Le Livre d'Urantia en anglais est dans le domaine public mondial depuis 2006.
Traductions : © 2014 Urantia Foundation
Fascicule 84. Le mariage et la vie familiale |
Table des matières
Version unique |
Fascicule 86. L’évolution primitive de la religion |
THE ORIGINS OF WORSHIP
LES ORIGINES DE L’ADORATION
1955 85:0.1 PRIMITIVE religion had a biologic origin, a natural evolutionary development, aside from moral associations and apart from all spiritual influences. The higher animals have fears but no illusions, hence no religion. Man creates his primitive religions out of his fears and by means of his illusions.
2014 85:0.1 LA religion primitive eut une origine biologique, un développement évolutionnaire naturel, à côté des associations morales et en dehors de toute influence spirituelle. Les animaux supérieurs ont des peurs, mais pas d’illusions, donc pas de religion. Les hommes créent leurs religions primitives avec leurs craintes et par leurs illusions.[1][2][1]
1955 85:0.2 In the evolution of the human species, worship in its primitive manifestations appears long before the mind of man is capable of formulating the more complex concepts of life now and in the hereafter which deserve to be called religion. Early religion was wholly intellectual in nature and was entirely predicated on associational circumstances. The objects of worship were altogether suggestive; they consisted of the things of nature which were close at hand, or which loomed large in the commonplace experience of the simple-minded primitive Urantians.
2014 85:0.2 Dans l’évolution de l’espèce humaine, les manifestations primitives de l’adoration apparaissent bien avant que le mental de l’homme ne soit capable de formuler les conceptions plus complexes de la vie, ici-bas et dans l’au-delà, méritant le nom de religion. La religion primitive était de nature totalement intellectuelle et entièrement fondée sur des circonstances d’association. Les objets de culte étaient tout à fait suggestifs ; ils consistaient en choses de la nature qui étaient à portée de la main ou qui occupaient le premier plan dans l’expérience ordinaire des Urantiens primitifs au mental frustre.[1][1][2][3]
1955 85:0.3 When religion once evolved beyond nature worship, it acquired roots of spirit origin but was nevertheless always conditioned by the social environment. As nature worship developed, man’s concepts envisioned a division of labor in the supermortal world; there were nature spirits for lakes, trees, waterfalls, rain, and hundreds of other ordinary terrestrial phenomena.
2014 85:0.3 Quand la religion eut évolué au-delà de l’adoration de la nature, elle acquit des racines d’origine spirituelle, mais resta néanmoins toujours conditionnée par le milieu social. À mesure que le culte de la nature se développa, les concepts humains envisagèrent une division du travail dans le monde supramortel ; il y avait des esprits de la nature pour les lacs, les arbres, les cascades, les pluies et des centaines d’autres phénomènes terrestres ordinaires.[3]
1955 85:0.4 At one time or another mortal man has worshiped everything on the face of the earth, including himself. He has also worshiped about everything imaginable in the sky and beneath the surface of the earth. Primitive man feared all manifestations of power; he worshiped every natural phenomenon he could not comprehend. The observation of powerful natural forces, such as storms, floods, earthquakes, landslides, volcanoes, fire, heat, and cold, greatly impressed the expanding mind of man. The inexplicable things of life are still termed “acts of God” and “mysterious dispensations of Providence.”
2014 85:0.4 À un moment ou à un autre, tout ce qui se trouve à la surface de la terre a été objet d’adoration pour l’homme, y compris lui-même. Il a aussi adoré tout ce qu’on peut imaginer dans le ciel et sous la surface de la terre. Les hommes primitifs craignaient toutes les manifestations de pouvoir ; ils rendaient hommage à tous les phénomènes naturels qu’ils ne pouvaient comprendre. L’observation de puissantes forces matérielles telles que tempêtes, inondations tremblements de terres, éboulements, volcans, feu, chaleur et froid, impressionnait grandement le mental en expansion des hommes[1]. On appelle encore « actes de Dieu » et « mystérieuses dispensations de la providence » les choses inexplicables de la vie.[4][1][2][3]
1. WORSHIP OF STONES AND HILLS
1. L’ADORATION DES PIERRES ET DES COLLINES
1955 85:1.1 The first object to be worshiped by evolving man was a stone. Today the Kateri people of southern India still worship a stone, as do numerous tribes in northern India. Jacob slept on a stone because he venerated it; he even anointed it. Rachel concealed a number of sacred stones in her tent.
2014 85:1.1 La première chose que les hommes évoluants adorèrent fut une pierre. Aujourd’hui, la peuplade kateri du Sud de l’Inde ainsi que de nombreuses tribus du Nord de l’Inde adorent encore des pierres. Jacob dormit sur une pierre parce qu’il la révérait ; il l’oignit même d’huile[2]. Rachel cacha plusieurs pierres sacrées sous sa tente[3].[1][2]
1955 85:1.2 Stones first impressed early man as being out of the ordinary because of the manner in which they would so suddenly appear on the surface of a cultivated field or pasture. Men failed to take into account either erosion or the results of the overturning of soil. Stones also greatly impressed early peoples because of their frequent resemblance to animals. The attention of civilized man is arrested by numerous stone formations in the mountains which so much resemble the faces of animals and even men. But the most profound influence was exerted by meteoric stones which primitive humans beheld hurtling through the atmosphere in flaming grandeur. The shooting star was awesome to early man, and he easily believed that such blazing streaks marked the passage of a spirit on its way to earth. No wonder men were led to worship such phenomena, especially when they subsequently discovered the meteors. And this led to greater reverence for all other stones. In Bengal many worship a meteor which fell to earth in A.D. 1880.
2014 85:1.2 Les pierres impressionnèrent d’abord les hommes primitifs comme sortant de l’ordinaire à cause de la manière dont elles apparaissaient subitement à la surface d’un champ cultivé ou d’une prairie. Les hommes ne tenaient compte ni de l’érosion ni du retournement du sol. Les pierres firent aussi grande impression sur les peuplades primitives parce qu’elles ressemblaient souvent à des animaux. L’attention des hommes civilisés est arrêtée par de nombreuses formations rocheuses qui, dans les montagnes, ressemblent à des têtes d’animaux et même à des visages humains. Ce furent toutefois les pierres météoriques qui exercèrent la plus profonde influence ; les primitifs les voyaient traverser l’atmosphère avec un flamboiement grandiose. Les étoiles filantes terrifiaient l’homme primitif ; il croyait facilement que leurs traces brillantes marquaient le passage d’un esprit en route vers la Terre. Il n’est pas étonnant que les hommes aient été conduits à adorer de tels phénomènes, spécialement quand, plus tard, ils découvraient les météorites. Et cela leur inspira un plus grand respect pour toutes les autres pierres. Au Bengale, une météorite, qui tomba en 1880, a de nombreux adorateurs.
1955 85:1.3 All ancient clans and tribes had their sacred stones, and most modern peoples manifest a degree of veneration for certain types of stones—their jewels. A group of five stones was reverenced in India; in Greece it was a cluster of thirty; among the red men it was usually a circle of stones. The Romans always threw a stone into the air when invoking Jupiter. In India even to this day a stone can be used as a witness. In some regions a stone may be employed as a talisman of the law, and by its prestige an offender can be haled into court. But simple mortals do not always identify Deity with an object of reverent ceremony. Such fetishes are many times mere symbols of the real object of worship.
2014 85:1.3 Tous les anciens clans et tribus avaient leurs pierres sacrées, et la plupart des peuples modernes manifestent une vénération relative pour certains types de pierres — leurs bijoux. Un groupe de cinq pierres était révéré aux Indes ; en Grèce, c’étaient un amas de trente pierres ; chez les hommes rouges, c’était généralement un cercle de pierres. Les Romains jetaient toujours une pierre en l’air quand ils invoquaient Jupiter. Aux Indes, aujourd’hui encore, une pierre peut servir de témoin[4]. Dans certaines régions, on peut employer une pierre comme talisman de la loi et, par son prestige, un offenseur peut être mené au tribunal. Mais les simples mortels n’identifient pas toujours la Déité avec un objet de culte respectueux. Bien souvent, ces fétiches ne sont que des symboles du véritable objet d’adoration.
1955 85:1.4 The ancients had a peculiar regard for holes in stones. Such porous rocks were supposed to be unusually efficacious in curing diseases. Ears were not perforated to carry stones, but the stones were put in to keep the ear holes open. Even in modern times superstitious persons make holes in coins. In Africa the natives make much ado over their fetish stones. In fact, among all backward tribes and peoples stones are still held in superstitious veneration. Stone worship is even now widespread over the world. The tombstone is a surviving symbol of images and idols which were carved in stone in connection with beliefs in ghosts and the spirits of departed fellow beings.
2014 85:1.4 Les anciens avaient une considération spéciale pour les trous dans les pierres. On supposait que les roches poreuses étaient exceptionnellement efficaces pour guérir les maladies. Les oreilles n’étaient pas percées pour y suspendre des pierres, mais des pierres étaient placées dans les trous pour les tenir ouverts. Même à notre époque moderne, des personnes superstitieuses font des trous dans les pièces de monnaie. En Afrique, les indigènes font beaucoup d’embarras autour de leurs pierres fétiches. En fait, les tribus et peuplades arriérées continuent à manifester à leurs pierres une vénération superstitieuse. Aujourd’hui encore, l’adoration des pierres est fort répandue dans le monde. Les pierres tombales sont un symbole survivant des images et idoles que l’on sculptait dans la pierre en liaison avec des croyances aux fantômes et aux esprits des compagnons trépassés.[1]
1955 85:1.5 Hill worship followed stone worship, and the first hills to be venerated were large stone formations. It presently became the custom to believe that the gods inhabited the mountains, so that high elevations of land were worshiped for this additional reason. As time passed, certain mountains were associated with certain gods and therefore became holy. The ignorant and superstitious aborigines believed that caves led to the underworld, with its evil spirits and demons, in contrast with the mountains, which were identified with the later evolving concepts of good spirits and deities.
2014 85:1.5 L’adoration des collines suivit celle des pierres, et les premières collines vénérées furent de grandes formations rocheuses[5]. On prit bientôt l’habitude de croire que les dieux habitaient les montagnes, de sorte que, pour cette raison supplémentaire, on adora les hautes élévations de terrain[6]. À mesure que le temps s’écoulait, certaines montagnes furent associées à certains dieux, et, en conséquence, devinrent saintes. Les aborigènes ignorants et superstitieux croyaient que les grottes conduisaient au monde souterrain peuplé de mauvais esprits et de démons, en contraste avec les montagnes, qui furent identifiées aux concepts, évolués ultérieurement, de bons esprits et de bonnes déités.[1][2]
2. WORSHIP OF PLANTS AND TREES
2. L’ADORATION DES PLANTES ET DES ARBRES
1955 85:2.1 Plants were first feared and then worshiped because of the intoxicating liquors which were derived therefrom. Primitive man believed that intoxication rendered one divine. There was supposed to be something unusual and sacred about such an experience. Even in modern times alcohol is known as “spirits.”
2014 85:2.1 Les plantes furent d’abord craintes, puis adorées, à cause des liqueurs enivrantes que l’on en tirait. Les hommes primitifs croyaient que l’ivresse vous rendait divin. On supposait que cette expérience comportait quelque chose d’inhabituel et de sacré. Même dans les temps modernes, on donne le nom de « spiritueux » aux alcools.[5][1][3]
1955 85:2.3 The cults of tree worship are among the oldest religious groups. All early marriages were held under the trees, and when women desired children, they would sometimes be found out in the forest affectionately embracing a sturdy oak. Many plants and trees were venerated because of their real or fancied medicinal powers. The savage believed that all chemical effects were due to the direct activity of supernatural forces.
2014 85:2.3 Le culte d’adoration des arbres se trouve chez les plus anciens groupes religieux. Tous les mariages primitifs étaient célébrés sous des arbres et, quand les femmes désiraient des enfants, on les voyait parfois dans la forêt embrassant affectueusement un robuste chêne. Bien des arbres et des plantes étaient vénérés à cause de leurs vertus médicinales réelles ou imaginaires. Les sauvages croyaient que toutes les réactions chimiques étaient dues à l’activité directe de forces surnaturelles.[1][2]
1955 85:2.4 Ideas about tree spirits varied greatly among different tribes and races. Some trees were indwelt by kindly spirits; others harbored the deceptive and cruel. The Finns believed that most trees were occupied by kind spirits. The Swiss long mistrusted the trees, believing they contained tricky spirits. The inhabitants of India and eastern Russia regard the tree spirits as being cruel. The Patagonians still worship trees, as did the early Semites. Long after the Hebrews ceased tree worship, they continued to venerate their various deities in the groves. Except in China, there once existed a universal cult of the tree of life.
2014 85:2.4 Les idées concernant les esprits des arbres variaient considérablement parmi les différentes tribus et races. Certains arbres étaient habités par des esprits bienveillants, d’autres abritaient des esprits trompeurs et cruels. Les Finlandais croyaient que la plupart des arbres abritaient des esprits bienfaisants. Les Suisses se sont longtemps méfiés des arbres, croyant qu’ils contenaient des esprits rusés. Les habitants de l’Inde et de la Russie orientale considéraient les esprits des arbres comme cruels. Les Patagons adorent encore les arbres comme le firent les Sémites primitifs. Longtemps après que les Hébreux eurent cessé d’adorer les arbres, ils continuèrent à vénérer leurs diverses déités dans des bosquets[8]. Sauf en Chine, il exista jadis un culte universel de l’arbre de vie[9].
1955 85:2.5 The belief that water or precious metals beneath the earth’s surface can be detected by a wooden divining rod is a relic of the ancient tree cults. The Maypole, the Christmas tree, and the superstitious practice of rapping on wood perpetuate certain of the ancient customs of tree worship and the later-day tree cults.
2014 85:2.5 La croyance que l’on peut trouver de l’eau ou des métaux précieux sous la surface de la terre, à l’aide d’une baguette divinatoire en bois, est un reliquat des anciens cultes des arbres. Le mai, les arbres de Noël et la pratique superstitieuse de toucher du bois perpétuent certaines coutumes d’adoration des arbres et des plus récents cultes des arbres.[1]
1955 85:2.6 Many of these earliest forms of nature veneration became blended with the later evolving techniques of worship, but the earliest mind-adjutant-activated types of worship were functioning long before the newly awakening religious nature of mankind became fully responsive to the stimulus of spiritual influences.
2014 85:2.6 Nombre de ces formes primitives de vénération de la nature se mêlèrent aux techniques d’adoration qui évoluèrent plus tard, mais les tout premiers types d’adoration animés par un esprit-mental adjuvat fonctionnaient bien avant que la nature religieuse nouvellement éveillée de l’humanité fût devenue pleinement sensible à la stimulation par les influences spirituelles.
3. THE WORSHIP OF ANIMALS
3. L’ADORATION DES ANIMAUX
1955 85:3.1 Primitive man had a peculiar and fellow feeling for the higher animals. His ancestors had lived with them and even mated with them. In southern Asia it was early believed that the souls of men came back to earth in animal form. This belief was a survival of the still earlier practice of worshiping animals.
2014 85:3.1 L’homme primitif avait un sentiment particulier de sympathie pour les animaux supérieurs. Ses ancêtres avaient vécu avec eux et s’étaient même accouplés à eux. En Asie méridionale, on crut de bonne heure que les âmes des hommes revenaient sur terre sous forme d’animaux. Cette croyance était une survivance de la pratique encore plus ancienne d’adorer les animaux.[1]
1955 85:3.2 Early men revered the animals for their power and their cunning. They thought the keen scent and the farseeing eyes of certain creatures betokened spirit guidance. The animals have all been worshiped by one race or another at one time or another. Among such objects of worship were creatures that were regarded as half human and half animal, such as centaurs and mermaids.
2014 85:3.2 Les primitifs révéraient les animaux pour leur pouvoir et leur ruse. Ils pensaient que l’odorat affiné et la vue perçante de certaines bêtes dénotaient une gouverne par les esprits. Les animaux ont tous été adorés par une race ou une autre, tantôt à une époque et tantôt à une autre. Parmi ces objets d’adoration, figuraient des créatures considérées comme mi-humaines et mi-animales, telles que les centaures et les sirènes.
1955 85:3.3 The Hebrews worshiped serpents down to the days of King Hezekiah, and the Hindus still maintain friendly relations with their house snakes. The Chinese worship of the dragon is a survival of the snake cults. The wisdom of the serpent was a symbol of Greek medicine and is still employed as an emblem by modern physicians. The art of snake charming has been handed down from the days of the female shamans of the snake love cult, who, as the result of daily snake bites, became immune, in fact, became genuine venom addicts and could not get along without this poison.
2014 85:3.3 Les Hébreux adorèrent les serpents jusqu’à l’époque du roi Ézéchias, et les Hindous entretiennent encore des relations amicales avec les serpents de leurs maisons[10]. L’adoration des dragons par les Chinois est une survivance du culte des serpents. La sagesse du serpent était un symbole de la médecine grecque, et les médecins modernes l’emploient encore comme emblème. L’art de charmer les serpents a été transmis par les femmes chamanes pratiquant le culte de l’amour des serpents ; celles-ci se faisaient mordre quotidiennement par des serpents, ce qui les immunisait contre le venin et en faisait réellement des toxicomanes qui ne pouvaient plus se passer de ce poison.[5]
1955 85:3.4 The worship of insects and other animals was promoted by a later misinterpretation of the golden rule—doing to others (every form of life) as you would be done by. The ancients once believed that all winds were produced by the wings of birds and therefore both feared and worshiped all winged creatures. The early Nordics thought that eclipses were caused by a wolf that devoured a portion of the sun or moon. The Hindus often show Vishnu with a horse’s head. Many times an animal symbol stands for a forgotten god or a vanished cult. Early in evolutionary religion the lamb became the typical sacrificial animal and the dove the symbol of peace and love.
2014 85:3.4 L’adoration des insectes et de certains autres animaux résulta d’une mauvaise interprétation de la règle d’or — faites à autrui (à toutes les formes de vie) ce que vous voudriez que l’on vous fasse. Les anciens crurent jadis que tous les vents étaient produits par des ailes d’oiseaux ; en conséquence ils craignirent et adorèrent toutes les créatures ailées. Les Nordiques primitifs croyaient que les éclipses étaient causées par un loup qui dévorait une portion du soleil ou de la lune. Les Hindous montrent souvent Vishnou avec une tête de cheval. Bien des fois, un symbole animal représente un dieu oublié ou un culte disparu. Tôt dans la religion évolutionnaire, l’agneau devint l’animal sacrificiel typique et la colombe, le symbole de la paix et de l’amour[11][12].[6]
1955 85:3.5 In religion, symbolism may be either good or bad just to the extent that the symbol does or does not displace the original worshipful idea. And symbolism must not be confused with direct idolatry wherein the material object is directly and actually worshiped.
2014 85:3.5 En religion, le symbolisme est bon ou mauvais dans la mesure exacte où le symbole ne supplante pas ou supplante l’idée originelle d’adoration. Le symbolisme ne doit pas être confondu avec l’idolâtrie immédiate où l’objet matériel est directement et effectivement adoré.
4. WORSHIP OF THE ELEMENTS
4. L’ADORATION DES ÉLÉMENTS
1955 85:4.1 Mankind has worshiped earth, air, water, and fire. The primitive races venerated springs and worshiped rivers. Even now in Mongolia there flourishes an influential river cult. Baptism became a religious ceremonial in Babylon, and the Greeks practiced the annual ritual bath. It was easy for the ancients to imagine that the spirits dwelt in the bubbling springs, gushing fountains, flowing rivers, and raging torrents. Moving waters vividly impressed these simple minds with beliefs of spirit animation and supernatural power. Sometimes a drowning man would be refused succor for fear of offending some river god.
2014 85:4.1 L’humanité a adoré la terre, l’air, l’eau et le feu. Les races primitives vénéraient les sources et adoraient les rivières. Même aujourd’hui, fleurit en Mongolie un culte des rivières qui exerce de l’influence. Le baptême devint un cérémonial religieux à Babylone, et les Grecs pratiquèrent le bain rituel annuel[13]. Il était facile aux anciens d’imaginer que les esprits habitaient les sources bouillonnantes, les fontaines jaillissantes, les rivières qui coulent et les torrents impétueux. Les eaux mouvantes impressionnaient vivement ces êtres au mental fruste en faisant croire à l’animation par des esprits et à des pouvoirs surnaturels[14]. On refusait parfois de secourir un homme qui se noyait, de peur d’offenser quelque dieu de la rivière.[1]
1955 85:4.2 Many things and numerous events have functioned as religious stimuli to different peoples in different ages. A rainbow is yet worshiped by many of the hill tribes of India. In both India and Africa the rainbow is thought to be a gigantic celestial snake; Hebrews and Christians regard it as “the bow of promise.” Likewise, influences regarded as beneficent in one part of the world may be looked upon as malignant in other regions. The east wind is a god in South America, for it brings rain; in India it is a devil because it brings dust and causes drought. The ancient Bedouins believed that a nature spirit produced the sand whirls, and even in the times of Moses belief in nature spirits was strong enough to insure their perpetuation in Hebrew theology as angels of fire, water, and air.
2014 85:4.2 Nombre de facteurs et d’évènements ont agi pour stimuler la religion de peuples différents à des époques diverses. Beaucoup de tribus montagnardes des Indes adorent encore les arcs-en-ciel. En Inde et en Afrique, on croit que l’arc-en-ciel est un gigantesque serpent céleste[15]. Les Hébreux et les chrétiens le considèrent comme « l’arc de la promesse ». De même, des influences considérées comme bénéfiques dans une partie du monde peuvent être regardées comme maléfiques ailleurs. Le vent d’est est un dieu en Amérique du Sud, car il apporte la pluie ; aux Indes, il est un démon parce qu’il amène la poussière et provoque la sècheresse[16][17][18]. Les anciens Bédouins croyaient qu’un esprit de la nature produisait les tourbillons de sable ; même à l’époque de Moïse, la croyance aux esprits de la nature fut assez forte pour assurer leur perpétuation dans la théologie hébraïque sous forme d’anges du feu, de l’eau et de l’air.
1955 85:4.3 Clouds, rain, and hail have all been feared and worshiped by numerous primitive tribes and by many of the early nature cults. Windstorms with thunder and lightning overawed early man. He was so impressed with these elemental disturbances that thunder was regarded as the voice of an angry god. The worship of fire and the fear of lightning were linked together and were widespread among many early groups.
2014 85:4.3 Les nuages, la pluie, la grêle ont tous été craints et adorés par de nombreuses tribus primitives et dans les cultes initiaux de la nature[19][20][21]. Les vents de tempête avec tonnerre et éclairs terrifiaient les hommes primitifs. Ils étaient tellement impressionnés par ces dérèglements des éléments qu’ils considéraient le tonnerre comme la voix d’un dieu courroucé[22]. L’adoration du feu et la peur de la foudre étaient liées et fort répandues dans nombre de groupes primitifs.[1][2][3]
1955 85:4.4 Fire was mixed up with magic in the minds of primitive fear-ridden mortals. A devotee of magic will vividly remember one positive chance result in the practice of his magic formulas, while he nonchalantly forgets a score of negative results, out-and-out failures. Fire reverence reached its height in Persia, where it long persisted. Some tribes worshiped fire as a deity itself; others revered it as the flaming symbol of the purifying and purging spirit of their venerated deities. Vestal virgins were charged with the duty of watching sacred fires, and in the twentieth century candles still burn as a part of the ritual of many religious services.
2014 85:4.4 Le feu était mêlé à la magie dans le mental des mortels primitifs tyrannisés par la peur[23]. Les adeptes de la magie se rappellent nettement un résultat positif obtenu par hasard dans la pratique de leurs formules magiques, tandis qu’ils oublient avec insouciance des dizaines de résultats négatifs constituant des échecs complets. Le respect pour le feu atteignit son apogée en Perse, où il subsista longtemps. Quelques tribus adoraient le feu en le prenant pour la déité elle-même ; d’autres le révéraient comme symbole flamboyant de l’esprit purificateur et épurateur de leurs déités vénérées. On chargeait des vestales vierges de veiller sur les feux sacrés et, au vingtième siècle, on fait encore bruler des cierges dans le rituel de beaucoup de services religieux[24].[1][2]
5. WORSHIP OF THE HEAVENLY BODIES
5. L’ADORATION DES CORPS CÉLESTES
1955 85:5.1 The worship of rocks, hills, trees, and animals naturally developed up through fearful veneration of the elements to the deification of the sun, moon, and stars. In India and elsewhere the stars were regarded as the glorified souls of great men who had departed from the life in the flesh. The Chaldean star cultists considered themselves to be the children of the sky father and the earth mother.
2014 85:5.1 L’adoration des roches, des collines, des arbres et des animaux se transforma naturellement en vénération craintive des éléments, puis en déification du soleil, de la lune et des étoiles. Aux Indes et ailleurs, les étoiles furent considérées comme les âmes glorifiées de grands hommes qui avaient quitté la vie dans la chair. Les Chaldéens, adeptes du culte des étoiles, estimaient qu’ils avaient le ciel pour père et la terre pour mère.[7][1][2][3]
1955 85:5.2 Moon worship preceded sun worship. Veneration of the moon was at its height during the hunting era, while sun worship became the chief religious ceremony of the subsequent agricultural ages. Solar worship first took extensive root in India, and there it persisted the longest. In Persia sun veneration gave rise to the later Mithraic cult. Among many peoples the sun was regarded as the ancestor of their kings. The Chaldeans put the sun in the center of “the seven circles of the universe.” Later civilizations honored the sun by giving its name to the first day of the week.
2014 85:5.2 L’adoration de la lune précéda celle du soleil. La vénération de la lune atteignit son apogée durant l’ère de la chasse, tandis que l’adoration du soleil devint la principale cérémonie religieuse des âges agricoles subséquents. L’adoration solaire s’enracina tout d’abord fortement aux Indes, et c’est là qu’elle persista le plus longtemps. En Perse, la vénération du soleil donna naissance au culte mithriaque ultérieur. De nombreux peuples considéraient le soleil comme l’ancêtre de leurs rois. Les Chaldéens le plaçaient au centre « des sept cercles de l’univers ». Des civilisations plus tardives honorèrent le soleil en donnant son nom au premier jour de la semaine.
1955 85:5.3 The sun god was supposed to be the mystic father of the virgin-born sons of destiny who ever and anon were thought to be bestowed as saviors upon favored races. These supernatural infants were always put adrift upon some sacred river to be rescued in an extraordinary manner, after which they would grow up to become miraculous personalities and the deliverers of their peoples.
2014 85:5.3 On supposait que le dieu soleil était le père mystique des fils de la destinée nés d’une vierge, et que ceux-ci, estimait-on, s’effusaient de temps à autre sur les races favorisées. Ces enfants surnaturels étaient toujours abandonnés à la dérive sur quelque fleuve sacré pour être sauvés d’une manière extraordinaire et grandir ensuite pour devenir des personnalités miraculeuses et des libérateurs de leur peuple[25].[5][1]
6. WORSHIP OF MAN
6. L’ADORATION DE L’HOMME
1955 85:6.1 Having worshiped everything else on the face of the earth and in the heavens above, man has not hesitated to honor himself with such adoration. The simple-minded savage makes no clear distinction between beasts, men, and gods.
1955 85:6.2 Early man regarded all unusual persons as superhuman, and he so feared such beings as to hold them in reverential awe; to some degree he literally worshiped them. Even having twins was regarded as being either very lucky or very unlucky. Lunatics, epileptics, and the feeble-minded were often worshiped by their normal-minded fellows, who believed that such abnormal beings were indwelt by the gods. Priests, kings, and prophets were worshiped; the holy men of old were looked upon as inspired by the deities.
2014 85:6.2 Les primitifs considéraient toutes les personnes inhabituelles comme suprahumaines et en avaient tellement peur qu’ils manifestaient à leur égard une crainte respectueuse. Dans une certaine mesure, ils les adoraient littéralement. Même le fait d’avoir des jumeaux était regardé soit comme une grande chance soit comme une grande malchance. Les lunatiques, les épileptiques et les débiles mentaux étaient souvent adorés par leurs compagnons mentalement normaux qui croyaient que de tels êtres anormaux étaient habités par les dieux. On adora les prêtres, les rois et les prophètes ; on estima que les saints hommes de jadis étaient inspirés par les déités.
1955 85:6.3 Tribal chiefs died and were deified. Later, distinguished souls passed on and were sainted. Unaided evolution never originated gods higher than the glorified, exalted, and evolved spirits of deceased humans. In early evolution religion creates its own gods. In the course of revelation the Gods formulate religion. Evolutionary religion creates its gods in the image and likeness of mortal man; revelatory religion seeks to evolve and transform mortal man into the image and likeness of God.
2014 85:6.3 On déifia les chefs tribaux une fois morts. Plus tard, on sanctifia les âmes remarquables qui avaient passé dans l’au-delà. Sans aide, l’évolution n’a jamais donné naissance à des dieux supérieurs aux esprits glorifiés, exaltés et évolués de certains humains décédés. Dans son évolution primitive, la religion crée ses propres dieux. Au cours de la révélation, les Dieux formulent la religion. La religion évolutionnaire crée ses dieux à l’image et à la ressemblance de l’homme mortel ; la religion révélée cherche à faire évoluer les mortels et à les transformer à l’image et à la ressemblance de Dieu.[8][3]
1955 85:6.4 The ghost gods, who are of supposed human origin, should be distinguished from the nature gods, for nature worship did evolve a pantheon—nature spirits elevated to the position of gods. The nature cults continued to develop along with the later appearing ghost cults, and each exerted an influence upon the other. Many religious systems embraced a dual concept of deity, nature gods and ghost gods; in some theologies these concepts are confusingly intertwined, as is illustrated by Thor, a ghost hero who was also master of the lightning.
2014 85:6.4 Les dieux fantômes supposés d’origine humaine doivent être distingués des dieux de la nature, car l’adoration de la nature produisit un panthéon — les esprits de la nature élevés à la position de dieux. Les cultes de la nature continuèrent à se développer en même temps que les cultes des fantômes apparus plus tard, et chacun des deux exerça une influence sur l’autre. De nombreux systèmes religieux comportèrent un double concept de la déité, les dieux de la nature et les dieux fantômes ; dans certaines théologies, ces deux concepts sont inextricablement mélangés, comme on le voit dans l’exemple de Thor, le héros fantôme qui était aussi le maitre de la foudre.
1955 85:6.5 But the worship of man by man reached its height when temporal rulers commanded such veneration from their subjects and, in substantiation of such demands, claimed to have descended from deity.
2014 85:6.5 Mais l’adoration de l’homme par les hommes atteignit son apogée lorsque les chefs temporels ordonnèrent à leurs sujets de les vénérer ainsi, et que, pour justifier cette exigence, ils prétendirent être de descendance divine.
7. THE ADJUTANTS OF WORSHIP AND WISDOM
7. LES ADJUVATS D’ADORATION ET DE SAGESSE
1955 85:7.1 Nature worship may seem to have arisen naturally and spontaneously in the minds of primitive men and women, and so it did; but there was operating all this time in these same primitive minds the sixth adjutant spirit, which had been bestowed upon these peoples as a directing influence of this phase of human evolution. And this spirit was constantly stimulating the worship urge of the human species, no matter how primitive its first manifestations might be. The spirit of worship gave definite origin to the human impulse to worship, notwithstanding that animal fear motivated the expression of worshipfulness, and that its early practice became centered upon objects of nature.
2014 85:7.1 L’adoration de la nature peut sembler être née spontanément et naturellement dans le mental des hommes et des femmes primitifs, et il en fut bien ainsi ; mais, pendant toute cette période, et dans le mental de ces mêmes primitifs, s’exerçait l’action du sixième esprit adjuvat ; il avait été effusé sur ces peuplades en tant qu’influence directrice pour cette phase de l’évolution de l’espèce humaine, et cet esprit stimulait constamment la pulsion d’adoration de l’espèce humaine, si primitives que ces premières manifestations aient pu être. L’esprit d’adoration donna une origine précise à l’impulsion humaine tendant à adorer, nonobstant le fait que son expression primitive fût motivée par la peur animale, et que ses premières pratiques fussent centrées sur des choses de la nature.[1][3]
1955 85:7.3 When the worship urge is admonished and directed by wisdom—meditative and experiential thinking—it then begins to develop into the phenomenon of real religion. When the seventh adjutant spirit, the spirit of wisdom, achieves effective ministration, then in worship man begins to turn away from nature and natural objects to the God of nature and to the eternal Creator of all things natural.
2014 85:7.3 Quand la pulsion d’adoration est animée et dirigée par la sagesse — par la pensée méditative et expérientielle — elle commence alors à devenir le phénomène de la véritable religion. Quand le septième esprit adjuvat, l’esprit de sagesse, parvient à exercer effectivement son ministère, l’homme commence alors à détourner son adoration de la nature et des objets naturels, et à l’orienter vers le Dieu de la nature et le Créateur éternel de toutes les choses naturelles.[10][11]
1955 85:7.4 [Presented by a Brilliant Evening Star of Nebadon.]
2014 85:7.4 [Présenté par une Brillante Étoile du Soir de Nébadon.]
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