans un groupe racial déterminé. S’il n’avait pas été de ce type mixte, il n’aurait jamais fait montre de la variété de talents et de l’adaptabilité inhabituelles qui lui permirent de diriger la horde diversifiée qui finit par s’associer aux Bédouins sémites fuyant d’Égypte vers le désert d’Arabie sous son commandement.[4][5][1][10][11]
1955 96:3.2 Despite the enticements of the culture of the Nile kingdom, Moses elected to cast his lot with the people of his father. At the time this great organizer was formulating his plans for the eventual freeing of his father’s people, the Bedouin captives hardly had a religion worthy of the name; they were virtually without a true concept of God and without hope in the world.
2014 96:3.2 Malgré les séductions de la culture du royaume du Nil, Moïse résolut de partager le sort du peuple de son père. À l’époque où ce grand organisateur mettait au point ses plans pour libérer, en son temps, le peuple de son père, les Bédouins captifs n’avaient guère de religion digne de ce nom ; ils étaient pratiquement dépourvus d’un véritable concept de Dieu et sans espoir dans le monde.[4][5]
1955 96:3.3 No leader ever undertook to reform and uplift a more forlorn, downcast, dejected, and ignorant group of human beings. But these slaves carried latent possibilities of development in their hereditary strains, and there were a sufficient number of educated leaders who had been coached by Moses in preparation for the day of revolt and the strike for liberty to constitute a corps of efficient organizers. These superior men had been employed as native overseers of their people; they had received some education because of Moses’ influence with the Egyptian rulers.
2014 96:3.3 Nul chef n’entreprit jamais de réformer et de relever un groupe d’êtres humains plus pitoyables, plus déprimés, plus découragés et plus ignorants. Mais ces esclaves portaient des possibilités latentes de développement dans leurs lignées héréditaires, et Moïse avait entrainé un nombre suffisant de cadres instruits pour constituer un corps d’organisateurs efficaces en prévision du jour de la révolte et du coup de force pour la liberté. Ces hommes supérieurs avaient été employés comme surveillants indigènes de leurs semblables et avaient reçu une certaine éducation grâce à l’influence de Moïse auprès des dirigeants égyptiens.
1955 96:3.4 Moses endeavored to negotiate diplomatically for the freedom of his fellow Semites. He and his brother entered into a compact with the king of Egypt whereby they were granted permission peaceably to leave the valley of the Nile for the Arabian Desert. They were to receive a modest payment of money and goods in token of their long service in Egypt. The Hebrews for their part entered into an agreement to maintain friendly relations with the Pharaohs and not to join in any alliance against Egypt. But the king later saw fit to repudiate this treaty, giving as his reason the excuse that his spies had discovered disloyalty among the Bedouin slaves. He claimed they sought freedom for the purpose of going into the desert to organize the nomads against Egypt.
2014 96:3.4 Moïse s’efforça de négocier diplomatiquement la liberté de ses compagnons sémites. Lui et son frère firent, avec le roi d’Égypte, un pacte par lequel ils obtinrent l’autorisation de quitter paisiblement la vallée du Nil pour le désert d’Arabie. Ils devaient recevoir un modeste payement en argent et en denrées comme gage de leur long service en Égypte. De leur côté, les Hébreux s’engageaient à maintenir des relations amicales avec le Pharaon et à ne faire partie d’aucune alliance contre l’Égypte. Mais, ensuite, le roi estima opportun de répudier ce traité sous prétexte que ses espions avaient découvert de la déloyauté chez les esclaves Bédouins. Il prétendit que ceux-ci cherchaient la liberté en vue de se rendre dans le désert pour organiser les nomades contre l’Égypte.[6]
1955 96:3.5 But Moses was not discouraged; he bided his time, and in less than a year, when the Egyptian military forces were fully occupied in resisting the simultaneous onslaughts of a strong Libyan thrust from the south and a Greek naval invasion from the north, this intrepid organizer led his compatriots out of Egypt in a spectacular night flight. This dash for liberty was carefully planned and skillfully executed. And they were successful, notwithstanding that they were hotly pursued by Pharaoh and a small body of Egyptians, who all fell before the fugitives’ defense, yielding much booty, all of which was augmented by the loot of the advancing host of escaping slaves as they marched on toward their ancestral desert home.
2014 96:3.5 Mais Moïse ne se découragea pas ; il attendit son heure[16]. Moins d’un an plus tard, alors que les forces militaires égyptiennes étaient entièrement occupées à résister aux assauts simultanés d’une forte poussée libyenne venant du sud et d’une invasion navale grecque dans le nord, cet organisateur intrépide mena ses compatriotes hors d’Égypte au cours d’une fuite nocturne spectaculaire. Ce départ précipité vers la liberté fut soigneusement préparé et adroitement exécuté. Et l’opération réussit malgré une chaude poursuite par le Pharaon avec une petite troupe d’Égyptiens. Celle-ci fut décimée par la défense des fugitifs et leur abandonna beaucoup de butin, encore accru par le pillage auquel se livrèrent les multitudes d’esclaves fuyant vers leur foyer ancestral du désert.
4. THE PROCLAMATION OF YAHWEH
4. LA PROCLAMATION DE YAHWEH
1955 96:4.1 The evolution and elevation of the Mosaic teaching has influenced almost one half of all the world, and still does even in the twentieth century. While Moses comprehended the more advanced Egyptian religious philosophy, the Bedouin slaves knew little about such teachings, but they had never entirely forgotten the god of Mount Horeb, whom their ancestors had called Yahweh.
2014 96:4.1 L’évolution et l’élévation de l’enseignement de Moïse ont influencé presque la moitié du monde et continuent encore à l’influencer même au vingtième siècle. Moïse comprenait la philosophie religieuse égyptienne la plus avancée, mais les Bédouins esclaves ne connaissaient presque rien de ces enseignements ; par contre, ils n’avaient jamais entièrement oublié le dieu du mont Horeb que leurs ancêtres avaient appelé Yahweh.[7]
1955 96:4.2 Moses had heard of the teachings of Machiventa Melchizedek from both his father and his mother, their commonness of religious belief being the explanation for the unusual union between a woman of royal blood and a man from a captive race. Moses’ father-in-law was a Kenite worshiper of El Elyon, but the emancipator’s parents were believers in El Shaddai. Moses thus was educated an El Shaddaist; through the influence of his father-in-law he became an El Elyonist; and by the time of the Hebrew encampment about Mount Sinai after the flight from Egypt, he had formulated a new and enlarged concept of Deity (derived from all his former beliefs), which he wisely decided to proclaim to his people as an expanded concept of their olden tribal god, Yahweh.
2014 96:4.2 Moïse avait entendu parler des enseignements de Machiventa Melchizédek à la fois par son père et par sa mère ; leur communauté de croyance religieuse expliquait le mariage insolite d’une femme de sang royal et d’un homme d’une race captive. Le beau-père de Moïse était un Kénite adorateur d’El Elyon, mais les parents de l’émancipateur croyaient en El Shaddaï. Moïse fut donc élevé comme un El-Shaddaïste ; sous l’influence de son beau-père, il devint un El Elyoniste ; et, à l’époque du campement des Hébreux autour du mont Sinaï après l’exode d’Égypte, il avait formulé un nouveau concept élargi de la Déité tiré de toutes ses croyances antérieures. Il décida sagement de le proclamer à son peuple comme un concept amplifié de Yahweh, leur dieu tribal de jadis.[6]
1955 96:4.3 Moses had endeavored to teach these Bedouins the idea of El Elyon, but before leaving Egypt, he had become convinced they would never fully comprehend this doctrine. Therefore he deliberately determined upon the compromise adoption of their tribal god of the desert as the one and only god of his followers. Moses did not specifically teach that other peoples and nations might not have other gods, but he did resolutely maintain that Yahweh was over and above all, especially to the Hebrews. But always was he plagued by the awkward predicament of trying to present his new and higher idea of Deity to these ignorant slaves under the guise of the ancient term Yahweh, which had always been symbolized by the golden calf of the Bedouin tribes.
2014 96:4.3 Moïse s’était efforcé d’enseigner l’idée d’El Elyon à ces Bédouins, mais, avant de quitter l’Égypte, il avait acquis la conviction qu’ils ne comprendraient jamais tout à fait cette doctrine. Il s’arrêta donc à un compromis consistant à adopter leur dieu tribal du désert comme le seul et unique dieu de ceux qui l’avaient suivi. Moïse n’enseigna pas spécifiquement que les divers peuples et nations ne devaient pas avoir d’autres dieux, mais il soutint résolument, et spécialement auprès des Hébreux, que Yahweh dominait tous les autres dieux. Mais Moïse fut toujours gêné par la fâcheuse situation d’avoir à présenter à ces esclaves ignorants sa nouvelle idée supérieure de la Déité sous le déguisement de l’ancienne désignation de Yahweh, qui avait toujours été symbolisé par le veau d’or des tribus bédouines.
1955 96:4.4 The fact that Yahweh was the god of the fleeing Hebrews explains why they tarried so long before the holy mountain of Sinai, and why they there received the ten commandments which Moses promulgated in the name of Yahweh, the god of Horeb. During this lengthy sojourn before Sinai the religious ceremonials of the newly evolving Hebrew worship were further perfected.
2014 96:4.4 Le fait que Yahweh était le dieu des Hébreux en fuite explique pourquoi ils s’arrêtèrent si longtemps devant la montagne sainte du Sinaï et pourquoi c’est là qu’ils reçurent les Dix Commandements que Moïse promulgua au nom de Yahweh, le dieu de l’Horeb. Durant ce long séjour devant le Sinaï, le cérémonial religieux du nouveau culte hébreu en évolution fut mieux mis au point.[1][3]
1955 96:4.5 It does not appear that Moses would ever have succeeded in the establishment of his somewhat advanced ceremonial worship and in keeping his followers intact for a quarter of a century had it not been for the violent eruption of Horeb during the third week of their worshipful sojourn at its base. “The mountain of Yahweh was consumed in fire, and the smoke ascended like the smoke of a furnace, and the whole mountain quaked greatly.” In view of this cataclysm it is not surprising that Moses could impress upon his brethren the teaching that their God was “mighty, terrible, a devouring fire, fearful, and all-powerful.”
2014 96:4.5 Il ne semble pas que Moïse aurait jamais réussi à établir son cérémonial cultuel quelque peu évolué, ni à retenir intact le groupe de ses fidèles pendant un quart de siècle, sans la violente éruption du mont Horeb qui se produisit durant la troisième semaine de leur séjour d’adoration à sa base. « La montagne de Yahweh était consumée dans le feu, et la fumée montait comme la fumée d’une fournaise, et toute la montagne tremblait grandement[17]. » Au vu de ce cataclysme, il n’est pas surprenant que Moïse ait pu graver, dans la mémoire de ses frères, l’enseignement que leur Dieu était « puissant et terrible, un feu dévorant, redoutable et tout-puissant »[18].[8][9]
1955 96:4.6 Moses proclaimed that Yahweh was the Lord God of Israel, who had singled out the Hebrews as his chosen people; he was building a new nation, and he wisely nationalized his religious teachings, telling his followers that Yahweh was a hard taskmaster, a “jealous God.” But nonetheless he sought to enlarge their concept of divinity when he taught them that Yahweh was the “God of the spirits of all flesh,” and when he said, “The eternal God is your refuge, and underneath are the everlasting arms.” Moses taught that Yahweh was a covenant-keeping God; that he “will not forsake you, neither destroy you, nor forget the covenant of your fathers because the Lord loves you and will not forget the oath by which he swore to your fathers.”
2014 96:4.6 Moïse proclama que Yahweh était le Seigneur Dieu d’Israël, qui avait sélectionné les Hébreux comme son peuple élu[19]. Bâtissant une nouvelle nation, il nationalisa sagement ses enseignements religieux, disant à ses partisans que Yahweh était un dur maitre d’œuvre, un « dieu jaloux »[20][21]. Il chercha néanmoins à élargir leur conception de la divinité en leur enseignant que Yahweh était le « Dieu des esprits de toute chair » et en leur disant : « Le Dieu éternel est ton refuge, et au-dessous de toi sont les bras éternels[22]. » Moïse enseigna que Yahweh était un Dieu respectant son alliance ; qu’il « ne vous abandonnera pas, ne vous détruira pas et n’oubliera pas l’alliance de vos pères, parce que le Seigneur vous aime et n’oubliera pas le serment qu’il a juré à vos pères ».[1][3]
1955 96:4.7 Moses made a heroic effort to uplift Yahweh to the dignity of a supreme Deity when he presented him as the “God of truth and without iniquity, just and right in all his ways.” And yet, despite this exalted teaching, the limited understanding of his followers made it necessary to speak of God as being in man’s image, as being subject to fits of anger, wrath, and severity, even that he was vengeful and easily influenced by man’s conduct.
2014 96:4.7 Moïse fit un effort héroïque pour exalter Yahweh à la dignité d’une Déité suprême lorsqu’il le présenta comme le « Dieu de vérité, sans iniquité, juste et droit dans toutes ses voies »[23]. Cependant, malgré cet enseignement élevé, la compréhension limitée de ses partisans rendit nécessaire de parler de Dieu comme étant à l’image de l’homme, sujet à des crises de colère, de courroux et de sévérité, et même vindicatif et facilement influençable par la conduite des hommes.[3][10]
1955 96:4.8 Under the teachings of Moses this tribal nature god, Yahweh, became the Lord God of Israel, who followed them through the wilderness and even into exile, where he presently was conceived of as the God of all peoples. The later captivity that enslaved the Jews in Babylon finally liberated the evolving concept of Yahweh to assume the monotheistic role of the God of all nations.
2014 96:4.8 Grâce aux enseignements de Moïse, Yahweh, ce dieu tribal de la nature, devint le Seigneur Dieu d’Israël qui suivit les Hébreux dans le désert, et même en exil, où il fut bientôt conçu comme le Dieu de tous les peuples. La captivité ultérieure qui asservit les Juifs à Babylone dégagea définitivement le concept évoluant de Yahweh et lui fit assumer le rôle monothéiste de Dieu de toutes les nations.[11]
1955 96:4.9 The most unique and amazing feature of the religious history of the Hebrews concerns this continuous evolution of the concept of Deity from the primitive god of Mount Horeb up through the teachings of their successive spiritual leaders to the high level of development depicted in the Deity doctrines of the Isaiahs, who proclaimed that magnificent concept of the loving and merciful Creator Father.
2014 96:4.9 Le trait le plus extraordinaire et le plus remarquable de l’histoire religieuse des Hébreux concerne cette évolution continue du concept de la Déité à partir du dieu primitif du mont Horeb. Par les enseignements de leurs dirigeants spirituels successifs, il atteignit le haut degré de développement décrit dans les doctrines divines des deux Isaïe qui proclamèrent le concept magnifique du Père Créateur aimant et miséricordieux.[1][3]
5. THE TEACHINGS OF MOSES
5. LES ENSEIGNEMENTS DE MOÏSE
1955 96:5.1 Moses was an extraordinary combination of military leader, social organizer, and religious teacher. He was the most important individual world teacher and leader between the times of Machiventa and Jesus. Moses attempted to introduce many reforms in Israel of which there is no record. In the space of one man’s life he led the polyglot horde of so-called Hebrews out of slavery and uncivilized roaming while he laid the foundation for the subsequent birth of a nation and the perpetuation of a race.
2014 96:5.1 Moïse combinait d’une façon extraordinaire les qualités de chef militaire, d’organisateur social et d’éducateur religieux. À titre individuel, il fut l’instructeur et le chef le plus important dans le monde, entre l’époque de Machiventa et celle de Jésus. Moïse tenta d’introduire en Israël bien des réformes dont il ne reste pas de trace écrite. Dans l’espace d’une seule vie humaine, il fit sortir de l’esclavage et d’un vagabondage non civilisé la horde polyglotte que l’on appelle les Hébreux, tout en posant les fondements de la naissance ultérieure d’une nation et de la perpétuation d’une race.[4][5]
1955 96:5.2 There is so little on record of the great work of Moses because the Hebrews had no written language at the time of the exodus. The record of the times and doings of Moses was derived from the traditions extant more than one thousand years after the death of the great leader.
2014 96:5.2 Il y a fort peu d’archives du grand travail de Moïse, parce que les Hébreux n’avaient pas de langage écrit au moment de l’exode. Les annales de l’époque et des actes de Moïse furent tirées des traditions qui avaient cours plus de mille ans après la mort de ce grand chef.
1955 96:5.3 Many of the advances which Moses made over and above the religion of the Egyptians and the surrounding Levantine tribes were due to the Kenite traditions of the time of Melchizedek. Without the teaching of Machiventa to Abraham and his contemporaries, the Hebrews would have come out of Egypt in hopeless darkness. Moses and his father-in-law, Jethro, gathered up the residue of the traditions of the days of Melchizedek, and these teachings, joined to the learning of the Egyptians, guided Moses in the creation of the improved religion and ritual of the Israelites. Moses was an organizer; he selected the best in the religion and mores of Egypt and Palestine and, associating these practices with the traditions of the Melchizedek teachings, organized the Hebrew ceremonial system of worship.
2014 96:5.3 Un bon nombre des progrès qu’apporta Moïse, en dépassant la religion des Égyptiens et des tribus levantines environnantes, fut dû aux traditions kénites de l’époque de Melchizédek. Sans l’enseignement de Machiventa à Abraham et à ses contemporains, les Hébreux seraient sortis d’Égypte dans une ignorance désespérante. Moïse et son beau-père Jéthro réunirent les vestiges des traditions du temps de Melchizédek, et ces enseignements, joints au savoir des Égyptiens, guidèrent Moïse dans la création de la religion et du rituel amélioré des Israélites. Moïse était un organisateur ; il choisit ce qu’il y avait de mieux dans la religion et les mœurs de l’Égypte et de la Palestine, et, associant ces pratiques aux traditions des enseignements de Melchizédek, il organisa le système cérémoniel hébraïque du culte.[11][10]
1955 96:5.4 Moses was a believer in Providence; he had become thoroughly tainted with the doctrines of Egypt concerning the supernatural control of the Nile and the other elements of nature. He had a great vision of God, but he was thoroughly sincere when he taught the Hebrews that, if they would obey God, “He will love you, bless you, and multiply you. He will multiply the fruit of your womb and the fruit of your land—the corn, wine, oil, and your flocks. You shall be prospered above all people, and the Lord your God will take away from you all sickness and will put none of the evil diseases of Egypt upon you.” He even said: “Remember the Lord your God, for it is he who gives you the power to get wealth.” “You shall lend to many nations, but you shall not borrow. You shall reign over many nations, but they shall not reign over you.”
2014 96:5.4 Moïse croyait à la Providence ; il s’était laissé complètement gagner par les doctrines d’Égypte concernant le contrôle surnaturel du Nil et des autres éléments de la nature. Il avait une grande vision de Dieu, mais il était entièrement sincère quand il enseignait aux Hébreux que, s’ils acceptaient d’obéir à Dieu, « il vous aimera, vous bénira et vous multipliera ; il multipliera le fruit de vos ventres et le fruit de vos terres — blé, vin, huile et vos troupeaux. Vous prospèrerez au-dessus de tous les peuples, et le Seigneur votre Dieu ôtera de vous toutes maladies et ne vous infligera aucune des plaies malignes d’Égypte ». Moïse dit même : « Rappelez-vous le Seigneur votre Dieu, car c’est lui qui donne le pouvoir d’obtenir la richesse[24]. » « Vous prêterez à gages à beaucoup de nations, mais vous n’emprunterez pas[25]. Vous dominerez sur beaucoup de nations, mais elles ne domineront pas sur vous. »[26][12][12]
1955 96:5.5 But it was truly pitiful to watch this great mind of Moses trying to adapt his sublime concept of El Elyon, the Most High, to the comprehension of the ignorant and illiterate Hebrews. To his assembled leaders he thundered, “The Lord your God is one God; there is none beside him”; while to the mixed multitude he declared, “Who is like your God among all the gods?” Moses made a brave and partly successful stand against fetishes and idolatry, declaring, “You saw no similitude on the day that your God spoke to you at Horeb out of the midst of the fire.” He also forbade the making of images of any sort.
2014 96:5.5 Mais il était vraiment pitoyable d’observer Moïse, ce grand penseur, essayant d’adapter son sublime concept d’El Elyon, le Très Haut, à la compréhension des Hébreux ignorants et illettrés. À son état-major rassemblé, il disait d’une voix de tonnerre : « Le Seigneur votre Dieu est un seul Dieu ; il n’y en a point en dehors de lui », tandis qu’à la multitude mêlée, il demandait : « Qui parmi tous les dieux ressemble à votre Dieu ? » Moïse se dressa courageusement et avec un succès partiel contre les fétiches et l’idolâtrie ; il déclara : « Vous n’avez vu nulle figure le jour où Dieu vous parla à Horeb du milieu du feu[27][28][29]. » Il interdit également de reproduire des images d’aucune sorte[30].[3]
1955 96:5.6 Moses feared to proclaim the mercy of Yahweh, preferring to awe his people with the fear of the justice of God, saying: “The Lord your God is God of Gods, and Lord of Lords, a great God, a mighty and terrible God, who regards not man.” Again he sought to control the turbulent clans when he declared that “your God kills when you disobey him; he heals and gives life when you obey him.” But Moses taught these tribes that they would become the chosen people of God only on condition that they “kept all his commandments and obeyed all his statutes.”
2014 96:5.6 Moïse craignait de proclamer la miséricorde de Yahweh ; il préféra inspirer à son peuple la peur de la justice de Dieu en proclamant : « Le Seigneur votre Dieu est le Dieu des Dieux, le Seigneur des Seigneurs, un grand Dieu, un Dieu puissant et terrible qui n’a pas d’égards pour les hommes[31]. » De plus, il cherchait à dominer les clans turbulents quand il déclara « Votre Dieu tue quand vous lui désobéissez ; il guérit et donne la vie quand vous lui obéissez[32]. » Mais Moïse enseigna à ces tribus qu’elles deviendraient le peuple élu de Dieu à la seule condition qu’elles « gardent tous ses commandements et obéissent à tous ses statuts[33][34]. »[1]
1955 96:5.7 Little of the mercy of God was taught the Hebrews during these early times. They learned of God as “the Almighty; the Lord is a man of war, God of battles, glorious in power, who dashes in pieces his enemies.” “The Lord your God walks in the midst of the camp to deliver you.” The Israelites thought of their God as one who loved them, but who also “hardened Pharaoh’s heart” and “cursed their enemies.”
2014 96:5.7 Durant ces premiers temps, on ne parla guère aux Hébreux de la miséricorde de Dieu. Ils entendirent parler de Dieu comme « le Tout-Puissant ; le Seigneur est un guerrier, le Dieu des batailles, au pouvoir glorieux, qui taille en pièces ses ennemis »[35]. « Le Seigneur votre Dieu marche au milieu de votre camp pour vous délivrer »[36]. Les Israélites croyaient que leur Dieu les aimait, mais aussi qu’il avait « endurci le cœur du Pharaon » et « maudit leurs ennemis »[37][38].[1]
1955 96:5.8 While Moses presented fleeting glimpses of a universal and beneficent Deity to the children of Israel, on the whole, their day-by-day concept of Yahweh was that of a God but little better than the tribal gods of the surrounding peoples. Their concept of God was primitive, crude, and anthropomorphic; when Moses passed on, these Bedouin tribes quickly reverted to the semibarbaric ideas of their olden gods of Horeb and the desert. The enlarged and more sublime vision of God which Moses every now and then presented to his leaders was soon lost to view, while most of the people turned to the worship of their fetish golden calves, the Palestinian herdsman’s symbol of Yahweh.
2014 96:5.8 Bien que Moïse eût présenté aux enfants d’Israël des aperçus fugitifs d’une Déité universelle et bienveillante, leur concept, au jour le jour, de Yahweh était dans l’ensemble celui d’un Dieu à peine meilleur que les dieux tribaux des peuplades environnantes. Leur concept de Dieu était grossier, primitif et anthropomorphique. Lorsque Moïse trépassa, ces tribus bédouines revinrent rapidement aux idées semi-barbares de leurs anciens dieux de l’Horeb et du désert. La vision élargie et plus sublime de Dieu que Moïse présentait de temps en temps à ses cadres subordonnés fut bientôt perdue de vue, tandis que la majorité de la populace revenait à l’adoration de ses veaux d’or symbolisant Yahweh pour les gardiens de troupeaux en Palestine.
1955 96:5.9 When Moses turned over the command of the Hebrews to Joshua, he had already gathered up thousands of the collateral descendants of Abraham, Nahor, Lot, and other of the related tribes and had whipped them into a self-sustaining and partially self-regulating nation of pastoral warriors.
2014 96:5.9 Quand Moïse passa le commandement des Hébreux à Josué, il avait déjà réuni des milliers de descendants collatéraux d’Abraham, de Nahor, de Lot et d’autres tribus parentes, et les avait rassemblés à la cravache en une nation de guerriers pastoraux capables de s’entretenir par ses propres moyens et de se gouverner partiellement par elle-même.
6. THE GOD CONCEPT AFTER MOSES’ DEATH
6. LE CONCEPT DE DIEU APRÈS LA MORT DE MOÏSE
1955 96:6.1 Upon the death of Moses his lofty concept of Yahweh rapidly deteriorated. Joshua and the leaders of Israel continued to harbor the Mosaic traditions of the all-wise, beneficent, and almighty God, but the common people rapidly reverted to the older desert idea of Yahweh. And this backward drift of the concept of Deity continued increasingly under the successive rule of the various tribal sheiks, the so-called Judges.
2014 96:6.1 Après la mort de Moïse, son concept sublime de Yahweh dégénéra rapidement ; Josué et les dirigeants d’Israël conservèrent les traditions mosaïques du Dieu infiniment sage, bienveillant et tout-puissant, mais le commun du peuple revint bientôt à l’ancienne idée de Yahweh, qu’il s’était faite dans le désert. Ce retour en arrière du concept de la Déité s’accéléra sous le règne successif des divers cheikhs tribaux dits les Juges.[1][3]
1955 96:6.2 The spell of the extraordinary personality of Moses had kept alive in the hearts of his followers the inspiration of an increasingly enlarged concept of God; but when they once reached the fertile lands of Palestine, they quickly evolved from nomadic herders into settled and somewhat sedate farmers. And this evolution of life practices and change of religious viewpoint demanded a more or less complete change in the character of their conception of the nature of their God, Yahweh. During the times of the beginning of the transmutation of the austere, crude, exacting, and thunderous desert god of Sinai into the later appearing concept of a God of love, justice, and mercy, the Hebrews almost lost sight of Moses’ lofty teachings. They came near losing all concept of monotheism; they nearly lost their opportunity of becoming the people who would serve as a vital link in the spiritual evolution of Urantia, the group who would conserve the Melchizedek teaching of one God until the times of the incarnation of a bestowal Son of that Father of all.
2014 96:6.2 L’attrait de l’extraordinaire personnalité de Moïse avait gardé vivante dans le cœur de ses partisans l’inspiration d’un concept de plus en plus vaste de Dieu ; mais, une fois qu’ils atteignirent les terres fertiles de Palestine, ces bergers nomades se transformèrent rapidement en fermiers établis et assez calmes. Cette évolution des pratiques de la vie et ce changement du point de vue religieux exigèrent une transformation plus ou moins complète du caractère qu’ils attribuaient à la nature de leur Dieu Yahweh. À l’époque où l’austère, rudimentaire, exigeant et orageux dieu du désert du Sinaï commença la transmutation qui devait en faire plus tard un Dieu d’amour, de justice et de miséricorde, les Hébreux perdirent presque complètement de vue les sublimes enseignements de Moïse. Ils furent tout près de perdre la conception du monothéisme et leur chance de devenir le peuple qui devait servir de chainon essentiel dans l’évolution spirituelle d’Urantia, le groupe qui conserverait l’enseignement de Melchizédek sur un Dieu unique jusqu’à l’époque de l’incarnation d’un Fils d’effusion de ce Père de tout et de tous.[1]
1955 96:6.3 Desperately Joshua sought to hold the concept of a supreme Yahweh in the minds of the tribesmen, causing it to be proclaimed: “As I was with Moses, so will I be with you; I will not fail you nor forsake you.” Joshua found it necessary to preach a stern gospel to his disbelieving people, people all too willing to believe their old and native religion but unwilling to go forward in the religion of faith and righteousness. The burden of Joshua’s teaching became: “Yahweh is a holy God; he is a jealous God; he will not forgive your transgressions nor your sins.” The highest concept of this age pictured Yahweh as a “God of power, judgment, and justice.”
2014 96:6.3 Josué chercha désespérément à maintenir, dans le mental des hommes des tribus, le concept d’un Yahweh suprême qui faisait proclamer : « Comme j’ai été avec Moïse, ainsi je serai avec vous ; je ne vous ferai pas défaut et je ne vous abandonnerai pas[39]. » Josué trouva nécessaire de prêcher un évangile sévère à son peuple incrédule, bien trop disposé à croire à son ancienne religion indigène, mais peu désireux de progresser dans une religion de foi et de droiture. La substance imposée par l’enseignement de Josué devint : « Yahweh est un Dieu saint ; il est un Dieu jaloux ; il ne pardonnera ni vos transgressions ni vos péchés[40]. » Le concept le plus élevé de cette époque décrivait Yahweh comme un « Dieu de puissance, de jugement et de justice »[41].
1955 96:6.4 But even in this dark age, every now and then a solitary teacher would arise proclaiming the Mosaic concept of divinity: “You children of wickedness cannot serve the Lord, for he is a holy God.” “Shall mortal man be more just than God? shall a man be more pure than his Maker?” “Can you by searching find out God? Can you find out the Almighty to perfection? Behold, God is great and we know him not. Touching the Almighty, we cannot find him out.”
2014 96:6.4 Mais, même au cours de cet âge de ténèbres, des éducateurs solitaires apparaissaient de temps en temps et proclamaient le concept mosaïque de la divinité : « Vous, enfants pervers, ne pouvez servir le Seigneur, car il est un Dieu saint[42]. » « L’homme mortel sera-t-il plus juste que Dieu ? Un homme sera-t-il plus pur que son Créateur ? » « Pouvez-vous trouver Dieu en le cherchant ? Pouvez-vous découvrir parfaitement le Tout-Puissant ? Voici, Dieu est grand, et nous ne le connaissons pas[43]. Et le Tout-Puissant, nous ne pouvons le découvrir. »[44][1]
7. PSALMS AND THE BOOK OF JOB
7. LES PSAUMES ET LE LIVRE DE JOB
1955 96:7.1 Under the leadership of their sheiks and priests the Hebrews became loosely established in Palestine. But they soon drifted back into the benighted beliefs of the desert and became contaminated with the less advanced Canaanite religious practices. They became idolatrous and licentious, and their idea of Deity fell far below the Egyptian and Mesopotamian concepts of God that were maintained by certain surviving Salem groups, and which are recorded in some of the Psalms and in the so-called Book of Job.
2014 96:7.1 Sous la direction de leurs cheikhs et de leurs prêtres, les Hébreux se répandirent en Palestine. Ils se replongèrent bientôt dans les croyances ignorantes du désert et se laissèrent corrompre par les pratiques religieuses moins évoluées des Cananéens. Ils devinrent idolâtres et licencieux. Leur idée de la Déité tomba très au-dessous des concepts égyptiens et mésopotamiens de Dieu, qui étaient maintenus par certains groupes salémites survivants et qui sont notés dans quelques Psaumes et dans le Livre dit de Job.
1955 96:7.2 The Psalms are the work of a score or more of authors; many were written by Egyptian and Mesopotamian teachers. During these times when the Levant worshiped nature gods, there were still a goodly number who believed in the supremacy of El Elyon, the Most High.
2014 96:7.2 Les Psaumes sont l’œuvre d’au moins une vingtaine d’auteurs. Beaucoup de ces Psaumes furent écrits par des éducateurs d’Égypte et de Mésopotamie. À l’époque où le Levant adorait les dieux de la nature, il restait un assez grand nombre de personnes qui croyaient à la suprématie d’El Élyon, le Très Haut.[11]
1955 96:7.3 No collection of religious writings gives expression to such a wealth of devotion and inspirational ideas of God as the Book of Psalms. And it would be very helpful if, in the perusal of this wonderful collection of worshipful literature, consideration could be given to the source and chronology of each separate hymn of praise and adoration, bearing in mind that no other single collection covers such a great range of time. This Book of Psalms is the record of the varying concepts of God entertained by the believers of the Salem religion throughout the Levant and embraces the entire period from Amenemope to Isaiah. In the Psalms God is depicted in all phases of conception, from the crude idea of a tribal deity to the vastly expanded ideal of the later Hebrews, wherein Yahweh is pictured as a loving ruler and merciful Father.
2014 96:7.3 Nul assemblage d’écrits religieux n’exprime une richesse de dévotion et d’idées inspirées sur Dieu égale à celle du Livre des Psaumes. En lisant attentivement cette merveilleuse compilation de littérature pieuse, il serait très utile d’étudier la source et la chronologie particulière de chaque hymne de louange et d’adoration, en se rappelant que nul autre recueil d’écrits ne couvre une aussi longue période de temps. Le Livre des Psaumes est le recueil des divers concepts de Dieu entretenu par les croyants de la religion de Salem dans tout le Levant, et il embrasse toute la période allant d’Aménémopé à Isaïe. Dans les Psaumes, Dieu est décrit sous toutes les phases de conception, depuis l’idée rudimentaire d’une déité tribale jusqu’à l’idéal largement amplifié des derniers Hébreux, où Yahweh est dépeint comme un chef aimant et un Père miséricordieux.
1955 96:7.4 And when thus regarded, this group of Psalms constitutes the most valuable and helpful assortment of devotional sentiments ever assembled by man up to the times of the twentieth century. The worshipful spirit of this collection of hymns transcends that of all other sacred books of the world.
2014 96:7.4 Vu sous cet angle, le groupe des Psaumes constitue le recueil le plus précieux et le plus utile des sentiments de dévotion que les hommes aient jamais rassemblé avant le vingtième siècle. L’esprit d’adoration de ce recueil d’hymnes transcende celui de tous les autres livres sacrés du monde.
1955 96:7.5 The variegated picture of Deity presented in the Book of Job was the product of more than a score of Mesopotamian religious teachers extending over a period of almost three hundred years. And when you read the lofty concept of divinity found in this compilation of Mesopotamian beliefs, you will recognize that it was in the neighborhood of Ur of Chaldea that the idea of a real God was best preserved during the dark days in Palestine.
2014 96:7.5 L’image panachée de la Déité présentée dans le Livre de Job fut élaborée par plus de vingt éducateurs religieux de Mésopotamie au cours d’une période de près de trois-cents ans. En lisant le concept sublime de la divinité dans cette compilation de croyances mésopotamiennes, on reconnait que c’est au voisinage d’Ur en Chaldée que l’idée d’un Dieu réel fut le mieux préservée durant les jours de ténèbres en Palestine.[13][14][15]
1955 96:7.6 In Palestine the wisdom and all-pervasiveness of God was often grasped but seldom his love and mercy. The Yahweh of these times “sends evil spirits to dominate the souls of his enemies”; he prospers his own and obedient children, while he curses and visits dire judgments upon all others. “He disappoints the devices of the crafty; he takes the wise in their own deceit.”
2014 96:7.6 Les Palestiniens saisissaient souvent la sagesse et la puissance de pénétration universelle de Dieu, mais rarement son amour et sa miséricorde. Le Yahweh de cette époque « envoie de mauvais esprits pour dominer l’âme de ses ennemis » ; il fait prospérer ses propres enfants quand ils obéissent, tandis qu’il maudit tous les autres et leur inflige des désastres[45]. « Il déçoit les projets des astucieux ; il prend les habiles à leurs propres tromperies[46]. »[13]
1955 96:7.7 Only at Ur did a voice arise to cry out the mercy of God, saying: “He shall pray to God and shall find favor with him and shall see his face with joy, for God will give to man divine righteousness.” Thus from Ur there is preached salvation, divine favor, by faith: “He is gracious to the repentant and says, ‘Deliver him from going down in the pit, for I have found a ransom.’ If any say, ‘I have sinned and perverted that which was right, and it profited me not,’ God will deliver his soul from going into the pit, and he shall see the light.” Not since the times of Melchizedek had the Levantine world heard such a ringing and cheering message of human salvation as this extraordinary teaching of Elihu, the prophet of Ur and priest of the Salem believers, that is, the remnant of the onetime Melchizedek colony in Mesopotamia.
2014 96:7.7 C’est seulement à Ur qu’une voix s’éleva pour crier la miséricorde de Dieu en disant : « Il priera Dieu et trouvera sa faveur et verra sa face avec joie, car Dieu donnera à l’homme la divine droiture[47]. » Ainsi, c’est d’Ur que fut prêché, en ces termes, le salut, la faveur divine par la foi : « Il fait grâce à qui se repent et dit : délivre-le de tomber dans la fosse, car j’ai trouvé une rançon. Si quelqu’un dit : j’ai péché et perverti ce qui était droit, et cela ne m’a pas profité, Dieu délivrera son âme de tomber dans la fosse, et il verra la lumière[48]. » Jamais, depuis l’époque de Melchizédek, le monde levantin n’avait entendu un aussi vibrant et encourageant message de salut humain que cet extraordinaire enseignement d’Élihu, prophète d’Ur et prêtre des croyants salémites, c’est-à-dire le reste de l’ancienne colonie de Melchizédek en Mésopotamie[49].[13]
1955 96:7.8 And thus did the remnants of the Salem missionaries in Mesopotamia maintain the light of truth during the period of the disorganization of the Hebrew peoples until the appearance of the first of that long line of the teachers of Israel who never stopped as they built, concept upon concept, until they had achieved the realization of the ideal of the Universal and Creator Father of all, the acme of the evolution of the Yahweh concept.
2014 96:7.8 C’est ainsi que le reste des missionnaires de Salem en Mésopotamie maintint la lumière de la vérité durant la période de désorganisation des peuples hébraïques jusqu’à l’apparition du premier de la longue série ininterrompue des instructeurs d’Israël. Concept après concept, ils édifièrent jusqu’à ce qu’ils fussent parvenus à la réalisation de l’idéal du Père Universel et Père Créateur de tout et de tous, apogée de l’évolution du concept de Yahweh.[13]
1955 96:7.9 [Presented by a Melchizedek of Nebadon.]
2014 96:7.9 [Présenté par un Melchizédek de Nébadon.
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