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Fascicule 182. À Gethsémani |
Table des matières
Version unique |
Fascicule 184. Devant le tribunal du sanhédrin |
THE BETRAYAL AND ARREST OF JESUS
JÉSUS TRAHI ET ARRÊTÉ
1955 183:0.1 AFTER Jesus had finally awakened Peter, James, and John, he suggested that they go to their tents and seek sleep in preparation for the duties of the morrow. But by this time the three apostles were wide awake; they had been refreshed by their short naps, and besides, they were stimulated and aroused by the arrival on the scene of two excited messengers who inquired for David Zebedee and quickly went in quest of him when Peter informed them where he kept watch.
2014 183:0.1 APRÈS que Jésus eut finalement réveillé Pierre, Jacques et Jean, il leur suggéra de retourner dans leurs tentes et de chercher à dormir pour se préparer aux tâches du lendemain. Mais les apôtres étaient maintenant tout à fait réveillés ; leurs brefs moments de sommeil les avaient reposés. En outre, ils étaient stimulés et excités par l’arrivée sur la scène de deux messagers très agités qui s’enquirent de David Zébédée et partirent rapidement à sa recherche dès que Pierre leur eut indiqué où se trouvait son poste de garde.[1]
1955 183:0.2 Although eight of the apostles were sound asleep, the Greeks who were encamped alongside them were more fearful of trouble, so much so that they had posted a sentinel to give the alarm in case danger should arise. When these two messengers hurried into camp, the Greek sentinel proceeded to arouse all of his fellow countrymen, who streamed forth from their tents, fully dressed and fully armed. All the camp was now aroused except the eight apostles. Peter desired to call his associates, but Jesus definitely forbade him. The Master mildly admonished them all to return to their tents, but they were reluctant to comply with his suggestion.
2014 183:0.2 Quoique huit des apôtres fussent profondément endormis, les Grecs qui campaient près d’eux craignaient davantage des troubles, au point qu’ils avaient posté une sentinelle pour donner l’alarme en cas de danger. Lorsque les deux messagers entrèrent précipitamment dans le camp, la sentinelle grecque se mit à réveiller tous ses compatriotes, qui sortirent de leurs tentes tout habillés et complètement armés. Tout le camp était maintenant en éveil, sauf les huit apôtres. Pierre voulait les appeler, mais Jésus le lui interdit formellement. Le Maitre recommanda doucement à tous de retourner dans leurs tentes, mais ils étaient peu disposés à suivre cette invite.
1955 183:0.3 Failing to disperse his followers, the Master left them and walked down toward the olive press near the entrance to Gethsemane Park. Although the three apostles, the Greeks, and the other members of the camp hesitated immediately to follow him, John Mark hastened around through the olive trees and secreted himself in a small shed near the olive press. Jesus withdrew from the camp and from his friends in order that his apprehenders, when they arrived, might arrest him without disturbing his apostles. The Master feared to have his apostles awake and present at the time of his arrest lest the spectacle of Judas’s betraying him should so arouse their animosity that they would offer resistance to the soldiers and would be taken into custody with him. He feared that, if they should be arrested with him, they might also perish with him.
2014 183:0.3 N’ayant pas réussi à disperser ses partisans, le Maitre les quitta et descendit vers le pressoir à olives proche de l’entrée du parc de Gethsémani. Les trois apôtres, les Grecs et les autres membres du camp hésitèrent à le suivre immédiatement, mais Jean Marc se hâta de contourner les oliviers et se cacha dans une petite baraque proche du pressoir à olives[1]. Si Jésus s’éloignait du camp et de ses amis, c’était afin que les hommes venus pour s’emparer de lui puissent l’arrêter à leur arrivée sans déranger les apôtres. Le Maitre préférait que ses apôtres ne fussent pas réveillés et présents au moment de son arrestation ; il craignait que le spectacle de la trahison de Judas n’excite leur animosité au point de les faire résister aux soldats et emmener en prison avec lui. S’ils étaient arrêtés avec lui, il avait peur qu’ils ne périssent aussi avec lui.
1955 183:0.4 Though Jesus knew that the plan for his death had its origin in the councils of the rulers of the Jews, he was also aware that all such nefarious schemes had the full approval of Lucifer, Satan, and Caligastia. And he well knew that these rebels of the realms would also be pleased to see all of the apostles destroyed with him.
2014 183:0.4 Jésus savait que le plan pour le faire mourir avait son origine dans les conseils des dirigeants juifs, mais il était également conscient que tous ces projets néfastes avaient la pleine approbation de Lucifer, de Satan et de Caligastia[2]. Il savait bien que ces rebelles des royaumes verraient aussi avec plaisir tous les apôtres exterminés avec lui.[2]
1955 183:0.5 Jesus sat down, alone, on the olive press, where he awaited the coming of the betrayer, and he was seen at this time only by John Mark and an innumerable host of celestial observers.
1. THE FATHER’S WILL
1. LA VOLONTÉ DU PÈRE
1955 183:1.1 There is great danger of misunderstanding the meaning of numerous sayings and many events associated with the termination of the Master’s career in the flesh. The cruel treatment of Jesus by the ignorant servants and the calloused soldiers, the unfair conduct of his trials, and the unfeeling attitude of the professed religious leaders, must not be confused with the fact that Jesus, in patiently submitting to all this suffering and humiliation, was truly doing the will of the Father in Paradise. It was, indeed and in truth, the will of the Father that his Son should drink to the full the cup of mortal experience, from birth to death, but the Father in heaven had nothing whatever to do with instigating the barbarous behavior of those supposedly civilized human beings who so brutally tortured the Master and so horribly heaped successive indignities upon his nonresisting person. These inhuman and shocking experiences which Jesus was called upon to endure in the final hours of his mortal life were not in any sense a part of the divine will of the Father, which his human nature had so triumphantly pledged to carry out at the time of the final surrender of man to God as signified in the threefold prayer which he indited in the garden while his weary apostles slept the sleep of physical exhaustion.
2014 183:1.1 Il y a de grands risques de malentendus sur la signification de nombreux évènements et récits associés à la fin de la carrière du Maitre dans la chair. Le traitement cruel envers Jésus par les serviteurs ignorants et les soldats sans cœur, la manière injuste dont il fut jugé et l’insensibilité des prétendus chefs religieux ne doivent pas être confondus avec le fait qu’en supportant patiemment toutes ces souffrances et humiliations, Jésus accomplissait vraiment la volonté du Père du Paradis[3]. En fait et en vérité, la volonté du Père était bien que son Fils boive pleinement la coupe de l’expérience des mortels depuis la naissance jusqu’à la mort ; mais jamais le Père qui est aux cieux ne contribua en quoi que ce soit à provoquer la conduite barbare de ces êtres humains soi-disant civilisés qui torturèrent si brutalement le Maitre et accumulèrent successivement des indignités si horribles sur sa personne qui ne résistait pas. Ces épreuves inhumaines et choquantes que Jésus eut à subir dans les dernières heures de sa vie de mortel ne furent en aucun sens une partie de la volonté divine du Père, que la nature humaine de Jésus s’était si triomphalement engagée à exécuter au moment de la reddition finale de l’homme à Dieu, comme l’exprimait la triple prière qu’il formula dans le jardin de Gethsémani pendant que ses apôtres fatigués dormaient du sommeil de l’épuisement physique.[3][4]
1955 183:1.2 The Father in heaven desired the bestowal Son to finish his earth career naturally, just as all mortals must finish up their lives on earth and in the flesh. Ordinary men and women cannot expect to have their last hours on earth and the supervening episode of death made easy by a special dispensation. Accordingly, Jesus elected to lay down his life in the flesh in the manner which was in keeping with the outworking of natural events, and he steadfastly refused to extricate himself from the cruel clutches of a wicked conspiracy of inhuman events which swept on with horrible certainty toward his unbelievable humiliation and ignominious death. And every bit of all this astounding manifestation of hatred and this unprecedented demonstration of cruelty was the work of evil men and wicked mortals. God in heaven did not will it, neither did the archenemies of Jesus dictate it, though they did much to insure that unthinking and evil mortals would thus reject the bestowal Son. Even the father of sin turned his face away from the excruciating horror of the scene of the crucifixion.
2014 183:1.2 Le Père qui est aux cieux désirait que le Fils d’effusion terminât sa carrière terrestre d’une manière naturelle, exactement comme tous les mortels doivent terminer leur vie sur terre et dans la chair. Les hommes et les femmes ordinaires ne peuvent s’attendre à ce que leurs dernières heures sur terre et la survenance de l’épisode de la mort leur soient facilitées par une dispense spéciale. En conséquence, Jésus choisit d’abandonner sa vie charnelle d’une manière conforme au cours naturel des évènements. Il refusa fermement de se dégager des griffes cruelles d’une perfide conspiration d’évènements inhumains qui l’entrainait avec une horrible certitude vers son incroyable humiliation et sa mort ignominieuse. Chaque élément de cette stupéfiante manifestation de haine et de cette démonstration de cruauté sans précédent fut l’œuvre d’hommes mauvais et de mortels méchants. Elle ne fut ni voulue par Dieu dans les cieux, ni prescrite par les ennemis acharnés et supramatériels de Jésus, bien que ces derniers eussent largement contribué à faire rejeter ainsi le Fils d’effusion par des mortels irréfléchis et mauvais. Même le père du péché détourna sa face de l’atroce scène d’horreur de la crucifixion.[5][6][7]
2. JUDAS IN THE CITY
2. JUDAS DANS LA VILLE
1955 183:2.1 After Judas so abruptly left the table while eating the Last Supper, he went directly to the home of his cousin, and then did the two go straight to the captain of the temple guards. Judas requested the captain to assemble the guards and informed him that he was ready to lead them to Jesus. Judas having appeared on the scene a little before he was expected, there was some delay in getting started for the Mark home, where Judas expected to find Jesus still visiting with the apostles. The Master and the eleven left the home of Elijah Mark fully fifteen minutes before the betrayer and the guards arrived. By the time the apprehenders reached the Mark home, Jesus and the eleven were well outside the walls of the city and on their way to the Olivet camp.
2014 183:2.1 Après que Judas eut si brusquement quitté la table au milieu du Dernier Souper, il se rendit tout droit chez son cousin, puis tous deux allèrent directement trouver le capitaine des gardes du temple. Judas demanda au capitaine de réunir les gardes et l’informa qu’il était prêt à les conduire vers Jésus. Judas était venu un peu plus tôt qu’on ne l’attendait, de sorte qu’il fallut un certain temps pour se mettre en route vers la maison de Marc, où Judas s’attendait à trouver Jésus s’entretenant encore avec les apôtres. Le Maitre et les onze apôtres quittèrent le domicile d’Élie Marc au moins un quart d’heure avant l’arrivée du traitre et des gardes. Au moment où ceux qui venaient l’arrêter arrivèrent chez Marc, Jésus et les onze étaient déjà sortis de l’enceinte de la ville et en route vers le camp d’Olivet.
1955 183:2.2 Judas was much perturbed by this failure to find Jesus at the Mark residence and in the company of eleven men, only two of whom were armed for resistance. He happened to know that, in the afternoon when they had left camp, only Simon Peter and Simon Zelotes were girded with swords; Judas had hoped to take Jesus when the city was quiet, and when there was little chance of resistance. The betrayer feared that, if he waited for them to return to their camp, more than threescore of devoted disciples would be encountered, and he also knew that Simon Zelotes had an ample store of arms in his possession. Judas was becoming increasingly nervous as he meditated how the eleven loyal apostles would detest him, and he feared they would all seek to destroy him. He was not only disloyal, but he was a real coward at heart.
2014 183:2.2 Judas fut très inquiet de ne pas trouver Jésus à la résidence de Marc et en compagnie des onze hommes, dont deux seulement étaient armés pour résister. Il avait appris fortuitement que, l’après-midi où il avait quitté le camp, seuls Simon Pierre et Simon Zélotès s’étaient ceints d’une épée. Judas avait espéré s’emparer de Jésus pendant que la ville était tranquille et qu’il y avait peu de chances de résistance. Le traitre craignait d’avoir à faire face à plus de soixante disciples dévoués s’il attendait leur retour au camp, et il savait aussi que Simon Zélotès disposait d’une ample réserve d’armes. Judas devenait de plus en plus nerveux en songeant à quel point les onze apôtres loyaux le détesteraient, et il redoutait qu’ils ne cherchent tous à le tuer. Non seulement il était déloyal, mais aussi réellement lâche dans son cœur.
1955 183:2.3 When they failed to find Jesus in the upper chamber, Judas asked the captain of the guard to return to the temple. By this time the rulers had begun to assemble at the high priest’s home preparatory to receiving Jesus, seeing that their bargain with the traitor called for Jesus’ arrest by midnight of that day. Judas explained to his associates that they had missed Jesus at the Mark home, and that it would be necessary to go to Gethsemane to arrest him. The betrayer then went on to state that more than threescore devoted followers were encamped with him, and that they were all well armed. The rulers of the Jews reminded Judas that Jesus had always preached nonresistance, but Judas replied that they could not depend upon all Jesus’ followers obeying such teaching. He really feared for himself and therefore made bold to ask for a company of forty armed soldiers. Since the Jewish authorities had no such force of armed men under their jurisdiction, they went at once to the fortress of Antonia and requested the Roman commander to give them this guard; but when he learned that they intended to arrest Jesus, he promptly refused to accede to their request and referred them to his superior officer. In this way more than an hour was consumed in going from one authority to another until they finally were compelled to go to Pilate himself in order to obtain permission to employ the armed Roman guards. It was late when they arrived at Pilate’s house, and he had retired to his private chambers with his wife. He hesitated to have anything to do with the enterprise, all the more so since his wife had asked him not to grant the request. But inasmuch as the presiding officer of the Jewish Sanhedrin was present and making personal request for this assistance, the governor thought it wise to grant the petition, thinking he could later on right any wrong they might be disposed to commit.
2014 183:2.3 Faute de trouver Jésus dans la salle du haut, Judas demanda au capitaine des gardes de retourner au temple. À cette heure, les dirigeants avaient commencé à s’assembler chez le grand-prêtre pour se préparer à recevoir Jésus, vu que leur convention avec le traitre comportait l’arrestation de Jésus à minuit ce jour-là. Judas expliqua à ses associés qu’ils avaient manqué Jésus à la maison de Marc, et qu’il faudrait aller à Gethsémani pour l’arrêter[4]. Le traitre poursuivit en précisant que plus de soixante disciples dévoués campaient avec lui et qu’ils étaient tous bien armés. Les chefs des Juifs rappelèrent à Judas que Jésus avait toujours prêché la non-résistance, mais il répliqua que l’on ne pouvait compter sur tous les disciples de Jésus pour obéir à cet enseignement. Judas avait réellement peur pour lui-même, et c’est pourquoi il osa demander une compagnie de quarante soldats en arme. N’ayant pas sous leur juridiction une force aussi importante, les autorités juives se rendirent aussitôt à la forteresse d’Antonia et requirent le commandant romain de leur fournir cette garde. Mais, en apprenant leur intention d’arrêter Jésus, le commandant refusa aussitôt d’accéder à leur demande et les adressa à son officier supérieur. De cette manière, ils perdirent plus d’une heure en allant d’une autorité à l’autre, jusqu’au moment où ils furent contraints d’aller jusqu’à Pilate en personne pour obtenir l’autorisation d’employer les gardes romains armés. Quand ils arrivèrent à la maison de Pilate, il était tard, et Pilate s’était retiré avec sa femme dans son appartement privé. Il hésita à s’immiscer en quoi que ce soit dans l’entreprise ; d’autant plus que sa femme lui avait demandé de ne pas faire droit à la requête. Mais, puisque le président du sanhédrin juif était présent et demandait personnellement cette assistance, le gouverneur crut sage de donner l’autorisation ; il s’estimait en mesure de rectifier ultérieurement n’importe quelle mauvaise action qu’ils auraient pu être amenés à commettre.
1955 183:2.4 Accordingly, when Judas Iscariot started out from the temple, about half after eleven o’clock, he was accompanied by more than sixty persons—temple guards, Roman soldiers, and curious servants of the chief priests and rulers.
2014 183:2.4 En conséquence, lorsque Judas Iscariot partit du temple vers onze heures et demie du soir, il était accompagné de plus de soixante personnes — gardes du temple, soldats romains et serviteurs curieux des dirigeants et chefs des prêtres.
3. THE MASTER’S ARREST
3. L’ARRESTATION DU MAITRE
1955 183:3.1 As this company of armed soldiers and guards, carrying torches and lanterns, approached the garden, Judas stepped well out in front of the band that he might be ready quickly to identify Jesus so that the apprehenders could easily lay hands on him before his associates could rally to his defense. And there was yet another reason why Judas chose to be ahead of the Master’s enemies: He thought it would appear that he had arrived on the scene ahead of the soldiers so that the apostles and others gathered about Jesus might not directly connect him with the armed guards following so closely upon his heels. Judas had even thought to pose as having hastened out to warn them of the coming of the apprehenders, but this plan was thwarted by Jesus’ blighting greeting of the betrayer. Though the Master spoke to Judas kindly, he greeted him as a traitor.
2014 183:3.1 Tandis que cette compagnie de soldats armés et de gardes, portant torches et lanternes, approchait du jardin, Judas prit une bonne avance sur la troupe pour être prêt à identifier rapidement Jésus afin de permettre aux hommes chargés de l’arrêter de mettre facilement la main sur lui avant que ses associés n’aient le temps de se rassembler pour le défendre[5]. Il y avait encore une autre raison pour que Judas choisisse de précéder les ennemis du Maitre : il pensait qu’ainsi il semblerait être arrivé sur la scène avant les soldats, de sorte que les apôtres et les autres disciples réunis autour de Jésus n’établiraient peut-être pas de lien direct entre sa venue et les gardes armés qui le suivaient de si près. Judas avait même pensé prétendre s’être hâté pour les prévenir de l’approche de ceux qui venaient l’arrêter, mais ce plan fut contrecarré par la manière flétrissante dont Jésus salua le félon. Bien que le Maitre parlât aimablement à Judas, il l’accueillit comme un traitre.
1955 183:3.2 As soon as Peter, James, and John, with some thirty of their fellow campers, saw the armed band with torches swing around the brow of the hill, they knew that these soldiers were coming to arrest Jesus, and they all rushed down to near the olive press where the Master was sitting in moonlit solitude. As the company of soldiers approached on one side, the three apostles and their associates approached on the other. As Judas strode forward to accost the Master, there the two groups stood, motionless, with the Master between them and Judas making ready to impress the traitorous kiss upon his brow.
2014 183:3.2 Aussitôt que Pierre, Jacques, Jean et une trentaine de campeurs virent la troupe armée munie de torches contourner la crête de la colline, ils surent que ces soldats venaient arrêter Jésus, et tous descendirent précipitamment vers le pressoir à olives, où le Maitre était assis seul sous le clair de lune. Tandis que la compagnie de soldats s’approchait d’un côté, les trois apôtres et leurs associés s’approchaient de l’autre. Et, alors que Judas s’avançait à grandes enjambées pour accoster le Maitre, les deux groupes s’immobilisèrent avec le Maitre entre eux, Judas se préparant à déposer le baiser de trahison sur le front de Jésus.
1955 183:3.3 It had been the hope of the betrayer that he could, after leading the guards to Gethsemane, simply point Jesus out to the soldiers, or at most carry out the promise to greet him with a kiss, and then quickly retire from the scene. Judas greatly feared that the apostles would all be present, and that they would concentrate their attack upon him in retribution for his daring to betray their beloved teacher. But when the Master greeted him as a betrayer, he was so confused that he made no attempt to flee.
2014 183:3.3 Le traitre avait espéré qu’après avoir conduit les gardes à Gethsémani, il pourrait simplement désigner Jésus aux soldats ou tout au plus exécuter la promesse de le saluer par un baiser, puis quitter rapidement la scène[6]. Judas craignait beaucoup que les apôtres ne soient tous présents et ne concentrent leur attaque sur lui pour le punir d’avoir osé trahir leur instructeur bienaimé, mais, lorsque le Maitre l’accueillit comme un traitre, il fut tellement confus qu’il ne fit aucune tentative pour s’enfuir.
1955 183:3.4 Jesus made one last effort to save Judas from actually betraying him in that, before the traitor could reach him, he stepped to one side and, addressing the foremost soldier on the left, the captain of the Romans, said, “Whom do you seek?” The captain answered, “Jesus of Nazareth.” Then Jesus stepped up immediately in front of the officer and, standing there in the calm majesty of the God of all this creation, said, “I am he.” Many of this armed band had heard Jesus teach in the temple, others had learned about his mighty works, and when they heard him thus boldly announce his identity, those in the front ranks fell suddenly backward. They were overcome with surprise at his calm and majestic announcement of identity. There was, therefore, no need for Judas to go on with his plan of betrayal. The Master had boldly revealed himself to his enemies, and they could have taken him without Judas’s assistance. But the traitor had to do something to account for his presence with this armed band, and besides, he wanted to make a show of carrying out his part of the betrayal bargain with the rulers of the Jews in order to be eligible for the great reward and honors which he believed would be heaped upon him in compensation for his promise to deliver Jesus into their hands.
2014 183:3.4 Jésus fit un dernier effort pour éviter à Judas d’accomplir effectivement son geste de trahison. Avant que le traitre ait pu le joindre, il fit quelques pas de côté et interpela le militaire de tête sur la gauche, le capitaine des Romains, en lui disant : « Qui cherches-tu ? » Le capitaine répondit : « Jésus de Nazareth[7]. » Alors, Jésus se planta immédiatement devant l’officier et, avec la calme majesté du Dieu de toute notre création, il lui dit : « C’est moi. » Beaucoup de membres de la garde armée avaient entendu Jésus enseigner dans le temple, et d’autres avaient entendu parler de ses œuvres puissantes. Lorsqu’ils l’entendirent déclarer son identité si audacieusement, les soldats des premiers rangs reculèrent soudainement. Ils furent saisis de surprise devant la calme et majestueuse déclaration de son identité. Judas n’avait donc aucun besoin de poursuivre son plan de trahison. Le Maitre s’était audacieusement dévoilé à ses ennemis, qui auraient pu s’emparer de lui sans l’assistance de Judas. Mais il fallait que le traitre fit quelque chose pour justifier sa présence avec cette troupe armée ; en outre, il voulait donner le spectacle de jouer son rôle dans l’accord de trahison avec les dirigeants des Juifs, pour mériter la forte récompense et les grands honneurs qui, croyait-il, allaient s’amonceler sur lui en compensation de sa promesse de livrer Jésus entre leurs mains.[2]
1955 183:3.5 As the guards rallied from their first faltering at the sight of Jesus and at the sound of his unusual voice, and as the apostles and disciples drew nearer, Judas stepped up to Jesus and, placing a kiss upon his brow, said, “Hail, Master and Teacher.” And as Judas thus embraced his Master, Jesus said, “Friend, is it not enough to do this! Would you even betray the Son of Man with a kiss?”
2014 183:3.5 Tandis que les gardes se ressaisissaient après avoir d’abord vacillé à la vue de Jésus et au son de sa voix inhabituelle, et tandis que les apôtres et les disciples se rapprochaient, Judas s’avança vers Jésus, déposa un baiser sur son front et dit : « Salut, Maitre et Instructeur. » Au moment où Judas embrassa ainsi son Maitre, Jésus lui dit : « Ami, ne suffit-il pas de faire cela ! Veux-tu encore trahir le Fils de l’Homme par un baiser ? »[8][8][9]
1955 183:3.6 The apostles and disciples were literally stunned by what they saw. For a moment no one moved. Then Jesus, disengaging himself from the traitorous embrace of Judas, stepped up to the guards and soldiers and again asked, “Whom do you seek?” And again the captain said, “Jesus of Nazareth.” And again answered Jesus: “I have told you that I am he. If, therefore, you seek me, let these others go their way. I am ready to go with you.”
2014 183:3.6 Les apôtres et les disciples furent littéralement abasourdis de ce qu’ils voyaient. Pendant un moment, nul ne fit un geste. Puis Jésus, se dégageant de la traitresse étreinte de Judas, s’avança vers les gardes et les soldats, et demanda de nouveau : « Qui cherchez-vous ? » Le capitaine répéta : « Jésus de Nazareth. » Et Jésus répondit encore une fois : « Je t’ai dit que c’est moi. Si donc c’est moi que tu cherches, laisse les autres aller leur chemin[9]. Je suis prêt à te suivre. »[9]
1955 183:3.7 Jesus was ready to go back to Jerusalem with the guards, and the captain of the soldiers was altogether willing to allow the three apostles and their associates to go their way in peace. But before they were able to get started, as Jesus stood there awaiting the captain’s orders, one Malchus, the Syrian bodyguard of the high priest, stepped up to Jesus and made ready to bind his hands behind his back, although the Roman captain had not directed that Jesus should be thus bound. When Peter and his associates saw their Master being subjected to this indignity, they were no longer able to restrain themselves. Peter drew his sword and with the others rushed forward to smite Malchus. But before the soldiers could come to the defense of the high priest’s servant, Jesus raised a forbidding hand to Peter and, speaking sternly, said: “Peter, put up your sword. They who take the sword shall perish by the sword. Do you not understand that it is the Father’s will that I drink this cup? And do you not further know that I could even now command more than twelve legions of angels and their associates, who would deliver me from the hands of these few men?”
2014 183:3.7 Jésus était prêt à retourner à Jérusalem avec les gardes, et le capitaine des soldats était entièrement disposé à permettre aux trois apôtres et à leurs associés d’aller leur chemin en paix. Mais, avant qu’ils n’aient pu repartir, et tandis que Jésus attendait les ordres du capitaine, un certain Malchus, un Syrien garde de corps du grand-prêtre, s’avança vers Jésus et se prépara à lui lier les mains derrière le dos, bien que le capitaine romain ne lui eût rien ordonné de tel[10]. Lorsque Pierre et ses associés virent leur Maitre soumis à cette indignité, ils furent incapables de se contenir plus longtemps. Pierre tira son épée et se précipita avec les autres pour frapper Malchus. Mais, avant que les soldats n’aient pu accourir à la défense du serviteur du grand-prêtre, Jésus leva la main vers Pierre en un geste d’interdiction et lui parla sévèrement en disant : « Pierre, rengaine ton épée. Quiconque tire l’épée périra par l’épée[11]. Ne comprends-tu pas que c’est la volonté du Père que je boive cette coupe ? Ne sais-tu pas non plus que, même maintenant, je pourrais commander plus de douze légions d’anges et leurs associés, qui me délivreraient des mains de ces quelques hommes ? »[12][13][10]
1955 183:3.8 While Jesus thus effectively put a stop to this show of physical resistance by his followers, it was enough to arouse the fear of the captain of the guards, who now, with the help of his soldiers, laid heavy hands on Jesus and quickly bound him. And as they tied his hands with heavy cords, Jesus said to them: “Why do you come out against me with swords and with staves as if to seize a robber? I was daily with you in the temple, publicly teaching the people, and you made no effort to take me.”
2014 183:3.8 Bien que Jésus eût ainsi mis fin à cette démonstration de résistance physique par ses disciples, c’en fut assez pour susciter la peur chez le capitaine des gardes qui, alors, avec l’aide de ses soldats, abattit ses lourdes mains sur Jésus et le lia rapidement. Tandis qu’ils lui attachaient les mains avec de fortes cordes, Jésus leur dit : « Pourquoi sortez-vous contre moi avec des épées et des bâtons comme pour saisir un voleur ? J’étais tous les jours dans le temple avec vous, enseignant publiquement le peuple, et vous n’avez fait aucun effort pour m’appréhender[14][15]. »[11]
1955 183:3.9 When Jesus had been bound, the captain, fearing that the followers of the Master might attempt to rescue him, gave orders that they be seized; but the soldiers were not quick enough since, having overheard the captain’s orders to arrest them, Jesus’ followers fled in haste back into the ravine. All this time John Mark had remained secluded in the near-by shed. When the guards started back to Jerusalem with Jesus, John Mark attempted to steal out of the shed in order to catch up with the fleeing apostles and disciples; but just as he emerged, one of the last of the returning soldiers who had pursued the fleeing disciples was passing near and, seeing this young man in his linen coat, gave chase, almost overtaking him. In fact, the soldier got near enough to John to lay hold upon his coat, but the young man freed himself from the garment, escaping naked while the soldier held the empty coat. John Mark made his way in all haste to David Zebedee on the upper trail. When he had told David what had happened, they both hastened back to the tents of the sleeping apostles and informed all eight of the Master’s betrayal and arrest.
2014 183:3.9 Après avoir lié Jésus, le capitaine, craignant que les disciples du Maitre n’essayent de le délivrer, donna des ordres pour les saisir aussi ; mais les soldats ne furent pas assez rapides, car les disciples avaient entendu le capitaine donner des ordres pour les arrêter et s’étaient enfuis précipitamment dans le ravin[16]. Pendant tout ce temps, Jean Marc était resté cloitré dans la baraque voisine. Quand les gardes repartirent pour Jérusalem avec Jésus, Jean Marc essaya de sortir subrepticement de la baraque pour rejoindre les apôtres et les disciples qui s’enfuyaient, mais, au moment précis où il sortait, un des derniers soldats qui revenaient de poursuivre les disciples en fuite passait à côté. Voyant ce jeune homme dans son manteau de lin, il lui donna la chasse et réussit presque à l’attraper[17]. En fait, le soldat arriva assez près de Jean Marc pour saisir son manteau, mais le jeune homme se libéra du vêtement et s’échappa tout nu tandis que le soldat tenait le manteau vide. Jean Marc se rendit en toute hâte auprès de David Zébédée sur la piste supérieure. Après qu’il eut raconté à David tout ce qui était arrivé, ils allèrent tous deux bien vite aux tentes des apôtres endormis et mirent les huit au courant de ce que le Maitre avait été trahi et arrêté.[1]
1955 183:3.10 At about the time the eight apostles were being awakened, those who had fled up the ravine were returning, and they all gathered together near the olive press to debate what should be done. In the meantime, Simon Peter and John Zebedee, who had hidden among the olive trees, had already gone on after the mob of soldiers, guards, and servants, who were now leading Jesus back to Jerusalem as they would have led a desperate criminal. John followed close behind the mob, but Peter followed afar off. After John Mark’s escape from the clutch of the soldier, he provided himself with a cloak which he found in the tent of Simon Peter and John Zebedee. He suspected the guards were going to take Jesus to the home of Annas, the high priest emeritus; so he skirted around through the olive orchards and was there ahead of the mob, hiding near the entrance to the gate of the high priest’s palace.
2014 183:3.10 À peu près au moment où les huit apôtres furent ainsi réveillés, leurs compagnons qui avaient fui en remontant le ravin commençaient à revenir, et tous se réunirent au pressoir à olives pour discuter de ce qu’il fallait faire. Entretemps, Simon Pierre et Jean Zébédée, qui s’étaient cachés parmi les oliviers, étaient déjà partis suivre la troupe des soldats, gardes et serviteurs qui ramenaient maintenant Jésus à Jérusalem comme ils auraient conduit un criminel invétéré. Jean Zébédée suivait la troupe de très près, mais Pierre suivait à bonne distance[18][19]. Jean Marc, après avoir échappé aux griffes du soldat, s’était couvert d’une cape qu’il avait trouvée dans la tente de Simon Pierre et de Jean Zébédée[20]. Il soupçonnait que les gardes allaient emmener Jésus chez Annas, le grand-prêtre honoraire ; il fit donc un détour par les olivaies et arriva avant la troupe au palais du grand-prêtre, où il se cacha près de la principale porte d’entrée.
4. DISCUSSION AT THE OLIVE PRESS
4. LA DISCUSSION AUPRÈS DU PRESSOIR À OLIVES
1955 183:4.1 James Zebedee found himself separated from Simon Peter and his brother John, and so he now joined the other apostles and their fellow campers at the olive press to deliberate on what should be done in view of the Master’s arrest.
2014 183:4.1 Jacques Zébédée se trouva séparé de Simon Pierre et de son frère Jean, de sorte qu’il rejoignit les autres apôtres et leurs compagnons campeurs au pressoir à olives pour délibérer sur ce qu’il y avait lieu de faire au sujet de l’arrestation du Maitre.
1955 183:4.2 Andrew had been released from all responsibility in the group management of his fellow apostles; accordingly, in this greatest of all crises in their lives, he was silent. After a short informal discussion, Simon Zelotes stood up on the stone wall of the olive press and, making an impassioned plea for loyalty to the Master and the cause of the kingdom, exhorted his fellow apostles and the other disciples to hasten on after the mob and effect the rescue of Jesus. The majority of the company would have been disposed to follow his aggressive leadership had it not been for the advice of Nathaniel, who stood up the moment Simon had finished speaking and called their attention to Jesus’ oft-repeated teachings regarding nonresistance. He further reminded them that Jesus had that very night instructed them that they should preserve their lives for the time when they should go forth into the world proclaiming the good news of the gospel of the heavenly kingdom. And Nathaniel was encouraged in this stand by James Zebedee, who now told how Peter and others drew their swords to defend the Master against arrest, and that Jesus bade Simon Peter and his fellow swordsmen sheathe their blades. Matthew and Philip also made speeches, but nothing definite came of this discussion until Thomas, calling their attention to the fact that Jesus had counseled Lazarus against exposing himself to death, pointed out that they could do nothing to save their Master inasmuch as he refused to allow his friends to defend him, and since he persisted in refraining from the use of his divine powers to frustrate his human enemies. Thomas persuaded them to scatter, every man for himself, with the understanding that David Zebedee would remain at the camp to maintain a clearinghouse and messenger headquarters for the group. By half past two o’clock that morning the camp was deserted; only David remained on hand with three or four messengers, the others having been dispatched to secure information as to where Jesus had been taken, and what was going to be done with him.
2014 183:4.2 André avait été dégagé de toute responsabilité en tant que directeur du groupe apostolique ; en conséquence, dans ce qui était la plus grande crise de leur vie, il resta silencieux. Après une brève discussion, Simon Zélotès monta sur le mur de pierre du pressoir à olives et fit un plaidoyer passionné en faveur de la fidélité au Maitre et de la cause du royaume ; il exhorta ses compagnons apôtres et les autres disciples à courir après la troupe et à libérer Jésus. La majorité du groupe aurait été disposée à suivre sa conduite agressive sans le conseil de Nathanael qui, dès que Simon Zélotès eut fini de parler, se leva et attira l’attention de l’auditoire sur les enseignements maintes fois répétés de Jésus au sujet de la non-résistance. Il rappela en outre que, cette nuit même, Jésus leur avait ordonné de protéger leur vie en attendant le moment où ils se répandraient dans le monde pour proclamer la bonne nouvelle de l’évangile du royaume céleste. Jacques Zébédée encouragea Nathanael dans cette prise de position ; il raconta comment Pierre et d’autres avaient tiré l’épée pour empêcher l’arrestation du Maitre, et comment Jésus avait commandé à Pierre et à ceux de ses compagnons qui portaient une épée de rengainer leurs lames. Matthieu et Philippe firent aussi des discours, mais il ne sortit rien de précis de la discussion avant l’intervention de Thomas, qui attira leur attention sur le fait que Jésus avait recommandé à Lazare de ne pas s’exposer à la mort. Thomas fit remarquer que les apôtres ne pouvaient rien faire pour sauver leur Maitre, puisqu’il avait refusé de permettre à ses amis de le défendre et qu’il persistait à s’abstenir d’user de ses pouvoirs divins pour contrecarrer ses ennemis humains. Thomas les persuada de se disperser, chacun de son côté, en convenant que David Zébédée resterait au camp pour maintenir un centre de coordination et un quartier général de messagers pour le groupe. Vers deux heures et demie ce matin-là, le camp était abandonné ; seul David restait là avec trois ou quatre messagers, après avoir dépêché les autres pour se procurer des renseignements sur l’endroit où l’on avait emmené Jésus et sur ce qu’on allait faire de lui.[12][13]
1955 183:4.3 Five of the apostles, Nathaniel, Matthew, Philip, and the twins, went into hiding at Bethpage and Bethany. Thomas, Andrew, James, and Simon Zelotes were hiding in the city. Simon Peter and John Zebedee followed along to the home of Annas.
1955 183:4.4 Shortly after daybreak, Simon Peter wandered back to the Gethsemane camp, a dejected picture of deep despair. David sent him in charge of a messenger to join his brother, Andrew, who was at the home of Nicodemus in Jerusalem.
2014 183:4.4 Peu après le lever du jour, Simon Pierre, morne image d’un profond désespoir, retourna errer dans le camp de Gethsémani. David le fit accompagner par un messager pour qu’il rejoigne son frère André chez Nicodème à Jérusalem.
1955 183:4.5 Until the very end of the crucifixion, John Zebedee remained, as Jesus had directed him, always near at hand, and it was he who supplied David’s messengers with information from hour to hour which they carried to David at the garden camp, and which was then relayed to the hiding apostles and to Jesus’ family.
2014 183:4.5 Jusqu’à l’extrême fin de la crucifixion, Jean Zébédée resta toujours à portée de la main, comme Jésus le lui avait demandé, et ce fut lui qui, d’heure en heure, fournit aux messagers les renseignements qu’ils apportaient à David au camp du jardin et qui étaient ensuite retransmis aux apôtres terrés et à la famille de Jésus.
1955 183:4.6 Surely, the shepherd is smitten and the sheep are scattered! While they all vaguely realize that Jesus has forewarned them of this very situation, they are too severely shocked by the Master’s sudden disappearance to be able to use their minds normally.
2014 183:4.6 Certes, le berger est frappé et les brebis sont dispersées ! Les apôtres se rendent vaguement compte que Jésus les a avertis précisément de cette situation, mais ils sont trop violemment bouleversés par la disparition soudaine du Maitre pour pouvoir utiliser normalement leurs facultés mentales[21].
1955 183:4.7 It was shortly after daylight and just after Peter had been sent to join his brother, that Jude, Jesus’ brother in the flesh, arrived in the camp, almost breathless and in advance of the rest of Jesus’ family, only to learn that the Master had already been placed under arrest; and he hastened back down the Jericho road to carry this information to his mother and to his brothers and sisters. David Zebedee sent word to Jesus’ family, by Jude, to forgather at the house of Martha and Mary in Bethany and there await news which his messengers would regularly bring them.
2014 183:4.7 Ce fut un peu après le lever du jour, et après que Pierre eut été envoyé rejoindre André, que Jude, le frère charnel de Jésus, arriva au camp, presque hors d’haleine et en avance sur le reste de la famille de Jésus, pour apprendre seulement que le Maitre avait déjà été mis en état d’arrestation. Il se hâta de redescendre la route de Jéricho pour apporter ce renseignement à sa mère et à ses frères et sœurs. David Zébédée chargea Jude d’inviter la famille de Jésus à se rassembler chez Marthe et Marie à Béthanie et à y attendre les nouvelles que ses messagers leur apporteraient régulièrement.
1955 183:4.8 This was the situation during the last half of Thursday night and the early morning hours of Friday as regards the apostles, the chief disciples, and the earthly family of Jesus. And all these groups and individuals were kept in touch with each other by the messenger service which David Zebedee continued to operate from his headquarters at the Gethsemane camp.
2014 183:4.8 Telle était, durant la seconde moitié de la nuit du jeudi et les premières heures de la matinée du vendredi, la situation concernant les apôtres, les principaux disciples et la famille terrestre de Jésus. Tous ces groupes et individus restaient en contact les uns avec les autres par le service des messagers que David Zébédée continuait à faire fonctionner depuis son quartier général du camp de Gethsémani.
5. ON THE WAY TO THE HIGH PRIEST’S PALACE
5. SUR LE CHEMIN DU PALAIS DU GRAND-PRÊTRE
1955 183:5.1 Before they started away from the garden with Jesus, a dispute arose between the Jewish captain of the temple guards and the Roman captain of the company of soldiers as to where they were to take Jesus. The captain of the temple guards gave orders that he should be taken to Caiaphas, the acting high priest. The captain of the Roman soldiers directed that Jesus be taken to the palace of Annas, the former high priest and father-in-law of Caiaphas. And this he did because the Romans were in the habit of dealing directly with Annas in all matters having to do with the enforcement of the Jewish ecclesiastical laws. And the orders of the Roman captain were obeyed; they took Jesus to the home of Annas for his preliminary examination.
2014 183:5.1 Avant de quitter le jardin avec Jésus, une dispute s’éleva entre le capitaine juif des gardes du temple et le capitaine romain de la compagnie de soldats au sujet de l’endroit où il fallait emmener Jésus. Le capitaine des gardes du temple donna des ordres pour qu’il fût emmené chez Caïphe, le grand-prêtre en exercice. Le capitaine des soldats romains ordonna que Jésus fût emmené au palais d’Annas, l’ancien grand-prêtre et beau-père de Caïphe. Il le fit parce que les Romains avaient l’habitude de traiter directement avec Annas toutes les questions concernant l’application des lois ecclésiastiques juives. Les ordres du capitaine romain furent exécutés, et Jésus fut conduit à la maison d’Annas pour son interrogatoire préliminaire[22].[14]
1955 183:5.2 Judas marched along near the captains, overhearing all that was said, but took no part in the dispute, for neither the Jewish captain nor the Roman officer would so much as speak to the betrayer—they held him in such contempt.
2014 183:5.2 Judas marchait près des capitaines, entendant tout ce qui se disait, mais sans prendre part à la dispute, car ni le capitaine juif ni l’officier romain ne voulaient s’abaisser à parler au traitre — tellement ils le méprisaient.
1955 183:5.3 About this time John Zebedee, remembering his Master’s instructions to remain always near at hand, hurried up near Jesus as he marched along between the two captains. The commander of the temple guards, seeing John come up alongside, said to his assistant: “Take this man and bind him. He is one of this fellow’s followers.” But when the Roman captain heard this and, looking around, saw John, he gave orders that the apostle should come over by him, and that no man should molest him. Then the Roman captain said to the Jewish captain: “This man is neither a traitor nor a coward. I saw him in the garden, and he did not draw a sword to resist us. He has the courage to come forward to be with his Master, and no man shall lay hands on him. The Roman law allows that any prisoner may have at least one friend to stand with him before the judgment bar, and this man shall not be prevented from standing by the side of his Master, the prisoner.” And when Judas heard this, he was so ashamed and humiliated that he dropped back behind the marchers, coming up to the palace of Annas alone.
2014 183:5.3 À ce moment-là, Jean Zébédée se rappela les instructions de son Maitre de rester toujours à proximité immédiate, et se hâta de rattraper Jésus qui marchait entre les deux capitaines. Voyant Jean s’avancer à sa hauteur, le commandant des gardes du temple dit à son assistant : « Prends cet homme et lie-le. Il est l’un des disciples de cet homme. » Mais, lorsque le capitaine romain entendit cela, il tourna la tête, vit Jean et donna des ordres pour que l’apôtre vienne auprès de lui et que personne ne le moleste. Le capitaine romain dit ensuite au capitaine juif : « Cet homme n’est ni un traitre ni un lâche. Je l’ai vu dans le jardin, où il n’a pas tiré l’épée pour nous résister. Il a le courage de s’avancer pour être auprès de son Maitre, et nul ne mettra la main sur lui. La loi romaine permet que tout prisonnier puisse avoir au moins un ami qui l’accompagne à la barre du tribunal ; on n’empêchera pas cet homme de rester aux côtés de son Maitre, le prisonnier. » Lorsque Judas entendit cela, il fut tellement honteux et humilié qu’il ralentit le pas derrière les marcheurs et arriva seul au palais d’Annas.[15]
1955 183:5.4 And this explains why John Zebedee was permitted to remain near Jesus all the way through his trying experiences this night and the next day. The Jews feared to say aught to John or to molest him in any way because he had something of the status of a Roman counselor designated to act as observer of the transactions of the Jewish ecclesiastical court. John’s position of privilege was made all the more secure when, in turning Jesus over to the captain of the temple guards at the gate of Annas’s palace, the Roman, addressing his assistant, said: “Go along with this prisoner and see that these Jews do not kill him without Pilate’s consent. Watch that they do not assassinate him, and see that his friend, the Galilean, is permitted to stand by and observe all that goes on.” And thus was John able to be near Jesus right on up to the time of his death on the cross, though the other ten apostles were compelled to remain in hiding. John was acting under Roman protection, and the Jews dared not molest him until after the Master’s death.
2014 183:5.4 Cela explique pourquoi Jean Zébédée put rester auprès de Jésus tout au long des sévères épreuves que le Maitre eut à subir cette nuit-là et le lendemain[23]. Les Juifs craignaient de faire une observation quelconque à Jean ou de le molester d’aucune manière, parce que son statut était quelque peu devenu celui d’un conseiller romain désigné pour agir comme observateur des opérations du tribunal ecclésiastique juif. La position privilégiée de Jean fut d’autant mieux assurée que le capitaine romain, en remettant Jésus au capitaine des gardes du temple devant la porte du palais d’Annas, dit à son assistant : « Accompagne le prisonnier, et veille à ce que ces Juifs ne le tuent pas sans le consentement de Pilate. Veille à ce qu’ils ne l’assassinent pas et assure-toi que son ami, le Galiléen, soit autorisé à rester auprès de lui et à observer tout ce qui se passera. » C’est ainsi que Jean put rester auprès de Jésus jusqu’au moment de sa mort sur la croix, tandis que les dix autres apôtres étaient obligés de rester cachés. Jean agissait sous la protection romaine, et les Juifs n’osèrent pas le molester avant la mort du Maitre.
1955 183:5.5 And all the way to the palace of Annas, Jesus opened not his mouth. From the time of his arrest to the time of his appearance before Annas, the Son of Man spoke no word.
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