Le Livre d'Urantia en anglais est dans le domaine public mondial depuis 2006.
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Fascicule 186. Peu avant la crucifixion |
Table des matières
Version unique |
Fascicule 188. L’heure du tombeau |
THE CRUCIFIXION
LA CRUCIFIXION
1955 187:0.1 AFTER the two brigands had been made ready, the soldiers, under the direction of a centurion, started for the scene of the crucifixion. The centurion in charge of these twelve soldiers was the same captain who had led forth the Roman soldiers the previous night to arrest Jesus in Gethsemane. It was the Roman custom to assign four soldiers for each person to be crucified. The two brigands were properly scourged before they were taken out to be crucified, but Jesus was given no further physical punishment; the captain undoubtedly thought he had already been sufficiently scourged, even before his condemnation.
2014 187:0.1 APRÈS que les deux brigands eurent été préparés, les soldats partirent, sous le commandement d’un centurion, pour le lieu de la crucifixion. Le centurion commandant ces douze soldats était le capitaine qui avait conduit les soldats romains la nuit précédente pour arrêter Jésus à Gethsémani. Les Romains avaient coutume d’assigner quatre soldats à toute personne qui devait être crucifiée. Les deux brigands furent dument flagellés avant d’être emmenés pour être crucifiés, mais Jésus ne subit pas de nouveaux sévices physiques. Sans aucun doute, le capitaine estimait qu’il avait déjà été suffisamment flagellé avant même sa condamnation.
1955 187:0.2 The two thieves crucified with Jesus were associates of Barabbas and would later have been put to death with their leader if he had not been released as the Passover pardon of Pilate. Jesus was thus crucified in the place of Barabbas.
1955 187:0.3 What Jesus is now about to do, submit to death on the cross, he does of his own free will. In foretelling this experience, he said: “The Father loves and sustains me because I am willing to lay down my life. But I will take it up again. No one takes my life away from me—I lay it down of myself. I have authority to lay it down, and I have authority to take it up. I have received such a commandment from my Father.”
2014 187:0.3 Ce que Jésus est sur le point de faire, se soumettre à la mort sur la croix, il le fait de son plein gré. En prédisant cette expérience, il avait dit : « Le Père m’aime et me soutient parce que je suis disposé à abandonner ma vie[2]. Mais je la reprendrai. Nul ne peut m’ôter ma vie — je l’abandonne de moi-même. J’ai autorité pour l’abandonner, et j’ai autorité pour la reprendre. J’ai reçu de mon Père ce pouvoir. »[2]
1955 187:0.4 It was just before nine o’clock this morning when the soldiers led Jesus from the praetorium on the way to Golgotha. They were followed by many who secretly sympathized with Jesus, but most of this group of two hundred or more were either his enemies or curious idlers who merely desired to enjoy the shock of witnessing the crucifixions. Only a few of the Jewish leaders went out to see Jesus die on the cross. Knowing that he had been turned over to the Roman soldiers by Pilate, and that he was condemned to die, they busied themselves with their meeting in the temple, whereat they discussed what should be done with his followers.
2014 187:0.4 C’est juste avant neuf heures, ce matin-là, que les soldats amenèrent Jésus du prétoire vers le Golgotha[3]. Ils étaient suivis par beaucoup de personnes qui sympathisaient secrètement avec Jésus, mais la plupart des quelque deux-cents membres, ou plus, du groupe étaient soit ses ennemis, soit des badauds qui désiraient simplement jouir du choc émotionnel du spectacle des crucifixions. Seuls quelques dirigeants juifs allèrent voir Jésus mourir sur la croix[4]. Sachant qu’il avait été remis par Pilate aux soldats romains et qu’il était condamné à mourir, les autres s’occupèrent de leur réunion dans le temple, où ils discutèrent ce qu’il y avait lieu de faire de ses disciples.
1. ON THE WAY TO GOLGOTHA
1. SUR LE CHEMIN DU GOLGOTHA
1955 187:1.1 Before leaving the courtyard of the praetorium, the soldiers placed the crossbeam on Jesus’ shoulders. It was the custom to compel the condemned man to carry the crossbeam to the site of the crucifixion. Such a condemned man did not carry the whole cross, only this shorter timber. The longer and upright pieces of timber for the three crosses had already been transported to Golgotha and, by the time of the arrival of the soldiers and their prisoners, had been firmly implanted in the ground.
2014 187:1.1 Avant de quitter la cour du prétoire, les soldats placèrent la traverse de la croix sur les épaules de Jésus[5]. La coutume voulait que le condamné porte la traverse de sa croix jusqu’au lieu de la crucifixion. Le condamné ne portait pas toute la croix, mais seulement la courte branche horizontale. Les poteaux de bois plus longs et verticaux des trois croix avaient déjà été transportés au Golgotha et, avant l’arrivée des soldats et de leurs prisonniers, ils avaient été solidement implantés dans le sol.
1955 187:1.2 According to custom the captain led the procession, carrying small white boards on which had been written with charcoal the names of the criminals and the nature of the crimes for which they had been condemned. For the two thieves the centurion had notices which gave their names, underneath which was written the one word, “Brigand.” It was the custom, after the victim had been nailed to the crossbeam and hoisted to his place on the upright timber, to nail this notice to the top of the cross, just above the head of the criminal, that all witnesses might know for what crime the condemned man was being crucified. The legend which the centurion carried to put on the cross of Jesus had been written by Pilate himself in Latin, Greek, and Aramaic, and it read: “Jesus of Nazareth—the King of the Jews.”
2014 187:1.2 Conformément à la coutume, le capitaine conduisit la procession en portant de petits écriteaux blancs sur lesquels on avait inscrit au fusain les noms des criminels et la nature des crimes ayant motivé leur condamnation. Pour les deux voleurs, le centurion avait des notices donnant leur nom au-dessous duquel était écrit le seul mot « Brigand ». Après que la victime eut été clouée à la traverse et hissée en place sur le poteau vertical, la coutume voulait que son écriteau fût fixé au sommet de la croix, juste au-dessus de la tête du criminel, afin que tous les témoins puissent savoir pour quel crime le condamné était crucifié. L’écriteau que le centurion portait pour l’apposer sur la croix de Jésus avait été rédigé par Pilate lui-même en latin, en grec et en araméen, et l’on y lisait : « Jésus de Nazareth — le Roi des Juifs[6]. »
1955 187:1.3 Some of the Jewish authorities who were yet present when Pilate wrote this legend made vigorous protest against calling Jesus the “king of the Jews.” But Pilate reminded them that such an accusation was part of the charge which led to his condemnation. When the Jews saw they could not prevail upon Pilate to change his mind, they pleaded that at least it be modified to read, “He said, ‘I am the king of the Jews.’” But Pilate was adamant; he would not alter the writing. To all further supplication he only replied, “What I have written, I have written.”
2014 187:1.3 Certains dignitaires juifs, encore présents quand Pilate écrivit cette légende, protestèrent vigoureusement contre le qualificatif de « Roi des Juifs » appliqué à Jésus. Mais Pilate leur rappela que cette accusation faisait partie de l’inculpation qui avait conduit à le faire condamner. Voyant qu’ils ne pourraient forcer Pilate à changer d’idée, les Juifs demandèrent que l’inscription fût au moins changée en « Il a dit : ‘Je suis le roi des Juifs’ ». Mais Pilate fut intraitable et ne voulut pas modifier l’écriteau. À toutes leurs nouvelles suppliques, il se borna à répondre : « Ce que j’ai écrit, je l’ai écrit[7]. »
1955 187:1.4 Ordinarily, it was the custom to journey to Golgotha by the longest road in order that a large number of persons might view the condemned criminal, but on this day they went by the most direct route to the Damascus gate, which led out of the city to the north, and following this road, they soon arrived at Golgotha, the official crucifixion site of Jerusalem. Beyond Golgotha were the villas of the wealthy, and on the other side of the road were the tombs of many well-to-do Jews.
2014 187:1.4 Ordinairement, les cortèges de cet ordre allaient au Golgotha par la route la plus longue, afin qu’un grand nombre de personnes puissent regarder le criminel condamné, mais ce jour-là on prit le chemin le plus court vers la porte de Damas, qui marquait la sortie de la ville vers le nord. Le cortège suivit cette route et arriva bientôt au Golgotha, lieu officiel des crucifixions à Jérusalem. Au-delà du Golgotha, se trouvaient les villas de citoyens riches, et de l’autre côté de la route on voyait les tombeaux de beaucoup de Juifs fortunés.
1955 187:1.5 Crucifixion was not a Jewish mode of punishment. Both the Greeks and the Romans learned this method of execution from the Phoenicians. Even Herod, with all his cruelty, did not resort to crucifixion. The Romans never crucified a Roman citizen; only slaves and subject peoples were subjected to this dishonorable mode of death. During the siege of Jerusalem, just forty years after the crucifixion of Jesus, all of Golgotha was covered by thousands upon thousands of crosses upon which, from day to day, there perished the flower of the Jewish race. A terrible harvest, indeed, of the seed-sowing of this day.
2014 187:1.5 La crucifixion n’était pas un châtiment juif. Les Grecs et les Romains avaient appris des Phéniciens cette méthode d’exécution. Même Hérode, avec toute sa cruauté, n’avait pas recours à la crucifixion. Les Romains ne crucifiaient jamais un citoyen romain ; ils ne soumettaient à ce genre de mort déshonorante que des esclaves et des citoyens des peuples assujettis. Quarante ans exactement après la crucifixion de Jésus, durant le siège de Jérusalem, tout le Golgotha fut couvert de milliers et de milliers de croix sur lesquelles périssait, jour après jour, la fleur de la race juive. Ce fut, en vérité, une terrible moisson pour la graine semée ce jour-là.
1955 187:1.6 As the death procession passed along the narrow streets of Jerusalem, many of the tenderhearted Jewish women who had heard Jesus’ words of good cheer and compassion, and who knew of his life of loving ministry, could not refrain from weeping when they saw him being led forth to such an ignoble death. As he passed by, many of these women bewailed and lamented. And when some of them even dared to follow along by his side, the Master turned his head toward them and said: “Daughters of Jerusalem, weep not for me, but rather weep for yourselves and for your children. My work is about done—soon I go to my Father—but the times of terrible trouble for Jerusalem are just beginning. Behold, the days are coming in which you shall say: Blessed are the barren and those whose breasts have never suckled their young. In those days will you pray the rocks of the hills to fall on you in order that you may be delivered from the terrors of your troubles.”
2014 187:1.6 Tandis que la procession funèbre passait dans les rues étroites de Jérusalem, un grand nombre de Juives au cœur tendre, qui avaient entendu les paroles d’encouragement et de compassion de Jésus, et connaissaient le ministère d’amour qu’était sa vie, ne purent s’empêcher de pleurer quand elles le virent conduit vers une mort aussi ignominieuse. À son passage, beaucoup de ces femmes pleuraient et se lamentaient. Quand quelques-unes osèrent même le suivre en marchant à ses côtés, le Maitre tourna la tête vers elles et leur dit : « Filles de Jérusalem, ne pleurez pas pour moi, mais pleurez plutôt pour vous-mêmes et vos enfants[8]. Mon œuvre est à peu près achevée — je m’en vais bientôt auprès de mon Père — mais l’époque des malheurs terribles pour Jérusalem ne fait que commencer. Voici venir les jours où vous direz : Bénies les stériles et celles dont les seins n’ont jamais allaité leurs petits. En ces jours-là, vous prierez les rochers des montagnes de tomber sur vous pour vous délivrer de la terreur de vos tribulations[9]. »[2]
1955 187:1.7 These women of Jerusalem were indeed courageous to manifest sympathy for Jesus, for it was strictly against the law to show friendly feelings for one who was being led forth to crucifixion. It was permitted the rabble to jeer, mock, and ridicule the condemned, but it was not allowed that any sympathy should be expressed. Though Jesus appreciated the manifestation of sympathy in this dark hour when his friends were in hiding, he did not want these kindhearted women to incur the displeasure of the authorities by daring to show compassion in his behalf. Even at such a time as this Jesus thought little about himself, only of the terrible days of tragedy ahead for Jerusalem and the whole Jewish nation.
2014 187:1.7 Ces femmes de Jérusalem étaient vraiment courageuses en manifestant de la sympathie pour Jésus, car la loi interdisait strictement de montrer des sentiments amicaux à un condamné que l’on conduisait à la crucifixion. La populace était autorisée à huer, à railler et à ridiculiser le condamné, mais il n’était pas permis d’exprimer une sympathie quelconque. Jésus apprécia cette manifestation de sympathie en cette heure sombre où ses amis se cachaient, mais il ne voulut pas que ces femmes de cœur encourent la réprobation des autorités pour avoir osé lui témoigner de la compassion. Même dans un moment pareil, Jésus ne pensait guère à lui-même, mais seulement aux affreux jours de tragédie qui attendaient Jérusalem et toute la nation juive.
1955 187:1.8 As the Master trudged along on the way to the crucifixion, he was very weary; he was nearly exhausted. He had had neither food nor water since the Last Supper at the home of Elijah Mark; neither had he been permitted to enjoy one moment of sleep. In addition, there had been one hearing right after another up to the hour of his condemnation, not to mention the abusive scourgings with their accompanying physical suffering and loss of blood. Superimposed upon all this was his extreme mental anguish, his acute spiritual tension, and a terrible feeling of human loneliness.
2014 187:1.8 Tandis que le Maitre cheminait péniblement vers la crucifixion, il éprouva une fatigue extrême ; il était presque épuisé. Il n’avait reçu ni nourriture ni boisson depuis le dernier souper chez Élie Marc. On ne lui avait pas non plus permis de jouir d’un instant de sommeil. En outre, les interrogatoires s’étaient succédé sans interruption jusqu’à l’heure de sa condamnation, sans compter la flagellation abusive avec les souffrances physiques et les pertes de sang consécutives. Se superposant à tout cela, il y avait son extrême angoisse mentale, sa tension spirituelle aigüe et un terrible sentiment de solitude humaine.
1955 187:1.9 Shortly after passing through the gate on the way out of the city, as Jesus staggered on bearing the crossbeam, his physical strength momentarily gave way, and he fell beneath the weight of his heavy burden. The soldiers shouted at him and kicked him, but he could not arise. When the captain saw this, knowing what Jesus had already endured, he commanded the soldiers to desist. Then he ordered a passerby, one Simon from Cyrene, to take the crossbeam from Jesus’ shoulders and compelled him to carry it the rest of the way to Golgotha.
2014 187:1.9 Peu après avoir passé la porte conduisant hors de la ville, tandis que Jésus chancelait en portant la traverse de sa croix, sa force physique fléchit momentanément, et il tomba sous le poids de son lourd fardeau. Les soldats l’invectivèrent et lui donnèrent des coups de pied, mais il ne put se relever. Le capitaine savait ce que Jésus avait déjà enduré ; voyant cela, il commanda aux soldats de se tenir tranquilles. Puis il ordonna à un passant, un certain Simon de Cyrène, d’enlever la traverse de croix des épaules de Jésus, et la lui fit porter tout le reste du chemin jusqu’au Golgotha[10].
1955 187:1.10 This man Simon had come all the way from Cyrene, in northern Africa, to attend the Passover. He was stopping with other Cyrenians just outside the city walls and was on his way to the temple services in the city when the Roman captain commanded him to carry Jesus’ crossbeam. Simon lingered all through the hours of the Master’s death on the cross, talking with many of his friends and with his enemies. After the resurrection and before leaving Jerusalem, he became a valiant believer in the gospel of the kingdom, and when he returned home, he led his family into the heavenly kingdom. His two sons, Alexander and Rufus, became very effective teachers of the new gospel in Africa. But Simon never knew that Jesus, whose burden he bore, and the Jewish tutor who once befriended his injured son, were the same person.
2014 187:1.10 Ce Simon avait parcouru toute la route depuis Cyrène, en Afrique du Nord, pour assister à la Pâque. Il logeait, avec d’autres Cyrénéens, juste en dehors des remparts de la ville et se rendait au temple pour assister aux services quand le capitaine romain lui ordonna de porter la traverse de croix de Jésus. Simon s’attarda auprès du Maitre durant les heures de sa mort sur la croix en conversant avec beaucoup d’amis de Jésus et avec ses ennemis. Après la résurrection et avant de quitter Jérusalem, il devint un courageux croyant à l’évangile du royaume et, lors de son retour chez lui, il fit entrer sa famille dans le royaume céleste. Ses deux fils, Alexandre et Rufus, enseignèrent très efficacement le nouvel évangile en Afrique[11]. Mais Simon ne sut jamais que Jésus, dont il avait porté le fardeau, et le précepteur juif qui avait jadis porté secours à son fils blessé, étaient la même personne.[1]
1955 187:1.11 It was shortly after nine o’clock when this procession of death arrived at Golgotha, and the Roman soldiers set themselves about the task of nailing the two brigands and the Son of Man to their respective crosses.
2. THE CRUCIFIXION
2. LA CRUCIFIXION
1955 187:2.1 The soldiers first bound the Master’s arms with cords to the crossbeam, and then they nailed his hands to the wood. When they had hoisted this crossbeam up on the post, and after they had nailed it securely to the upright timber of the cross, they bound and nailed his feet to the wood, using one long nail to penetrate both feet. The upright timber had a large peg, inserted at the proper height, which served as a sort of saddle for supporting the body weight. The cross was not high, the Master’s feet being only about three feet from the ground. He was therefore able to hear all that was said of him in derision and could plainly see the expression on the faces of all those who so thoughtlessly mocked him. And also could those present easily hear all that Jesus said during these hours of lingering torture and slow death.
2014 187:2.1 Les soldats commencèrent par attacher les bras du Maitre à la traverse avec des cordes, puis ils clouèrent ses mains au bois. Après avoir hissé la traverse sur le poteau et l’avoir solidement clouée sur le poteau vertical de la croix, ils lièrent les pieds de Jésus et les clouèrent au bois en se servant d’un seul grand clou pour percer les deux pieds. Le poteau vertical portait une grosse cheville insérée à la bonne hauteur pour soutenir le poids du corps comme une sorte de selle. La croix n’était pas haute ; les pieds du Maitre ne se trouvaient qu’à environ un mètre du sol. Il pouvait donc entendre tout ce que l’on disait de lui en dérision et bien distinguer l’expression du visage de tous ceux qui se moquaient si bêtement de lui. Les personnes présentes pouvaient de même entendre facilement toutes les paroles que Jésus prononça durant ces heures de torture prolongée et de mort lente[13].
1955 187:2.2 It was the custom to remove all clothes from those who were to be crucified, but since the Jews greatly objected to the public exposure of the naked human form, the Romans always provided a suitable loin cloth for all persons crucified at Jerusalem. Accordingly, after Jesus’ clothes had been removed, he was thus garbed before he was put upon the cross.
2014 187:2.2 La coutume voulait que l’on ôte tous leurs vêtements à ceux qui allaient être crucifiés, mais comme les Juifs faisaient de grandes objections à ce que l’on exposât publiquement la nudité d’une forme humaine, à Jérusalem, les Romains fournissaient donc toujours un pagne convenable à tous les condamnés à la crucifixion. En conséquence, après que l’on eut déshabillé Jésus, on le ceignit de la sorte avant de le mettre en croix.
1955 187:2.3 Crucifixion was resorted to in order to provide a cruel and lingering punishment, the victim sometimes not dying for several days. There was considerable sentiment against crucifixion in Jerusalem, and there existed a society of Jewish women who always sent a representative to crucifixions for the purpose of offering drugged wine to the victim in order to lessen his suffering. But when Jesus tasted this narcotized wine, as thirsty as he was, he refused to drink it. The Master chose to retain his human consciousness until the very end. He desired to meet death, even in this cruel and inhuman form, and conquer it by voluntary submission to the full human experience.
2014 187:2.3 On avait recours à la crucifixion pour infliger un châtiment cruel et prolongé, car la victime ne mourait parfois qu’après plusieurs jours. Il y avait à Jérusalem une forte opposition sentimentale à la crucifixion, et il y existait une association féminine juive qui envoyait toujours un représentant aux crucifixions en vue d’offrir à la victime un vin mêlé d’un stupéfiant pour diminuer ses souffrances. Mais lorsque Jésus eut gouté ce vin narcotisé, et bien qu’il fût assoiffé, il refusa de le boire[14]. Le Maitre choisit de conserver sa conscience humaine jusqu’à la dernière extrémité. Il voulait rencontrer la mort, même sous cette forme cruelle et inhumaine, et en triompher par soumission volontaire à la pleine expérience humaine.[2][3]
1955 187:2.4 Before Jesus was put on his cross, the two brigands had already been placed on their crosses, all the while cursing and spitting upon their executioners. Jesus’ only words, as they nailed him to the crossbeam, were, “Father, forgive them, for they know not what they do.” He could not have so mercifully and lovingly interceded for his executioners if such thoughts of affectionate devotion had not been the mainspring of all his life of unselfish service. The ideas, motives, and longings of a lifetime are openly revealed in a crisis.
2014 187:2.4 Avant que Jésus fût mis sur sa croix, les deux brigands avaient déjà été placés sur la leur, maudissant constamment leurs bourreaux et crachant sur eux[15]. Les seules paroles de Jésus pendant qu’ils le clouaient sur la traverse furent : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font[16]. » Il n’aurait pu intercéder avec tant d’amour et de miséricorde en faveur de ses bourreaux si de telles pensées de dévotion affectueuse n’avaient été le principe même de toute sa vie de service désintéressé. Les idées, les mobiles et les désirs profonds de toute une vie se révèlent au grand jour dans une crise.[4][5][6][7]
1955 187:2.5 After the Master was hoisted on the cross, the captain nailed the title up above his head, and it read in three languages, “Jesus of Nazareth—the King of the Jews.” The Jews were infuriated by this believed insult. But Pilate was chafed by their disrespectful manner; he felt he had been intimidated and humiliated, and he took this method of obtaining petty revenge. He could have written “Jesus, a rebel.” But he well knew how these Jerusalem Jews detested the very name of Nazareth, and he was determined thus to humiliate them. He knew that they would also be cut to the very quick by seeing this executed Galilean called “The King of the Jews.”
2014 187:2.5 Après que le Maitre eut été hissé sur la croix, le capitaine cloua l’écriteau au-dessus de sa tête, et l’on y pouvait lire en trois langues : « Jésus de Nazareth — le Roi des Juifs[17]. » S’estimant insultés, les Juifs furent exaspérés. Mais leurs manières irrespectueuses avaient agacé Pilate ; il sentait qu’il avait été intimidé et humilié, et adopta cette méthode pour obtenir une mesquine revanche. Il aurait pu écrire : « Jésus, un rebelle », mais il savait combien ces Juifs de Jérusalem détestaient le nom même de Nazareth, et il était résolu à les humilier ainsi. Pilate savait aussi qu’il les toucherait au vif en voyant appelé ce Galiléen exécuté « Le Roi des Juifs ».
1955 187:2.6 Many of the Jewish leaders, when they learned how Pilate had sought to deride them by placing this inscription on the cross of Jesus, hastened out to Golgotha, but they dared not attempt to remove it since the Roman soldiers were standing on guard. Not being able to remove the title, these leaders mingled with the crowd and did their utmost to incite derision and ridicule, lest any give serious regard to the inscription.
2014 187:2.6 En apprenant comment Pilate avait cherché à les tourner en dérision en plaçant cette inscription sur la croix de Jésus, beaucoup de dirigeants juifs se hâtèrent d’aller au Golgotha, mais ils n’osèrent pas enlever l’écriteau parce que les soldats romains montaient la garde. Dans leur impuissance, ces chefs se mêlèrent à la foule et firent tout leur possible pour inciter les spectateurs à railler et à ridiculiser le crucifié, de crainte que certains ne prennent l’inscription au sérieux.
1955 187:2.7 The Apostle John, with Mary the mother of Jesus, Ruth, and Jude, arrived on the scene just after Jesus had been hoisted to his position on the cross, and just as the captain was nailing the title above the Master’s head. John was the only one of the eleven apostles to witness the crucifixion, and even he was not present all of the time since he ran into Jerusalem to bring back his mother and her friends soon after he had brought Jesus’ mother to the scene.
2014 187:2.7 L’apôtre Jean, accompagné de Marie mère de Jésus, de Ruth et de Jude, arriva sur la scène tout de suite après que Jésus eut été hissé en position sur la croix, et au moment où le capitaine clouait l’écriteau au-dessus de la tête du Maitre[18]. Jean fut le seul des onze apôtres à assister à la crucifixion, et même lui n’y fut pas présent tout le temps, car il courut à Jérusalem pour amener sa mère et les amies de sa mère au Golgotha, peu après y avoir conduit la mère de Jésus.[8]
1955 187:2.8 As Jesus saw his mother, with John and his brother and sister, he smiled but said nothing. Meanwhile the four soldiers assigned to the Master’s crucifixion, as was the custom, had divided his clothes among them, one taking the sandals, one the turban, one the girdle, and the fourth the cloak. This left the tunic, or seamless vestment reaching down to near the knees, to be cut up into four pieces, but when the soldiers saw what an unusual garment it was, they decided to cast lots for it. Jesus looked down on them while they divided his garments, and the thoughtless crowd jeered at him.
2014 187:2.8 Lorsque Jésus vit sa mère avec son frère, sa sœur et Jean, il sourit sans rien dire. Entretemps, les quatre soldats affectés à la crucifixion du Maitre avaient, selon la coutume, partagé ses vêtements entre eux[19]. L’un avait pris les sandales, un autre le turban, un autre la ceinture et le quatrième le manteau. Restait la tunique, le vêtement sans couture descendant presque jusqu’aux genoux, à couper en quatre morceaux ; voyant combien cette pièce était inhabituelle, les soldats décidèrent de la tirer au sort. D’en haut, Jésus les regardait se partager ses vêtements, tandis que la foule irréfléchie se moquait de lui.[9]
1955 187:2.9 It was well that the Roman soldiers took possession of the Master’s clothing. Otherwise, if his followers had gained possession of these garments, they would have been tempted to resort to superstitious relic worship. The Master desired that his followers should have nothing material to associate with his life on earth. He wanted to leave mankind only the memory of a human life dedicated to the high spiritual ideal of being consecrated to doing the Father’s will.
2014 187:2.9 Il est heureux que les soldats romains se soient emparés des vêtements du Maitre. Autrement, si ses disciples en avaient pris possession, ils auraient été tentés d’en faire des reliques, des objets d’adoration superstitieuse. Le Maitre désirait que ses disciples n’aient rien de matériel à lier avec sa vie terrestre. Il voulait laisser à l’humanité uniquement le souvenir d’une vie humaine dédiée au haut idéal spirituel d’une consécration à faire la volonté du Père.[10]
3. THOSE WHO SAW THE CRUCIFIXION
3. CEUX QUI VIRENT LA CRUCIFIXION
1955 187:3.1 At about half past nine o’clock this Friday morning, Jesus was hung upon the cross. Before eleven o’clock, upward of one thousand persons had assembled to witness this spectacle of the crucifixion of the Son of Man. Throughout these dreadful hours the unseen hosts of a universe stood in silence while they gazed upon this extraordinary phenomenon of the Creator as he was dying the death of the creature, even the most ignoble death of a condemned criminal.
2014 187:3.1 Vers neuf heures et demie ce vendredi matin, Jésus fut suspendu à la croix[20]. Avant onze heures, plus de mille personnes s’étaient rassemblées pour assister au spectacle de la crucifixion du Fils de l’Homme. Durant ces heures épouvantables, les armées invisibles d’un univers regardaient en silence cet extraordinaire phénomène du Créateur mourant de la mort de la créature, et même de la mort la plus infamante d’un criminel condamné.
1955 187:3.2 Standing near the cross at one time or another during the crucifixion were Mary, Ruth, Jude, John, Salome (John’s mother), and a group of earnest women believers including Mary the wife of Clopas and sister of Jesus’ mother, Mary Magdalene, and Rebecca, onetime of Sepphoris. These and other friends of Jesus held their peace while they witnessed his great patience and fortitude and gazed upon his intense sufferings.
2014 187:3.2 Parmi les personnes qui se tinrent près de la croix à un moment ou à un autre durant la crucifixion, il y eut Marie, Ruth, Jude, Jean, Salomé (la mère de Jean) et un groupe de croyantes sincères et convaincues comprenant Marie (femme de Clopas et sœur de la mère de Jésus), Marie-Madeleine et Rébecca, qui avait autrefois habité à Sepphoris[21]. Ceux-ci, et d’autres amis de Jésus, gardèrent le silence tandis qu’ils observaient sa grande patience et sa force d’âme, et le voyaient souffrir intensément.[11][12][13][1]
1955 187:3.3 Many who passed by wagged their heads and, railing at him, said: “You who would destroy the temple and build it again in three days, save yourself. If you are the Son of God, why do you not come down from your cross?” In like manner some of the rulers of the Jews mocked him, saying, “He saved others, but himself he cannot save.” Others said, “If you are the king of the Jews, come down from the cross, and we will believe in you.” And later on they mocked him the more, saying: “He trusted in God to deliver him. He even claimed to be the Son of God—look at him now—crucified between two thieves.” Even the two thieves also railed at him and cast reproach upon him.
2014 187:3.3 Beaucoup de passants hochaient la tête et disaient en le raillant : « Toi, qui voulais détruire le temple et le rebâtir en trois jours, sauve-toi toi-même. Si tu es le Fils de Dieu, pourquoi ne descends-tu pas de ta croix ? » D’une manière analogue, certains dirigeants des Juifs se moquaient de lui en disant : « Il en a sauvé d’autres, mais il ne peut se sauver lui-même. » D’autres disaient : « Si tu es le roi des Juifs, descends de la croix, et nous croirons en toi. » Plus tard, ils se moquèrent encore plus de lui en disant : « Il s’est fié à Dieu pour le délivrer. Il a même prétendu être le Fils de Dieu — regardez-le maintenant — crucifié entre deux larrons. » Même les deux larrons le raillèrent et l’accablèrent de reproches[22].
1955 187:3.4 Inasmuch as Jesus would make no reply to their taunts, and since it was nearing noontime of this special preparation day, by half past eleven o’clock most of the jesting and jeering crowd had gone its way; less than fifty persons remained on the scene. The soldiers now prepared to eat lunch and drink their cheap, sour wine as they settled down for the long deathwatch. As they partook of their wine, they derisively offered a toast to Jesus, saying, “Hail and good fortune! to the king of the Jews.” And they were astonished at the Master’s tolerant regard of their ridicule and mocking.
2014 187:3.4 Puisque Jésus ne voulait rien répondre à leurs sarcasmes, et que midi approchait en ce jour de préparation spéciale, la majeure partie de la foule gouailleuse et goguenarde s’était dispersée vers onze heures et demie ; moins de cinquante personnes étaient restées sur place. Les soldats se mirent alors à manger leur déjeuner et à boire leur vin aigre et bon marché, puis ils s’installèrent pour la longue veillée mortuaire. Tandis qu’ils buvaient leur vin, ils portèrent un toast à la santé de Jésus en disant : « Salut et bonne chance ! Au roi des Juifs[23]. » Et ils furent étonnés de voir le Maitre tolérer avec mansuétude leurs dérisions et leurs moqueries.
1955 187:3.5 When Jesus saw them eat and drink, he looked down upon them and said, “I thirst.” When the captain of the guard heard Jesus say, “I thirst,” he took some of the wine from his bottle and, putting the saturated sponge stopper upon the end of a javelin, raised it to Jesus so that he could moisten his parched lips.
2014 187:3.5 En les voyant manger et boire, Jésus abaissa les yeux sur eux et dit : « J’ai soif[24]. » Quand le capitaine de la garde entendit Jésus dire qu’il avait soif, il prit un peu de vin de sa bouteille, piqua le bouchon spongieux saturé au bout d’un javelot et l’éleva jusqu’à Jésus pour lui permettre d’humecter ses lèvres desséchées.
4. THE THIEF ON THE CROSS
4. LE LARRON SUR LA CROIX
1955 187:4.1 One of the brigands railed at Jesus, saying, “If you are the Son of God, why do you not save yourself and us?” But when he had reproached Jesus, the other thief, who had many times heard the Master teach, said: “Do you have no fear even of God? Do you not see that we are suffering justly for our deeds, but that this man suffers unjustly? Better that we should seek forgiveness for our sins and salvation for our souls.” When Jesus heard the thief say this, he turned his face toward him and smiled approvingly. When the malefactor saw the face of Jesus turned toward him, he mustered up his courage, fanned the flickering flame of his faith, and said, “Lord, remember me when you come into your kingdom.” And then Jesus said, “Verily, verily, I say to you today, you shall sometime be with me in Paradise.”
2014 187:4.1 L’un des brigands railla Jésus en disant : « Si tu es le Fils de Dieu, pourquoi n’assures-tu pas ton salut et le nôtre ? » Lorsqu’il eut ainsi fait des reproches à Jésus, l’autre voleur, qui avait souvent entendu le Maitre enseigner, dit au premier : « Ne crains-tu même pas Dieu ? Ne vois-tu pas que nous souffrons à juste titre pour nos agissements, mais que cet homme souffre injustement ? Nous ferions mieux de rechercher le pardon pour nos péchés et le salut pour notre âme[25][26]. » Quand Jésus entendit le larron dire cela, il tourna son visage vers lui et sourit d’un air approbateur. En voyant le visage de Jésus tourné vers lui, le malfaiteur rassembla son courage, ralluma la flamme vacillante de sa foi et dit : « Seigneur, souviens-toi de moi quand tu entreras dans ton royaume. » Jésus dit alors : « En vérité, en vérité, je te le dis aujourd’hui, tu seras un jour avec moi au Paradis[27]. »[8][14][1][2][3][4]
1955 187:4.2 The Master had time amidst the pangs of mortal death to listen to the faith confession of the believing brigand. When this thief reached out for salvation, he found deliverance. Many times before this he had been constrained to believe in Jesus, but only in these last hours of consciousness did he turn with a whole heart toward the Master’s teaching. When he saw the manner in which Jesus faced death upon the cross, this thief could no longer resist the conviction that this Son of Man was indeed the Son of God.
2014 187:4.2 Au milieu des douleurs du trépas physique, le Maitre avait le temps d’écouter la confession de foi du brigand croyant. Quand ce larron essaya d’obtenir le salut, il trouva la délivrance. Bien des fois auparavant, il avait été amené à croire en Jésus, mais ce fut seulement au cours de ces dernières heures de conscience qu’il se tourna de tout son cœur vers l’enseignement du Maitre. Quand il vit la manière dont Jésus affrontait la mort sur la croix, ce larron ne put résister plus longtemps à la conviction que ce Fils de l’Homme était en vérité le Fils de Dieu.
1955 187:4.3 During this episode of the conversion and reception of the thief into the kingdom by Jesus, the Apostle John was absent, having gone into the city to bring his mother and her friends to the scene of the crucifixion. Luke subsequently heard this story from the converted Roman captain of the guard.
2014 187:4.3 Durant cet épisode de la conversion du larron et de son admission au royaume par Jésus, l’apôtre Jean s’était absenté pour aller à la ville afin d’amener sa mère et les amies de celle-ci à la scène de la crucifixion. Luc apprit ultérieurement cette histoire de la bouche du capitaine romain converti.
1955 187:4.4 The Apostle John told about the crucifixion as he remembered the event two thirds of a century after its occurrence. The other records were based upon the recital of the Roman centurion on duty who, because of what he saw and heard, subsequently believed in Jesus and entered into the full fellowship of the kingdom of heaven on earth.
2014 187:4.4 L’apôtre Jean parla de la crucifixion en se souvenant de l’évènement deux tiers de siècle après le déroulement des faits. Les autres narrations furent basées sur le récit du centurion romain de la garde qui, en raison de ce qu’il avait vu et entendu, crut en Jésus et, par suite, entra pleinement dans la communauté du royaume des cieux sur terre.
1955 187:4.5 This young man, the penitent brigand, had been led into a life of violence and wrongdoing by those who extolled such a career of robbery as an effective patriotic protest against political oppression and social injustice. And this sort of teaching, plus the urge for adventure, led many otherwise well-meaning youths to enlist in these daring expeditions of robbery. This young man had looked upon Barabbas as a hero. Now he saw that he had been mistaken. Here on the cross beside him he saw a really great man, a true hero. Here was a hero who fired his zeal and inspired his highest ideas of moral self-respect and quickened all his ideals of courage, manhood, and bravery. In beholding Jesus, there sprang up in his heart an overwhelming sense of love, loyalty, and genuine greatness.
2014 187:4.5 Ce jeune homme, le brigand repentant, avait été conduit à une vie de violence et de méfaits par ceux qui prônaient une telle carrière de brigandage comme une protestation patriotique efficace contre l’oppression politique et l’injustice sociale. Cette sorte d’enseignement, accru du besoin d’aventure, conduisit beaucoup de jeunes gens, par ailleurs bien intentionnés, à s’enrôler dans d’audacieuses expéditions de brigandage. Ce jeune homme avait considéré Barabbas comme un héros. Maintenant, il voyait qu’il s’était trompé. Ici, sur la croix à côté de lui, il voyait un homme réellement grand, un vrai héros. Celui-ci était un héros qui enflammait son zèle, inspirait ses plus hautes idées de dignité morale et vivifiait tous ses idéaux de courage, de virilité et de bravoure. En observant Jésus, il sentait jaillir dans son cœur un sentiment irrésistible d’amour, de loyauté et d’authentique grandeur.
1955 187:4.6 And if any other person among the jeering crowd had experienced the birth of faith within his soul and had appealed to the mercy of Jesus, he would have been received with the same loving consideration that was displayed toward the believing brigand.
2014 187:4.6 Si, parmi la foule sarcastique, une autre personne avait ressenti la naissance de la foi dans son âme et fait appel à la miséricorde de Jésus, elle aurait été reçue avec une affectueuse considération analogue à celle témoignée au brigand croyant.
1955 187:4.7 Just after the repentant thief heard the Master’s promise that they should sometime meet in Paradise, John returned from the city, bringing with him his mother and a company of almost a dozen women believers. John took up his position near Mary the mother of Jesus, supporting her. Her son Jude stood on the other side. As Jesus looked down upon this scene, it was noontide, and he said to his mother, “Woman, behold your son!” And speaking to John, he said, “My son, behold your mother!” And then he addressed them both, saying, “I desire that you depart from this place.” And so John and Jude led Mary away from Golgotha. John took the mother of Jesus to the place where he tarried in Jerusalem and then hastened back to the scene of the crucifixion. After the Passover Mary returned to Bethsaida, where she lived at John’s home for the rest of her natural life. Mary did not live quite one year after the death of Jesus.
2014 187:4.7 Tout de suite après que le voleur repentant eut entendu la promesse du Maitre qu’ils se reverraient un jour au Paradis, Jean revint de la ville, amenant avec lui sa mère et un groupe de près d’une douzaine de femmes croyantes. Jean reprit sa place auprès de Marie, mère de Jésus, et la soutint. Son fils Jude se tenait de l’autre côté. Au moment où Jésus abaissa son regard sur cette scène, il était midi, et il dit à sa mère : « Femme, voilà ton fils ! » Ensuite, parlant à Jean, il dit : « Mon fils, voilà ta mère ! » Puis il s’adressa aux deux en disant : « Je désire que vous quittiez ce lieu. » Jean et Jude éloignèrent donc Marie du Golgotha. Jean emmena la mère de Jésus à l’endroit où il séjournait à Jérusalem, puis se hâta de revenir à la scène de la crucifixion[28]. Après la Pâque, Marie retourna à Bethsaïde où elle vécut chez Jean durant le reste de sa vie terrestre. Elle survécut à peine une année à la mort de Jésus.[15][16][17][18]
1955 187:4.8 After Mary left, the other women withdrew for a short distance and remained in attendance upon Jesus until he expired on the cross, and they were yet standing by when the body of the Master was taken down for burial.
2014 187:4.8 Après que Marie se fut éloignée, les autres femmes se retirèrent à une courte distance et restèrent à veiller sur Jésus jusqu’à ce qu’il eût expiré sur la croix. Elles étaient encore là quand le corps du Maitre fut descendu pour être inhumé.
5. LAST HOUR ON THE CROSS
5. LA DERNIÈRE HEURE SUR LA CROIX
1955 187:5.1 Although it was early in the season for such a phenomenon, shortly after twelve o’clock the sky darkened by reason of the fine sand in the air. The people of Jerusalem knew that this meant the coming of one of those hot-wind sandstorms from the Arabian Desert. Before one o’clock the sky was so dark the sun was hid, and the remainder of the crowd hastened back to the city. When the Master gave up his life shortly after this hour, less than thirty people were present, only the thirteen Roman soldiers and a group of about fifteen believers. These believers were all women except two, Jude, Jesus’ brother, and John Zebedee, who returned to the scene just before the Master expired.
2014 187:5.1 Bien qu’il fût tôt dans la saison pour ce phénomène, le ciel s’assombrit peu après midi par suite de la présence de sable fin dans l’atmosphère[29]. La population de Jérusalem savait que cela signifiait l’arrivée d’une tempête de sable par vent chaud venant du désert d’Arabie. Avant une heure de l’après-midi, le ciel était devenu tellement sombre que le soleil était voilé ; le reste de la foule se hâta de rentrer en ville. Quand le Maitre abandonna sa vie peu après ce moment-là, moins de trente personnes étaient présentes. Il n’y avait plus que les treize soldats romains et un groupe d’une quinzaine de croyants. C’étaient tous des femmes sauf deux, Jude, le frère de Jésus, et Jean Zébédée, qui était revenu sur les lieux juste avant le dernier soupir du Maitre.[19][20][21]
1955 187:5.2 Shortly after one o’clock, amidst the increasing darkness of the fierce sandstorm, Jesus began to fail in human consciousness. His last words of mercy, forgiveness, and admonition had been spoken. His last wish—concerning the care of his mother—had been expressed. During this hour of approaching death the human mind of Jesus resorted to the repetition of many passages in the Hebrew scriptures, particularly the Psalms. The last conscious thought of the human Jesus was concerned with the repetition in his mind of a portion of the Book of Psalms now known as the twentieth, twenty-first, and twenty-second Psalms. While his lips would often move, he was too weak to utter the words as these passages, which he so well knew by heart, would pass through his mind. Only a few times did those standing by catch some utterance, such as, “I know the Lord will save his anointed,” “Your hand shall find out all my enemies,” and “My God, my God, why have you forsaken me?” Jesus did not for one moment entertain the slightest doubt that he had lived in accordance with the Father’s will; and he never doubted that he was now laying down his life in the flesh in accordance with his Father’s will. He did not feel that the Father had forsaken him; he was merely reciting in his vanishing consciousness many Scriptures, among them this twenty-second Psalm, which begins with “My God, my God, why have you forsaken me?” And this happened to be one of the three passages which were spoken with sufficient clearness to be heard by those standing by.
2014 187:5.2 Peu après une heure de l’après-midi, dans l’obscurité croissante de la violente tempête de sable, Jésus commença à perdre sa conscience humaine. Il avait prononcé ses dernières paroles de miséricorde, de pardon et d’exhortation. Son dernier souhait — concernant le soin de sa mère — avait été exprimé. Durant cette heure où la mort approchait, le mental humain de Jésus eut recours à la répétition de nombreux passages des Écritures hébraïques, particulièrement des Psaumes[30]. La dernière pensée consciente du Jésus humain fut sa répétition mentale d’une partie du Livre des Psaumes maintenant appelée Psaumes XX, XXI et XXII. Ses lèvres remuaient souvent, mais il était trop faible pour prononcer, au moment où elles traversaient son mental, les paroles de ces passages qu’il connaissait par cœur. De rares fois seulement, ceux qui se trouvaient à proximité purent entendre des citations telles que : « Je sais que le Seigneur sauvera son oint », « Ta main découvrira tous mes ennemis » et « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » Jésus n’eut jamais le moindre doute qu’il avait vécu conformément à la volonté du Père et qu’il abandonnait maintenant sa vie charnelle conformément à la volonté de son Père[31][32][33]. Il n’avait pas le sentiment que le Père l’eût abandonné. Il se bornait à réciter dans sa conscience évanescente de nombreux passages des Écritures parmi lesquels le Psaume XXII qui commence par : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » Il advint que ce fut l’une des trois citations qu’il prononça assez clairement pour que puissent l’entendre ceux qui se tenaient près de lui.[17][19][20][21][22][23][24][1]
1955 187:5.3 The last request which the mortal Jesus made of his fellows was about half past one o’clock when, a second time, he said, “I thirst,” and the same captain of the guard again moistened his lips with the same sponge wet in the sour wine, in those days commonly called vinegar.
2014 187:5.3 La dernière demande que Jésus, en tant que mortel, adressa à ses semblables fut formulée vers une heure et demie lorsqu’il dit une seconde fois « J’ai soif »[34]. Le capitaine de la garde humecta de nouveau les lèvres du Maitre avec la même éponge trempée dans du vin aigre que l’on appelait alors communément vinaigre.[13]
1955 187:5.4 The sandstorm grew in intensity and the heavens increasingly darkened. Still the soldiers and the small group of believers stood by. The soldiers crouched near the cross, huddled together to protect themselves from the cutting sand. The mother of John and others watched from a distance where they were somewhat sheltered by an overhanging rock. When the Master finally breathed his last, there were present at the foot of his cross John Zebedee, his brother Jude, his sister Ruth, Mary Magdalene, and Rebecca, onetime of Sepphoris.
2014 187:5.4 La violence de la tempête de sable allait croissant et le ciel s’obscurcissait de plus en plus. Pourtant les soldats et le petit groupe de croyants demeuraient là. Les soldats se blottissaient près de la croix, pelotonnés pour se protéger du sable cinglant. La mère de Jean et quelques autres personnes observaient à distance, d’un endroit où elles étaient un peu abritées par un rocher en surplomb. Quand le Maitre rendit finalement son dernier soupir, il y avait au pied de sa croix Jean Zébédée, Jude le frère de Jésus, Ruth sa sœur, Marie-Madeleine et Rébecca, jadis établie à Sepphoris[35].[8][21]
1955 187:5.5 It was just before three o’clock when Jesus, with a loud voice, cried out, “It is finished! Father, into your hands I commend my spirit.” And when he had thus spoken, he bowed his head and gave up the life struggle. When the Roman centurion saw how Jesus died, he smote his breast and said: “This was indeed a righteous man; truly he must have been a Son of God.” And from that hour he began to believe in Jesus.
2014 187:5.5 Ce fut juste avant trois heures que Jésus, d’une voix forte, s’écria : « C’est fini ! Père, je remets mon esprit entre tes mains. » Après avoir ainsi parlé, il inclina la tête et abandonna la lutte pour la vie. Voyant comment Jésus était mort, le centurion romain se frappa la poitrine et dit : « C’était en vérité un homme juste ; il doit vraiment avoir été un Fils de Dieu[36]. » Et, à partir de cette heure, il commença à croire en Jésus.[25][26][27]
1955 187:5.6 Jesus died royally—as he had lived. He freely admitted his kingship and remained master of the situation throughout the tragic day. He went willingly to his ignominious death, after he had provided for the safety of his chosen apostles. He wisely restrained Peter’s trouble-making violence and provided that John might be near him right up to the end of his mortal existence. He revealed his true nature to the murderous Sanhedrin and reminded Pilate of the source of his sovereign authority as a Son of God. He started out to Golgotha bearing his own crossbeam and finished up his loving bestowal by handing over his spirit of mortal acquirement to the Paradise Father. After such a life—and at such a death—the Master could truly say, “It is finished.”
2014 187:5.6 Jésus mourut royalement — comme il avait vécu. Il admit franchement sa royauté et resta maitre de la situation durant toute la journée tragique. Il alla volontairement à sa mort infamante après avoir veillé à la sauvegarde de ses apôtres choisis. Il empêcha sagement Pierre de causer des troubles par sa violence, et s’arrangea pour que Jean puisse rester auprès de lui jusqu’à la fin de son existence de mortel. Il révéla sa vraie nature au sanhédrin meurtrier et rappela à Pilate la source de son autorité souveraine en tant que Fils de Dieu. Il partit pour le Golgotha en portant sa propre traverse de croix, et termina son effusion d’amour en remettant au Père du Paradis l’esprit qu’il avait acquis en tant que mortel. Après une telle vie — et au moment d’une telle mort — le Maitre pouvait vraiment dire : « C’est fini[37]. »[1]
1955 187:5.7 Because this was the preparation day for both the Passover and the Sabbath, the Jews did not want these bodies to be exposed on Golgotha. Therefore they went before Pilate asking that the legs of these three men be broken, that they be dispatched, so that they could be taken down from their crosses and cast into the criminal burial pits before sundown. When Pilate heard this request, he forthwith sent three soldiers to break the legs and dispatch Jesus and the two brigands.
2014 187:5.7 Parce que c’était le jour de préparation à la fois de la Pâque et du sabbat, les Juifs ne voulaient pas que les corps restent exposés sur le Golgotha[38]. Ils se rendirent donc devant Pilate pour demander que les jambes des trois hommes fussent brisées et qu’on les achevât, de manière à pouvoir les descendre de leur croix et les jeter, avant le coucher du soleil, dans les fosses mortuaires des criminels. À la suite de cette requête, Pilate envoya aussitôt trois soldats pour briser les jambes et donner le coup de grâce à Jésus et aux deux brigands[39].[28]
1955 187:5.8 When these soldiers arrived at Golgotha, they did accordingly to the two thieves, but they found Jesus already dead, much to their surprise. However, in order to make sure of his death, one of the soldiers pierced his left side with his spear. Though it was common for the victims of crucifixion to linger alive upon the cross for even two or three days, the overwhelming emotional agony and the acute spiritual anguish of Jesus brought an end to his mortal life in the flesh in a little less than five and one-half hours.
2014 187:5.8 Quand ces soldats arrivèrent au Golgotha, ils exécutèrent leur consigne sur les deux voleurs, mais, à leur grande surprise, ils trouvèrent Jésus déjà mort[40]. Toutefois, en vue de s’assurer de son décès, l’un des soldats lui perça le flanc gauche de sa lance. Il était commun, pour les victimes de la crucifixion, de trainer leur vie sur la croix pendant deux ou trois jours ; mais, dans le cas de Jésus, son agonie émotionnelle accablante et son angoisse spirituelle aiguë provoquèrent la fin de sa vie charnelle en un peu moins de cinq heures et demie.[28]
6. AFTER THE CRUCIFIXION
6. APRÈS LA CRUCIFIXION
1955 187:6.1 In the midst of the darkness of the sandstorm, about half past three o’clock, David Zebedee sent out the last of the messengers carrying the news of the Master’s death. The last of his runners he dispatched to the home of Martha and Mary in Bethany, where he supposed the mother of Jesus stopped with the rest of her family.
2014 187:6.1 Au milieu de l’obscurité de la tempête de sable, vers trois heures et demie, David Zébédée envoya son dernier messager portant la nouvelle de la mort du Maitre[41]. Il expédia le dernier de ses coureurs vers la maison de Marthe et Marie à Béthanie, où il supposait que la mère de Jésus demeurait avec le reste de sa famille.[13]
1955 187:6.2 After the death of the Master, John sent the women, in charge of Jude, to the home of Elijah Mark, where they tarried over the Sabbath day. John himself, being well known by this time to the Roman centurion, remained at Golgotha until Joseph and Nicodemus arrived on the scene with an order from Pilate authorizing them to take possession of the body of Jesus.
2014 187:6.2 Après la mort du Maitre, Jean envoya les femmes, sous la direction de Jude, chez Élie Marc, où elles demeurèrent jusqu’au lendemain du sabbat. Quant à Jean, désormais bien connu du centurion romain, il resta au Golgotha jusqu’à l’arrivée de Joseph d’Arimathie et de Nicodème munis d’un ordre de Pilate les autorisant à prendre possession du corps de Jésus.[17]
1955 187:6.3 Thus ended a day of tragedy and sorrow for a vast universe whose myriads of intelligences had shuddered at the shocking spectacle of the crucifixion of the human incarnation of their beloved Sovereign; they were stunned by this exhibition of mortal callousness and human perversity.
2014 187:6.3 Ainsi se termina une journée de tragédie et de douleur pour un vaste univers dont les myriades d’intelligences avaient frémi au spectacle choquant de la crucifixion de la forme humaine incarnée de leur bienaimé Souverain ; elles étaient abasourdies par cette exhibition d’insensibilité de la part des mortels et de perversité humaine.[1][29]
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Table des matières
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