Le Livre d'Urantia en anglais est dans le domaine public mondial depuis 2006.
Traductions : © 2014 Urantia Foundation
THE TIME OF THE TOMB
L’HEURE DU TOMBEAU
1955 188:0.1 THE day and a half that Jesus’ mortal body lay in the tomb of Joseph, the period between his death on the cross and his resurrection, is a chapter in the earth career of Michael which is little known to us. We can narrate the burial of the Son of Man and put in this record the events associated with his resurrection, but we cannot supply much information of an authentic nature about what really transpired during this epoch of about thirty-six hours, from three o’clock Friday afternoon to three o’clock Sunday morning. This period in the Master’s career began shortly before he was taken down from the cross by the Roman soldiers. He hung upon the cross about one hour after his death. He would have been taken down sooner but for the delay in dispatching the two brigands.
2014 188:0.1 LE corps mortel de Jésus reposa durant un jour et demi dans le tombeau de Joseph. Cette période entre sa mort sur la croix et sa résurrection est un chapitre de la carrière terrestre de Micaël qui nous est peu connu. Nous pouvons raconter la mise au tombeau du Fils de l’Homme et insérer dans ce récit les évènements associés à sa résurrection, mais nous ne pouvons fournir beaucoup de renseignements authentiques sur ce qui se passa réellement durant l’intervalle d’environ trente-six heures compris entre le vendredi après-midi à trois heures et le dimanche matin à trois heures. Cette période de la carrière du Maitre commença peu avant que les soldats romains l’eussent descendu de la croix. Il resta suspendu à la croix environ une heure après sa mort. Il en aurait été descendu plus tôt s’il n’y avait pas eu de retard pour donner le coup de grâce aux deux brigands.[1][2]
1955 188:0.2 The rulers of the Jews had planned to have Jesus’ body thrown in the open burial pits of Gehenna, south of the city; it was the custom thus to dispose of the victims of crucifixion. If this plan had been followed, the body of the Master would have been exposed to the wild beasts.
2014 188:0.2 Les dirigeants des Juifs avaient projeté de faire jeter le corps de Jésus dans l’une des fosses communes ouvertes de la Géhenne, au sud de la ville ; la coutume voulait que l’on disposât ainsi des victimes de la crucifixion. Si ce plan avait été suivi, le corps du Maitre aurait risqué d’être à la merci des bêtes sauvages.[1]
1955 188:0.3 In the meantime, Joseph of Arimathea, accompanied by Nicodemus, had gone to Pilate and asked that the body of Jesus be turned over to them for proper burial. It was not uncommon for friends of crucified persons to offer bribes to the Roman authorities for the privilege of gaining possession of such bodies. Joseph went before Pilate with a large sum of money, in case it became necessary to pay for permission to remove Jesus’ body to a private burial tomb. But Pilate would not take money for this. When he heard the request, he quickly signed the order which authorized Joseph to proceed to Golgotha and take immediate and full possession of the Master’s body. In the meantime, the sandstorm having considerably abated, a group of Jews representing the Sanhedrin had gone out to Golgotha for the purpose of making sure that Jesus’ body accompanied those of the brigands to the open public burial pits.
2014 188:0.3 Entretemps, Joseph d’Arimathie, accompagné de Nicodème, était allé trouver Pilate pour lui demander que le corps de Jésus leur fût remis pour lui assurer une inhumation décente[1]. Il n’était pas rare que les amis des personnes crucifiées offrent des pots-de-vin aux autorités romaines pour avoir le privilège d’entrer en possession des corps. Joseph se présenta devant Pilate avec une forte somme d’argent pour le cas où il aurait été nécessaire d’acheter l’autorisation de transporter le corps de Jésus dans un caveau funéraire privé. Mais Pilate ne voulut pas accepter d’argent pour cela. Après avoir entendu la requête, il signa rapidement l’ordre qui permettait à Joseph de se rendre au Golgotha et d’y prendre immédiatement pleine et entière possession du corps du Maitre. Entretemps, la tempête de sable s’était beaucoup calmée, et un groupe de Juifs représentant le sanhédrin était parti pour le Golgotha afin de s’assurer que le corps de Jésus était bien emporté avec celui des brigands pour être jeté dans la fosse commune publique et ouverte.[1][3][4]
1. THE BURIAL OF JESUS
1. LA MISE AU TOMBEAU DE JÉSUS
1955 188:1.1 When Joseph and Nicodemus arrived at Golgotha, they found the soldiers taking Jesus down from the cross and the representatives of the Sanhedrin standing by to see that none of Jesus’ followers prevented his body from going to the criminal burial pits. When Joseph presented Pilate’s order for the Master’s body to the centurion, the Jews raised a tumult and clamored for its possession. In their raving they sought violently to take possession of the body, and when they did this, the centurion ordered four of his soldiers to his side, and with drawn swords they stood astride the Master’s body as it lay there on the ground. The centurion ordered the other soldiers to leave the two thieves while they drove back this angry mob of infuriated Jews. When order had been restored, the centurion read the permit from Pilate to the Jews and, stepping aside, said to Joseph: “This body is yours to do with as you see fit. I and my soldiers will stand by to see that no man interferes.”
2014 188:1.1 Lorsque Joseph et Nicodème arrivèrent au Golgotha, ils trouvèrent les soldats descendant Jésus de la croix, et les représentants du sanhédrin présents pour s’assurer qu’aucun de ses disciples n’empêcherait qu’on ne jette le corps de Jésus dans la fosse commune des criminels. Quand Joseph présenta au centurion l’ordre concernant le corps du Maitre, les Juifs soulevèrent un tumulte et poussèrent des clameurs pour avoir le droit d’en disposer. Dans leur frénésie, ils cherchèrent à s’emparer de force du corps. Voyant cela, le centurion appela auprès de lui quatre soldats qui se tinrent debout, avec leurs épées dégainées, enjambant le corps du Maitre étendu là sur le sol. Le centurion ordonna aux autres soldats de laisser là les deux brigands et de refouler la troupe irritée des Juifs exaspérés. Quand l’ordre fut rétabli, le centurion lut aux Juifs l’autorisation de Pilate, fit un pas de côté et dit à Joseph : « Ce corps t’appartient pour en faire ce que tu jugeras bon. Moi-même et mes soldats te soutiendrons pour être surs que nul ne te contrecarre. »[5][1]
1955 188:1.2 A crucified person could not be buried in a Jewish cemetery; there was a strict law against such a procedure. Joseph and Nicodemus knew this law, and on the way out to Golgotha they had decided to bury Jesus in Joseph’s new family tomb, hewn out of solid rock, located a short distance north of Golgotha and across the road leading to Samaria. No one had ever lain in this tomb, and they thought it appropriate that the Master should rest there. Joseph really believed that Jesus would rise from the dead, but Nicodemus was very doubtful. These former members of the Sanhedrin had kept their faith in Jesus more or less of a secret, although their fellow Sanhedrists had long suspected them, even before they withdrew from the council. From now on they were the most outspoken disciples of Jesus in all Jerusalem.
2014 188:1.2 Un crucifié ne pouvait être enterré dans un cimetière juif ; une loi l’interdisait strictement. Joseph et Nicodème connaissaient cette loi et, en allant au Golgotha, ils avaient décidé d’ensevelir Jésus dans le nouveau caveau de famille de Joseph, creusé en plein roc et situé à proximité, au nord du Golgotha, de l’autre côté de la route conduisant à Samarie[2]. Nul n’avait jamais été couché dans ce tombeau, et ils jugèrent opportun que le Maitre y reposa. Joseph croyait réellement que Jésus allait ressusciter d’entre les morts, mais Nicodème était fort sceptique. Ces anciens membres du sanhédrin avaient plus ou moins dissimulé leur foi en Jésus, bien que leurs collègues sanhédristes aient eu depuis longtemps des soupçons à leur égard, même avant leur démission du conseil. À dater de ce moment, ils furent ceux des disciples de Jésus qui s’exprimèrent le plus ouvertement à Jérusalem.[1][3][6][2]
1955 188:1.3 At about half past four o’clock the burial procession of Jesus of Nazareth started from Golgotha for Joseph’s tomb across the way. The body was wrapped in a linen sheet as the four men carried it, followed by the faithful women watchers from Galilee. The mortals who bore the material body of Jesus to the tomb were: Joseph, Nicodemus, John, and the Roman centurion.
2014 188:1.3 Vers quatre heures et demie, le cortège funéraire de Jésus de Nazareth partit du Golgotha pour le tombeau de Joseph, situé de l’autre côté de la route. Le corps était enveloppé dans un drap de lin et porté par les quatre hommes suivis des fidèles Galiléennes qui avaient participé à la veillée. Les mortels qui portèrent à la tombe le corps matériel de Jésus étaient : Joseph, Nicodème, Jean et le centurion romain[3].[1]
1955 188:1.4 They carried the body into the tomb, a chamber about ten feet square, where they hurriedly prepared it for burial. The Jews did not really bury their dead; they actually embalmed them. Joseph and Nicodemus had brought with them large quantities of myrrh and aloes, and they now wrapped the body with bandages saturated with these solutions. When the embalming was completed, they tied a napkin about the face, wrapped the body in a linen sheet, and reverently placed it on a shelf in the tomb.
2014 188:1.4 Ils transportèrent le corps dans le tombeau, une chambre mortuaire de trois mètres au carré, et se préparèrent en hâte à l’ensevelir. En réalité, les Juifs n’enterraient pas leurs morts ; ils les embaumaient. Joseph et Nicodème avaient apporté de grandes quantités de myrrhe et d’aloès, et ils enveloppèrent alors le corps avec des bandelettes saturées de ces solutions[4]. Quand l’embaumement fut achevé, ils attachèrent un linge autour du visage, enveloppèrent le corps dans un drap de lin et le placèrent respectueusement sur un rayon du caveau.[3][7]
1955 188:1.5 After placing the body in the tomb, the centurion signaled for his soldiers to help roll the doorstone up before the entrance to the tomb. The soldiers then departed for Gehenna with the bodies of the thieves while the others returned to Jerusalem, in sorrow, to observe the Passover feast according to the laws of Moses.
2014 188:1.5 Après cette mise au tombeau, le centurion fit signe à ses soldats d’aider à rouler la pierre de fermeture devant l’entrée du tombeau. Les soldats partirent ensuite pour Géhenne avec les corps des deux larrons, tandis que les autres assistants retournaient tristement à Jérusalem pour observer la fête de la Pâque conformément aux lois de Moïse.
1955 188:1.6 There was considerable hurry and haste about the burial of Jesus because this was preparation day and the Sabbath was drawing on apace. The men hurried back to the city, but the women lingered near the tomb until it was very dark.
2014 188:1.6 La mise au tombeau de Jésus eut lieu avec une hâte et une précipitation extrêmes parce que c’était le jour de la préparation et que le sabbat approchait rapidement. Les hommes se dépêchèrent de retourner à Jérusalem, mais les femmes s’attardèrent près du tombeau jusqu’à la tombée de la nuit.
1955 188:1.7 While all this was going on, the women were hiding near at hand so that they saw it all and observed where the Master had been laid. They thus secreted themselves because it was not permissible for women to associate with men at such a time. These women did not think Jesus had been properly prepared for burial, and they agreed among themselves to go back to the home of Joseph, rest over the Sabbath, make ready spices and ointments, and return on Sunday morning properly to prepare the Master’s body for the death rest. The women who thus tarried by the tomb on this Friday evening were: Mary Magdalene, Mary the wife of Clopas, Martha another sister of Jesus’ mother, and Rebecca of Sepphoris.
2014 188:1.7 Pendant le déroulement de toutes ces opérations, les femmes étaient dissimulées à proximité, de sorte qu’elles virent tout et observèrent l’endroit où le Maitre avait été couché. Elles s’étaient ainsi cachées parce qu’il n’était pas permis aux femmes de s’associer aux hommes en de pareils moments. Ces femmes jugèrent que le corps de Jésus n’avait pas été préparé convenablement pour être enseveli. Elles se mirent d’accord pour retourner chez Joseph, s’y reposer jusqu’au lendemain du sabbat, préparer des aromates et des onguents, et revenir, le dimanche matin, embaumer le corps du Maitre comme il convenait en vue du repos mortuaire[5]. Voici les noms des femmes qui s’attardèrent ainsi près du tombeau ce vendredi soir : Marie-Madeleine, Marie la femme de Clopas, Marthe (une autre sœur de la mère de Jésus) et Rébecca de Sepphoris.[1][8][9][10]
1955 188:1.8 Aside from David Zebedee and Joseph of Arimathea, very few of Jesus’ disciples really believed or understood that he was due to arise from the tomb on the third day.
2014 188:1.8 En dehors de David Zébédée et de Joseph d’Arimathie, très peu de disciples croyaient réellement ou comprenaient que Jésus devait ressusciter au troisième jour.
2. SAFEGUARDING THE TOMB
2. LA PROTECTION DU TOMBEAU
1955 188:2.1 If Jesus’ followers were unmindful of his promise to rise from the grave on the third day, his enemies were not. The chief priests, Pharisees, and Sadducees recalled that they had received reports of his saying he would rise from the dead.
2014 188:2.1 Les disciples de Jésus ne pensaient plus à sa promesse de sortir du tombeau au troisième jour, mais ses ennemis ne l’oubliaient pas. Les chefs des prêtres, pharisiens et sadducéens se souvenaient d’avoir reçu des rapports selon lesquels il aurait dit qu’il ressusciterait d’entre les morts.
1955 188:2.2 This Friday night, after the Passover supper, about midnight a group of the Jewish leaders gathered at the home of Caiaphas, where they discussed their fears concerning the Master’s assertions that he would rise from the dead on the third day. This meeting ended with the appointment of a committee of Sanhedrists who were to visit Pilate early the next day, bearing the official request of the Sanhedrin that a Roman guard be stationed before Jesus’ tomb to prevent his friends from tampering with it. Said the spokesman of this committee to Pilate: “Sir, we remember that this deceiver, Jesus of Nazareth, said, while he was yet alive, ‘After three days I will rise again.’ We have, therefore, come before you to request that you issue such orders as will make the sepulchre secure against his followers, at least until after the third day. We greatly fear lest his disciples come and steal him away by night and then proclaim to the people that he has risen from the dead. If we should permit this to happen, this mistake would be far worse than to have allowed him to live.”
2014 188:2.2 Ce vendredi soir vers minuit, après le souper de la Pâque, un groupe de dirigeants juifs se réunit chez Caïphe, où ils s’entretinrent de leurs craintes concernant les affirmations du Maitre qu’il ressusciterait d’entre les morts au troisième jour[6]. La réunion se termina par la nomination d’un comité de sanhédristes chargé de rendre visite à Pilate le lendemain de bonne heure, en lui apportant la requête officielle du sanhédrin de faire stationner une garde romaine devant le tombeau de Jésus pour empêcher ses amis d’y toucher. Le porte-parole de ce comité dit à Pilate : « Gouverneur, nous nous souvenons que Jésus de Nazareth, ce trompeur, a dit pendant qu’il était encore vivant : ‘Après trois jours, je ressusciterai.’ En conséquence, nous sommes venus à toi pour te demander de donner les ordres nécessaires afin que le sépulcre soit protégé contre ses disciples, au moins jusqu’après le troisième jour. Nous craignons beaucoup que ses disciples ne viennent l’enlever de nuit pour proclamer ensuite au peuple qu’il est ressuscité d’entre les morts. Si nous laissions cela se produire, ce serait une faute bien pire que si nous lui avions permis de vivre. »[1]
1955 188:2.3 When Pilate heard this request of the Sanhedrists, he said: “I will give you a guard of ten soldiers. Go your way and make the tomb secure.” They went back to the temple, secured ten of their own guards, and then marched out to Joseph’s tomb with these ten Jewish guards and ten Roman soldiers, even on this Sabbath morning, to set them as watchmen before the tomb. These men rolled yet another stone before the tomb and set the seal of Pilate on and around these stones, lest they be disturbed without their knowledge. And these twenty men remained on watch up to the hour of the resurrection, the Jews carrying them their food and drink.
2014 188:2.3 Après avoir entendu cette requête des sanhédristes, Pilate leur dit : « Je vais vous donner une garde de dix soldats. Allez-vous-en, et faites en sorte que la tombe soit en sureté[7]. » Ils retournèrent au temple, recrutèrent dix de leurs propres gardes, puis se dirigèrent vers la tombe de Joseph avec ces dix gardes juifs et les dix soldats romains, bien que ce fût un matin de sabbat, pour les installer comme veilleurs devant le tombeau. Ces hommes roulèrent encore une autre pierre devant la tombe et apposèrent le sceau de Pilate sur ces pierres et autour d’elles, de crainte qu’elles ne fussent déplacées à leur insu. Et ces vingt hommes restèrent à veiller jusqu’à l’heure de la résurrection, et les Juifs leur apportèrent à manger et à boire.[1]
3. DURING THE SABBATH DAY
3. DURANT LE JOUR DU SABBAT
1955 188:3.1 Throughout this Sabbath day the disciples and the apostles remained in hiding, while all Jerusalem discussed the death of Jesus on the cross. There were almost one and one-half million Jews present in Jerusalem at this time, hailing from all parts of the Roman Empire and from Mesopotamia. This was the beginning of the Passover week, and all these pilgrims would be in the city to learn of the resurrection of Jesus and to carry the report back to their homes.
2014 188:3.1 Durant toute cette journée de sabbat, les disciples et les apôtres restèrent cachés, tandis que tout Jérusalem parlait de la mort de Jésus sur la croix. À cette date, il y avait à Jérusalem presque un million et demi de Juifs venant de toutes les parties de l’empire romain et de la Mésopotamie. C’était le commencement de la semaine de la Pâque, et tous ces pèlerins allaient se trouver dans la ville pour apprendre la nouvelle de la résurrection de Jésus et la rapporter chez eux.
1955 188:3.2 Late Saturday night, John Mark summoned the eleven apostles secretly to come to the home of his father, where, just before midnight, they all assembled in the same upper chamber where they had partaken of the Last Supper with their Master two nights previously.
2014 188:3.2 Tard le samedi soir, Jean Marc invita secrètement les onze apôtres à venir dans la maison de son père. Peu avant minuit, ils étaient tous réunis dans cette même salle du haut où, deux soirs auparavant, ils avaient partagé le Dernier Souper avec leur Maitre.
1955 188:3.3 Mary the mother of Jesus, with Ruth and Jude, returned to Bethany to join their family this Saturday evening just before sunset. David Zebedee remained at the home of Nicodemus, where he had arranged for his messengers to assemble early Sunday morning. The women of Galilee, who prepared spices for the further embalming of Jesus’ body, tarried at the home of Joseph of Arimathea.
2014 188:3.3 Juste avant le coucher du soleil, ce samedi soir, Marie mère de Jésus, accompagnée de Jude et de Ruth, revint à Béthanie pour y rejoindre sa famille. David Zébédée resta chez Nicodème ; il avait pris des dispositions pour que ses messagers s’y rassemblent le dimanche matin de bonne heure. Les femmes de Galilée, qui préparaient des aromates pour mieux embaumer le corps de Jésus, demeurèrent chez Joseph d’Arimathie.
1955 188:3.4 We are not able fully to explain just what happened to Jesus of Nazareth during this period of a day and a half when he was supposed to be resting in Joseph’s new tomb. Apparently he died the same natural death on the cross as would any other mortal in the same circumstances. We heard him say, “Father, into your hands I commend my spirit.” We do not fully understand the meaning of such a statement inasmuch as his Thought Adjuster had long since been personalized and so maintained an existence apart from Jesus’ mortal being. The Master’s Personalized Adjuster could in no sense be affected by his physical death on the cross. That which Jesus put in the Father’s hands for the time being must have been the spirit counterpart of the Adjuster’s early work in spiritizing the mortal mind so as to provide for the transfer of the transcript of the human experience to the mansion worlds. There must have been some spiritual reality in the experience of Jesus which was analogous to the spirit nature, or soul, of the faith-growing mortals of the spheres. But this is merely our opinion—we do not really know what Jesus commended to his Father.
2014 188:3.4 Nous ne sommes pas capables d’expliquer pleinement ce qui advint de Jésus de Nazareth durant cette période d’un jour et demi durant laquelle il était censé reposer dans le nouveau tombeau de Joseph. Apparemment, il mourut sur la croix de la même mort naturelle dont serait mort tout autre mortel dans les mêmes circonstances. Nous l’avons entendu dire : « Père, je remets mon esprit entre tes mains[8]. » Nous ne comprenons pas exactement la signification de ces paroles, puisque l’Ajusteur de Pensée de Jésus avait été personnalisé depuis longtemps et maintenait ainsi une existence séparée de l’être mortel de Jésus. En aucun sens l’Ajusteur Personnalisé du Maitre ne pouvait être affecté par sa mort physique sur la croix. Ce que Jésus remit aux mains du Père à ce moment doit avoir été la contrepartie spirituelle du travail initial de l’Ajusteur consistant à spiritualiser le mental humain de manière à ce que la transcription de son expérience soit transférée aux mondes des maisons. L’expérience de Jésus a dû comporter quelque réalité spirituelle analogue à la nature spirituelle, ou âme des mortels des mondes dont la foi grandit. Mais ceci est simplement notre opinion — nous ne savons pas réellement ce que Jésus confia à son Père.[11][16]
1955 188:3.5 We know that the physical form of the Master rested there in Joseph’s tomb until about three o’clock Sunday morning, but we are wholly uncertain regarding the status of the personality of Jesus during that period of thirty-six hours. We have sometimes dared to explain these things to ourselves somewhat as follows:
2014 188:3.5 Nous savons que la forme physique du Maitre reposa dans le tombeau de Joseph jusqu’au dimanche matin vers trois heures, mais nous sommes dans une complète incertitude au sujet du statut de la personnalité de Jésus durant cette période de trente-six heures. Nous nous sommes parfois enhardis à nous expliquer ces choses à peu près comme suit :
1955 188:3.7 2. The former Thought Adjuster of Jesus we know to have been present on earth during this period and in personal command of the assembled celestial hosts.
2014 188:3.7 2. Nous savons que l’ancien Ajusteur de Pensée de Jésus était présent sur terre durant cette période et commandait personnellement les armées célestes rassemblées.
1955 188:3.8 3. The acquired spirit identity of the man of Nazareth which was built up during his lifetime in the flesh, first, by the direct efforts of his Thought Adjuster, and later, by his own perfect adjustment between the physical necessities and the spiritual requirements of the ideal mortal existence, as it was effected by his never-ceasing choice of the Father’s will, must have been consigned to the custody of the Paradise Father. Whether or not this spirit reality returned to become a part of the resurrected personality, we do not know, but we believe it did. But there are those in the universe who hold that this soul-identity of Jesus now reposes in the “bosom of the Father,” to be subsequently released for leadership of the Nebadon Corps of the Finality in their undisclosed destiny in connection with the uncreated universes of the unorganized realms of outer space.
2014 188:3.8 3. L’homme de Nazareth avait acquis une identité spirituelle, bâtie durant sa vie dans la chair, d’abord par les efforts directs de son Ajusteur de Pensée et, plus tard, par son propre équilibre parfait entre les nécessités physiques et les exigences spirituelles de l’existence idéale de mortel, équilibre qu’il atteignit en choisissant sans cesse de faire la volonté du Père. C’est cette identité spirituelle qui a dû être remise à la garde du Père du Paradis. Nous ne savons pas si oui ou non cette réalité spirituelle est revenue pour faire partie de la personnalité ressuscitée, mais nous penchons pour l’affirmative. D’autres intelligences de l’univers soutiennent que cette identité d’âme de Jésus repose maintenant dans le « sein du Père » et qu’elle sera ultérieurement libérée pour prendre la direction du Corps de la Finalité de Nébadon dans sa destinée mystérieuse en relation avec les univers incréés des domaines encore inorganisés de l’espace extérieur.[11][12][13][14][16][3]
1955 188:3.9 4. We think the human or mortal consciousness of Jesus slept during these thirty-six hours. We have reason to believe that the human Jesus knew nothing of what transpired in the universe during this period. To the mortal consciousness there appeared no lapse of time; the resurrection of life followed the sleep of death as of the same instant.
2014 188:3.9 4. Nous pensons que la conscience humaine ou mortelle de Jésus dormit pendant ces trente-six heures. Nous avons des raisons de croire que le Jésus humain ne savait rien de ce qui se passait dans l’univers durant cette période. Sa conscience de mortel n’enregistra pas d’écoulement de temps. Pour elle, la résurrection à la vie suivit instantanément le sommeil de la mort.
1955 188:3.10 And this is about all we can place on record regarding the status of Jesus during this period of the tomb. There are a number of correlated facts to which we can allude, although we are hardly competent to undertake their interpretation.
2014 188:3.10 C’est à peu près tout ce que nous pouvons insérer dans le présent récit au sujet du statut de Jésus durant cette période du tombeau. Il existe un certain nombre de faits corrélatifs auxquels nous pouvons faire allusion, bien que nous ne soyons guère compétents pour les interpréter.
1955 188:3.11 In the vast court of the resurrection halls of the first mansion world of Satania, there may now be observed a magnificent material-morontia structure known as the “Michael Memorial,” now bearing the seal of Gabriel. This memorial was created shortly after Michael departed from this world, and it bears this inscription: “In commemoration of the mortal transit of Jesus of Nazareth on Urantia.”
2014 188:3.11 Dans la vaste cour des salles de résurrection du premier monde des maisons de Satania, on peut maintenant observer un magnifique édifice morontiel-matériel connu sous le nom de « Monument commémoratif de Micaël » et portant actuellement le sceau de Gabriel. Ce mémorial fut créé peu après que Micaël eut quitté ce monde, et il porte l’inscription suivante : « En commémoration du transit mortel de Jésus de Nazareth sur Urantia. »[5][15]
1955 188:3.12 There are records extant which show that during this period the supreme council of Salvington, numbering one hundred, held an executive meeting on Urantia under the presidency of Gabriel. There are also records showing that the Ancients of Days of Uversa communicated with Michael regarding the status of the universe of Nebadon during this time.
2014 188:3.12 Il existe des documents montrant que, durant cette période, le conseil suprême de Salvington, comportant cent membres, tint sur Urantia une réunion délibérative sous la présidence de Gabriel. Il existe également des archives montrant que, durant cette période, les Anciens des Jours d’Uversa communiquèrent avec Micaël au sujet du statut de l’univers de Nébadon.[16]
1955 188:3.14 There is good reason for believing that some personality sat in the seat of Caligastia in the system council of the Planetary Princes on Jerusem which convened while the body of Jesus rested in the tomb.
1955 188:3.15 The records of Edentia indicate that the Constellation Father of Norlatiadek was on Urantia, and that he received instructions from Michael during this time of the tomb.
4. MEANING OF THE DEATH ON THE CROSS
4. LA SIGNIFICATION DE LA MORT SUR LA CROIX
1955 188:4.1 Although Jesus did not die this death on the cross to atone for the racial guilt of mortal man nor to provide some sort of effective approach to an otherwise offended and unforgiving God; even though the Son of Man did not offer himself as a sacrifice to appease the wrath of God and to open the way for sinful man to obtain salvation; notwithstanding that these ideas of atonement and propitiation are erroneous, nonetheless, there are significances attached to this death of Jesus on the cross which should not be overlooked. It is a fact that Urantia has become known among other neighboring inhabited planets as the “World of the Cross.”
2014 188:4.1 Bien que Jésus n’ait pas enduré cette mort sur la croix pour expier la culpabilité raciale de l’homme mortel, ni pour procurer une sorte d’accès effectif auprès d’un Dieu par ailleurs offensé et implacable ; même si le Fils de l’Homme ne s’est pas offert en sacrifice pour apaiser le courroux de Dieu et ouvrir aux pécheurs la voie du salut ; et en dépit du fait que toutes ces idées d’expiation et de propitiation soient erronées, il ne faudrait néanmoins pas négliger certaines significations attachées à la mort de Jésus sur la croix. Il est de fait que, sur d’autres planètes habitées voisines, on appelle Urantia le « Monde de la Croix ».[1][18][19][20][1][4]
1955 188:4.2 Jesus desired to live a full mortal life in the flesh on Urantia. Death is, ordinarily, a part of life. Death is the last act in the mortal drama. In your well-meant efforts to escape the superstitious errors of the false interpretation of the meaning of the death on the cross, you should be careful not to make the great mistake of failing to perceive the true significance and the genuine import of the Master’s death.
2014 188:4.2 Jésus désirait vivre dans sa totalité, dans la chair, une vie de mortel sur Urantia. La mort est généralement une partie de la vie. La mort est le dernier acte du drame des mortels. Dans vos efforts bien intentionnés pour éviter les erreurs superstitieuses provenant d’une fausse interprétation de ce que signifie la mort sur la croix, il vous faut être prudent afin d’éviter une autre grande faute, celle de ne pas percevoir la vraie signification et l’authentique importance de la mort du Maitre.[21][5]
1955 188:4.3 Mortal man was never the property of the archdeceivers. Jesus did not die to ransom man from the clutch of the apostate rulers and fallen princes of the spheres. The Father in heaven never conceived of such crass injustice as damning a mortal soul because of the evil-doing of his ancestors. Neither was the Master’s death on the cross a sacrifice which consisted in an effort to pay God a debt which the race of mankind had come to owe him.
2014 188:4.3 L’homme mortel n’a jamais été la propriété des maitres fourbes. Jésus n’a pas donné sa vie comme rançon pour dégager les hommes des griffes des chefs apostats et des princes déchus des sphères. Le Père qui est aux cieux n’a jamais conçu la grossière injustice de condamner une âme de mortel à cause des méfaits de ses ancêtres. La mort du Maitre sur la croix n’a pas non plus été un sacrifice pour rembourser à Dieu une dette que la race humaine aurait contractée envers lui.[6][12][1][3]
1955 188:4.4 Before Jesus lived on earth, you might possibly have been justified in believing in such a God, but not since the Master lived and died among your fellow mortals. Moses taught the dignity and justice of a Creator God; but Jesus portrayed the love and mercy of a heavenly Father.
2014 188:4.4 Avant que Jésus n’ait vécu sur terre, vous auriez peut-être eu des raisons de croire en un tel Dieu, mais cela ne se justifie plus depuis que le Maitre vécut et mourut parmi des mortels, vos semblables. Moïse enseigna la dignité et la justice d’un Dieu Créateur, mais Jésus dépeignit l’amour et la miséricorde d’un Père céleste.
1955 188:4.5 The animal nature—the tendency toward evil-doing—may be hereditary, but sin is not transmitted from parent to child. Sin is the act of conscious and deliberate rebellion against the Father’s will and the Sons’ laws by an individual will creature.
2014 188:4.5 La nature animale — la tendance à la malfaisance — peut être héréditaire, mais le péché ne se transmet pas de parent à enfant. Le péché est un acte de rébellion consciente et délibérée contre la volonté du Père et les lois des Fils, commis par une créature volitive individuelle.[1][22][2][6][7][8]
1955 188:4.6 Jesus lived and died for a whole universe, not just for the races of this one world. While the mortals of the realms had salvation even before Jesus lived and died on Urantia, it is nevertheless a fact that his bestowal on this world greatly illuminated the way of salvation; his death did much to make forever plain the certainty of mortal survival after death in the flesh.
2014 188:4.6 Jésus vécut et mourut pour un univers entier, et non simplement pour les races de ce seul monde. Les mortels des royaumes disposaient du salut avant même que Jésus ne vive et ne meure sur Urantia, mais le fait subsiste néanmoins que son effusion sur ce monde éclaira grandement la voie du salut ; sa mort contribua beaucoup à rendre évidente pour toujours la certitude de la survie des mortels après la mort dans la chair.[1]
1955 188:4.7 Though it is hardly proper to speak of Jesus as a sacrificer, a ransomer, or a redeemer, it is wholly correct to refer to him as a savior. He forever made the way of salvation (survival) more clear and certain; he did better and more surely show the way of salvation for all the mortals of all the worlds of the universe of Nebadon.
2014 188:4.7 Il n’est guère approprié de parler de Jésus comme d’un sacrificateur, d’un payeur de rançon ou d’un rédempteur, mais il est entièrement correct de l’appeler un sauveur. Il a définitivement rendu plus claire et plus certaine la voie du salut (de la survie) ; il a effectivement mieux montré et avec plus de sureté la voie du salut au bénéfice de tous les mortels de tous les mondes de l’univers de Nébadon.[41][4][9][10]
1955 188:4.8 When once you grasp the idea of God as a true and loving Father, the only concept which Jesus ever taught, you must forthwith, in all consistency, utterly abandon all those primitive notions about God as an offended monarch, a stern and all-powerful ruler whose chief delight is to detect his subjects in wrongdoing and to see that they are adequately punished, unless some being almost equal to himself should volunteer to suffer for them, to die as a substitute and in their stead. The whole idea of ransom and atonement is incompatible with the concept of God as it was taught and exemplified by Jesus of Nazareth. The infinite love of God is not secondary to anything in the divine nature.
2014 188:4.8 L’idée de Dieu en tant que véritable Père aimant est le seul concept que Jésus ait jamais enseigné. Une fois que l’on a saisi cette idée, il faut, immédiatement et en toute logique, abandonner complètement toutes ces notions primitives de Dieu considéré comme un monarque offensé, un souverain sévère et tout-puissant dont le principal plaisir consiste à détecter ses sujets en train de mal agir et de veiller à ce qu’ils soient convenablement punis — à moins qu’un autre être à peu près égal à lui n’accepte volontairement, en tant que substitut, de souffrir pour eux et de mourir à leur place. Toute l’idée de rançon et d’expiation est incompatible avec le concept de Dieu tel qu’il fut enseigné et donné en exemple par Jésus de Nazareth. L’amour infini de Dieu tient la première place dans la nature divine.[5][23][24][25][26][27][28][29][4][11][12]
1955 188:4.9 All this concept of atonement and sacrificial salvation is rooted and grounded in selfishness. Jesus taught that service to one’s fellows is the highest concept of the brotherhood of spirit believers. Salvation should be taken for granted by those who believe in the fatherhood of God. The believer’s chief concern should not be the selfish desire for personal salvation but rather the unselfish urge to love and, therefore, serve one’s fellows even as Jesus loved and served mortal men.
2014 188:4.9 Tout ce concept d’expiation et de salut sacrificiel est enraciné dans l’égoïsme et fondé sur lui. Jésus enseigna que le service envers son prochain est le concept le plus élevé de la fraternité des croyants en l’esprit. Le salut doit être considéré comme acquis par ceux qui croient à la paternité de Dieu. La principale préoccupation des croyants ne devrait pas être le désir égoïste de salut personnel, mais plutôt le besoin désintéressé d’aimer leurs semblables, donc de les servir, de même que Jésus a aimé et servi les mortels.[10][19][30][31][32][33][34][35][36][37][38][40][41][9][13]
1955 188:4.10 Neither do genuine believers trouble themselves so much about the future punishment of sin. The real believer is only concerned about present separation from God. True, wise fathers may chasten their sons, but they do all this in love and for corrective purposes. They do not punish in anger, neither do they chastise in retribution.
2014 188:4.10 Les croyants authentiques ne se préoccupent guère non plus de la punition future du péché. Le vrai croyant n’est concerné que par la présente séparation d’avec Dieu. Il est vrai que des pères avisés peuvent châtier leurs fils, mais ils le font par amour et dans un but disciplinaire. Ils ne punissent pas avec colère et ne châtient pas en représailles.[39]
1955 188:4.11 Even if God were the stern and legal monarch of a universe in which justice ruled supreme, he certainly would not be satisfied with the childish scheme of substituting an innocent sufferer for a guilty offender.
2014 188:4.11 Même si Dieu était le sévère et légal monarque d’un univers dans lequel règne par-dessus tout la justice, il ne serait certainement pas satisfait du plan enfantin consistant à substituer une victime innocente à un offenseur coupable.
1955 188:4.12 The great thing about the death of Jesus, as it is related to the enrichment of human experience and the enlargement of the way of salvation, is not the fact of his death but rather the superb manner and the matchless spirit in which he met death.
2014 188:4.12 En ce qui concerne l’enrichissement de l’expérience humaine et l’élargissement de la voie du salut, relativement à la mort de Jésus, la grande chose n’est pas le fait de sa mort, mais plutôt le comportement superbe et l’esprit incomparable avec lesquels il fit face à la mort.
1955 188:4.13 This entire idea of the ransom of the atonement places salvation upon a plane of unreality; such a concept is purely philosophic. Human salvation is real; it is based on two realities which may be grasped by the creature’s faith and thereby become incorporated into individual human experience: the fact of the fatherhood of God and its correlated truth, the brotherhood of man. It is true, after all, that you are to be “forgiven your debts, even as you forgive your debtors.”
2014 188:4.13 Toute cette idée de rançon dans l’expiation place le salut sur un plan d’irréalité ; un tel concept est purement philosophique. Le salut humain est réel ; il est basé sur deux réalités que les créatures peuvent saisir par la foi et incorporer ainsi dans l’expérience humaine individuelle : le fait de la paternité de Dieu et, la vérité corolaire, la fraternité des hommes. Après tout, il est vrai que l’on vous « remettra vos dettes comme vous remettez les leurs à vos débiteurs »[9].[40][41][1][13]
5. LESSONS FROM THE CROSS
5. LES LEÇONS DE LA CROIX
1955 188:5.1 The cross of Jesus portrays the full measure of the supreme devotion of the true shepherd for even the unworthy members of his flock. It forever places all relations between God and man upon the family basis. God is the Father; man is his son. Love, the love of a father for his son, becomes the central truth in the universe relations of Creator and creature—not the justice of a king which seeks satisfaction in the sufferings and punishment of the evil-doing subject.
2014 188:5.1 La croix de Jésus dépeint la pleine mesure du dévouement suprême du vrai berger aux membres, même indignes, de son troupeau. Elle place définitivement toutes les relations entre Dieu et l’homme sur la base de la famille. Dieu est le Père, l’homme est son fils. L’amour, l’amour d’un père pour son fils, devient la vérité centrale des relations entre Créateur et créature dans l’univers — et non la justice d’un roi qui cherche sa satisfaction dans les souffrances et la punition de ses sujets malfaisants.[1][28][4][11]
1955 188:5.2 The cross forever shows that the attitude of Jesus toward sinners was neither condemnation nor condonation, but rather eternal and loving salvation. Jesus is truly a savior in the sense that his life and death do win men over to goodness and righteous survival. Jesus loves men so much that his love awakens the response of love in the human heart. Love is truly contagious and eternally creative. Jesus’ death on the cross exemplifies a love which is sufficiently strong and divine to forgive sin and swallow up all evil-doing. Jesus disclosed to this world a higher quality of righteousness than justice—mere technical right and wrong. Divine love does not merely forgive wrongs; it absorbs and actually destroys them. The forgiveness of love utterly transcends the forgiveness of mercy. Mercy sets the guilt of evil-doing to one side; but love destroys forever the sin and all weakness resulting therefrom. Jesus brought a new method of living to Urantia. He taught us not to resist evil but to find through him a goodness which effectually destroys evil. The forgiveness of Jesus is not condonation; it is salvation from condemnation. Salvation does not slight wrongs; it makes them right. True love does not compromise nor condone hate; it destroys it. The love of Jesus is never satisfied with mere forgiveness. The Master’s love implies rehabilitation, eternal survival. It is altogether proper to speak of salvation as redemption if you mean this eternal rehabilitation.
2014 188:5.2 La croix montre pour toujours que l’attitude de Jésus envers les pécheurs n’était ni une condamnation ni une indulgence, mais plutôt la recherche éternelle et aimante de leur salut. Jésus est vraiment un sauveur en ce sens que sa vie et sa mort gagnent bel et bien les hommes à la bonté et à une survie dans la droiture. Jésus aime tellement les hommes que son amour éveille une réponse d’amour dans le cœur humain. L’amour est vraiment contagieux et éternellement créatif. La mort de Jésus sur la croix donne l’exemple d’un amour suffisamment fort et divin pour pardonner les péchés et engloutir toute malfaisance. Jésus révéla à ce monde une qualité de droiture supérieure à la justice — simple technique du bien et du mal. L’amour divin ne se borne pas à pardonner les torts ; il les absorbe et les détruit réellement. Le pardon de l’amour transcende de loin le pardon de la miséricorde. La miséricorde met de côté la culpabilité du méfait, mais l’amour détruit définitivement le péché et toutes les faiblesses qui en résultent. Jésus apporta une nouvelle manière de vivre sur Urantia. Il ne nous enseigna pas à résister au mal, mais à trouver à travers lui, Jésus, une bonté qui détruit efficacement le mal[10]. Le pardon de Jésus n’est pas une indulgence ; il sauve de la condamnation. Le salut ne minimise pas les torts, il les redresse. Le véritable amour ne comporte ni compromis avec la haine ni indulgence pour elle ; il la détruit. L’amour de Jésus ne se satisfait jamais du simple pardon. L’amour du Maitre implique la réhabilitation, la survie éternelle. Il est parfaitement correct de qualifier le salut de rédemption si l’on veut parler de cette réhabilitation éternelle.[1][41][43][44][45][46][47][61][4][5][14][15]
1955 188:5.3 Jesus, by the power of his personal love for men, could break the hold of sin and evil. He thereby set men free to choose better ways of living. Jesus portrayed a deliverance from the past which in itself promised a triumph for the future. Forgiveness thus provided salvation. The beauty of divine love, once fully admitted to the human heart, forever destroys the charm of sin and the power of evil.
2014 188:5.3 Par le pouvoir de son amour personnel pour les hommes, Jésus pouvait briser l’emprise du péché et du mal. Il donnait ainsi la liberté de choisir de meilleurs modes de vie. Jésus présenta une délivrance du passé qui, en elle-même, promettait un triomphe pour l’avenir. Le pardon procurait donc le salut. Quand l’amour divin est pleinement admis dans le cœur humain, sa beauté détruit pour toujours l’envoutement du péché et le pouvoir du mal.[6][14]
1955 188:5.4 The sufferings of Jesus were not confined to the crucifixion. In reality, Jesus of Nazareth spent upward of twenty-five years on the cross of a real and intense mortal existence. The real value of the cross consists in the fact that it was the supreme and final expression of his love, the completed revelation of his mercy.
2014 188:5.4 Les souffrances de Jésus ne furent pas limitées à la crucifixion. En réalité, Jésus de Nazareth passa plus de vingt-cinq ans sur la croix d’une existence de mortel réelle et intense. La vraie valeur de la croix consiste dans le fait qu’elle fut l’expression suprême et finale de l’amour de Jésus, le parachèvement de la révélation de sa miséricorde.[48]
1955 188:5.5 On millions of inhabited worlds, tens of trillions of evolving creatures who may have been tempted to give up the moral struggle and abandon the good fight of faith, have taken one more look at Jesus on the cross and then have forged on ahead, inspired by the sight of God’s laying down his incarnate life in devotion to the unselfish service of man.
2014 188:5.5 Sur des millions de mondes habités, des dizaines de billions de créatures évoluantes auraient pu être tentées de renoncer à la lutte morale et d’abandonner le bon combat de la foi[11]. Elles ont jeté un nouveau regard sur Jésus crucifié, puis ont repris leur chemin en avant, inspirées par la vue de Dieu abandonnant sa vie incarnée par dévotion au service désintéressé des hommes.[21][49][62]
1955 188:5.6 The triumph of the death on the cross is all summed up in the spirit of Jesus’ attitude toward those who assailed him. He made the cross an eternal symbol of the triumph of love over hate and the victory of truth over evil when he prayed, “Father, forgive them, for they know not what they do.” That devotion of love was contagious throughout a vast universe; the disciples caught it from their Master. The very first teacher of his gospel who was called upon to lay down his life in this service, said, as they stoned him to death, “Lay not this sin to their charge.”
2014 188:5.6 Le triomphe de la mort sur la croix est résumé dans l’esprit de l’attitude de Jésus envers ses agresseurs. Il fit de la croix un symbole éternel du triomphe de l’amour sur la haine et de la victoire de la vérité sur le mal quand il pria : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font[12]. » Cet amour dévoué fut contagieux dans tout un vaste univers ; les disciples le prirent de leur Maitre. Le tout premier instructeur de son évangile appelé à abandonner sa vie dans ce service fut lapidé à mort pendant qu’il disait : « Ne fais pas retomber sur eux la responsabilité de ce péché[13]. »[21][41][50]
1955 188:5.7 The cross makes a supreme appeal to the best in man because it discloses one who was willing to lay down his life in the service of his fellow men. Greater love no man can have than this: that he would be willing to lay down his life for his friends—and Jesus had such a love that he was willing to lay down his life for his enemies, a love greater than any which had hitherto been known on earth.
2014 188:5.7 La croix fait un suprême appel à ce qu’il y a de meilleur chez l’homme, parce qu’elle dévoile un être disposé à donner sa vie au service de ses semblables. Nul ne peut avoir de plus grand amour que d’être disposé à donner sa vie pour ses amis — et Jésus avait un tel amour qu’il était prêt à donner sa vie pour ses ennemis, un amour plus grand que tout ce que l’on avait connu jusque-là sur terre[14].[46][51][52][53][60][62][15]
1955 188:5.8 On other worlds, as well as on Urantia, this sublime spectacle of the death of the human Jesus on the cross of Golgotha has stirred the emotions of mortals, while it has aroused the highest devotion of the angels.
2014 188:5.8 Sur d’autres mondes aussi bien que sur Urantia, ce spectacle sublime de la mort du Jésus humain sur la croix du Golgotha a soulevé les émotions des mortels en même temps qu’il suscitait la plus haute dévotion des anges.
1955 188:5.9 The cross is that high symbol of sacred service, the devotion of one’s life to the welfare and salvation of one’s fellows. The cross is not the symbol of the sacrifice of the innocent Son of God in the place of guilty sinners and in order to appease the wrath of an offended God, but it does stand forever, on earth and throughout a vast universe, as a sacred symbol of the good bestowing themselves upon the evil and thereby saving them by this very devotion of love. The cross does stand as the token of the highest form of unselfish service, the supreme devotion of the full bestowal of a righteous life in the service of wholehearted ministry, even in death, the death of the cross. And the very sight of this great symbol of the bestowal life of Jesus truly inspires all of us to want to go and do likewise.
2014 188:5.9 La croix est le grand symbole du service sacré, la consécration de votre vie au bienêtre et au salut de vos semblables. La croix n’est pas le symbole du sacrifice de l’innocent Fils de Dieu se substituant aux pécheurs coupables en vue d’apaiser le courroux d’un Dieu offensé. Elle se dresse pour toujours, sur terre et dans tout un vaste univers, comme un symbole sacré des bons s’effusant sur les méchants, et les sauvant ainsi par la dévotion même de leur amour. La croix se dresse véritablement comme le signe de la plus haute forme de service désintéressé, du dévouement suprême consistant à effuser pleinement une vie de droiture au service d’un ministère accompli de tout cœur, même dans la mort, la mort sur la croix. La seule vue de ce grand symbole de la vie d’effusion de Jésus inspire véritablement à chacun de nous le désir d’en faire autant.[12][21][54][55][56][57][58][59][61][62]
1955 188:5.10 When thinking men and women look upon Jesus as he offers up his life on the cross, they will hardly again permit themselves to complain at even the severest hardships of life, much less at petty harassments and their many purely fictitious grievances. His life was so glorious and his death so triumphant that we are all enticed to a willingness to share both. There is true drawing power in the whole bestowal of Michael, from the days of his youth to this overwhelming spectacle of his death on the cross.
2014 188:5.10 Quand les hommes et les femmes réfléchis considèrent Jésus offrant sa vie sur la croix, ils ne peuvent plus guère se permettre de se plaindre, même des plus rudes épreuves de la vie, et encore bien moins des petites vexations et des nombreux griefs purement fictifs qui en découlent. La vie du Maitre fut si glorieuse et sa mort si triomphale que nous sommes tous attirés et incités à partager les deux[15]. Toute l’effusion de Micaël possède un véritable pouvoir d’attraction, depuis l’époque de sa jeunesse jusqu’au spectacle accablant de sa mort sur la croix.[21][59][60]
1955 188:5.11 Make sure, then, that when you view the cross as a revelation of God, you do not look with the eyes of the primitive man nor with the viewpoint of the later barbarian, both of whom regarded God as a relentless Sovereign of stern justice and rigid law-enforcement. Rather, make sure that you see in the cross the final manifestation of the love and devotion of Jesus to his life mission of bestowal upon the mortal races of his vast universe. See in the death of the Son of Man the climax of the unfolding of the Father’s divine love for his sons of the mortal spheres. The cross thus portrays the devotion of willing affection and the bestowal of voluntary salvation upon those who are willing to receive such gifts and devotion. There was nothing in the cross which the Father required—only that which Jesus so willingly gave, and which he refused to avoid.
2014 188:5.11 Assurez-vous donc qu’en regardant la croix comme une révélation de Dieu, vous ne regardez ni avec les yeux des hommes primitifs, ni du point de vue des barbares qui les suivirent, car tous deux considéraient Dieu comme un Souverain implacable exerçant sévèrement la justice et appliquant rigidement la loi. Assurez-vous plutôt que vous voyez dans la croix la manifestation finale de l’amour et de la dévotion de Jésus à la mission d’effusion de sa vie sur les races de mortels de son vaste univers. Voyez dans la mort du Fils de l’Homme l’apogée de la manifestation de l’amour divin du Père pour ses fils des sphères habitées par des mortels. La croix dépeint ainsi le dévouement d’une affectueuse volonté et l’effusion du salut volontaire sur ceux qui sont disposés à recevoir de tels dons et un tel dévouement. Dans la croix, il n’y avait rien que le Père ait exigé — mais seulement ce que Jésus donna si volontiers et refusa d’éviter.[61]
1955 188:5.12 If man cannot otherwise appreciate Jesus and understand the meaning of his bestowal on earth, he can at least comprehend the fellowship of his mortal sufferings. No man can ever fear that the Creator does not know the nature or extent of his temporal afflictions.
2014 188:5.12 Si l’homme ne peut, d’une autre manière, apprécier Jésus et comprendre le sens de son effusion sur la terre, il peut au moins comprendre que Jésus a partagé avec lui ses souffrances de mortel. Nul ne peut plus jamais craindre que le Créateur ignore la nature ou l’étendue de ses afflictions temporelles[16].