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Fascicule 83. L’institution du mariage |
Table des matières
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Fascicule 85. Les origines de l’adoration |
MARRIAGE AND FAMILY LIFE
LE MARIAGE ET LA VIE FAMILIALE
1955 84:0.1 MATERIAL necessity founded marriage, sex hunger embellished it, religion sanctioned and exalted it, the state demanded and regulated it, while in later times evolving love is beginning to justify and glorify marriage as the ancestor and creator of civilization’s most useful and sublime institution, the home. And home building should be the center and essence of all educational effort.
2014 84:0.1 LA nécessité matérielle a fondé le mariage, l’appétit sexuel l’a embelli, la religion l’a sanctionné et exalté, l’État l’a exigé et règlementé. Au cours des temps récents, l’amour en évolution commence à justifier et à glorifier le mariage comme ancêtre et créateur du foyer, l’institution la plus utile et la plus sublime de la civilisation. L’édification des foyers devrait être le centre et l’essence de tous les efforts éducatifs.[1][2][3][4][5][6][1][2]
1955 84:0.2 Mating is purely an act of self-perpetuation associated with varying degrees of self-gratification; marriage, home building, is largely a matter of self-maintenance, and it implies the evolution of society. Society itself is the aggregated structure of family units. Individuals are very temporary as planetary factors—only families are continuing agencies in social evolution. The family is the channel through which the river of culture and knowledge flows from one generation to another.
2014 84:0.2 L’accouplement est purement un acte de perpétuation de soi associé à divers degrés de satisfaction du moi. Le mariage, l’édification d’un foyer, est largement une affaire d’autoconservation, et il implique l’évolution de la société. La société elle-même est un assemblage structurel d’unités familiales. En tant que facteurs planétaires, les individus sont très temporaires — seules les familles sont les agents de continuité dans l’évolution sociale. La famille est le chenal par lequel le fleuve de culture et de connaissance coule d’une génération à la suivante.[7][8][9][10][11]
1955 84:0.3 The home is basically a sociologic institution. Marriage grew out of co-operation in self-maintenance and partnership in self-perpetuation, the element of self-gratification being largely incidental. Nevertheless, the home does embrace all three of the essential functions of human existence, while life propagation makes it the fundamental human institution, and sex sets it off from all other social activities.
2014 84:0.3 Le foyer est fondamentalement une institution sociologique. Le mariage est issu de la coopération pour s’autoconserver et de l’association pour se perpétuer, la satisfaction du moi y étant accessoire dans l’ensemble. Néanmoins, le foyer englobe les trois fonctions essentielles de l’existence humaine, tandis que la propagation de la vie en fait l’institution fondamentale des hommes, et que la relation sexuelle le distingue de toutes les autres activités sociales.[1][2]
1. PRIMITIVE PAIR ASSOCIATIONS
1. LES COUPLES PRIMITIFS
1955 84:1.2 Woman, because of physical and emotional attachment to her offspring, is dependent on co-operation with the male, and this urges her into the sheltering protection of marriage. But no direct biologic urge led man into marriage—much less held him in. It was not love that made marriage attractive to man, but food hunger which first attracted savage man to woman and the primitive shelter shared by her children.
2014 84:1.2 En raison de son attachement physique et émotionnel à ses enfants, la femme dépend de la coopération de l’homme et se trouve poussée à rechercher l’abri protecteur du mariage. Mais aucun besoin biologique ne poussa l’homme au mariage — et encore bien moins ne l’y retint. Ce ne fut pas l’amour qui rendit le mariage séduisant pour l’homme ; ce fut la faim qui attira d’abord le sauvage vers la femme et vers l’abri primitif qu’elle partageait avec ses enfants.[12]
1955 84:1.3 Marriage was not even brought about by the conscious realization of the obligations of sex relations. Primitive man comprehended no connection between sex indulgence and the subsequent birth of a child. It was once universally believed that a virgin could become pregnant. The savage early conceived the idea that babies were made in spiritland; pregnancy was believed to be the result of a woman’s being entered by a spirit, an evolving ghost. Both diet and the evil eye were also believed to be capable of causing pregnancy in a virgin or unmarried woman, while later beliefs connected the beginnings of life with the breath and with sunlight.
2014 84:1.3 Ce ne fut même pas la réalisation consciente des obligations résultant des relations sexuelles qui amena le mariage. L’homme primitif ne comprenait pas le rapport entre l’assouvissement sexuel et la naissance ultérieure d’un enfant. Jadis la croyance qu’une vierge pouvait devenir enceinte fut universelle. Les sauvages conçurent, de bonne heure, l’idée que les bébés étaient conçus dans le pays des esprits ; on croyait que la grossesse résultait de la pénétration, chez une femme, d’un esprit, d’un fantôme en évolution. On croyait aussi que le régime alimentaire et le mauvais œil pouvaient féconder une vierge ou une femme non mariée[1]. Des croyances ultérieures relièrent les commencements de la vie à la respiration et à la lumière du soleil.
1955 84:1.4 Many early peoples associated ghosts with the sea; hence virgins were greatly restricted in their bathing practices; young women were far more afraid of bathing in the sea at high tide than of having sex relations. Deformed or premature babies were regarded as the young of animals which had found their way into a woman’s body as a result of careless bathing or through malevolent spirit activity. Savages, of course, thought nothing of strangling such offspring at birth.
2014 84:1.4 Nombre de peuplades primitives associaient les fantômes à la mer ; on imposait donc de grandes restrictions aux baignades des vierges ; les jeunes filles avaient beaucoup plus peur de se baigner dans la mer à marée haute que d’avoir des relations sexuelles. Les enfants difformes ou prématurés étaient considérés comme des petits d’animaux qui avaient trouvé moyen d’entrer dans le corps d’une femme par suite de baignades imprudentes ou d’activités malveillantes des esprits. Bien entendu, les sauvages n’attachaient aucune importance au fait d’étrangler ces bébés à leur naissance.[13]
1955 84:1.5 The first step in enlightenment came with the belief that sex relations opened up the way for the impregnating ghost to enter the female. Man has since discovered that father and mother are equal contributors of the living inheritance factors which initiate offspring. But even in the twentieth century many parents still endeavor to keep their children in more or less ignorance as to the origin of human life.
2014 84:1.5 La première étape clarificatrice vint avec la croyance que les rapports sexuels ouvraient au fantôme fécondateur le chemin pour pénétrer dans la femme. Depuis lors, les hommes ont découvert que le père et la mère contribuent, à égalité, aux facteurs héréditaires vivants qui déclenchent le processus d’une naissance. Cependant, même au vingtième siècle de notre ère, de nombreux parents s’efforcent encore de laisser leurs enfants dans une plus ou moins grande ignorance au sujet de l’origine de la vie humaine.[14]
1955 84:1.6 A family of some simple sort was insured by the fact that the reproductive function entails the mother-child relationship. Mother love is instinctive; it did not originate in the mores as did marriage. All mammalian mother love is the inherent endowment of the adjutant mind-spirits of the local universe and is in strength and devotion always directly proportional to the length of the helpless infancy of the species.
2014 84:1.6 Une sorte de famille simple fut assurée par le fait que la fonction reproductrice implique la relation mère-enfant. L’amour maternel est instinctif ; il n’a pas, comme le mariage, tiré son origine des mœurs. L’amour maternel de tous les mammifères est le don inhérent des esprits-mentaux adjuvats de l’univers local ; la force et le dévouement de cet amour sont toujours directement proportionnels à la durée pendant laquelle les petits de l’espèce ne peuvent se passer de l’aide parentale.
1955 84:1.7 The mother and child relation is natural, strong, and instinctive, and one which, therefore, constrained primitive women to submit to many strange conditions and to endure untold hardships. This compelling mother love is the handicapping emotion which has always placed woman at such a tremendous disadvantage in all her struggles with man. Even at that, maternal instinct in the human species is not overpowering; it may be thwarted by ambition, selfishness, and religious conviction.
2014 84:1.7 La relation de mère à enfant est naturelle, forte et instinctive, et, en conséquence, elle contraignait les mères primitives à se soumettre à de nombreuses conditions étranges et à subir des épreuves d’une indicible sévérité. Cette contrainte de l’amour maternel est le sentiment qui a, de tout temps, handicapé la femme et l’a tellement désavantagée au cours de toutes ses luttes avec l’homme. Malgré cela, l’instinct maternel, chez l’espèce humaine, n’est pas irrésistible ; il peut être contrecarré par l’ambition, l’égoïsme et les convictions religieuses.[15][2]
1955 84:1.8 While the mother-child association is neither marriage nor home, it was the nucleus from which both sprang. The great advance in the evolution of mating came when these temporary partnerships lasted long enough to rear the resultant offspring, for that was homemaking.
2014 84:1.8 L’association mère-enfant n’est ni un mariage ni un foyer, mais elle est le noyau à partir duquel les deux se développèrent. Le grand progrès dans l’évolution des couples survint quand ces associations temporaires durèrent assez longtemps pour élever la progéniture qui en résultait, car c’est en cela que consiste la création des foyers.[3]
1955 84:1.9 Regardless of the antagonisms of these early pairs, notwithstanding the looseness of the association, the chances for survival were greatly improved by these male-female partnerships. A man and a woman, co-operating, even aside from family and offspring, are vastly superior in most ways to either two men or two women. This pairing of the sexes enhanced survival and was the very beginning of human society. The sex division of labor also made for comfort and increased happiness.
2014 84:1.9 Indépendamment des antagonismes entre ces partenaires primitifs, et nonobstant le caractère inconsistant de leur association, les chances de survie d’un homme et d’une femme furent considérablement accrues par leur union. Même en dehors de la famille et de la descendance, un homme et une femme qui coopèrent sont, dans la plupart de leurs actions, très supérieurs à deux hommes ou deux femmes. Le couplage des sexes accrut la survie et fut le tout début de la société humaine. La division du travail entre sexes apporta aussi du confort et un bonheur accru.[4][12][16][17][18][19][2][3]
2. THE EARLY MOTHER-FAMILY
2. LE MATRIARCAT PRIMITIF
1955 84:2.1 The woman’s periodic hemorrhage and her further loss of blood at childbirth early suggested blood as the creator of the child (even as the seat of the soul) and gave origin to the blood-bond concept of human relationships. In early times all descent was reckoned in the female line, that being the only part of inheritance which was at all certain.
2014 84:2.1 Les hémorragies périodiques des femmes et leurs pertes de sang additionnelles lors de la parturition firent croire, de bonne heure, que le sang était le créateur de l’enfant (et même le siège de l’âme) ; elles donnèrent origine au concept du lien du sang dans les relations humaines[2]. Aux époques primitives, on comptait toute la généalogie dans la ligne féminine, car c’était la seule partie de l’hérédité dont on fût tout à fait certain.[1][20]
1955 84:2.2 The primitive family, growing out of the instinctive biologic blood bond of mother and child, was inevitably a mother-family; and many tribes long held to this arrangement. The mother-family was the only possible transition from the stage of group marriage in the horde to the later and improved home life of the polygamous and monogamous father-families. The mother-family was natural and biologic; the father-family is social, economic, and political. The persistence of the mother-family among the North American red men is one of the chief reasons why the otherwise progressive Iroquois never became a real state.
2014 84:2.2 La famille primitive, naissant du lien de sang biologique instinctif entre la mère et l’enfant, était inévitablement un matriarcat, et de nombreuses tribus conservèrent longtemps cet arrangement. Le matriarcat était la seule transition possible entre le stade du mariage collectif dans la horde et le stade ultérieur et amélioré de la vie au foyer dans les familles patriarcales polygames et monogames. Le matriarcat était naturel et biologique ; le patriarcat est social, économique et politique. La persistance du matriarcat parmi les hommes rouges de l’Amérique du Nord fut l’une des principales raisons pour lesquelles les Iroquois, par ailleurs progressifs, ne formèrent jamais un véritable État.[15]
1955 84:2.3 Under the mother-family mores the wife’s mother enjoyed virtually supreme authority in the home; even the wife’s brothers and their sons were more active in family supervision than was the husband. Fathers were often renamed after their own children.
2014 84:2.3 Sous les mœurs matriarcales, la mère de la femme jouissait, au foyer, d’une autorité pratiquement suprême ; même les frères de la femme et leurs fils jouaient, dans la supervision de la famille, un rôle plus actif que le mari. Les pères recevaient souvent un nouveau nom d’après celui de leurs propres enfants.
1955 84:2.4 The earliest races gave little credit to the father, looking upon the child as coming altogether from the mother. They believed that children resembled the father as a result of association, or that they were “marked” in this manner because the mother desired them to look like the father. Later on, when the switch came from the mother-family to the father-family, the father took all credit for the child, and many of the taboos on a pregnant woman were subsequently extended to include her husband. The prospective father ceased work as the time of delivery approached, and at childbirth he went to bed, along with the wife, remaining at rest from three to eight days. The wife might arise the next day and engage in hard labor, but the husband remained in bed to receive congratulations; this was all a part of the early mores designed to establish the father’s right to the child.
2014 84:2.4 Les races les plus primitives attribuaient peu de crédit au père et considéraient l’enfant comme provenant entièrement de la mère. Elles croyaient que les enfants ressemblaient au père à cause de l’association, ou qu’ils étaient « marqués » de cette manière parce que la mère désirait cette ressemblance. Plus tard, quand on passa du matriarcat au patriarcat, le père prit tout le crédit pour l’enfant, et de nombreux tabous sur la femme enceinte furent ensuite étendus pour y inclure son mari. Lorsque l’heure de la délivrance approchait, le futur père cessait de travailler. Au moment de l’accouchement, il allait se coucher avec la femme et restait trois à huit jours à se reposer. La femme pouvait se lever le lendemain et reprendre de durs travaux, mais le mari restait au lit pour recevoir des félicitations. Tout ceci faisait partie des mœurs primitives destinées à établir les droits du père sur l’enfant.
1955 84:2.5 At first, it was the custom for the man to go to his wife’s people, but in later times, after a man had paid or worked out the bride price, he could take his wife and children back to his own people. The transition from the mother-family to the father-family explains the otherwise meaningless prohibitions of some types of cousin marriages while others of equal kinship are approved.
2014 84:2.5 Au début, la coutume voulait que l’homme rejoigne la famille de sa femme, mais, plus tard, quand un homme avait payé en argent ou en travail le prix de la mariée, il pouvait ramener sa femme et ses enfants dans son groupe. La transition du matriarcat au patriarcat explique les interdits, autrement dépourvus de sens, contre certains types de mariages entre cousins, alors que d’autres, comportant le même degré de parenté, sont approuvés.
1955 84:2.6 With the passing of the hunter mores, when herding gave man control of the chief food supply, the mother-family came to a speedy end. It failed simply because it could not successfully compete with the newer father-family. Power lodged with the male relatives of the mother could not compete with power concentrated in the husband-father. Woman was not equal to the combined tasks of childbearing and of exercising continuous authority and increasing domestic power. The oncoming of wife stealing and later wife purchase hastened the passing of the mother-family.
2014 84:2.6 Avec la disparition des mœurs des chasseurs, quand l’élevage donna à l’homme le contrôle de la principale source de nourriture, le matriarcat prit rapidement fin. Il échoua simplement parce qu’il ne pouvait concurrencer la nouvelle famille gouvernée par le père. Le pouvoir détenu par les proches parents mâles de la mère ne pouvait dominer le pouvoir concentré chez le mari-père. La femme ne pouvait suffire aux tâches combinées de mettre des enfants au monde et d’exercer une autorité continue et un commandement accru dans le ménage. La pratique du rapt des femmes et, plus tard, celle de l’achat des épouses hâtèrent la disparition du matriarcat.[3]
3. THE FAMILY UNDER FATHER DOMINANCE
3. LA FAMILLE SOUS LA DOMINATION DU PÈRE
1955 84:3.1 It may be that the instinct of motherhood led woman into marriage, but it was man’s superior strength, together with the influence of the mores, that virtually compelled her to remain in wedlock. Pastoral living tended to create a new system of mores, the patriarchal type of family life; and the basis of family unity under the herder and early agricultural mores was the unquestioned and arbitrary authority of the father. All society, whether national or familial, passed through the stage of the autocratic authority of a patriarchal order.
2014 84:3.1 Il se peut que l’instinct de maternité ait conduit la femme au mariage, mais ce furent la force supérieure de l’homme associée à l’influence des mœurs qui l’obligèrent pratiquement à rester mariée. La vie pastorale tendait à créer un nouveau système de mœurs, le type patriarcal de vie de famille ; la base de l’unité familiale, selon les mœurs de l’époque de l’élevage et de l’agriculture primitifs, était l’autorité indiscutée et arbitraire du père. Toute société, qu’elle fût nationale ou familiale, passa par le stade d’une autorité autocratique d’ordre patriarcal.[12][15][22][3]
1955 84:3.2 The scant courtesy paid womankind during the Old Testament era is a true reflection of the mores of the herdsmen. The Hebrew patriarchs were all herdsmen, as is witnessed by the saying, “The Lord is my Shepherd.”
1955 84:3.3 But man was no more to blame for his low opinion of woman during past ages than was woman herself. She failed to get social recognition during primitive times because she did not function in an emergency; she was not a spectacular or crisis hero. Maternity was a distinct disability in the existence struggle; mother love handicapped women in the tribal defense.
2014 84:3.3 Toutefois, l’homme ne mérite pas plus d’être blâmé, pour sa piètre estime de la femme durant les âges passés, que la femme elle-même. Elle ne réussit pas à obtenir la récognition sociale aux époques primitives parce qu’elle n’agissait pas en cas d’urgence ; elle ne faisait pas impression et n’était pas une héroïne en cas de crise. La maternité était nettement un désavantage dans la lutte pour la vie ; l’amour maternel handicapait les femmes dans la défense de la tribu.[23][3]
1955 84:3.4 Primitive women also unintentionally created their dependence on the male by their admiration and applause for his pugnacity and virility. This exaltation of the warrior elevated the male ego while it equally depressed that of the female and made her more dependent; a military uniform still mightily stirs the feminine emotions.
2014 84:3.4 Les femmes primitives se mirent involontairement aussi sous la dépendance des mâles en admirant et applaudissant leur combattivité et leur virilité. Cette exaltation du guerrier rehaussa l’égo masculin et déprima d’autant celui des femmes et les rendit plus dépendantes. Un uniforme militaire soulève encore puissamment les émotions féminines.[15]
1955 84:3.5 Among the more advanced races, women are not so large or so strong as men. Woman, being the weaker, therefore became the more tactful; she early learned to trade upon her sex charms. She became more alert and conservative than man, though slightly less profound. Man was woman’s superior on the battlefield and in the hunt; but at home woman has usually outgeneraled even the most primitive of men.
2014 84:3.5 Chez les races les plus évoluées, les femmes ne sont ni aussi grandes ni aussi fortes que les hommes. Étant la plus faible, la femme acquit plus de tact ; elle apprit, de bonne heure, à jouer de ses charmes sexuels. Elle devint plus alerte et plus conservatrice que l’homme, quoique légèrement moins profonde. L’homme était supérieur à la femme sur le champ de bataille et à la chasse, mais, au foyer, la femme reprenait généralement le commandement, même sur les hommes les plus primitifs.[3]
1955 84:3.6 The herdsman looked to his flocks for sustenance, but throughout these pastoral ages woman must still provide the vegetable food. Primitive man shunned the soil; it was altogether too peaceful, too unadventuresome. There was also an old superstition that women could raise better plants; they were mothers. In many backward tribes today, the men cook the meat, the women the vegetables, and when the primitive tribes of Australia are on the march, the women never attack game, while a man would not stoop to dig a root.
2014 84:3.6 Les pâtres comptaient sur leurs troupeaux pour se sustenter, mais, au cours de tous ces âges pastoraux, les femmes devaient encore fournir la nourriture végétale. Les hommes primitifs se dérobaient au travail de la terre, qui était beaucoup trop pacifique et dépourvu d’aventures. Une vieille superstition assurait aussi que les femmes faisaient pousser de meilleures plantes que les hommes ; elles étaient des mères. Dans bien des tribus arriérées d’aujourd’hui, les hommes font cuire la viande et les femmes les légumes. Quand les tribus primitives d’Australie se déplacent, les femmes n’attaquent jamais le gibier, et un homme ne s’abaisserait jamais à déterrer une racine.[22]
1955 84:3.7 Woman has always had to work; at least right up to modern times the female has been a real producer. Man has usually chosen the easier path, and this inequality has existed throughout the entire history of the human race. Woman has always been the burden bearer, carrying the family property and tending the children, thus leaving the man’s hands free for fighting or hunting.
2014 84:3.7 Les femmes ont toujours dû travailler ; elles ont été de réelles productrices, du moins jusqu’aux temps modernes. Les hommes ont généralement choisi la voie la plus facile, et cette inégalité a existé dans toute l’histoire de la race humaine. Les femmes ont toujours porté les fardeaux, transportant les biens de la famille et s’occupant des enfants, ce qui laissait aux hommes les mains libres pour se battre ou pour chasser.[4][12][21]
1955 84:3.8 Woman’s first liberation came when man consented to till the soil, consented to do what had theretofore been regarded as woman’s work. It was a great step forward when male captives were no longer killed but were enslaved as agriculturists. This brought about the liberation of woman so that she could devote more time to homemaking and child culture.
2014 84:3.8 La première libération de la femme survint quand l’homme consentit à labourer la terre, à faire ce qui était, jusque-là, considéré comme le travail de la femme. Un grand pas en avant fut accompli quand on cessa de tuer les prisonniers mâles et que l’on en fit des esclaves agriculteurs. Cela permit à la femme de se libérer de manière à consacrer plus de temps à l’édification du foyer et à l’éducation des enfants.[22][3]
1955 84:3.9 The provision of milk for the young led to earlier weaning of babies, hence to the bearing of more children by the mothers thus relieved of their sometimes temporary barrenness, while the use of cow’s milk and goat’s milk greatly reduced infant mortality. Before the herding stage of society, mothers used to nurse their babies until they were four and five years old.
2014 84:3.9 L’approvisionnement en lait permit aux mères de sevrer plus tôt les bébés et d’avoir plus d’enfants, parce que leurs périodes de stérilité temporaire n’étaient plus nécessaires. L’emploi du lait de vache et du lait de chèvre diminua considérablement la mortalité infantile. Avant le stade social de l’élevage, les mères avaient l’habitude d’allaiter leurs enfants jusqu’à l’âge de quatre ou cinq ans.
1955 84:3.10 Decreasing primitive warfare greatly lessened the disparity between the division of labor based on sex. But women still had to do the real work while men did picket duty. No camp or village could be left unguarded day or night, but even this task was alleviated by the domestication of the dog. In general, the coming of agriculture has enhanced woman’s prestige and social standing; at least this was true up to the time man himself turned agriculturist. And as soon as man addressed himself to the tilling of the soil, there immediately ensued great improvement in methods of agriculture, extending on down through successive generations. In hunting and war man had learned the value of organization, and he introduced these techniques into industry and later, when taking over much of woman’s work, greatly improved on her loose methods of labor.
2014 84:3.10 La décroissance des guerres primitives réduisit grandement l’inégalité entre les divisions du travail basées sur le sexe, mais, le travail réel incombait encore aux femmes, tandis que les hommes remplissaient des devoirs de factionnaires. Nul camp ni village ne pouvait être laissé sans garde, de jour et de nuit, mais même cette tâche fut allégée par la domestication du chien. En général, l’apparition de l’agriculture a rehaussé le prestige et le statut social de la femme ; du moins ce fut vrai jusqu’au moment où l’homme devint lui-même agriculteur. Quand l’homme se consacra lui-même à cultiver la terre, il en résulta immédiatement dans les méthodes agricoles de grands progrès qui se poursuivirent au cours des générations successives. Pendant qu’il avait chassé et guerroyé, l’homme avait appris la valeur de l’organisation ; il en introduisit les techniques dans l’industrie et, plus tard, il se chargea de bien des occupations antérieures de la femme, il apporta de grandes améliorations à ses méthodes de travail décousues.[4][22]
4. WOMAN’S STATUS IN EARLY SOCIETY
4. LE STATUT DE LA FEMME DANS LA SOCIÉTÉ PRIMITIVE
1955 84:4.2 Woman’s status has always been a social paradox; she has always been a shrewd manager of men; she has always capitalized man’s stronger sex urge for her own interests and to her own advancement. By trading subtly upon her sex charms, she has often been able to exercise dominant power over man, even when held by him in abject slavery.
2014 84:4.2 Le statut de la femme a constamment été un paradoxe social ; elle a toujours su adroitement diriger les hommes ; elle a toujours capitalisé les besoins sexuels plus impérieux de l’homme en faveur de ses propres intérêts et de sa propre élévation. En faisant subtilement valoir ses charmes sexuels, elle a souvent été capable d’exercer un pouvoir dominateur sur l’homme, même quand celui-ci la tenait dans un esclavage abject.
1955 84:4.3 Early woman was not to man a friend, sweetheart, lover, and partner but rather a piece of property, a servant or slave and, later on, an economic partner, plaything, and childbearer. Nonetheless, proper and satisfactory sex relations have always involved the element of choice and co-operation by woman, and this has always given intelligent women considerable influence over their immediate and personal standing, regardless of their social position as a sex. But man’s distrust and suspicion were not helped by the fact that women were all along compelled to resort to shrewdness in the effort to alleviate their bondage.
2014 84:4.3 La femme primitive n’était pas pour l’homme une amie, une amoureuse, une amante et une partenaire, mais plutôt un objet qu’il possédait, une servante ou une esclave, et, plus tard, une associée économique, un jouet et une porteuse d’enfants. Néanmoins, les rapports sexuels convenables et satisfaisants ont toujours impliqué l’élément choix et coopération de la part de la femme, ce qui a toujours valu aux femmes intelligentes une influence considérable sur leur standing personnel et immédiat, indépendamment de leur position sociale en tant que sexe. Mais le fait que les femmes furent constamment obligées de recourir à la subtilité dans leur effort pour alléger leur servitude ne contribua guère à dissiper la méfiance et la suspicion des hommes.[1][2]
1955 84:4.4 The sexes have had great difficulty in understanding each other. Man found it hard to understand woman, regarding her with a strange mixture of ignorant mistrust and fearful fascination, if not with suspicion and contempt. Many tribal and racial traditions relegate trouble to Eve, Pandora, or some other representative of womankind. These narratives were always distorted so as to make it appear that the woman brought evil upon man; and all this indicates the onetime universal distrust of woman. Among the reasons cited in support of a celibate priesthood, the chief was the baseness of woman. The fact that most supposed witches were women did not improve the olden reputation of the sex.
2014 84:4.4 Les sexes ont éprouvé de grandes difficultés à se comprendre. L’homme a eu de la peine à comprendre la femme, la regardant avec un curieux mélange d’ignorance méfiante et de fascination craintive, quand ce n’était pas avec soupçon et mépris. Bien des traditions tribales et raciales font remonter les difficultés à Ève, à Pandore ou à quelque autre représentante de la féminité ; ces récits furent toujours déformés de manière à faire ressortir que la femme a attiré le mal sur l’homme, ce qui dénote que la méfiance à l’égard des femmes fut jadis universelle. Parmi les raisons citées pour soutenir le célibat des prêtres, la principale fut la bassesse des femmes[4]. Le fait que la plupart des présumés sorciers étaient des femmes n’améliora pas l’antique réputation du sexe.[2]
1955 84:4.5 Men have long regarded women as peculiar, even abnormal. They have even believed that women did not have souls; therefore were they denied names. During early times there existed great fear of the first sex relation with a woman; hence it became the custom for a priest to have initial intercourse with a virgin. Even a woman’s shadow was thought to be dangerous.
2014 84:4.5 Les hommes ont longtemps considéré les femmes comme bizarres, et même anormales. Ils ont même cru qu’elles n’avaient pas d’âme, et, en conséquence, ont refusé de leur donner un nom. Dans les temps anciens, on avait très peur du premier rapport sexuel avec une femme, et les prêtres prirent l’habitude de déflorer les vierges. On pensait même que l’ombre d’une femme était dangereuse.
1955 84:4.6 Childbearing was once generally looked upon as rendering a woman dangerous and unclean. And many tribal mores decreed that a mother must undergo extensive purification ceremonies subsequent to the birth of a child. Except among those groups where the husband participated in the lying-in, the expectant mother was shunned, left alone. The ancients even avoided having a child born in the house. Finally, the old women were permitted to attend the mother during labor, and this practice gave origin to the profession of midwifery. During labor, scores of foolish things were said and done in an effort to facilitate delivery. It was the custom to sprinkle the newborn with holy water to prevent ghost interference.
2014 84:4.6 Jadis, on considéra généralement que la grossesse rendait une femme impure et dangereuse[5]. Chez de nombreuses tribus, les mœurs voulaient qu’une femme passât par de longues cérémonies de purification après la naissance d’un enfant. Excepté dans les groupes où le mari participait à la naissance en restant couché au foyer, on fuyait la femme enceinte, on la laissait seule. Les anciens évitaient même qu’un enfant naisse à la maison. Finalement, les vieilles femmes furent autorisées à s’occuper de la mère pendant son accouchement, et cette pratique fut l’origine de la profession de sagefemme. Durant les douleurs, on disait et l’on faisait des masses de choses stupides pour faciliter l’accouchement. On avait l’habitude d’asperger le nouveau-né avec de l’eau bénite pour empêcher l’ingérence des fantômes.[3]
1955 84:4.7 Among the unmixed tribes, childbirth was comparatively easy, occupying only two or three hours; it is seldom so easy among the mixed races. If a woman died in childbirth, especially during the delivery of twins, she was believed to have been guilty of spirit adultery. Later on, the higher tribes looked upon death in childbirth as the will of heaven; such mothers were regarded as having perished in a noble cause.
2014 84:4.7 Chez les tribus de sang pur, l’accouchement était relativement aisé et ne nécessitait que deux ou trois heures ; il est rare qu’il soit aussi facile chez les races mêlées. Si une femme mourait en couches, et spécialement si elle donnait le jour à des jumeaux, on croyait qu’elle avait été coupable d’adultère avec un esprit. Plus tard, les tribus supérieures considérèrent la mort pendant les couches comme la volonté du ciel, et l’on estima que ces mères avaient péri pour une noble cause.
1955 84:4.8 The so-called modesty of women respecting their clothing and the exposure of the person grew out of the deadly fear of being observed at the time of a menstrual period. To be thus detected was a grievous sin, the violation of a taboo. Under the mores of olden times, every woman, from adolescence to the end of the childbearing period, was subjected to complete family and social quarantine one full week each month. Everything she might touch, sit upon, or lie upon was “defiled.” It was for long the custom to brutally beat a girl after each monthly period in an effort to drive the evil spirit out of her body. But when a woman passed beyond the childbearing age, she was usually treated more considerately, being accorded more rights and privileges. In view of all this it was not strange that women were looked down upon. Even the Greeks held the menstruating woman as one of the three great causes of defilement, the other two being pork and garlic.
2014 84:4.8 La prétendue modestie des femmes pour s’habiller et éviter de montrer leur corps provint de la peur mortelle qu’elles avaient d’être observées pendant une période menstruelle. En se laissant découvrir dans cet état, elles commettaient un grave péché, elles violaient un tabou. Les mœurs des temps anciens exigeaient que toute femme, depuis sa puberté jusqu’à sa ménopause, fût soumise à une quarantaine familiale et sociale complète pendant une semaine par mois[6]. Tous les objets qu’elle avait touchés ou sur lesquels elle s’était assise ou couchée étaient « souillés »[7]. On eut longtemps la coutume de frapper brutalement les jeunes filles, après chaque période menstruelle, pour essayer de chasser de leur corps le mauvais esprit. Toutefois, lorsqu’une femme avait franchi sa ménopause, on la traitait généralement avec plus de considération, on lui accordait plus de droits et de privilèges. En raison de tout ce qui précède, il n’était pas étonnant que les femmes fussent regardées avec mépris. Même les Grecs estimaient que la femme en menstruation était l’une des trois grandes causes de souillure, les deux autres étant la viande de porc et l’ail.
1955 84:4.9 However foolish these olden notions were, they did some good since they gave overworked females, at least when young, one week each month for welcome rest and profitable meditation. Thus could they sharpen their wits for dealing with their male associates the rest of the time. This quarantine of women also protected men from over-sex indulgence, thereby indirectly contributing to the restriction of population and to the enhancement of self-control.
2014 84:4.9 Si stupides que fussent ces antiques notions, elles firent un peu de bien en ce sens qu’elles procurèrent aux filles et femmes surmenées, au moins pendant leur jeunesse, une semaine par mois pour un repos bienvenu et pour des méditations profitables. Les femmes purent ainsi aiguiser leur intelligence en vue de leurs relations avec leurs associés masculins pendant le reste du temps. Cette quarantaine des femmes protégea aussi les hommes contre les excès sexuels, ce qui contribua indirectement à restreindre la population et à rehausser la maitrise de soi.
1955 84:4.10 A great advance was made when a man was denied the right to kill his wife at will. Likewise, it was a forward step when a woman could own the wedding gifts. Later, she gained the legal right to own, control, and even dispose of property, but she was long deprived of the right to hold office in either church or state. Woman has always been treated more or less as property, right up to and in the twentieth century after Christ. She has not yet gained world-wide freedom from seclusion under man’s control. Even among advanced peoples, man’s attempt to protect woman has always been a tacit assertion of superiority.
2014 84:4.10 Un grand progrès fut effectué quand on dénia à l’homme le droit de vie et de mort sur sa femme. De même, ce fut une étape en avant lorsqu’une femme eut le droit de posséder ses cadeaux de mariage. Plus tard, elle gagna le droit légal d’avoir des biens, de les contrôler et même d’en disposer, mais elle fut longtemps privée du droit de tenir un poste dans l’Église ou dans l’État. La femme a toujours été traitée plus ou moins comme une propriété, condition qui se perpétue même au vingtième siècle après le Christ. Elle n’a pas encore réussi à se libérer, à l’échelle mondiale, de sa mise sous tutelle sous le contrôle de l’homme. Même chez les peuples évolués, les tentatives des hommes pour protéger les femmes ont toujours représenté une affirmation tacite de supériorité.[24][1][2][3]
1955 84:4.11 But primitive women did not pity themselves as their more recently liberated sisters are wont to do. They were, after all, fairly happy and contented; they did not dare to envision a better or different mode of existence.
5. WOMAN UNDER THE DEVELOPING MORES
5. LA FEMME ET L’ÉVOLUTION DES MŒURS
1955 84:5.1 In self-perpetuation woman is man’s equal, but in the partnership of self-maintenance she labors at a decided disadvantage, and this handicap of enforced maternity can only be compensated by the enlightened mores of advancing civilization and by man’s increasing sense of acquired fairness.
2014 84:5.1 Dans la perpétuation de soi, la femme est l’égale de l’homme, mais, dans l’association pour subsister, elle travaille avec un net désavantage. Le handicap de la maternité forcée ne peut être compensé que par les mœurs éclairées d’une civilisation en progrès et par l’acquisition croissante, chez l’homme, du sens de l’équité.
1955 84:5.2 As society evolved, the sex standards rose higher among women because they suffered more from the consequences of the transgression of the sex mores. Man’s sex standards are only tardily improving as a result of the sheer sense of that fairness which civilization demands. Nature knows nothing of fairness—makes woman alone suffer the pangs of childbirth.
2014 84:5.2 À mesure que la société évolua, les critères en matière sexuelle s’élevèrent parmi les femmes parce qu’elles souffraient davantage des conséquences de la transgression des mœurs sexuelles. Les critères sexuels de l’homme ne s’améliorèrent que tardivement comme conséquence du simple sens de cette équité que la civilisation exige. La nature ne connait pas l’équité — elle ne fait subir qu’à la femme les douleurs de la parturition.
1955 84:5.3 The modern idea of sex equality is beautiful and worthy of an expanding civilization, but it is not found in nature. When might is right, man lords it over woman; when more justice, peace, and fairness prevail, she gradually emerges from slavery and obscurity. Woman’s social position has generally varied inversely with the degree of militarism in any nation or age.
2014 84:5.3 L’idée moderne de l’égalité des sexes est belle, et digne d’une civilisation en expansion, mais elle ne se trouve pas dans la nature. Quand la force crée le droit, l’homme le prend de haut avec la femme ; quand la justice, la paix et l’équité prévalent, la femme émerge graduellement de l’esclavage et de l’obscurité. La position sociale de la femme a généralement varié à l’inverse du militarisme dans toutes les nations et à toutes les époques.[12][2][3]
1955 84:5.4 But man did not consciously nor intentionally seize woman’s rights and then gradually and grudgingly give them back to her; all this was an unconscious and unplanned episode of social evolution. When the time really came for woman to enjoy added rights, she got them, and all quite regardless of man’s conscious attitude. Slowly but surely the mores change so as to provide for those social adjustments which are a part of the persistent evolution of civilization. The advancing mores slowly provided increasingly better treatment for females; those tribes which persisted in cruelty to them did not survive.
2014 84:5.4 Mais ce n’est ni consciemment ni intentionnellement que l’homme s’est saisi des droits de la femme pour les lui restituer graduellement en rechignant. Tout ceci fut un épisode involontaire et non calculé de l’évolution sociale. Quand le moment arriva réellement pour la femme de bénéficier de droits additionnels, elle les obtint tout à fait indépendamment du comportement conscient de l’homme. Lentement mais surement, les mœurs changent pour assurer les adaptations sociales qui font partie de l’évolution continue de la civilisation. Le progrès des mœurs a lentement procuré aux femmes un traitement constamment meilleur. Les tribus qui persistèrent dans leur cruauté envers elles ne survécurent pas.[1][2]
1955 84:5.5 The Adamites and Nodites accorded women increased recognition, and those groups which were influenced by the migrating Andites have tended to be influenced by the Edenic teachings regarding women’s place in society.
2014 84:5.5 Les Adamites et les Nodites accordèrent aux femmes une récognition accrue, et les groupes qui furent influencés par les migrations des Andites tendirent à adopter certains enseignements édéniques concernant la place des femmes dans la société.
1955 84:5.6 The early Chinese and the Greeks treated women better than did most surrounding peoples. But the Hebrews were exceedingly distrustful of them. In the Occident woman has had a difficult climb under the Pauline doctrines which became attached to Christianity, although Christianity did advance the mores by imposing more stringent sex obligations upon man. Woman’s estate is little short of hopeless under the peculiar degradation which attaches to her in Mohammedanism, and she fares even worse under the teachings of several other Oriental religions.
2014 84:5.6 Les Chinois primitifs et les Grecs traitèrent les femmes mieux que la plupart des peuples environnants, mais les Hébreux étaient extrêmement méfiants envers elles. En Occident, l’ascension des femmes fut rendue difficile par les doctrines de Paul qui furent annexées au christianisme, et, pourtant, le christianisme fit progresser les mœurs imposant aux hommes des obligations sexuelles plus rigoureuses. Chez les Mahométans, la condition des femmes est à peu près désespérée à cause de l’avilissement spécial qui s’attache à elles, et elles sont encore moins bien traitées sous l’influence des enseignements de diverses autres religions orientales.
1955 84:5.7 Science, not religion, really emancipated woman; it was the modern factory which largely set her free from the confines of the home. Man’s physical abilities became no longer a vital essential in the new maintenance mechanism; science so changed the conditions of living that man power was no longer so superior to woman power.
2014 84:5.7 Ce fut la science, et non la religion, qui émancipa réellement les femmes ; c’est l’usine moderne qui les dégagea largement des limites du foyer. Les aptitudes physiques de l’homme ne sont plus un élément essentiel dans le nouveau mécanisme d’entretien. La science a changé les conditions de vie de telle sorte que la force masculine a cessé d’avoir une grande supériorité sur la force féminine.[12][25][1][2][3]
1955 84:5.8 These changes have tended toward woman’s liberation from domestic slavery and have brought about such a modification of her status that she now enjoys a degree of personal liberty and sex determination that practically equals man’s. Once a woman’s value consisted in her food-producing ability, but invention and wealth have enabled her to create a new world in which to function—spheres of grace and charm. Thus has industry won its unconscious and unintended fight for woman’s social and economic emancipation. And again has evolution succeeded in doing what even revelation failed to accomplish.
2014 84:5.8 Ces changements tendirent à libérer les femmes de l’esclavage domestique ; ils apportèrent une telle modification à son statut qu’elle jouit maintenant d’une liberté personnelle et d’un pouvoir de décision, en matière sexuelle, qui la rendent pratiquement l’égale de l’homme. Jadis, la valeur d’une femme consistait en son aptitude à procurer des aliments, mais les inventions et l’aisance lui ont permis de créer un nouveau monde dans lequel elle peut opérer — les sphères de grâce et de charme. L’industrie a ainsi gagné une bataille inconsciente et imprévue pour l’émancipation sociale et économique des femmes. De nouveau, l’évolution a réussi un accomplissement là où la révélation elle-même avait échoué.[26][31]
1955 84:5.9 The reaction of enlightened peoples from the inequitable mores governing woman’s place in society has indeed been pendulumlike in its extremeness. Among industrialized races she has received almost all rights and enjoys exemption from many obligations, such as military service. Every easement of the struggle for existence has redounded to the liberation of woman, and she has directly benefited from every advance toward monogamy. The weaker always makes disproportionate gains in every adjustment of the mores in the progressive evolution of society.
2014 84:5.9 La réaction des peuples éclairés contre les mœurs injustes gouvernant la place de la femme dans la société a vraiment oscillé comme un pendule entre des extrêmes. Parmi les races industrialisées, la femme a reçu à peu près tous les droits et elle a été exemptée de nombreuses obligations telles que le service militaire. Chaque détente dans la lutte pour l’existence a contribué à libérer les femmes, et elles ont directement profité de tous les progrès de la monogamie. Les plus faibles font toujours des gains disproportionnés dans chaque ajustement des mœurs à l’évolution progressive de la société.[27][28]
1955 84:5.10 In the ideals of pair marriage, woman has finally won recognition, dignity, independence, equality, and education; but will she prove worthy of all this new and unprecedented accomplishment? Will modern woman respond to this great achievement of social liberation with idleness, indifference, barrenness, and infidelity? Today, in the twentieth century, woman is undergoing the crucial test of her long world existence!
2014 84:5.10 Quant aux idéaux du mariage d’un couple, la femme a finalement gagné récognition, dignité, indépendance, égalité et éducation ; mais va-t-elle se montrer digne de cette réussite nouvelle et sans précédent ? La femme moderne répondra-t-elle à cette grande libération sociale par la paresse, l’indolence, la stérilité et l’infidélité ? Aujourd’hui, au vingtième siècle, la femme subit l’épreuve décisive de sa longue existence dans le monde ![1][4][8][12][29][30][1][2][3]
1955 84:5.11 Woman is man’s equal partner in race reproduction, hence just as important in the unfolding of racial evolution; therefore has evolution increasingly worked toward the realization of women’s rights. But women’s rights are by no means men’s rights. Woman cannot thrive on man’s rights any more than man can prosper on woman’s rights.
2014 84:5.11 La femme est associée à égalité avec l’homme dans la reproduction de la race ; elle joue donc un rôle aussi important que lui dans le développement de l’évolution raciale, et c’est pourquoi l’évolution a travaillé de plus en plus vers la réalisation des droits des femmes. Mais les droits des femmes ne sont nullement ceux des hommes. La femme ne peut s’épanouir en usant des droits de l’homme, pas plus que l’homme ne peut prospérer en usant de ceux de la femme.[8][20]
1955 84:5.12 Each sex has its own distinctive sphere of existence, together with its own rights within that sphere. If woman aspires literally to enjoy all of man’s rights, then, sooner or later, pitiless and emotionless competition will certainly replace that chivalry and special consideration which many women now enjoy, and which they have so recently won from men.
2014 84:5.12 Chaque sexe a sa propre sphère d’existence distincte avec ses propres droits dans cette sphère. Si la femme aspire littéralement à profiter de tous les droits de l’homme, alors une concurrence impitoyable et dépourvue de sentimentalité remplacera certainement, tôt ou tard, l’esprit chevaleresque et la considération spéciale dont beaucoup de femmes bénéficient présentement et qu’elles n’ont obtenus des hommes que tout récemment.[31]
1955 84:5.13 Civilization never can obliterate the behavior gulf between the sexes. From age to age the mores change, but instinct never. Innate maternal affection will never permit emancipated woman to become man’s serious rival in industry. Forever each sex will remain supreme in its own domain, domains determined by biologic differentiation and by mental dissimilarity.
2014 84:5.13 La civilisation ne pourra jamais supprimer l’abime des différences de comportement entre les sexes. Les mœurs changent d’âge en âge, mais jamais l’instinct. L’amour maternel inné ne permettra jamais aux femmes émancipées de rivaliser sérieusement avec les hommes dans l’industrie. Chaque sexe restera perpétuellement suprême dans son propre domaine déterminé par la différenciation biologique et la dissemblance mentale.[15]
1955 84:5.14 Each sex will always have its own special sphere, albeit they will ever and anon overlap. Only socially will men and women compete on equal terms.
2014 84:5.14 Les sphères spéciales à chaque sexe subsisteront toujours, en empiétant de temps en temps l’une sur l’autre. C’est seulement dans le domaine social que l’homme et la femme s’affronteront à égalité.
6. THE PARTNERSHIP OF MAN AND WOMAN
6. L’ASSOCIATION DE L’HOMME ET DE LA FEMME
1955 84:6.2 Every successful human institution embraces antagonisms of personal interest which have been adjusted to practical working harmony, and homemaking is no exception. Marriage, the basis of home building, is the highest manifestation of that antagonistic co-operation which so often characterizes the contacts of nature and society. The conflict is inevitable. Mating is inherent; it is natural. But marriage is not biologic; it is sociologic. Passion insures that man and woman will come together, but the weaker parental instinct and the social mores hold them together.
2014 84:6.2 Toute institution humaine couronnée de succès contient des antagonismes d’intérêts personnels qui ont été harmonieusement adaptés au travail pratique ; la création des foyers ne fait pas exception. Le mariage, base de l’édification d’un foyer, est la plus haute manifestation de la coopération antagoniste qui caractérise si souvent les contacts entre la nature et la société. Le conflit est inévitable parce que l’accouplement est spontané et naturel, tandis que le mariage n’est pas biologique, mais sociologique. La passion assure que l’homme et la femme se réuniront, mais ce sont l’instinct parental, quoique plus faible, et les mœurs sociales qui maintiennent leur union.[4][12][1][2]
1955 84:6.3 Male and female are, practically regarded, two distinct varieties of the same species living in close and intimate association. Their viewpoints and entire life reactions are essentially different; they are wholly incapable of full and real comprehension of each other. Complete understanding between the sexes is not attainable.
2014 84:6.3 Considérés dans la pratique, le mâle et la femelle sont deux variétés distinctes de la même espèce vivant en association étroite et intime. Leurs points de vue et toutes leurs réactions vitales sont essentiellement différents ; ils sont entièrement incapables de se comprendre pleinement et réellement l’un l’autre. La compréhension complète entre les sexes est impossible à atteindre.[4][16][24][32][33][34]
1955 84:6.4 Women seem to have more intuition than men, but they also appear to be somewhat less logical. Woman, however, has always been the moral standard-bearer and the spiritual leader of mankind. The hand that rocks the cradle still fraternizes with destiny.
2014 84:6.4 Les femmes semblent avoir plus d’intuition que les hommes, mais elles paraissent aussi un peu moins logiques. Toutefois, les femmes ont toujours été les porte-drapeaux de la morale et les directrices spirituelles de l’humanité. La main qui balance le berceau fraternise encore aujourd’hui avec la destinée.[4][16][18][20][24][28][31][35][36][37][38][39][40][1][2]
1955 84:6.5 The differences of nature, reaction, viewpoint, and thinking between men and women, far from occasioning concern, should be regarded as highly beneficial to mankind, both individually and collectively. Many orders of universe creatures are created in dual phases of personality manifestation. Among mortals, Material Sons, and midsoniters, this difference is described as male and female; among seraphim, cherubim, and Morontia Companions, it has been denominated positive or aggressive and negative or retiring. Such dual associations greatly multiply versatility and overcome inherent limitations, even as do certain triune associations in the Paradise-Havona system.
2014 84:6.5 Les différences de nature, de réactions, de points de vue et de pensée entre les hommes et les femmes, loin de causer des soucis, devraient bien plutôt être considérées comme hautement bénéfiques pour l’humanité, à la fois individuellement et collectivement. De nombreux ordres de créatures de l’univers sont créés sous des phases duelles de manifestation de la personnalité. Chez les mortels, chez les Fils Matériels et chez les midsonitaires, cette différence est désignée par mâle et femelle. Parmi les séraphins, les chérubins et les Compagnons de la Morontia, on l’a nommée positive ou dynamique, et négative ou réservée. Ces associations de couples multiplient grandement la variété de talents et triomphent des limitations naturelles, tout comme le font certaines associations trines dans le système Paradis-Havona.[4][16][33][34][41][3]
1955 84:6.6 Men and women need each other in their morontial and spiritual as well as in their mortal careers. The differences in viewpoint between male and female persist even beyond the first life and throughout the local and superuniverse ascensions. And even in Havona, the pilgrims who were once men and women will still be aiding each other in the Paradise ascent. Never, even in the Corps of the Finality, will the creature metamorphose so far as to obliterate the personality trends that humans call male and female; always will these two basic variations of humankind continue to intrigue, stimulate, encourage, and assist each other; always will they be mutually dependent on co-operation in the solution of perplexing universe problems and in the overcoming of manifold cosmic difficulties.
2014 84:6.6 Les hommes et les femmes ont besoin les uns des autres dans leur carrière morontielle et spirituelle aussi bien que dans leur carrière de mortel. Les différences des points de vue masculins et féminins persistent au-delà de la première vie et dans toute l’ascension de l’univers local et des superunivers. Même dans Havona, les pèlerins qui furent jadis des hommes et des femmes continueront à s’entraider dans la montée au Paradis. Même dans le Corps de la Finalité, la métamorphose des créatures n’ira jamais jusqu’au point d’effacer les tendances de la personnalité que les humains appellent masculine et féminine. Ces deux variétés fondamentales de l’espèce humaine continueront à s’intriguer, à se stimuler, à s’encourager et à s’entraider. Elles resteront toujours mutuellement dépendantes de leur coopération pour résoudre les problèmes troublants de l’univers et triompher de multiples difficultés cosmiques.[4][16][33][34][41][42][43][44][45][1][2][3]
1955 84:6.7 While the sexes never can hope fully to understand each other, they are effectively complementary, and though co-operation is often more or less personally antagonistic, it is capable of maintaining and reproducing society. Marriage is an institution designed to compose sex differences, meanwhile effecting the continuation of civilization and insuring the reproduction of the race.
2014 84:6.7 Alors que les sexes ne peuvent espérer se comprendre totalement l’un l’autre, ils sont effectivement complémentaires et leur coopération, bien qu’elle soit souvent plus ou moins antagoniste sur le plan personnel, est capable d’entretenir et de reproduire la société. Le mariage est une institution destinée à accommoder les différences de sexe tout en assurant la continuité de la civilisation et la reproduction de la race.[4][16][46][4]
1955 84:6.8 Marriage is the mother of all human institutions, for it leads directly to home founding and home maintenance, which is the structural basis of society. The family is vitally linked to the mechanism of self-maintenance; it is the sole hope of race perpetuation under the mores of civilization, while at the same time it most effectively provides certain highly satisfactory forms of self-gratification. The family is man’s greatest purely human achievement, combining as it does the evolution of the biologic relations of male and female with the social relations of husband and wife.
2014 84:6.8 Le mariage est la mère de toutes les institutions humaines, car il conduit directement à la fondation et à l’entretien du foyer, qui est la base structurelle de la société. La famille est vitalement liée au mécanisme de la préservation de soi. Elle constitue le seul espoir de perpétuer la race sous les mœurs de la civilisation, tandis qu’en même temps, et de manière très efficace, elle procure certaines formes hautement satisfaisantes de contentement de soi. La famille est le plus grand accomplissement purement humain, parce qu’il conjugue l’évolution des relations biologiques entre mâle et femelle avec les relations sociales entre mari et femme.[3][4][8][11][12][14][16][20][47][48][49][50]
7. THE IDEALS OF FAMILY LIFE
7. LES IDÉAUX DE LA VIE DE FAMILLE
1955 84:7.1 Sex mating is instinctive, children are the natural result, and the family thus automatically comes into existence. As are the families of the race or nation, so is its society. If the families are good, the society is likewise good. The great cultural stability of the Jewish and of the Chinese peoples lies in the strength of their family groups.
2014 84:7.1 L’union sexuelle est instinctive, les enfants en sont le résultat naturel et la famille nait ainsi automatiquement. Telles les familles d’une race ou d’une nation, telle sa société. Si les familles sont bonnes, la société est également bonne. La grande stabilité culturelle des peuples juif et chinois réside dans la force de leurs groupes familiaux.[1][4][5][6][49][50]
1955 84:7.2 Woman’s instinct to love and care for children conspired to make her the interested party in promoting marriage and primitive family life. Man was only forced into home building by the pressure of the later mores and social conventions; he was slow to take an interest in the establishment of marriage and home because the sex act imposes no biologic consequences upon him.
2014 84:7.2 L’instinct féminin d’aimer et de soigner les enfants a contribué à faire de la femme la partenaire intéressée à promouvoir le mariage et la vie de famille primitive. Seule la pression des mœurs ultérieures et des conventions sociales a obligé l’homme à s’occuper de l’édification du foyer ; il fut lent à s’intéresser à l’établissement du mariage et du foyer parce que l’acte sexuel ne comporte pas de conséquences biologiques pour lui.
1955 84:7.3 Sex association is natural, but marriage is social and has always been regulated by the mores. The mores (religious, moral, and ethical), together with property, pride, and chivalry, stabilize the institutions of marriage and family. Whenever the mores fluctuate, there is fluctuation in the stability of the home-marriage institution. Marriage is now passing out of the property stage into the personal era. Formerly man protected woman because she was his chattel, and she obeyed for the same reason. Regardless of its merits this system did provide stability. Now, woman is no longer regarded as property, and new mores are emerging designed to stabilize the marriage-home institution:
2014 84:7.3 L’association sexuelle est naturelle, mais le mariage est social et a toujours été règlementé par les mœurs. Les mœurs (religieuses, morales et éthiques), ainsi que la propriété, la fierté et les qualités chevaleresques, stabilisent l’institution du mariage et de la famille. Toute fluctuation dans les mœurs se répercute sur la stabilité de l’institution foyer-mariage. Le mariage sort maintenant du stade de la propriété et passe dans l’ère de l’acte personnel. Auparavant, l’homme protégeait la femme parce qu’elle était sa chose, et elle lui obéissait pour la même raison. Indépendamment de ses mérites, ce système assurait bel et bien la stabilité. Aujourd’hui, la femme a cessé d’être considérée comme un bien privé, et de nouvelles mœurs émergent pour stabiliser l’institution mariage-foyer :[4][51][52][53][56][57][58]
1955 84:7.4 1. The new role of religion—the teaching that parental experience is essential, the idea of procreating cosmic citizens, the enlarged understanding of the privilege of procreation—giving sons to the Father.
1955 84:7.5 2. The new role of science—procreation is becoming more and more voluntary, subject to man’s control. In ancient times lack of understanding insured the appearance of children in the absence of all desire therefor.
2014 84:7.5 2. Le nouveau rôle de la science — la procréation devient de plus en plus volontaire, soumise au contrôle de l’homme. Autrefois, par manque de compréhension, la survenance des enfants était assurée même en l’absence de tout désir d’en avoir.
1955 84:7.6 3. The new function of pleasure lures—this introduces a new factor into racial survival; ancient man exposed undesired children to die; moderns refuse to bear them.
2014 84:7.6 3. La nouvelle fonction de l’attrait du plaisir — ceci introduit un nouveau facteur dans la survie de la race ; les anciens laissaient mourir les enfants non désirés ; les modernes refusent de les mettre au monde.
1955 84:7.7 4. The enhancement of parental instinct—each generation now tends to eliminate from the reproductive stream of the race those individuals in whom parental instinct is insufficiently strong to insure the procreation of children, the prospective parents of the next generation.
2014 84:7.7 4. Le renforcement de l’instinct parental. Chaque génération tend maintenant à éliminer du courant reproducteur de la race les individus chez qui l’instinct parental est insuffisamment fort pour assurer la procréation d’enfants — de parents en perspective pour la nouvelle génération.
1955 84:7.8 But the home as an institution, a partnership between one man and one woman, dates more specifically from the days of Dalamatia, about one-half million years ago, the monogamous practices of Andon and his immediate descendants having been abandoned long before. Family life, however, was not much to boast of before the days of the Nodites and the later Adamites. Adam and Eve exerted a lasting influence on all mankind; for the first time in the history of the world men and women were observed working side by side in the Garden. The Edenic ideal, the whole family as gardeners, was a new idea on Urantia.
2014 84:7.8 Cependant, le foyer en tant qu’institution, l’association entre un seul homme et une seule femme, date plus spécifiquement du temps de Dalamatia, il y a environ 500 000 ans. Les habitudes monogames d’Andon et de ses descendants immédiats avaient été abandonnées longtemps auparavant. Toutefois, il n’y avait guère lieu de s’enorgueillir de la vie de famille avant l’époque des Nodites et des Adamites ultérieurs. Adam et Ève exercèrent une influence durable sur toute l’humanité. Pour la première fois, dans l’histoire du monde, on put observer des hommes et des femmes travaillant côte à côte dans le Jardin. L’idéal édénique d’une famille entière de jardiniers était une idée nouvelle sur Urantia.[12][22]
1955 84:7.9 The early family embraced a related working group, including the slaves, all living in one dwelling. Marriage and family life have not always been identical but have of necessity been closely associated. Woman always wanted the individual family, and eventually she had her way.
2014 84:7.9 La famille primitive englobait un groupe lié par le travail, y compris les esclaves, et vivant tout entier dans une seule habitation. Le mariage n’a pas toujours été identifié à la vie de famille, mais ils ont forcément été étroitement associés. La femme a toujours désiré une famille individuelle et a fini par obtenir gain de cause.
1955 84:7.10 Love of offspring is almost universal and is of distinct survival value. The ancients always sacrificed the mother’s interests for the welfare of the child; an Eskimo mother even yet licks her baby in lieu of washing. But primitive mothers only nourished and cared for their children when very young; like the animals, they discarded them as soon as they grew up. Enduring and continuous human associations have never been founded on biologic affection alone. The animals love their children; man—civilized man—loves his children’s children. The higher the civilization, the greater the joy of parents in the children’s advancement and success; thus the new and higher realization of name pride comes into existence.
2014 84:7.10 L’amour de la progéniture est à peu près universel et représente nettement une valeur de survie. Les anciens sacrifiaient toujours les intérêts de la mère au bienêtre de l’enfant. Aujourd’hui encore, chez les Esquimaux, les mères lèchent leurs bébés au lieu de les laver. Cependant les mères primitives ne nourrissaient et ne soignaient leurs enfants que pendant leur prime jeunesse ; à l’instar des animaux, elles les écartaient aussitôt qu’ils avaient grandi. Les associations humaines durables et continues n’ont jamais été fondées sur la seule affection biologique[8]. Les animaux aiment leurs petits ; les hommes (civilisés) aiment les enfants de leurs enfants. Plus la civilisation est avancée, plus les parents se réjouissent des progrès et de la réussite des enfants ; c’est ainsi que nait la réalisation nouvelle et supérieure de la fierté du nom.[3]
1955 84:7.11 The large families among ancient peoples were not necessarily affectional. Many children were desired because:
1955 84:7.12 1. They were valuable as laborers.
2014 84:7.12 1. Ils étaient précieux comme travailleurs.
2014 84:7.13 2. Ils étaient une assurance pour la vieillesse.
1955 84:7.15 4. Family pride required extension of name.
2014 84:7.15 4. La fierté familiale exigeait l’extension du nom.
1955 84:7.16 5. Sons afforded protection and defense.
2014 84:7.16 5. Les fils apportaient une protection et une défense.
2014 84:7.17 6. La peur des fantômes engendrait la peur de la solitude.
1955 84:7.18 7. Certain religions required offspring.
2014 84:7.18 7. Certaines religions exigeaient une progéniture.
1955 84:7.19 Ancestor worshipers view the failure to have sons as the supreme calamity for all time and eternity. They desire above all else to have sons to officiate in the post-mortem feasts, to offer the required sacrifices for the ghost’s progress through spiritland.
2014 84:7.19 Les pratiquants du culte des ancêtres considèrent l’absence de fils comme la calamité suprême dans le temps et l’éternité. Ils désirent, avant tout, avoir des fils pour officier dans les cérémonies mortuaires, pour offrir les sacrifices permettant au fantôme de progresser en traversant le pays des esprits.
1955 84:7.20 Among ancient savages, discipline of children was begun very early; and the child early realized that disobedience meant failure or even death just as it did to the animals. It is civilization’s protection of the child from the natural consequences of foolish conduct that contributes so much to modern insubordination.
2014 84:7.20 Parmi les anciens sauvages, on commençait de très bonne heure à discipliner les enfants, et ceux-ci ne tardaient pas à réaliser que la désobéissance signifiait l’échec ou même la mort, exactement comme pour les animaux. La civilisation protège maintenant les enfants contre les conséquences naturelles d’une conduite stupide, et c’est ce qui contribue tant à l’insubordination moderne.[55]
1955 84:7.21 Eskimo children thrive on so little discipline and correction simply because they are naturally docile little animals; the children of both the red and the yellow men are almost equally tractable. But in races containing Andite inheritance, children are not so placid; these more imaginative and adventurous youths require more training and discipline. Modern problems of child culture are rendered increasingly difficult by:
2014 84:7.21 Les enfants des Esquimaux prospèrent avec fort peu de discipline et de punitions, simplement parce qu’ils sont naturellement de petits animaux dociles ; les enfants des hommes rouges et des hommes jaunes sont presque aussi faciles. Par contre, dans les races contenant une hérédité andite, les enfants sont moins placides ; cette jeunesse imaginative et aventureuse a besoin de plus d’éducation et de discipline. Les problèmes modernes d’éducation des enfants sont rendus de plus en plus difficiles par :[2]
1955 84:7.22 1. The large degree of race mixture.
1955 84:7.23 2. Artificial and superficial education.
1955 84:7.24 3. Inability of the child to gain culture by imitating parents—the parents are absent from the family picture so much of the time.
2014 84:7.24 3. L’inaptitude des enfants à se cultiver en imitant leurs parents, qui sont absents de la scène familiale une si grande partie du temps.
1955 84:7.25 The olden ideas of family discipline were biologic, growing out of the realization that parents were creators of the child’s being. The advancing ideals of family life are leading to the concept that bringing a child into the world, instead of conferring certain parental rights, entails the supreme responsibility of human existence.
2014 84:7.25 Les anciennes idées sur la discipline de famille étaient biologiques et provenaient de la réalisation du fait que les parents étaient les créateurs de l’existence de l’enfant. Les idéaux plus évolués de la vie de famille conduisent au concept que l’apport d’un enfant au monde, loin de conférer certains droits aux parents, implique la responsabilité suprême de l’existence humaine.[49][55][56][59][60]
1955 84:7.26 Civilization regards the parents as assuming all duties, the child as having all the rights. Respect of the child for his parents arises, not in knowledge of the obligation implied in parental procreation, but naturally grows as a result of the care, training, and affection which are lovingly displayed in assisting the child to win the battle of life. The true parent is engaged in a continuous service-ministry which the wise child comes to recognize and appreciate.
2014 84:7.26 La civilisation considère que les parents assument toutes les charges et que l’enfant a tous les droits. Le respect de l’enfant pour ses parents ne provient pas de ce qu’il connait l’obligation impliquée dans la procréation parentale, mais il grandit naturellement comme conséquence des soins, de l’éducation et de l’affection qui lui sont dispensés avec amour pour l’aider à gagner la bataille de la vie. De véritables parents s’engagent avec continuité dans un ministère de service que l’enfant avisé finit par reconnaitre et par apprécier.[1][5][7][11][61][62][63]
1955 84:7.27 In the present industrial and urban era the marriage institution is evolving along new economic lines. Family life has become more and more costly, while children, who used to be an asset, have become economic liabilities. But the security of civilization itself still rests on the growing willingness of one generation to invest in the welfare of the next and future generations. And any attempt to shift parental responsibility to state or church will prove suicidal to the welfare and advancement of civilization.
2014 84:7.27 Dans l’ère industrielle et urbaine contemporaine, l’institution du mariage évolue selon de nouvelles lignes économiques. La vie de famille devient de plus en plus onéreuse, et les enfants, qui étaient autrefois un actif, sont devenus un passif économique. Mais la sécurité de la civilisation, elle-même, repose encore sur la bonne volonté croissante de chaque génération à investir ses moyens dans le bienêtre de la prochaine génération et des suivantes. Toute tentative pour transférer la responsabilité parentale à l’État ou à l’Église se révèlera fatale pour le bienêtre et le progrès de la civilisation.[1][4][5][7][11][49][64][65][2]
1955 84:7.28 Marriage, with children and consequent family life, is stimulative of the highest potentials in human nature and simultaneously provides the ideal avenue for the expression of these quickened attributes of mortal personality. The family provides for the biologic perpetuation of the human species. The home is the natural social arena wherein the ethics of blood brotherhood may be grasped by the growing children. The family is the fundamental unit of fraternity in which parents and children learn those lessons of patience, altruism, tolerance, and forbearance which are so essential to the realization of brotherhood among all men.
2014 84:7.28 Le mariage, avec les enfants et la vie de famille qui s’ensuit, stimule les plus hauts potentiels de la nature humaine et fournit en même temps le canal idéal pour exprimer ces attributs vivifiés de la personnalité de mortel. La famille assure la perpétuation biologique de l’espèce humaine. Le foyer est le cadre social naturel dans lequel les enfants grandissants peuvent saisir l’éthique de la fraternité du sang. La famille est l’unité fondamentale de fraternité dans laquelle parents et enfants apprennent les leçons de patience, d’altruisme, de tolérance et de longanimité qui sont si essentielles pour réaliser la fraternité entre tous les hommes.[3][4][5][11][63][66][67][68][69][70][71][5][6]
1955 84:7.29 Human society would be greatly improved if the civilized races would more generally return to the family-council practices of the Andites. They did not maintain the patriarchal or autocratic form of family government. They were very brotherly and associative, freely and frankly discussing every proposal and regulation of a family nature. They were ideally fraternal in all their family government. In an ideal family filial and parental affection are both augmented by fraternal devotion.
2014 84:7.29 La société humaine serait grandement améliorée si les races civilisées voulaient revenir, plus généralement, à la pratique du conseil de famille des Andites. Ils ne maintinrent pas la forme patriarcale ou autocratique de gouvernement familial. Ils étaient très fraternels et coopératifs, discutant franchement et librement toute proposition et règle de nature familiale. Tout leur gouvernement familial était empreint d’une atmosphère idéalement fraternelle. Dans une famille idéale, l’affection filiale et l’amour parental sont tous deux accrus par le dévouement fraternel.[2][3][15][47][66][72][1][2]
1955 84:7.30 Family life is the progenitor of true morality, the ancestor of the consciousness of loyalty to duty. The enforced associations of family life stabilize personality and stimulate its growth through the compulsion of necessitous adjustment to other and diverse personalities. But even more, a true family—a good family—reveals to the parental procreators the attitude of the Creator to his children, while at the same time such true parents portray to their children the first of a long series of ascending disclosures of the love of the Paradise parent of all universe children.
2014 84:7.30 La vie de famille est le berceau de la vraie moralité, l’ancêtre de la fidélité consciente au devoir[9]. Les associations forcées de la vie de famille stabilisent la personnalité et stimulent sa croissance par l’obligation indispensable de s’adapter à d’autres personnalités diverses. Mais il y a plus : une véritable famille — une bonne famille — révèle aux parents procréateurs l’attitude du Créateur envers ses enfants, tandis qu’en même temps, ces véritables parents dépeignent à leurs enfants la première d’une longue série ascendante de divulgations concernant l’amour parental paradisiaque de tous les enfants de l’univers.[3][11][47][49][52][55][56][57][58][65][73][74][75][76][77][78][5]
8. DANGERS OF SELF-GRATIFICATION
8. LES DANGERS DE LA SATISFACTION DU MOI
1955 84:8.1 The great threat against family life is the menacing rising tide of self-gratification, the modern pleasure mania. The prime incentive to marriage used to be economic; sex attraction was secondary. Marriage, founded on self-maintenance, led to self-perpetuation and concomitantly provided one of the most desirable forms of self-gratification. It is the only institution of human society which embraces all three of the great incentives for living.
2014 84:8.1 La grande menace contre la vie de famille est l’inquiétante marée montante de la poursuite de la satisfaction du moi, la manie moderne des plaisirs. Autrefois, la principale raison du mariage était économique, et l’attirance sexuelle, secondaire. Le mariage fondé sur la préservation de soi conduisait à la perpétuation de soi et procurait en même temps l’une des formes les plus désirables de la satisfaction du moi. Dans la société humaine, c’est la seule institution qui englobe les trois grandes raisons de vivre.[2][4][8][2][3][4]
1955 84:8.2 Originally, property was the basic institution of self-maintenance, while marriage functioned as the unique institution of self-perpetuation. Although food satisfaction, play, and humor, along with periodic sex indulgence, were means of self-gratification, it remains a fact that the evolving mores have failed to build any distinct institution of self-gratification. And it is due to this failure to evolve specialized techniques of pleasurable enjoyment that all human institutions are so completely shot through with this pleasure pursuit. Property accumulation is becoming an instrument for augmenting all forms of self-gratification, while marriage is often viewed only as a means of pleasure. And this overindulgence, this widely spread pleasure mania, now constitutes the greatest threat that has ever been leveled at the social evolutionary institution of family life, the home.
2014 84:8.2 À l’origine, la propriété était l’institution fondamentale pour s’entretenir, tandis que le mariage fonctionnait comme institution unique pour se perpétuer. Bien que les satisfactions alimentaires, les jeux et l’humour, ainsi que les rapports sexuels périodiques, étaient des moyens de se satisfaire, il n’en reste pas moins que l’évolution des mœurs n’a pas réussi à bâtir une institution distincte pour la satisfaction du moi. À cause de cet échec dans la mise au point de techniques spécialisées pour des jouissances agréables, toutes les institutions humaines sont complètement imprégnées de cette recherche du plaisir. L’accumulation des biens devient un instrument pour accroitre toutes les formes de satisfaction du moi, tandis que l’on se borne souvent à considérer le mariage comme un moyen de plaisir. Et ce laisser-aller, cette manie du plaisir largement répandue, constituent la plus grande menace qui ait jamais été dirigée contre l’institution évolutionnaire sociale de la vie de famille, le foyer.[1][8][3]
1955 84:8.3 The violet race introduced a new and only imperfectly realized characteristic into the experience of humankind—the play instinct coupled with the sense of humor. It was there in measure in the Sangiks and Andonites, but the Adamic strain elevated this primitive propensity into the potential of pleasure, a new and glorified form of self-gratification. The basic type of self-gratification, aside from appeasing hunger, is sex gratification, and this form of sensual pleasure was enormously heightened by the blending of the Sangiks and the Andites.
2014 84:8.3 La race violette a introduit, dans l’expérience de l’humanité, une caractéristique nouvelle encore incomplètement réalisée — l’instinct de jeu doublé du sens de l’humour. Cet instinct existait, dans une certaine mesure, chez les Sangiks et les Andonites, mais la lignée adamique éleva ce penchant primitif au niveau d’un potentiel de plaisir, forme nouvelle et glorifiée de satisfaction du moi. En dehors de l’apaisement de la faim, le type fondamental de satisfaction du moi est l’assouvissement sexuel ; cette forme de plaisir sensuel fut considérablement accrue par l’union des Sangiks et des Andites.[3]
1955 84:8.4 There is real danger in the combination of restlessness, curiosity, adventure, and pleasure-abandon characteristic of the post-Andite races. The hunger of the soul cannot be satisfied with physical pleasures; the love of home and children is not augmented by the unwise pursuit of pleasure. Though you exhaust the resources of art, color, sound, rhythm, music, and adornment of person, you cannot hope thereby to elevate the soul or to nourish the spirit. Vanity and fashion cannot minister to home building and child culture; pride and rivalry are powerless to enhance the survival qualities of succeeding generations.
2014 84:8.4 La combinaison d’agitation, de curiosité, d’aventure et d’abandon au plaisir caractéristique des races postérieures aux Andites comporte un réel danger. Les plaisirs physiques ne peuvent satisfaire la soif de l’âme ; la poursuite malavisée du plaisir n’augmente pas l’amour du foyer et des enfants. Même en épuisant les ressources de l’art, des couleurs, des sons, du rythme, de la musique et de la parure, on ne peut entretenir ainsi l’espoir d’élever l’âme ou de nourrir l’esprit. La vanité et la mode ne peuvent servir ni à l’édification des foyers ni à la culture des enfants ; l’orgueil et la rivalité sont impuissants à rehausser les qualités de survie des générations successives.[79][80][4]
1955 84:8.5 Advancing celestial beings all enjoy rest and the ministry of the reversion directors. All efforts to obtain wholesome diversion and to engage in uplifting play are sound; refreshing sleep, rest, recreation, and all pastimes which prevent the boredom of monotony are worth while. Competitive games, storytelling, and even the taste of good food may serve as forms of self-gratification. (When you use salt to savor food, pause to consider that, for almost a million years, man could obtain salt only by dipping his food in ashes.)
2014 84:8.5 Tous les êtres célestes qui progressent jouissent de périodes de repos et du ministère des directeurs de la rétrospection. Tous les efforts pour obtenir des diversions saines et pratiquer des jeux qui élèvent sont salubres. Il vaut la peine de se livrer à un sommeil réparateur, à des repos, à des récréations et à tous les passe-temps qui empêchent la monotonie de faire naitre l’ennui. Les jeux de compétition, les narrations d’histoires et même le gout de la bonne nourriture peuvent servir de formes de satisfaction du moi. (Quand vous employez du sel pour ajouter de la saveur à vos aliments, souvenez-vous que, pendant près d’un million d’années, les hommes n’ont pu obtenir du sel qu’en plongeant leurs aliments dans de la cendre.)[80][81]
1955 84:8.6 Let man enjoy himself; let the human race find pleasure in a thousand and one ways; let evolutionary mankind explore all forms of legitimate self-gratification, the fruits of the long upward biologic struggle. Man has well earned some of his present-day joys and pleasures. But look you well to the goal of destiny! Pleasures are indeed suicidal if they succeed in destroying property, which has become the institution of self-maintenance; and self-gratifications have indeed cost a fatal price if they bring about the collapse of marriage, the decadence of family life, and the destruction of the home—man’s supreme evolutionary acquirement and civilization’s only hope of survival.
2014 84:8.6 Que les hommes jouissent de la vie ; que la race humaine trouve du plaisir de mille et une manières ; que l’humanité en évolution explore toutes les formes légitimes de satisfaction du moi, les fruits de la longue lutte biologique pour s’élever. L’homme a bien mérité certains de ses plaisirs et joies d’aujourd’hui. Mais faites bien attention au but de la destinée ! Les plaisirs sont véritablement des suicides s’ils parviennent à détruire la propriété, qui est devenue l’institution de la préservation du moi ; et la satisfaction du moi aura vraiment couté un prix funeste si elle provoque l’effondrement du mariage, la décadence de la vie de famille et la destruction du foyer — acquisition évolutionnaire suprême des hommes et seul espoir de survie de la civilisation.[3][4][11][14][46][47][65][80][82][2][4]
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