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Traductions : © 2014 Urantia Foundation
Fascicule 98. Les enseignements de Melchizédek en Occident |
Table des matières
Version unique |
Fascicule 100. La religion dans l’expérience humaine |
THE SOCIAL PROBLEMS OF RELIGION
LES PROBLÈMES SOCIAUX DE LA RELIGION
1955 99:0.1 RELIGION achieves its highest social ministry when it has least connection with the secular institutions of society. In past ages, since social reforms were largely confined to the moral realms, religion did not have to adjust its attitude to extensive changes in economic and political systems. The chief problem of religion was the endeavor to replace evil with good within the existing social order of political and economic culture. Religion has thus indirectly tended to perpetuate the established order of society, to foster the maintenance of the existent type of civilization.
2014 99:0.1 C’EST quand la religion a le moins de liens avec les institutions laïques de la société qu’elle apporte son maximum de ministère social. Dans les âges passés, les réformes sociales étaient surtout confinées au domaine moral ; la religion n’était donc pas obligée d’ajuster son attitude à d’importants changements dans les systèmes économiques et politiques. Le principal problème de la religion était de tenter de remplacer le mal par le bien à l’intérieur de l’ordre social ou de la culture économique et politique de l’époque. La religion a donc indirectement tendu à perpétuer l’ordre établi de la société, à encourager le maintien du type de civilisation existant.[1]
1955 99:0.2 But religion should not be directly concerned either with the creation of new social orders or with the preservation of old ones. True religion does oppose violence as a technique of social evolution, but it does not oppose the intelligent efforts of society to adapt its usages and adjust its institutions to new economic conditions and cultural requirements.
2014 99:0.2 Mais la religion ne devrait s’occuper directement ni de créer de nouveaux ordres sociaux, ni de préserver les anciens. La vraie religion s’oppose en fait à la violence comme technique d’évolution sociale, mais ne s’oppose pas aux efforts intelligents de la société pour adapter ses usages et ajuster ses institutions à des conditions économiques et à des exigences culturelles nouvelles.[2][3][4][5][6][1][2][3]
1955 99:0.3 Religion did approve the occasional social reforms of past centuries, but in the twentieth century it is of necessity called upon to face adjustment to extensive and continuing social reconstruction. Conditions of living alter so rapidly that institutional modifications must be greatly accelerated, and religion must accordingly quicken its adaptation to this new and ever-changing social order.
2014 99:0.3 La religion approuva incidemment les réformes sociales des siècles passés, mais, au vingtième siècle, elle est nécessairement mise en demeure de s’ajuster à une reconstruction sociale étendue et continue. Les conditions de vie changent si rapidement qu’il faut grandement accélérer les modifications institutionnelles. Il faut donc que la religion se hâte de s’adapter à l’ordre social nouveau et toujours mouvant.
1. RELIGION AND SOCIAL RECONSTRUCTION
1. LA RELIGION ET LA RECONSTRUCTION SOCIALE
1955 99:1.1 Mechanical inventions and the dissemination of knowledge are modifying civilization; certain economic adjustments and social changes are imperative if cultural disaster is to be avoided. This new and oncoming social order will not settle down complacently for a millennium. The human race must become reconciled to a procession of changes, adjustments, and readjustments. Mankind is on the march toward a new and unrevealed planetary destiny.
2014 99:1.1 Les inventions mécaniques et la dissémination des connaissances sont en train de modifier la civilisation. Certains ajustements économiques et changements sociaux s’imposent si l’on veut éviter un désastre culturel. Ce nouvel ordre social qui approche ne s’installera pas paisiblement pour un millénaire. Il faut que la race humaine s’adapte à une série de modifications, d’ajustements et de rajustements. L’humanité est en marche vers une nouvelle destinée planétaire non révélée.[1][4][5][7][8][9][10][11][12][13][14][15][16][17][18][19][20][21][22][23][24][25][26][27][4]
1955 99:1.2 Religion must become a forceful influence for moral stability and spiritual progression functioning dynamically in the midst of these ever-changing conditions and never-ending economic adjustments.
1955 99:1.3 Urantia society can never hope to settle down as in past ages. The social ship has steamed out of the sheltered bays of established tradition and has begun its cruise upon the high seas of evolutionary destiny; and the soul of man, as never before in the world’s history, needs carefully to scrutinize its charts of morality and painstakingly to observe the compass of religious guidance. The paramount mission of religion as a social influence is to stabilize the ideals of mankind during these dangerous times of transition from one phase of civilization to another, from one level of culture to another.
2014 99:1.3 La société d’Urantia ne peut jamais espérer se poser pour un temps comme dans les âges passés. Le navire social est sorti des havres abrités de la tradition établie ; il a commencé sa croisière sur les hautes mers de la destinée évolutionnaire. Plus que jamais dans l’histoire du monde, l’âme de l’homme a besoin de scruter soigneusement ses cartes de moralité et d’observer minutieusement la boussole de la gouverne religieuse. La suprême mission de la religion, en tant qu’influence sociale, consiste à stabiliser les idéaux de l’humanité durant ces dangereuses périodes de transition d’une phase de civilisation à une autre, d’un niveau de culture à un autre.[2][5][7][8][9][12][14][28][29][30][31][32][33][34][35][1][2][5]
1955 99:1.4 Religion has no new duties to perform, but it is urgently called upon to function as a wise guide and experienced counselor in all of these new and rapidly changing human situations. Society is becoming more mechanical, more compact, more complex, and more critically interdependent. Religion must function to prevent these new and intimate interassociations from becoming mutually retrogressive or even destructive. Religion must act as the cosmic salt which prevents the ferments of progression from destroying the cultural savor of civilization. These new social relations and economic upheavals can result in lasting brotherhood only by the ministry of religion.
2014 99:1.4 La religion n’a pas de nouveaux devoirs à accomplir, mais elle est instamment sollicitée d’agir comme guide avisé et conseiller expérimenté dans toutes les nouvelles situations humaines qui changent si rapidement. La société devient plus mécanique, plus compacte, plus complexe et extrêmement interdépendante. La religion doit se manifester pour empêcher ces étroites associations nouvelles de se faire mutuellement rétrograder ou même de s’entredétruire. Il faut que la religion agisse comme le sel cosmique empêchant les ferments du progrès d’annihiler la saveur culturelle de la civilisation. C’est seulement par le ministère de la religion que les nouvelles relations sociales et les bouleversements économiques peuvent aboutir à une fraternité durable.[1][2][5][1][2]
1955 99:1.5 A godless humanitarianism is, humanly speaking, a noble gesture, but true religion is the only power which can lastingly increase the responsiveness of one social group to the needs and sufferings of other groups. In the past, institutional religion could remain passive while the upper strata of society turned a deaf ear to the sufferings and oppression of the helpless lower strata, but in modern times these lower social orders are no longer so abjectly ignorant nor so politically helpless.
2014 99:1.5 Humainement parlant, un humanitarisme sans dieu est un noble geste, mais la vraie religion est la seule puissance susceptible d’accroitre, de manière permanente, la sensibilité d’un groupe social aux besoins et aux souffrances d’autres groupes. Dans le passé, la religion institutionnelle pouvait rester passive pendant que les classes supérieures de la société faisaient la sourde oreille aux souffrances et à l’oppression des classes inférieures sans défense, mais, dans les temps modernes, ces ordres sociaux inférieurs ne sont plus plongés dans une ignorance aussi abjecte, ni aussi impuissants politiquement.[5]
1955 99:1.6 Religion must not become organically involved in the secular work of social reconstruction and economic reorganization. But it must actively keep pace with all these advances in civilization by making clear-cut and vigorous restatements of its moral mandates and spiritual precepts, its progressive philosophy of human living and transcendent survival. The spirit of religion is eternal, but the form of its expression must be restated every time the dictionary of human language is revised.
2014 99:1.6 La religion ne doit pas s’impliquer organiquement dans le travail laïque de la reconstruction sociale et de la réorganisation économique, mais elle doit activement rester à la hauteur des progrès de la civilisation en réaffirmant avec netteté et vigueur ses commandements moraux et ses préceptes spirituels, sa philosophie progressive de la vie humaine et de la survie transcendante. L’esprit de la religion est éternel, mais la forme de son expression doit être remise au point à chaque révision du dictionnaire de la langue humaine.[2][5][16][32][36][37][38][39][40][41][42]
2. WEAKNESS OF INSTITUTIONAL RELIGION
2. FAIBLESSE DE LA RELIGION INSTITUTIONNELLE
1955 99:2.1 Institutional religion cannot afford inspiration and provide leadership in this impending world-wide social reconstruction and economic reorganization because it has unfortunately become more or less of an organic part of the social order and the economic system which is destined to undergo reconstruction. Only the real religion of personal spiritual experience can function helpfully and creatively in the present crisis of civilization.
2014 99:2.1 La religion institutionnelle est impuissante à procurer l’inspiration et à fournir des directives pour la reconstruction sociale et la réorganisation économique imminentes à l’échelle mondiale, parce qu’elle est malheureusement devenue plus ou moins une partie organique de l’ordre social et du système économique qui sont destinés à être reconstruits. Seule la vraie religion d’expérience spirituelle personnelle peut fonctionner utilement et créativement dans la présente crise de la civilisation.[2][4][5][44][45][46][47][48][49][6]
1955 99:2.2 Institutional religion is now caught in the stalemate of a vicious circle. It cannot reconstruct society without first reconstructing itself; and being so much an integral part of the established order, it cannot reconstruct itself until society has been radically reconstructed.
2014 99:2.2 La religion institutionnelle est maintenant prise dans l’impasse d’un cercle vicieux. Elle ne peut reconstruire la société qu’en se reconstruisant d’abord elle-même et, du fait qu’elle fait largement partie intégrante de l’ordre établi, elle ne peut se reconstruire avant que la société ait été rebâtie radicalement.[2][3]
1955 99:2.3 Religionists must function in society, in industry, and in politics as individuals, not as groups, parties, or institutions. A religious group which presumes to function as such, apart from religious activities, immediately becomes a political party, an economic organization, or a social institution. Religious collectivism must confine its efforts to the furtherance of religious causes.
2014 99:2.3 Il faut que les religionistes travaillent dans la société, dans l’industrie et dans la politique en tant qu’individus, et non en tant que groupes, partis ou institutions. Un groupe religieux qui se permet d’agir comme tel en dehors de ses activités religieuses devient immédiatement un parti politique, une organisation économique ou une institution sociale. Le collectivisme religieux doit limiter ses efforts à promouvoir des causes religieuses.[1][4][5][48][50][51][52][53][1][2]
1955 99:2.4 Religionists are of no more value in the tasks of social reconstruction than nonreligionists except in so far as their religion has conferred upon them enhanced cosmic foresight and endowed them with that superior social wisdom which is born of the sincere desire to love God supremely and to love every man as a brother in the heavenly kingdom. An ideal social order is that in which every man loves his neighbor as he loves himself.
2014 99:2.4 Les religionistes n’ont pas plus de valeur que les non-religieux dans les tâches de reconstruction sociale, sauf dans la mesure où leur religion leur a conféré une plus grande clairvoyance cosmique et les a doués d’une sagesse sociale supérieure née du sincère désir d’aimer Dieu suprêmement et d’aimer tous les hommes comme des frères dans le royaume des cieux. L’ordre social idéal est celui où chaque homme aime son voisin comme il s’aime lui-même.[4][5]
1955 99:2.5 The institutionalized church may have appeared to serve society in the past by glorifying the established political and economic orders, but it must speedily cease such action if it is to survive. Its only proper attitude consists in the teaching of nonviolence, the doctrine of peaceful evolution in the place of violent revolution—peace on earth and good will among all men.
2014 99:2.5 L’Église institutionnalisée peut donner l’apparence d’avoir servi la société dans le passé en glorifiant l’ordre politique et économique établi, mais, si elle veut survivre, elle doit cesser rapidement toute activité de ce genre. Sa seule attitude convenable consiste à enseigner la non-violence, la doctrine de l’évolution paisible, au lieu de la révolution violente — paix sur terre et bonne volonté parmi les hommes.[8][41][52]
1955 99:2.6 Modern religion finds it difficult to adjust its attitude toward the rapidly shifting social changes only because it has permitted itself to become so thoroughly traditionalized, dogmatized, and institutionalized. The religion of living experience finds no difficulty in keeping ahead of all these social developments and economic upheavals, amid which it ever functions as a moral stabilizer, social guide, and spiritual pilot. True religion carries over from one age to another the worth-while culture and that wisdom which is born of the experience of knowing God and striving to be like him.
2014 99:2.6 Si la religion moderne trouve difficile d’adapter son attitude aux rapides changements sociaux, c’est seulement parce qu’elle s’est laissée aller à devenir complètement traditionnelle, dogmatique et institutionnelle. La religion de l’expérience vivante n’éprouve aucune difficulté à anticiper sur tous les développements sociaux et les bouleversements économiques ; elle opère toujours parmi eux comme stabilisateur moral, guide social et pilote spirituel. La vraie religion transporte d’un âge à l’autre la culture valable et la sagesse née de l’expérience consistant à connaitre Dieu et à s’efforcer de lui ressembler.[30][54][55][56][57][58][3]
3. RELIGION AND THE RELIGIONIST
3. LA RELIGION ET LES RELIGIONISTES
1955 99:3.1 Early Christianity was entirely free from all civil entanglements, social commitments, and economic alliances. Only did later institutionalized Christianity become an organic part of the political and social structure of Occidental civilization.
2014 99:3.1 Le christianisme primitif était entièrement libre d’imbrications civiles, d’engagements sociaux et d’alliances économiques. C’est seulement plus tard que le christianisme, rendu institutionnel, devint une partie organique de la structure politique et sociale de la civilisation occidentale.[3]
1955 99:3.2 The kingdom of heaven is neither a social nor economic order; it is an exclusively spiritual brotherhood of God-knowing individuals. True, such a brotherhood is in itself a new and amazing social phenomenon attended by astounding political and economic repercussions.
2014 99:3.2 Le royaume des cieux n’est ni un ordre social, ni un ordre économique ; il est une fraternité exclusivement spirituelle d’individus connaissant Dieu. Il n’en est pas moins vrai que cette fraternité constitue par elle-même un phénomène social nouveau et étonnant, accompagné de répercussions économiques et sociales stupéfiantes.[59][60][1][2][6][7]
1955 99:3.3 The religionist is not unsympathetic with social suffering, not unmindful of civil injustice, not insulated from economic thinking, neither insensible to political tyranny. Religion influences social reconstruction directly because it spiritualizes and idealizes the individual citizen. Indirectly, cultural civilization is influenced by the attitude of these individual religionists as they become active and influential members of various social, moral, economic, and political groups.
2014 99:3.3 Le religioniste n’est ni indifférent aux souffrances sociales, ni inattentif aux injustices civiles, ni isolé de la pensée économique, ni insensible à la tyrannie politique. La religion influence directement la reconstruction sociale, parce qu’elle spiritualise et idéalise chaque citoyen individuellement. Indirectement, la civilisation culturelle est influencée par l’attitude de ces religionistes individuels à mesure qu’ils deviennent membres actifs et influents de divers groupes sociaux, moraux, économiques et politiques.[61][62][70][71]
1955 99:3.4 The attainment of a high cultural civilization demands, first, the ideal type of citizen and, then, ideal and adequate social mechanisms wherewith such a citizenry may control the economic and political institutions of such an advanced human society.
1955 99:3.5 The church, because of overmuch false sentiment, has long ministered to the underprivileged and the unfortunate, and this has all been well, but this same sentiment has led to the unwise perpetuation of racially degenerate stocks which have tremendously retarded the progress of civilization.
2014 99:3.5 Par suite d’un excès de fausse sentimentalité, l’Église a longtemps apporté son ministère aux défavorisés et aux malheureux, et ceci était tout à fait bien, mais cette même sentimentalité a conduit à perpétuer imprudemment des lignées racialement dégénérées qui ont formidablement retardé le progrès de la civilisation.[1][52][63][64][65][66][67][8][9]
1955 99:3.6 Many individual social reconstructionists, while vehemently repudiating institutionalized religion, are, after all, zealously religious in the propagation of their social reforms. And so it is that religious motivation, personal and more or less unrecognized, is playing a great part in the present-day program of social reconstruction.
2014 99:3.6 Beaucoup de reconstructeurs sociaux individuels, tout en répudiant avec véhémence la religion institutionnelle, sont, après tout, des religieux zélés dans la propagation de leurs réformes sociales. C’est ainsi qu’une motivation religieuse personnelle et plus ou moins reconnue joue un grand rôle dans le programme de reconstruction sociale de nos jours.[8]
1955 99:3.7 The great weakness of all this unrecognized and unconscious type of religious activity is that it is unable to profit from open religious criticism and thereby attain to profitable levels of self-correction. It is a fact that religion does not grow unless it is disciplined by constructive criticism, amplified by philosophy, purified by science, and nourished by loyal fellowship.
2014 99:3.7 La grande faiblesse de tous ces types d’activités religieuses méconnues et inconscientes réside dans leur incapacité de bénéficier de la critique religieuse ouverte et d’atteindre, par ce moyen, des niveaux profitables d’autocorrection. Il est de fait que la religion ne se développe que si elle est disciplinée par une critique constructive, amplifiée par la philosophie, purifiée par la science et nourrie par une loyale camaraderie.[68][69]
1955 99:3.8 There is always the great danger that religion will become distorted and perverted into the pursuit of false goals, as when in times of war each contending nation prostitutes its religion into military propaganda. Loveless zeal is always harmful to religion, while persecution diverts the activities of religion into the achievement of some sociologic or theologic drive.
2014 99:3.8 La religion est toujours menacée par le grand danger de se déformer et de se corrompre en poursuivant des buts erronés, comme c’est le cas en temps de guerre, où chaque nation en lutte prostitue sa religion pour la transformer en propagande militaire. Le zèle sans amour est toujours nuisible à la religion, et les persécutions détournent les activités religieuses vers l’accomplissement de quelque poussée sociologique ou théologique.[52]
1955 99:3.9 Religion can be kept free from unholy secular alliances only by:
2014 99:3.9 La religion ne peut rester libre d’alliances séculières profanes que par les moyens suivants :
1955 99:3.10 1. A critically corrective philosophy.
2014 99:3.10 1. Une philosophie corrective par la critique.
1955 99:3.11 2. Freedom from all social, economic, and political alliances.
2014 99:3.11 2. L’indépendance de toute alliance sociale, économique et politique.
1955 99:3.12 3. Creative, comforting, and love-expanding fellowships.
2014 99:3.12 3. Des communautés créatives, rassurantes et développant l’amour.
1955 99:3.13 4. Progressive enhancement of spiritual insight and the appreciation of cosmic values.
2014 99:3.13 4. L’épanouissement progressif de la clairvoyance spirituelle et l’appréciation des valeurs cosmiques.
1955 99:3.14 5. Prevention of fanaticism by the compensations of the scientific mental attitude.
2014 99:3.14 5. La prévention du fanatisme compensée par une attitude mentale scientifique.
1955 99:3.15 Religionists, as a group, must never concern themselves with anything but religion, albeit any one such religionist, as an individual citizen, may become the outstanding leader of some social, economic, or political reconstruction movement.
1955 99:3.16 It is the business of religion to create, sustain, and inspire such a cosmic loyalty in the individual citizen as will direct him to the achievement of success in the advancement of all these difficult but desirable social services.
4. TRANSITION DIFFICULTIES
4. DIFFICULTÉS DE TRANSITION
1955 99:4.1 Genuine religion renders the religionist socially fragrant and creates insights into human fellowship. But the formalization of religious groups many times destroys the very values for the promotion of which the group was organized. Human friendship and divine religion are mutually helpful and significantly illuminating if the growth in each is equalized and harmonized. Religion puts new meaning into all group associations—families, schools, and clubs. It imparts new values to play and exalts all true humor.
2014 99:4.1 La religion authentique donne au religioniste une auréole sociale et des connaissances intimes sur la communauté humaine ; mais la formalisation des groupes religieux détruit bien souvent les valeurs mêmes pour lesquelles ces groupes avaient été organisés. L’amitié humaine et la religion divine s’entraident et s’éclairent mutuellement de manière significative, pourvu qu’elles croissent toutes deux dans l’équilibre et l’harmonie. La religion introduit de nouvelles significations dans toutes les associations de groupes — familles, écoles et cercles. Elle apporte de nouvelles valeurs aux jeux et exalte le véritable humour.[3]
1955 99:4.2 Social leadership is transformed by spiritual insight; religion prevents all collective movements from losing sight of their true objectives. Together with children, religion is the great unifier of family life, provided it is a living and growing faith. Family life cannot be had without children; it can be lived without religion, but such a handicap enormously multiplies the difficulties of this intimate human association. During the early decades of the twentieth century, family life, next to personal religious experience, suffers most from the decadence consequent upon the transition from old religious loyalties to the emerging new meanings and values.
2014 99:4.2 La fonction de direction sociale est transformée par la clairvoyance spirituelle ; la religion empêche tous les mouvements collectifs de perdre de vue leurs véritables objectifs. Au même titre que les enfants, la religion est le grand facteur d’unification de la vie de famille, pourvu qu’elle soit une foi vivante et croissante. Il ne peut y avoir de vie de famille sans enfants ; on peut en vivre une sans religion, mais ce handicap multiplie énormément les difficultés de cette intime association humaine. Dans les premières décennies du vingtième siècle, c’est la vie de famille qui, après la religion personnelle, a le plus souffert de la décadence résultant de la transition entre d’anciennes obédiences religieuses et de nouvelles significations et valeurs émergentes.[76]
1955 99:4.3 True religion is a meaningful way of living dynamically face to face with the commonplace realities of everyday life. But if religion is to stimulate individual development of character and augment integration of personality, it must not be standardized. If it is to stimulate evaluation of experience and serve as a value-lure, it must not be stereotyped. If religion is to promote supreme loyalties, it must not be formalized.
2014 99:4.3 La vraie religion est une manière significative de vivre dynamiquement face aux réalités ordinaires de la vie quotidienne. Mais, si la religion doit stimuler le développement individuel du caractère et accroitre l’intégration de la personnalité, elle ne doit pas être uniformisée. Si elle doit stimuler l’appréciation de l’expérience et servir de valeur d’attraction, il ne faut pas qu’elle soit stéréotypée. Si la religion doit promouvoir des loyautés suprêmes, elle ne doit pas être formaliste.[77][78][7]
1955 99:4.4 No matter what upheavals may attend the social and economic growth of civilization, religion is genuine and worth while if it fosters in the individual an experience in which the sovereignty of truth, beauty, and goodness prevails, for such is the true spiritual concept of supreme reality. And through love and worship this becomes meaningful as fellowship with man and sonship with God.
2014 99:4.4 Peu importent les bouleversements qui peuvent accompagner la croissance économique et sociale de la civilisation ; la religion est authentique et valable si elle entretient chez l’individu une expérience dans laquelle prévaut la souveraineté de la vérité, de la beauté et de la bonté, car c’est là le vrai concept spirituel de la réalité suprême. Par l’amour et l’adoration, elle devient significative en tant que communion avec les hommes et filiation avec Dieu.[43][79][10]
1955 99:4.5 After all, it is what one believes rather than what one knows that determines conduct and dominates personal performances. Purely factual knowledge exerts very little influence upon the average man unless it becomes emotionally activated. But the activation of religion is superemotional, unifying the entire human experience on transcendent levels through contact with, and release of, spiritual energies in the mortal life.
2014 99:4.5 Après tout, c’est plutôt ce que l’on croit que ce que l’on connait qui détermine la conduite et domine les réalisations personnelles. La connaissance purement factuelle exerce très peu d’influence sur l’homme moyen, à moins qu’elle ne soit stimulée émotivement. Mais la stimulation de la religion est supraémotionnelle ; elle unifie toute l’expérience humaine sur des niveaux transcendantaux par contact et libération d’énergies spirituelles dans la vie mortelle.[80]
1955 99:4.6 During the psychologically unsettled times of the twentieth century, amid the economic upheavals, the moral crosscurrents, and the sociologic rip tides of the cyclonic transitions of a scientific era, thousands upon thousands of men and women have become humanly dislocated; they are anxious, restless, fearful, uncertain, and unsettled; as never before in the world’s history they need the consolation and stabilization of sound religion. In the face of unprecedented scientific achievement and mechanical development there is spiritual stagnation and philosophic chaos.
2014 99:4.6 Durant les temps psychologiquement troublés du vingtième siècle, parmi les bouleversements économiques, les contrecourants moraux et les déchirements sociologiques périodiques accompagnant les transitions orageuses d’une ère scientifique, des milliers et des milliers d’hommes et de femmes sont devenus des pantins ; ils sont anxieux, agités, craintifs, incertains et instables. Plus que jamais dans l’histoire du monde, ils ont besoin de la consolation et de la stabilité d’une religion saine. En face de réalisations scientifiques et de développements mécaniques sans précédent, on trouve une stagnation spirituelle et un chaos philosophique.[12][22][53][78][81][82][8][9]
1955 99:4.7 There is no danger in religion’s becoming more and more of a private matter—a personal experience—provided it does not lose its motivation for unselfish and loving social service. Religion has suffered from many secondary influences: sudden mixing of cultures, intermingling of creeds, diminution of ecclesiastical authority, changing of family life, together with urbanization and mechanization.
2014 99:4.7 Il n’est pas dangereux que la religion devienne de plus en plus une affaire privée — une expérience personnelle — pourvu qu’elle ne perde pas de vue sa motivation de service social désintéressé et aimant. La religion a souffert de beaucoup d’influences secondaires : mélanges soudains de cultures, enchevêtrements de croyances, diminution de l’autorité ecclésiastique, modification de la vie de famille, ainsi que l’urbanisation et la mécanisation.[8][83]
1955 99:4.8 Man’s greatest spiritual jeopardy consists in partial progress, the predicament of unfinished growth: forsaking the evolutionary religions of fear without immediately grasping the revelatory religion of love. Modern science, particularly psychology, has weakened only those religions which are so largely dependent upon fear, superstition, and emotion.
2014 99:4.8 Le plus grand péril spirituel pour les hommes est le progrès partiel, la situation fâcheuse d’une croissance inachevée : abandonner les religions évolutionnaires de la peur sans saisir immédiatement la religion révélatrice de l’amour. La science moderne, et surtout la psychologie, n’ont affaibli que les religions dépendant essentiellement de la peur, des superstitions et des émotions.[84][85]
1955 99:4.9 Transition is always accompanied by confusion, and there will be little tranquillity in the religious world until the great struggle between the three contending philosophies of religion is ended:
2014 99:4.9 Une transition est toujours accompagnée de confusion. Le monde religieux ne jouira guère de la tranquillité avant la fin de la grande lutte entre les trois philosophies de la religion qui se disputent la prééminence :
2014 99:4.10 1. La croyance spiritiste (en une Déité providentielle) de nombreuses religions.
1955 99:4.11 2. The humanistic and idealistic belief of many philosophies.
2014 99:4.11 2. Les croyances humanistes et idéalistes de beaucoup de philosophies.
1955 99:4.12 3. The mechanistic and naturalistic conceptions of many sciences.
2014 99:4.12 3. Les conceptions mécanistes et naturalistes de beaucoup de sciences.
1955 99:4.13 And these three partial approaches to the reality of the cosmos must eventually become harmonized by the revelatory presentation of religion, philosophy, and cosmology which portrays the triune existence of spirit, mind, and energy proceeding from the Trinity of Paradise and attaining time-space unification within the Deity of the Supreme.
2014 99:4.13 Ces trois approches partielles de la réalité du cosmos doivent finir par s’harmoniser grâce à la présentation révélatrice de la religion, de la philosophie et de la cosmologie qui décrit l’existence trine de l’esprit, du mental et de l’énergie comme provenant de la Trinité du Paradis et atteignant l’unification spaciotemporelle dans la Déité du Suprême.
5. SOCIAL ASPECTS OF RELIGION
5. LES ASPECTS SOCIAUX DE LA RELIGION
1955 99:5.1 While religion is exclusively a personal spiritual experience—knowing God as a Father—the corollary of this experience—knowing man as a brother—entails the adjustment of the self to other selves, and that involves the social or group aspect of religious life. Religion is first an inner or personal adjustment, and then it becomes a matter of social service or group adjustment. The fact of man’s gregariousness perforce determines that religious groups will come into existence. What happens to these religious groups depends very much on intelligent leadership. In primitive society the religious group is not always very different from economic or political groups. Religion has always been a conservator of morals and a stabilizer of society. And this is still true, notwithstanding the contrary teaching of many modern socialists and humanists.
2014 99:5.1 La religion est exclusivement une expérience spirituelle personnelle — connaitre Dieu comme un Père — mais le corolaire de cette expérience — connaitre l’homme comme son frère — entraine l’ajustement du « moi » à d’autres « moi », ce qui implique l’aspect social ou collectif de la vie religieuse. La religion est d’abord un ajustement intérieur ou personnel ; elle devient ensuite une affaire de service social ou d’ajustement à un groupe. La formation de groupes religieux découle forcément du caractère grégaire des hommes, et le sort de ces groupes religieux dépend beaucoup de l’intelligence de leurs chefs. Dans la société primitive, le groupe religieux n’est pas toujours très différent des groupes économiques et politiques. La religion a toujours été conservatrice de morale et stabilisatrice de société. Cela reste vrai, bien que de nombreux socialistes et humanistes modernes enseignent le contraire.[2][57][77][83][87][88][89][90][1][2]
1955 99:5.2 Always keep in mind: True religion is to know God as your Father and man as your brother. Religion is not a slavish belief in threats of punishment or magical promises of future mystical rewards.
1955 99:5.3 The religion of Jesus is the most dynamic influence ever to activate the human race. Jesus shattered tradition, destroyed dogma, and called mankind to the achievement of its highest ideals in time and eternity—to be perfect, even as the Father in heaven is perfect.
2014 99:5.3 La religion de Jésus est l’influence la plus dynamique qui ait jamais stimulé la race humaine. Jésus a mis en pièces les traditions, détruit les dogmes et appelé l’humanité à réaliser ses plus hauts idéaux dans le temps et dans l’éternité — être parfaite comme le Père qui est aux cieux est parfait[1].[77][78][93]
1955 99:5.4 Religion has little chance to function until the religious group becomes separated from all other groups—the social association of the spiritual membership of the kingdom of heaven.
1955 99:5.5 The doctrine of the total depravity of man destroyed much of the potential of religion for effecting social repercussions of an uplifting nature and of inspirational value. Jesus sought to restore man’s dignity when he declared that all men are the children of God.
2014 99:5.5 La doctrine de la dépravation totale de l’homme a détruit une grande partie du potentiel dont la religion disposait pour produire des répercussions sociales élévatrices par leur nature et inspirantes par leur valeur. Jésus chercha à rétablir la dignité de l’homme en proclamant que tous les hommes sont enfants de Dieu[2].[78][94][11]
1955 99:5.6 Any religious belief which is effective in spiritualizing the believer is certain to have powerful repercussions in the social life of such a religionist. Religious experience unfailingly yields the “fruits of the spirit” in the daily life of the spirit-led mortal.
1955 99:5.7 Just as certainly as men share their religious beliefs, they create a religious group of some sort which eventually creates common goals. Someday religionists will get together and actually effect co-operation on the basis of unity of ideals and purposes rather than attempting to do so on the basis of psychological opinions and theological beliefs. Goals rather than creeds should unify religionists. Since true religion is a matter of personal spiritual experience, it is inevitable that each individual religionist must have his own and personal interpretation of the realization of that spiritual experience. Let the term “faith” stand for the individual’s relation to God rather than for the creedal formulation of what some group of mortals have been able to agree upon as a common religious attitude. “Have you faith? Then have it to yourself.”
2014 99:5.7 Tout aussi certainement que les hommes partagent leurs croyances religieuses, ils créent une sorte de groupe religieux, lequel crée finalement des buts communs. Un jour, les religionistes se réuniront et se mettront à coopérer réellement sur la base de l’unité des idéaux et des buts, plutôt que de tenter d’y parvenir en se basant sur des opinions psychologiques et des croyances théologiques. Ce sont les buts plutôt que les crédos qui devraient unir les religionistes. Puisque la vraie religion est une affaire d’expérience spirituelle personnelle, il est inévitable qu’individuellement, chaque religioniste ait sa propre interprétation personnelle de la manière de réaliser cette expérience spirituelle. Le mot « foi » devrait représenter la relation de l’individu avec Dieu, plutôt qu’une formule de crédo sur laquelle un groupe de mortels est parvenu à s’accorder en tant qu’attitude religieuse commune. « Avez-vous la foi ? Alors, ayez-la pour vous-même[4]. »[50][78][83][96][97][98][99][100][101][102][103][104][105][106][107][108][109][110][111][112][113][114][115][4][12][13][14]
1955 99:5.8 That faith is concerned only with the grasp of ideal values is shown by the New Testament definition which declares that faith is the substance of things hoped for and the evidence of things not seen.
1955 99:5.9 Primitive man made little effort to put his religious convictions into words. His religion was danced out rather than thought out. Modern men have thought out many creeds and created many tests of religious faith. Future religionists must live out their religion, dedicate themselves to the wholehearted service of the brotherhood of man. It is high time that man had a religious experience so personal and so sublime that it could be realized and expressed only by “feelings that lie too deep for words.”
2014 99:5.9 L’homme primitif faisait peu d’efforts pour exprimer en paroles ses convictions religieuses. Il dansait sa religion plus qu’il ne l’exprimait en pensée. Les hommes modernes ont imaginé bien des croyances et créé bien des critères de foi religieuse. Il faut que les futurs religionistes vivent leur religion, se consacrent sincèrement au service de la fraternité humaine. Il est grand temps que les hommes aient une expérience religieuse si personnelle et si sublime qu’elle ne puisse se concevoir et se manifester que par des « sentiments trop profonds pour s’exprimer par des mots ».[31][104][108][116][117][118][119][120][121]
1955 99:5.10 Jesus did not require of his followers that they should periodically assemble and recite a form of words indicative of their common beliefs. He only ordained that they should gather together to actually do something—partake of the communal supper of the remembrance of his bestowal life on Urantia.
2014 99:5.10 Jésus ne demandait pas à ses disciples de se réunir périodiquement pour réciter des assemblages de mots indiquant leurs croyances communes. Il ordonna seulement qu’ils se réunissent pour effectivement faire quelque chose — prendre part au souper commun en souvenance de sa vie d’effusion sur Urantia.[1][122][123][15]
1955 99:5.11 What a mistake for Christians to make when, in presenting Christ as the supreme ideal of spiritual leadership, they dare to require God-conscious men and women to reject the historic leadership of the God-knowing men who have contributed to their particular national or racial illumination during past ages.
2014 99:5.11 Quelle erreur font les Chrétiens qui, tout en présentant le Christ comme idéal suprême de guide spirituel, exigent que les hommes et les femmes conscients de Dieu rejettent le leadeurship historique des hommes connaissant Dieu qui ont contribué à éclairer leur nation ou leur race particulière durant les âges passés.
6. INSTITUTIONAL RELIGION
6. LA RELIGION INSTITUTIONNELLE
1955 99:6.1 Sectarianism is a disease of institutional religion, and dogmatism is an enslavement of the spiritual nature. It is far better to have a religion without a church than a church without religion. The religious turmoil of the twentieth century does not, in and of itself, betoken spiritual decadence. Confusion goes before growth as well as before destruction.
2014 99:6.1 Le sectarisme est une maladie de la religion institutionnelle, et le dogmatisme est un esclavage de la nature spirituelle. Il vaut bien mieux avoir une religion sans Église qu’une Église sans religion. Le tumulte religieux du vingtième siècle n’est pas en lui-même et par lui-même un indice de décadence spirituelle. La confusion apparait aussi bien avant la croissance qu’avant la destruction.[50][77][94][103][125][1][2][3][16][17]
1955 99:6.2 There is a real purpose in the socialization of religion. It is the purpose of group religious activities to dramatize the loyalties of religion; to magnify the lures of truth, beauty, and goodness; to foster the attractions of supreme values; to enhance the service of unselfish fellowship; to glorify the potentials of family life; to promote religious education; to provide wise counsel and spiritual guidance; and to encourage group worship. And all live religions encourage human friendship, conserve morality, promote neighborhood welfare, and facilitate the spread of the essential gospel of their respective messages of eternal salvation.
2014 99:6.2 Il y a un but réel dans la socialisation de la religion. Les activités religieuses collectives ont pour but de mettre en scène la fidélité envers la religion ; de magnifier les attraits de la vérité, de la beauté et de la bonté ; d’entretenir l’attirance des valeurs suprêmes ; d’amplifier le service de fraternité désintéressé ; de glorifier les potentiels de la vie de famille ; de promouvoir l’éducation religieuse ; de fournir de sages conseils et des directives spirituelles et d’encourager le culte en commun. Toutes les religions vivantes encouragent l’amitié humaine, préservent la moralité, favorisent le bienêtre du voisinage et facilitent la diffusion de l’évangile essentiel de leurs messages respectifs de salut éternel.[16][34][50][76][79][90][126][127][128][129][130][131][132][133][134][135][136][2][18]
1955 99:6.3 But as religion becomes institutionalized, its power for good is curtailed, while the possibilities for evil are greatly multiplied. The dangers of formalized religion are: fixation of beliefs and crystallization of sentiments; accumulation of vested interests with increase of secularization; tendency to standardize and fossilize truth; diversion of religion from the service of God to the service of the church; inclination of leaders to become administrators instead of ministers; tendency to form sects and competitive divisions; establishment of oppressive ecclesiastical authority; creation of the aristocratic “chosen-people” attitude; fostering of false and exaggerated ideas of sacredness; the routinizing of religion and the petrification of worship; tendency to venerate the past while ignoring present demands; failure to make up-to-date interpretations of religion; entanglement with functions of secular institutions; it creates the evil discrimination of religious castes; it becomes an intolerant judge of orthodoxy; it fails to hold the interest of adventurous youth and gradually loses the saving message of the gospel of eternal salvation.
2014 99:6.3 Mais, à mesure que la religion se conforme à des institutions, son pouvoir de faire du bien s’amenuise, tandis que ses possibilités de faire du mal s’accroissent considérablement. Les dangers de la religion formaliste sont les suivants : fixation des croyances et cristallisation des sentiments ; accumulation des droits acquis avec accroissements de la sécularisation ; tendance à uniformiser et à fossiliser la vérité ; religion détournée du service de Dieu au service de l’Église ; penchant des chefs à devenir administrateurs au lieu de ministres ; tendance à former des sectes et des divisions en concurrence ; établissement d’une autorité ecclésiastique oppressive ; naissance de l’état d’esprit aristocratique du « peuple élu » ; entretien d’idées fausses et exagérées sur le sacré ; religion rendue routinière et culte pétrifié ; tendance à vénérer le passé en ignorant les besoins présents ; inaptitude à donner une interprétation moderne de la religion ; enchevêtrement avec des fonctions dans les institutions laïques ; en outre, la religion formaliste crée la fâcheuse discrimination des castes religieuses, elle devient un juge intolérant de l’orthodoxie, elle ne réussit pas à retenir l’intérêt de la jeunesse aventureuse et elle perd graduellement le message sauveur de l’évangile de salut éternel.[8][16][50][77][90][94][95][129][137][138][139][140][3]
1955 99:6.4 Formal religion restrains men in their personal spiritual activities instead of releasing them for heightened service as kingdom builders.
7. RELIGION’S CONTRIBUTION
7. APPORTS DE LA RELIGION
1955 99:7.1 Though churches and all other religious groups should stand aloof from all secular activities, at the same time religion must do nothing to hinder or retard the social co-ordination of human institutions. Life must continue to grow in meaningfulness; man must go on with his reformation of philosophy and his clarification of religion.
2014 99:7.1 Les Églises et tous les autres groupes religieux devraient se tenir à l’écart de toute activité laïque, mais, en même temps, la religion ne doit rien faire pour gêner ou retarder la coordination sociale des institutions humaines. La vie doit continuer à croitre en signification ; l’homme doit poursuivre sa réforme de la philosophie et sa clarification de la religion.[2][9]
1955 99:7.2 Political science must effect the reconstruction of economics and industry by the techniques it learns from the social sciences and by the insights and motives supplied by religious living. In all social reconstruction religion provides a stabilizing loyalty to a transcendent object, a steadying goal beyond and above the immediate and temporal objective. In the midst of the confusions of a rapidly changing environment mortal man needs the sustenance of a far-flung cosmic perspective.
2014 99:7.2 Il faut que la science politique reconstruise l’économie et l’industrie par les techniques qu’elle apprend des sciences sociales et par la clairvoyance et les motifs fournis par la vie religieuse. Dans toute reconstruction sociale, la religion apporte une fidélité stabilisatrice envers un objet transcendant, un but équilibrant situé au-delà et au-dessus de l’objectif temporel immédiat. Au milieu des confusions d’un environnement qui change rapidement, l’homme mortel a besoin d’être soutenu par une vaste perspective cosmique.[72][73][74][141][142][143][144]
1955 99:7.3 Religion inspires man to live courageously and joyfully on the face of the earth; it joins patience with passion, insight to zeal, sympathy with power, and ideals with energy.
1955 99:7.4 Man can never wisely decide temporal issues or transcend the selfishness of personal interests unless he meditates in the presence of the sovereignty of God and reckons with the realities of divine meanings and spiritual values.
2014 99:7.4 Jamais un homme ne peut prendre une décision sage sur des questions temporelles ni transcender l’égoïsme des intérêts personnels, à moins de méditer en présence de la souveraineté de Dieu et de faire entrer en ligne de compte les réalités des significations divines et des valeurs spirituelles.[145][146][6]
1955 99:7.5 Economic interdependence and social fraternity will ultimately conduce to brotherhood. Man is naturally a dreamer, but science is sobering him so that religion can presently activate him with far less danger of precipitating fanatical reactions. Economic necessities tie man up with reality, and personal religious experience brings this same man face to face with the eternal realities of an ever-expanding and progressing cosmic citizenship.
2014 99:7.5 L’interdépendance économique et la fraternisation sociale conduiront finalement à la fraternité. L’homme est naturellement un rêveur, mais la science le dégrise et permet à la religion de l’animer en risquant alors beaucoup moins de précipiter des réactions fanatiques. Les nécessités économiques lient l’homme à la réalité, et l’expérience religieuse personnelle amène le même homme face à face avec les réalités éternelles d’une citoyenneté cosmique en expansion et en progrès constants.[75]
1955 99:7.6 [Presented by a Melchizedek of Nebadon.]
2014 99:7.6 [Présenté par un Melchizédek de Nébadon.]
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