Le Livre d'Urantia en anglais est dans le domaine public mondial depuis 2006.
Traductions : © 2014 Urantia Foundation
Fascicule 131. Les religions du monde |
Table des matières
Version unique |
Fascicule 133. Le retour de Rome |
THE SOJOURN AT ROME
LE SÉJOUR À ROME
1955 132:0.1 SINCE Gonod carried greetings from the princes of India to Tiberius, the Roman ruler, on the third day after their arrival in Rome the two Indians and Jesus appeared before him. The morose emperor was unusually cheerful on this day and chatted long with the trio. And when they had gone from his presence, the emperor, referring to Jesus, remarked to the aide standing on his right, “If I had that fellow’s kingly bearing and gracious manner, I would be a real emperor, eh?”
2014 132:0.1 GONOD apportait les salutations des princes de l’Inde à Tibère. Les deux Hindous et Jésus se présentèrent donc devant le souverain romain le troisième jour après leur arrivée à Rome. Le morose empereur était d’humeur exceptionnellement gaie ce jour-là et bavarda longuement avec le trio. Après que les visiteurs l’eurent quitté, l’empereur, faisant allusion à Jésus, fit observer à l’aide de camp qui se tenait à sa droite : « Si j’avais la prestance royale et les manières gracieuses de ce garçon, je serais un véritable empereur, n’est-ce pas ? »[1][2]
1955 132:0.2 While at Rome, Ganid had regular hours for study and for visiting places of interest about the city. His father had much business to transact, and desiring that his son grow up to become a worthy successor in the management of his vast commercial interests, he thought the time had come to introduce the boy to the business world. There were many citizens of India in Rome, and often one of Gonod’s own employees would accompany him as interpreter so that Jesus would have whole days to himself; this gave him time in which to become thoroughly acquainted with this city of two million inhabitants. He was frequently to be found in the forum, the center of political, legal, and business life. He often went up to the Capitolium and pondered the bondage of ignorance in which these Romans were held as he beheld this magnificent temple dedicated to Jupiter, Juno, and Minerva. He also spent much time on Palatine hill, where were located the emperor’s residence, the temple of Apollo, and the Greek and Latin libraries.
2014 132:0.2 Pendant son séjour à Rome, Ganid eut des heures régulières pour ses études et pour la visite des endroits intéressants de la ville. Son père avait beaucoup d’affaires à traiter. Désireux qu’en grandissant, son fils devienne son digne successeur à la direction de ses vastes entreprises commerciales, il estima le moment venu de l’introduire dans le monde des affaires. De nombreux citoyens de l’Inde vivaient à Rome, et il arriva souvent que Gonod se fit accompagner par l’un de ses propres employés comme interprète, de sorte que Jésus eut des journées entières à sa disposition ; cela lui donna le temps de se familiariser complètement avec cette ville de deux-millions d’habitants. On voyait fréquemment Jésus au forum, centre des affaires et de la vie politique et juridique. Souvent aussi il montait au Capitole et, tout en contemplant ce temple magnifique dédié à Jupiter, Junon et Minerve, il méditait sur l’ignorance servile dans laquelle étaient maintenus les Romains. Il passait également beaucoup de temps sur le mont Palatin, où se trouvaient la résidence de l’empereur, le temple d’Apollon et les bibliothèques latine et grecque.[2][3]
1955 132:0.3 At this time the Roman Empire included all of southern Europe, Asia Minor, Syria, Egypt, and northwest Africa; and its inhabitants embraced the citizens of every country of the Eastern Hemisphere. His desire to study and mingle with this cosmopolitan aggregation of Urantia mortals was the chief reason why Jesus consented to make this journey.
2014 132:0.3 À cette époque, l’empire romain s’étendait sur toute l’Europe méridionale, l’Asie Mineure, la Syrie, l’Égypte et le Nord-Ouest de l’Afrique, et ses habitants comprenaient des citoyens de tous les pays de l’hémisphère oriental. La principale raison pour laquelle Jésus avait consenti à faire ce voyage était son désir d’étudier cet agrégat cosmopolite de mortels d’Urantia et de s’y mêler.[4]
1955 132:0.4 Jesus learned much about men while in Rome, but the most valuable of all the manifold experiences of his six months’ sojourn in that city was his contact with, and influence upon, the religious leaders of the empire’s capital. Before the end of the first week in Rome Jesus had sought out, and had made the acquaintance of, the worth-while leaders of the Cynics, the Stoics, and the mystery cults, in particular the Mithraic group. Whether or not it was apparent to Jesus that the Jews were going to reject his mission, he most certainly foresaw that his messengers were presently coming to Rome to proclaim the kingdom of heaven; and he therefore set about, in the most amazing manner, to prepare the way for the better and more certain reception of their message. He selected five of the leading Stoics, eleven of the Cynics, and sixteen of the mystery-cult leaders and spent much of his spare time for almost six months in intimate association with these religious teachers. And this was his method of instruction: Never once did he attack their errors or even mention the flaws in their teachings. In each case he would select the truth in what they taught and then proceed so to embellish and illuminate this truth in their minds that in a very short time this enhancement of the truth effectively crowded out the associated error; and thus were these Jesus-taught men and women prepared for the subsequent recognition of additional and similar truths in the teachings of the early Christian missionaries. It was this early acceptance of the teachings of the gospel preachers which gave that powerful impetus to the rapid spread of Christianity in Rome and from there throughout the empire.
2014 132:0.4 Durant son séjour à Rome, Jésus acquit une grande connaissance des hommes, mais la plus précieuse de toutes les expériences multiples de ces six mois de séjour dans cette cité fut son contact avec les chefs religieux de la capitale de l’empire et l’influence qu’il exerça sur eux. Avant la fin de sa première semaine à Rome, Jésus était allé voir les dirigeants qualifiés des cyniques, des stoïciens et des cultes des mystères, en particulier du groupe mithriaque, et avait pris contact avec eux. Peut-être Jésus pressentait-il que les Juifs allaient rejeter sa mission, mais il prévoyait déjà très certainement que ses messagers viendraient bientôt à Rome pour y proclamer le royaume des cieux. Il se mit donc, de la manière la plus étonnante, à préparer les voies pour que leur message fût mieux et plus surement reçu. Il choisit cinq dirigeants parmi les stoïciens, onze parmi les cyniques et seize parmi les maitres du culte des mystères. Durant six mois, il passa une grande partie de ses loisirs en association étroite avec ces chefs religieux, et voici comment il les instruisit. Il ne s’attaqua pas une seule fois à leurs erreurs et ne mentionna même jamais les défauts de leurs enseignements. Dans chaque cas, il choisissait la part de vérité dans leurs leçons, et ensuite il entreprenait d’embellir et d’éclairer cette vérité dans leur mental de telle sorte qu’en très peu de temps, ce rehaussement de la vérité chassait efficacement l’erreur antérieure. C’est ainsi que ces hommes et ces femmes enseignés par Jésus furent préparés à reconnaitre ultérieurement des vérités additionnelles et similaires dans les enseignements des premiers missionnaires chrétiens. Cette prompte acceptation des enseignements des prédicateurs de l’évangile fut l’élément qui donna une si puissante impulsion à la diffusion rapide du christianisme à Rome et, de là, dans tout l’empire.[2][5][6][7][8][9][10][11][12][13][14][15][16][17][18][19][20][21][22]
1955 132:0.5 The significance of this remarkable doing can the better be understood when we record the fact that, out of this group of thirty-two Jesus-taught religious leaders in Rome, only two were unfruitful; the thirty became pivotal individuals in the establishment of Christianity in Rome, and certain of them also aided in turning the chief Mithraic temple into the first Christian church of that city. We who view human activities from behind the scenes and in the light of nineteen centuries of time recognize just three factors of paramount value in the early setting of the stage for the rapid spread of Christianity throughout Europe, and they are:
2014 132:0.5 On comprend mieux la signification de cet accomplissement remarquable en notant que, dans ce groupe de trente-deux chefs religieux de Rome instruits par Jésus, deux seulement furent stériles. Les trente autres jouèrent un rôle capital dans l’établissement du christianisme à Rome, et certains d’entre eux aidèrent aussi à faire du principal temple mithriaque la première église chrétienne de cette ville. Nous, qui contemplons les activités humaines depuis la coulisse et à la lumière de dix-neuf siècles écoulés, nous reconnaissons seulement trois facteurs comme ayant apporté une contribution majeure à préparer très tôt le terrain pour la diffusion rapide du christianisme en Europe :[23][24]
1955 132:0.6 1. The choosing and holding of Simon Peter as an apostle.
1955 132:0.7 2. The talk in Jerusalem with Stephen, whose death led to the winning of Saul of Tarsus.
1955 132:0.8 3. The preliminary preparation of these thirty Romans for the subsequent leadership of the new religion in Rome and throughout the empire.
2014 132:0.8 3. La préparation préliminaire des trente Romains dont nous venons de parler, pour en faire ultérieurement les chefs de la nouvelle religion à Rome et dans tout l’empire.
1955 132:0.9 Through all their experiences, neither Stephen nor the thirty chosen ones ever realized that they had once talked with the man whose name became the subject of their religious teaching. Jesus’ work in behalf of the original thirty-two was entirely personal. In his labors for these individuals the scribe of Damascus never met more than three of them at one time, seldom more than two, while most often he taught them singly. And he could do this great work of religious training because these men and women were not tradition bound; they were not victims of a settled preconception as to all future religious developments.
2014 132:0.9 Au cours de toutes leurs expériences, ni Étienne, ni les trente sélectionnés ne comprirent jamais qu’ils avaient parlé à l’homme dont le nom était devenu le sujet de leur enseignement religieux. L’œuvre de Jésus au profit des trente-deux qu’il avait choisis à l’origine fut entièrement personnelle. Dans ses travaux pour ces individus, le scribe de Damas n’en rencontrait jamais plus de trois à la fois, et rarement plus de deux ; la plupart du temps, il les enseignait individuellement. Il réussit à accomplir cette grande œuvre d’éducation religieuse parce que ces hommes et ces femmes n’étaient pas prisonniers de traditions ; ils n’étaient pas victimes d’idées fixes préconçues sur tous les développements religieux de l’avenir.
1955 132:0.10 Many were the times in the years so soon to follow that Peter, Paul, and the other Christian teachers in Rome heard about this scribe of Damascus who had preceded them, and who had so obviously (and as they supposed unwittingly) prepared the way for their coming with the new gospel. Though Paul never really surmised the identity of this scribe of Damascus, he did, a short time before his death, because of the similarity of personal descriptions, reach the conclusion that the “tentmaker of Antioch” was also the “scribe of Damascus.” On one occasion, while preaching in Rome, Simon Peter, on listening to a description of the Damascus scribe, surmised that this individual might have been Jesus but quickly dismissed the idea, knowing full well (so he thought) that the Master had never been in Rome.
2014 132:0.10 Au cours des années qui suivirent bientôt, Pierre, Paul et les autres chrétiens qui enseignèrent à Rome entendirent maintes et maintes fois parler du scribe de Damas qui les avait précédés et qui avait si évidemment préparé (inconsciemment à leur avis) le chemin pour leur arrivée avec le nouvel évangile. Paul ne devina jamais réellement l’identité de ce scribe de Damas, mais, peu de temps avant sa mort, à cause de la similitude des descriptions de la personne, il parvint à la conclusion que « le fabricant de tentes d’Antioche » était aussi « le scribe de Damas ». En une occasion au cours de ses prédications à Rome, Simon Pierre soupçonna, en écoutant une description du scribe de Damas, que cette personne aurait pu être Jésus, mais il rejeta promptement cette idée, sachant très bien (du moins le pensait-il) que le Maitre n’avait jamais été à Rome.[25]
1. TRUE VALUES
1. LES VRAIES VALEURS
1955 132:1.1 It was with Angamon, the leader of the Stoics, that Jesus had an all-night talk early during his sojourn in Rome. This man subsequently became a great friend of Paul and proved to be one of the strong supporters of the Christian church at Rome. In substance, and restated in modern phraseology, Jesus taught Angamon:
2014 132:1.1 Ce fut avec Angamon, chef des stoïciens, que Jésus eut un entretien durant toute une nuit au début de son séjour à Rome. Cet homme devint plus tard un grand ami de Paul et se révéla un des puissants soutiens de l’Église chrétienne à Rome. Voici en substance, et transcrit en langage moderne, ce que Jésus enseigna à Angamon :[28][1][2]
1955 132:1.2 The standard of true values must be looked for in the spiritual world and on divine levels of eternal reality. To an ascending mortal all lower and material standards must be recognized as transient, partial, and inferior. The scientist, as such, is limited to the discovery of the relatedness of material facts. Technically, he has no right to assert that he is either materialist or idealist, for in so doing he has assumed to forsake the attitude of a true scientist since any and all such assertions of attitude are the very essence of philosophy.
2014 132:1.2 Le critère des vraies valeurs doit être recherché dans le monde spirituel et sur les niveaux divins de réalité éternelle. Pour un mortel ascendant, tous les critères matériels et de bas niveaux doivent être considérés comme transitoires, partiels et inférieurs. Le scientifique, en tant que tel, est limité à la découverte du rapport des faits matériels entre eux. Techniquement, il n’a pas le droit d’affirmer qu’il est matérialiste, ou idéaliste, car en le faisant il abandonnerait le comportement du vrai scientifique ; en effet, toutes ces prises de position sont l’essence même de la philosophie.[28][29]
1955 132:1.3 Unless the moral insight and the spiritual attainment of mankind are proportionately augmented, the unlimited advancement of a purely materialistic culture may eventually become a menace to civilization. A purely materialistic science harbors within itself the potential seed of the destruction of all scientific striving, for this very attitude presages the ultimate collapse of a civilization which has abandoned its sense of moral values and has repudiated its spiritual goal of attainment.
2014 132:1.3 À moins que le discernement moral et le niveau spirituel de l’humanité ne soient accrus en proportion, le progrès illimité d’une culture purement matérialiste peut finir par devenir une menace pour la civilisation. Une science purement matérialiste recèle en elle-même le germe potentiel de destruction de tout effort scientifique, car un pareil comportement laisse présager l’effondrement ultime d’une civilisation qui a abandonné son sens des valeurs morales et répudié son but spirituel de réalisation.[24][28][30][3]
1955 132:1.4 The materialistic scientist and the extreme idealist are destined always to be at loggerheads. This is not true of those scientists and idealists who are in possession of a common standard of high moral values and spiritual test levels. In every age scientists and religionists must recognize that they are on trial before the bar of human need. They must eschew all warfare between themselves while they strive valiantly to justify their continued survival by enhanced devotion to the service of human progress. If the so-called science or religion of any age is false, then must it either purify its activities or pass away before the emergence of a material science or spiritual religion of a truer and more worthy order.
2014 132:1.4 Les scientifiques matérialistes et les idéalistes extrémistes sont destinés à être toujours en conflit, mais ce n’est pas le cas pour les scientifiques et les idéalistes qui utilisent les mêmes normes d’appréciation en ce qui concerne les hautes valeurs morales et les niveaux d’épreuve spirituelle. À toutes les époques, les scientifiques et les religionistes doivent reconnaitre qu’ils passent en jugement devant le tribunal des besoins de l’humanité. Ils doivent s’abstenir de guerroyer entre eux, tout en s’efforçant vaillamment de justifier leur survivance par une dévotion accrue au service du progrès humain. Si la prétendue science ou la prétendue religion d’un âge sont fausses, il faut qu’elles purifient leurs activités ou alors qu’elles disparaissent devant l’émergence d’une science matérielle ou d’une religion spirituelle d’un ordre plus véridique et plus méritoire.[28][29][31]
2. GOOD AND EVIL
2. LE BIEN ET LE MAL
1955 132:2.1 Mardus was the acknowledged leader of the Cynics of Rome, and he became a great friend of the scribe of Damascus. Day after day he conversed with Jesus, and night upon night he listened to his supernal teaching. Among the more important discussions with Mardus was the one designed to answer this sincere Cynic’s question about good and evil. In substance, and in twentieth-century phraseology, Jesus said:
2014 132:2.1 Mardus était le chef reconnu des cyniques de Rome ; il devint un grand ami du scribe de Damas. Jour après jour, il conversait avec Jésus et, soir après soir, il écoutait son enseignement divin. Parmi les plus importantes discussions avec Mardus, se trouve celle destinée à répondre à la question de ce cynique sincère sur le bien et le mal. Voici en substance, et transposée en langage du vingtième siècle, la réponse de Jésus :[2][32][4]
1955 132:2.2 My brother, good and evil are merely words symbolizing relative levels of human comprehension of the observable universe. If you are ethically lazy and socially indifferent, you can take as your standard of good the current social usages. If you are spiritually indolent and morally unprogressive, you may take as your standards of good the religious practices and traditions of your contemporaries. But the soul that survives time and emerges into eternity must make a living and personal choice between good and evil as they are determined by the true values of the spiritual standards established by the divine spirit which the Father in heaven has sent to dwell within the heart of man. This indwelling spirit is the standard of personality survival.
2014 132:2.2 Mon frère, le bien et le mal sont simplement des mots qui symbolisent les niveaux relatifs où l’homme comprend l’univers observable. Si l’on est éthiquement paresseux et socialement indifférent, on peut prendre pour critère du bien les usages sociaux courants. Si l’on est spirituellement indolent et moralement stagnant, on peut prendre pour critère du bien les pratiques et traditions religieuses des contemporains. Mais l’âme qui survit au temps et émerge dans l’éternité, doit faire un choix vivant et personnel entre le bien et le mal, tels qu’ils sont déterminés par les vraies valeurs des critères spirituels établis par l’esprit divin que le Père qui est aux cieux a envoyé habiter le cœur de l’homme. Cet esprit intérieur est le critère de la survie de la personnalité.[1][29][32][33][34]
1955 132:2.3 Goodness, like truth, is always relative and unfailingly evil-contrasted. It is the perception of these qualities of goodness and truth that enables the evolving souls of men to make those personal decisions of choice which are essential to eternal survival.
2014 132:2.3 La bonté, de même que la vérité, est toujours relative et contraste infailliblement avec le mal. C’est la perception de ces qualités de bonté et de vérité qui permet aux âmes évoluantes des hommes de prendre ces décisions personnelles de choix essentielles à la survie éternelle.[29][32][35]
1955 132:2.4 The spiritually blind individual who logically follows scientific dictation, social usage, and religious dogma stands in grave danger of sacrificing his moral freedom and losing his spiritual liberty. Such a soul is destined to become an intellectual parrot, a social automaton, and a slave to religious authority.
2014 132:2.4 La personne spirituellement aveugle qui suit logiquement les prescriptions scientifiques, les usages sociaux et les dogmes religieux se trouve en grand danger de sacrifier son indépendance morale et de perdre sa liberté spirituelle. Une telle âme est destinée à devenir un perroquet intellectuel, un automate social et l’esclave de l’autorité religieuse.[32][34][36][37][38]
1955 132:2.5 Goodness is always growing toward new levels of the increasing liberty of moral self-realization and spiritual personality attainment—the discovery of, and identification with, the indwelling Adjuster. An experience is good when it heightens the appreciation of beauty, augments the moral will, enhances the discernment of truth, enlarges the capacity to love and serve one’s fellows, exalts the spiritual ideals, and unifies the supreme human motives of time with the eternal plans of the indwelling Adjuster, all of which lead directly to an increased desire to do the Father’s will, thereby fostering the divine passion to find God and to be more like him.
2014 132:2.5 La bonté grandit toujours vers des niveaux supérieurs où se trouve accrue la liberté de s’épanouir moralement et d’atteindre la personnalité spirituelle — la découverte de l’Ajusteur intérieur et l’identification avec lui. Une expérience est bonne quand elle élève l’appréciation de la beauté, accroit la volonté morale, rehausse le discernement de la vérité, développe l’aptitude à aimer et à servir ses semblables, exalte les idéaux spirituels et unifie les suprêmes mobiles humains du temps avec les plans éternels de l’Ajusteur intérieur. Tout cela conduit directement au désir accru de faire la volonté du Père, ce qui entretient la passion divine de trouver Dieu et de devenir davantage semblable à lui.[29][32][33][39][40][41][42][43][5]
1955 132:2.6 As you ascend the universe scale of creature development, you will find increasing goodness and diminishing evil in perfect accordance with your capacity for goodness-experience and truth-discernment. The ability to entertain error or experience evil will not be fully lost until the ascending human soul achieves final spirit levels.
2014 132:2.6 À mesure que vous vous élèverez sur l’échelle universelle de développement des créatures, vous trouverez un accroissement de la bonté et une diminution du mal en parfaite conformité avec votre capacité de faire l’expérience de la bonté et de discerner la vérité. L’aptitude à entretenir l’erreur ou à faire l’expérience du mal ne se perdra pas entièrement avant que l’âme humaine ascendante atteigne les niveaux spirituels finals.[29][32][44][45][4]
1955 132:2.7 Goodness is living, relative, always progressing, invariably a personal experience, and everlastingly correlated with the discernment of truth and beauty. Goodness is found in the recognition of the positive truth-values of the spiritual level, which must, in human experience, be contrasted with the negative counterpart—the shadows of potential evil.
2014 132:2.7 La bonté est vivante, relative, toujours en progrès ; elle est invariablement une expérience personnelle et perpétuellement liée au discernement de la vérité et de la beauté. La bonté se trouve dans la récognition des valeurs positives de vérité du niveau spirituel qui doit, dans l’expérience humaine, faire contraste avec sa contrepartie négative — les ombres du mal potentiel.[29][32][41][52][5][6]
1955 132:2.8 Until you attain Paradise levels, goodness will always be more of a quest than a possession, more of a goal than an experience of attainment. But even as you hunger and thirst for righteousness, you experience increasing satisfaction in the partial attainment of goodness. The presence of goodness and evil in the world is in itself positive proof of the existence and reality of man’s moral will, the personality, which thus identifies these values and is also able to choose between them.
2014 132:2.8 Jusqu’à ce que vous atteigniez les niveaux du Paradis, la bonté sera toujours davantage une recherche qu’une possession, plus un but qu’une expérience d’aboutissement. Mais, alors même que vous avez faim et soif de droiture, vous retirez une satisfaction croissante de l’accès partiel à la bonté. La présence du bien et du mal dans le monde est par elle-même une preuve positive de l’existence et de la réalité de la volonté morale de l’homme, la personnalité, qui identifie ainsi ces valeurs et se trouve également capable de choisir entre elles.[32][46][47][48][49][50][4]
1955 132:2.9 By the time of the attainment of Paradise the ascending mortal’s capacity for identifying the self with true spirit values has become so enlarged as to result in the attainment of the perfection of the possession of the light of life. Such a perfected spirit personality becomes so wholly, divinely, and spiritually unified with the positive and supreme qualities of goodness, beauty, and truth that there remains no possibility that such a righteous spirit would cast any negative shadow of potential evil when exposed to the searching luminosity of the divine light of the infinite Rulers of Paradise. In all such spirit personalities, goodness is no longer partial, contrastive, and comparative; it has become divinely complete and spiritually replete; it approaches the purity and perfection of the Supreme.
2014 132:2.9 À l’époque où un ascendeur mortel atteint le Paradis, son aptitude à identifier le moi avec les vraies valeurs d’esprit s’est amplifiée au point qu’il a atteint la possession parfaite de la lumière de la vie[3]. Une telle personnalité spirituelle, parvenue à la perfection, devient si complètement, divinement et spirituellement unifiée aux qualités positives et suprêmes de bonté, de beauté et de vérité qu’il ne reste aucune possibilité, à un esprit aussi droit, de projeter une ombre négative quelconque de mal potentiel lorsqu’il est exposé à l’éclat pénétrant de la lumière divine des Souverains infinis du Paradis. Chez toutes ces personnalités spirituelles, la bonté a cessé d’être partielle, opposée à un contraire et relative ; elle est devenue divinement complète et spirituellement parachevée ; elle s’approche de la pureté et de la perfection du Suprême.[32][51]
1955 132:2.10 The possibility of evil is necessary to moral choosing, but not the actuality thereof. A shadow is only relatively real. Actual evil is not necessary as a personal experience. Potential evil acts equally well as a decision stimulus in the realms of moral progress on the lower levels of spiritual development. Evil becomes a reality of personal experience only when a moral mind makes evil its choice.
2014 132:2.10 La possibilité du mal est nécessaire au choix moral, mais l’actualisation du mal ne l’est pas. Une ombre n’a qu’une réalité relative. Le mal actuel n’est pas nécessaire en tant qu’expérience personnelle. Le mal potentiel agit tout aussi bien comme stimulant de la décision dans les domaines du progrès moral sur les niveaux inférieurs du développement spirituel. Le mal ne devient une réalité d’expérience personnelle que lorsqu’un mental doué de sens moral en fait le choix.[2][29][32][52][4][7]
3. TRUTH AND FAITH
3. LA VÉRITÉ ET LA FOI
1955 132:3.1 Nabon was a Greek Jew and foremost among the leaders of the chief mystery cult in Rome, the Mithraic. While this high priest of Mithraism held many conferences with the Damascus scribe, he was most permanently influenced by their discussion of truth and faith one evening. Nabon had thought to make a convert of Jesus and had even suggested that he return to Palestine as a Mithraic teacher. He little realized that Jesus was preparing him to become one of the early converts to the gospel of the kingdom. Restated in modern phraseology, the substance of Jesus’ teaching was:
2014 132:3.1 Nabon était un Juif grec tenant le premier rang parmi les chefs du principal culte des mystères à Rome, le culte mithriaque. Ce grand-prêtre eut de nombreux entretiens avec le scribe de Damas, mais ce fut la discussion qu’ils eurent, un soir, sur la vérité et la foi qui exerça sur lui l’influence la plus durable. Nabon avait songé à convertir Jésus et lui avait même suggéré de retourner en Palestine comme éducateur mithriaque. Il ne se doutait guère que Jésus le préparait à devenir l’un des premiers convertis à l’évangile du royaume. Voici, transcrite en terminologie moderne, la substance de l’enseignement de Jésus :[53][54][2]
1955 132:3.2 Truth cannot be defined with words, only by living. Truth is always more than knowledge. Knowledge pertains to things observed, but truth transcends such purely material levels in that it consorts with wisdom and embraces such imponderables as human experience, even spiritual and living realities. Knowledge originates in science; wisdom, in true philosophy; truth, in the religious experience of spiritual living. Knowledge deals with facts; wisdom, with relationships; truth, with reality values.
2014 132:3.2 La vérité ne peut se définir par des mots, mais seulement en la vivant. La vérité est toujours plus que la connaissance. La connaissance concerne les choses observées, mais la vérité transcende ces niveaux purement matériels, en ce sens qu’elle s’allie à la sagesse et englobe des impondérables tels que l’expérience humaine, et même les réalités spirituelles et vivantes. La connaissance prend origine dans la science ; la sagesse, dans la vraie philosophie ; la vérité, dans l’expérience religieuse de la vie spirituelle. La connaissance traite des faits ; la sagesse traite des relations ; la vérité traite des valeurs de la réalité.[1][29][32][52][53][55][56][57][8]
1955 132:3.3 Man tends to crystallize science, formulate philosophy, and dogmatize truth because he is mentally lazy in adjusting to the progressive struggles of living, while he is also terribly afraid of the unknown. Natural man is slow to initiate changes in his habits of thinking and in his techniques of living.
2014 132:3.3 L’homme tend à cristalliser la science, à formuler la philosophie et à dogmatiser la vérité, parce qu’il fait montre de paresse mentale dans l’adaptation aux luttes progressives pour la vie, et qu’il a aussi terriblement peur de l’inconnu. L’homme est naturellement lent à inaugurer des changements dans ses habitudes de pensée et dans ses techniques de vie.[53]
1955 132:3.4 Revealed truth, personally discovered truth, is the supreme delight of the human soul; it is the joint creation of the material mind and the indwelling spirit. The eternal salvation of this truth-discerning and beauty-loving soul is assured by that hunger and thirst for goodness which leads this mortal to develop a singleness of purpose to do the Father’s will, to find God and to become like him. There is never conflict between true knowledge and truth. There may be conflict between knowledge and human beliefs, beliefs colored with prejudice, distorted by fear, and dominated by the dread of facing new facts of material discovery or spiritual progress.
2014 132:3.4 La vérité révélée, la vérité découverte personnellement, est la suprême volupté de l’âme humaine. Elle est la création conjointe du mental matériel et de l’esprit intérieur. Le salut éternel d’une âme qui discerne la vérité et aime la beauté est assuré par cette faim et cette soif de bonté qui conduisent ce mortel à se proposer un but unique, celui de faire la volonté du Père, de trouver Dieu et de devenir semblable à lui. Il n’y a jamais de conflit entre la véritable connaissance et la vérité. Il peut y avoir conflit entre la connaissance et les croyances humaines, les croyances teintées de préjugés, déformées par la peur et dominées par la crainte d’affronter de nouveaux faits dans les découvertes matérielles ou les progrès spirituels.[29][36][42][52][53][58][59][60][61][62][63][64][8]
1955 132:3.5 But truth can never become man’s possession without the exercise of faith. This is true because man’s thoughts, wisdom, ethics, and ideals will never rise higher than his faith, his sublime hope. And all such true faith is predicated on profound reflection, sincere self-criticism, and uncompromising moral consciousness. Faith is the inspiration of the spiritized creative imagination.
2014 132:3.5 Cependant, jamais l’homme ne peut posséder la vérité sans exercer sa foi. Ceci est vrai parce que les pensées, la sagesse, l’éthique et les idéaux d’un homme ne peuvent jamais s’élever plus haut que sa foi, son espoir sublime. Et toute véritable foi de cette sorte est basée sur une réflexion profonde, sur une autocritique sincère et sur une conscience morale intransigeante. La foi est l’inspiration de l’imagination créatrice imprégnée de l’esprit.[29][36][52][53][55][65][66][67][68][69][70][71][9]
1955 132:3.6 Faith acts to release the superhuman activities of the divine spark, the immortal germ, that lives within the mind of man, and which is the potential of eternal survival. Plants and animals survive in time by the technique of passing on from one generation to another identical particles of themselves. The human soul (personality) of man survives mortal death by identity association with this indwelling spark of divinity, which is immortal, and which functions to perpetuate the human personality upon a continuing and higher level of progressive universe existence. The concealed seed of the human soul is an immortal spirit. The second generation of the soul is the first of a succession of personality manifestations of spiritual and progressing existences, terminating only when this divine entity attains the source of its existence, the personal source of all existence, God, the Universal Father.
2014 132:3.6 La foi agit pour libérer les activités suprahumaines de l’étincelle divine, le germe immortel qui vit dans le mental humain et qui est le potentiel de survie éternelle. Les plantes et les animaux survivent dans le temps par la technique consistant à transmettre, d’une génération à la suivante, des particules identiques d’eux-mêmes. L’âme humaine (la personnalité) survit à la mort du corps par association d’identité avec cette immortelle étincelle intérieure de divinité, qui agit pour perpétuer la personnalité humaine sur un niveau supérieur de continuité d’existence universelle et progressive. Le germe caché de l’âme humaine est un esprit immortel. La seconde génération de l’âme est la première des manifestations successives de la personnalité dans des existences spirituelles et progressives qui ne prennent fin qu’au moment où l’entité divine atteint la source de son existence, la source personnelle de toute existence, Dieu, le Père Universel.[29][53][72][73][74][75][10][11]
1955 132:3.7 Human life continues—survives—because it has a universe function, the task of finding God. The faith-activated soul of man cannot stop short of the attainment of this goal of destiny; and when it does once achieve this divine goal, it can never end because it has become like God—eternal.
2014 132:3.7 La vie humaine continue — survit — parce qu’elle a une fonction dans l’univers, la tâche de trouver Dieu. Animée par la foi, l’âme de l’homme ne peut s’arrêter avant d’avoir atteint ce but de la destinée et, quand elle a atteint ce but divin, elle ne peut plus prendre fin, car elle est devenue semblable à Dieu — éternelle.[36][52][53][76]
1955 132:3.8 Spiritual evolution is an experience of the increasing and voluntary choice of goodness attended by an equal and progressive diminution of the possibility of evil. With the attainment of finality of choice for goodness and of completed capacity for truth appreciation, there comes into existence a perfection of beauty and holiness whose righteousness eternally inhibits the possibility of the emergence of even the concept of potential evil. Such a God-knowing soul casts no shadow of doubting evil when functioning on such a high spirit level of divine goodness.
2014 132:3.8 L’évolution spirituelle est une expérience du choix croissant et volontaire de la bonté, accompagnée d’une diminution égale et progressive de la possibilité du mal. Quand on a atteint la finalité du choix de la bonté et la pleine capacité d’apprécier la vérité, il nait une perfection de beauté et de sainteté dont la droiture inhibe éternellement même la possibilité de l’émergence du concept du mal potentiel. L’âme qui connait ainsi Dieu ne projette aucune ombre de mal qui sème le doute quand elle opère sur un niveau d’esprit aussi élevé de divine bonté.[29][36][53][12]
1955 132:3.9 The presence of the Paradise spirit in the mind of man constitutes the revelation promise and the faith pledge of an eternal existence of divine progression for every soul seeking to achieve identity with this immortal and indwelling spirit fragment of the Universal Father.
2014 132:3.9 La présence de l’esprit du Paradis dans le mental de l’homme constitue la promesse de révélation et l’engagement de foi d’une existence éternelle de progression divine pour toute âme cherchant à atteindre l’identité avec ce fragment d’esprit, immortel et intérieur du Père Universel.[29][53]
1955 132:3.10 Universe progress is characterized by increasing personality freedom because it is associated with the progressive attainment of higher and higher levels of self-understanding and consequent voluntary self-restraint. The attainment of perfection of spiritual self-restraint equals completeness of universe freedom and personal liberty. Faith fosters and maintains man’s soul in the midst of the confusion of his early orientation in such a vast universe, whereas prayer becomes the great unifier of the various inspirations of the creative imagination and the faith urges of a soul trying to identify itself with the spirit ideals of the indwelling and associated divine presence.
2014 132:3.10 La caractéristique du progrès dans l’univers est une liberté croissante de la personnalité, parce que cette liberté est associée au franchissement progressif de niveaux de plus en plus élevés de compréhension de soi, et de maitrise de soi volontaire qui en est la conséquence. L’atteinte de la perfection dans la maitrise spirituelle de soi équivaut au parachèvement de la liberté dans l’univers et de la liberté personnelle. La foi nourrit et maintient l’âme de l’homme au milieu de la confusion de son orientation initiale dans un univers aussi vaste. Quant à la prière, elle devient la grande unificatrice des diverses inspirations provenant de l’imagination créatrice et des impulsions de foi d’une âme essayant de s’identifier avec les idéaux spirituels de la divine présence intérieure et associée.[52][53]
1955 132:3.11 Nabon was greatly impressed by these words, as he was by each of his talks with Jesus. These truths continued to burn within his heart, and he was of great assistance to the later arriving preachers of Jesus’ gospel.
2014 132:3.11 Nabon fut grandement impressionné par ces paroles, comme il l’était d’ailleurs par chacun de ses entretiens avec Jésus. Ces vérités continuèrent à bruler dans son cœur, et Nabon fut d’un grand secours pour ceux qui vinrent plus tard prêcher l’évangile de Jésus.
4. PERSONAL MINISTRY
4. MINISTÈRE PERSONNEL
1955 132:4.1 Jesus did not devote all his leisure while in Rome to this work of preparing men and women to become future disciples in the oncoming kingdom. He spent much time gaining an intimate knowledge of all races and classes of men who lived in this, the largest and most cosmopolitan city of the world. In each of these numerous human contacts Jesus had a double purpose: He desired to learn their reactions to the life they were living in the flesh, and he was also minded to say or do something to make that life richer and more worth while. His religious teachings during these weeks were no different than those which characterized his later life as teacher of the twelve and preacher to the multitudes.
2014 132:4.1 Pendant son séjour à Rome, Jésus ne consacra pas tous ses loisirs au travail de préparation des hommes et des femmes à devenir de futurs disciples dans le royaume à venir. Il passa beaucoup de temps à acquérir une connaissance intime d’hommes de toutes races et de toutes classes qui vivaient dans cette ville, la plus grande et la plus cosmopolite du monde. Dans chacun de ces nombreux contacts humains, Jésus avait un double dessein : il désirait connaitre la réaction de ses interlocuteurs à leur vie dans la chair, et il était également enclin à dire ou à faire quelque chose qui rende cette vie plus riche et plus digne d’être vécue. Au cours de ces semaines, ses enseignements religieux ne différèrent pas de ceux qui caractérisèrent sa vie ultérieure en tant qu’éducateur des douze apôtres et prédicateur auprès des foules.[2][7][77]
1955 132:4.2 Always the burden of his message was: the fact of the heavenly Father’s love and the truth of his mercy, coupled with the good news that man is a faith-son of this same God of love. Jesus’ usual technique of social contact was to draw people out and into talking with him by asking them questions. The interview would usually begin by his asking them questions and end by their asking him questions. He was equally adept in teaching by either asking or answering questions. As a rule, to those he taught the most, he said the least. Those who derived most benefit from his personal ministry were overburdened, anxious, and dejected mortals who gained much relief because of the opportunity to unburden their souls to a sympathetic and understanding listener, and he was all that and more. And when these maladjusted human beings had told Jesus about their troubles, always was he able to offer practical and immediately helpful suggestions looking toward the correction of their real difficulties, albeit he did not neglect to speak words of present comfort and immediate consolation. And invariably would he tell these distressed mortals about the love of God and impart the information, by various and sundry methods, that they were the children of this loving Father in heaven.
2014 132:4.2 La substance de son message était toujours le fait de l’amour du Père céleste et la vérité de sa miséricorde, joint à la bonne nouvelle que l’homme est fils par la foi de ce même Dieu d’amour. La technique habituelle des contacts sociaux de Jésus consistait à poser des questions pour faire sortir les gens de leur réserve et les amener à converser avec lui. Au début de l’entretien, c’était généralement lui qui posait des questions et, à la fin, c’étaient eux qui l’interrogeaient. Il était aussi expert à enseigner en posant des questions qu’en y répondant. En règle générale, c’est à ceux qu’il enseignait le plus qu’il en disait le moins. Ceux qui tirèrent le plus grand profit de son ministère personnel étaient des gens surmenés, anxieux et déprimés, à qui l’occasion d’épancher leur âme à un auditeur sympathique et compréhensif apportait un grand soulagement ; Jésus était cet auditeur, et plus encore. Quand ces êtres humains mal adaptés lui avaient parlé de leurs ennuis, il était toujours en mesure de leur offrir des suggestions pratiques et immédiatement utiles visant à aplanir leurs véritables difficultés, sans négliger de prononcer des paroles de réconfort pour le présent et de consolation immédiate. À ces affligés mortels, il parlait invariablement de l’amour de Dieu et, par des méthodes diverses et variées, il les informait qu’ils étaient les enfants de ce Père céleste qui les aimait.[2][5][10][19][20][78][79][80][81][82][83][13]
1955 132:4.3 In this manner, during the sojourn in Rome, Jesus personally came into affectionate and uplifting contact with upward of five hundred mortals of the realm. He thus gained a knowledge of the different races of mankind which he could never have acquired in Jerusalem and hardly even in Alexandria. He always regarded this six months as one of the richest and most informative of any like period of his earth life.
2014 132:4.3 De cette manière, durant son séjour à Rome, Jésus prit un contact amical et édifiant avec plus de cinq-cents mortels du royaume. Il parvint ainsi à une connaissance des diverses races de l’humanité, qu’il n’aurait jamais pu acquérir à Jérusalem ni même à Alexandrie. Il considéra toujours ces six mois à Rome comme l’une des périodes les plus enrichissantes et les plus instructives de sa vie terrestre.[84]
1955 132:4.4 As might have been expected, such a versatile and aggressive man could not thus function for six months in the world’s metropolis without being approached by numerous persons who desired to secure his services in connection with some business or, more often, for some project of teaching, social reform, or religious movement. More than a dozen such proffers were made, and he utilized each one as an opportunity for imparting some thought of spiritual ennoblement by well-chosen words or by some obliging service. Jesus was very fond of doing things—even little things—for all sorts of people.
2014 132:4.4 Comme on peut s’y attendre, un homme aussi dynamique et doué de talents aussi variés ne pouvait vivre six mois ainsi dans la métropole du monde sans être abordé par un grand nombre de personnes désireuses de s’assurer ses services pour certaines affaires ou, plus souvent, pour des projets d’enseignement, de réformes sociales ou de mouvements religieux. Il reçut plus d’une douzaine de propositions de cet ordre et tira profit de chacune d’elles comme une occasion pour transmettre quelques pensées spirituellement ennoblissantes, soit par des mots bien choisis, soit par un service obligeant. Jésus aimait beaucoup faire quelque chose — même de peu d’importance — pour toutes sortes de gens.[2][85]
1955 132:4.5 He talked with a Roman senator on politics and statesmanship, and this one contact with Jesus made such an impression on this legislator that he spent the rest of his life vainly trying to induce his colleagues to change the course of the ruling policy from the idea of the government supporting and feeding the people to that of the people supporting the government. Jesus spent one evening with a wealthy slaveholder, talked about man as a son of God, and the next day this man, Claudius, gave freedom to one hundred and seventeen slaves. He visited at dinner with a Greek physician, telling him that his patients had minds and souls as well as bodies, and thus led this able doctor to attempt a more far-reaching ministry to his fellow men. He talked with all sorts of people in every walk of life. The only place in Rome he did not visit was the public baths. He refused to accompany his friends to the baths because of the sex promiscuity which there prevailed.
2014 132:4.5 Il s’entretint de politique et de gouvernement avec un sénateur romain, et cet unique contact avec Jésus fit une telle impression sur ce législateur que celui-ci passa le reste de sa vie à essayer vainement d’inciter ses collègues à changer le cours de la politique en vigueur en substituant l’idée d’un peuple entretenant le gouvernement à celle d’un gouvernement entretenant et nourrissant le peuple. Jésus passa une soirée avec un riche propriétaire d’esclaves et lui parla de l’homme en tant que fils de Dieu ; le lendemain, cet homme nommé Claudius affranchit cent-dix-sept esclaves. Jésus alla diner chez un médecin grec et lui exposa que ses patients avaient non seulement un corps, mais aussi un mental et une âme ; il amena ainsi cet habile praticien à donner à ses semblables des soins plus approfondis. Jésus s’entretint avec toutes sortes de gens de tous les milieux sociaux. Les bains publics furent le seul endroit de Rome qu’il ne visita pas. Il refusa d’y accompagner ses amis à cause de la promiscuité sexuelle qui y régnait.[2][86][87]
1955 132:4.6 To a Roman soldier, as they walked along the Tiber, he said: “Be brave of heart as well as of hand. Dare to do justice and be big enough to show mercy. Compel your lower nature to obey your higher nature as you obey your superiors. Revere goodness and exalt truth. Choose the beautiful in place of the ugly. Love your fellows and reach out for God with a whole heart, for God is your Father in heaven.”
2014 132:4.6 Marchant le long du Tibre avec un soldat romain, il dit : « Que ton cœur soit aussi courageux que ton bras. Ose faire justice et sois de taille à te montrer miséricordieux. Oblige ta nature inférieure à obéir à ta nature supérieure, comme toi tu obéis à tes supérieurs. Révère la bonté et exalte la vérité. Choisis le beau à la place du laid. Aime ton prochain et recherche Dieu de tout ton cœur, car Dieu est ton Père dans les cieux. »[2][88][1]
1955 132:4.7 To the speaker at the forum he said: “Your eloquence is pleasing, your logic is admirable, your voice is pleasant, but your teaching is hardly true. If you could only enjoy the inspiring satisfaction of knowing God as your spiritual Father, then you might employ your powers of speech to liberate your fellows from the bondage of darkness and from the slavery of ignorance.” This was the Marcus who heard Peter preach in Rome and became his successor. When they crucified Simon Peter, it was this man who defied the Roman persecutors and boldly continued to preach the new gospel.
2014 132:4.7 À l’orateur du forum, Jésus dit : « Ton éloquence est plaisante, ta logique est admirable, ta voix est agréable, mais ton enseignement n’est guère conforme à la vérité. Si seulement tu pouvais jouir de la satisfaction inspirante de connaitre Dieu comme ton Père spirituel, alors tu pourrais employer ta puissance d’élocution à libérer tes semblables de la servitude des ténèbres et de l’esclavage de l’ignorance. » Cet homme appelé Marcus fut celui qui entendit plus tard Pierre prêcher à Rome et devint son successeur[4]. Lors de la crucifixion de Simon Pierre, ce fut lui qui défia les persécuteurs romains et continua audacieusement à prêcher le nouvel évangile.[1][2][1]
1955 132:4.8 Meeting a poor man who had been falsely accused, Jesus went with him before the magistrate and, having been granted special permission to appear in his behalf, made that superb address in the course of which he said: “Justice makes a nation great, and the greater a nation the more solicitous will it be to see that injustice shall not befall even its most humble citizen. Woe upon any nation when only those who possess money and influence can secure ready justice before its courts! It is the sacred duty of a magistrate to acquit the innocent as well as to punish the guilty. Upon the impartiality, fairness, and integrity of its courts the endurance of a nation depends. Civil government is founded on justice, even as true religion is founded on mercy.” The judge reopened the case, and when the evidence had been sifted, he discharged the prisoner. Of all Jesus’ activities during these days of personal ministry, this came the nearest to being a public appearance.
2014 132:4.8 Rencontrant un pauvre homme qui avait été accusé à tort, Jésus l’accompagna devant le magistrat et reçut l’autorisation spéciale de comparaitre en son lieu et place. Il fit alors le superbe discours dans lequel il dit : « La justice assure la grandeur d’une nation, et plus une nation est grande, plus elle doit être soucieuse que l’injustice n’atteigne pas même son plus humble citoyen. Malheur à une nation où seuls ceux qui possèdent de l’argent et de l’influence peuvent obtenir promptement justice devant les tribunaux ! Un magistrat a le devoir sacré d’acquitter l’innocent aussi bien que de punir le coupable. La survie d’une nation dépend de l’impartialité, de l’équité et de l’intégrité de ses tribunaux. Le gouvernement civil est fondé sur la justice, de même que la vraie religion est basée sur la miséricorde. » Le juge reconsidéra le cas et, après passage au crible des témoignages, il libéra le prévenu. Parmi toutes les activités de Jésus au cours de cette époque de ministère personnel, cet incident fut celui où il fut le plus près d’intervenir publiquement.[1][2][89][1]
5. COUNSELING THE RICH MAN
5. CONSEILS À L’HOMME RICHE
1955 132:5.1 A certain rich man, a Roman citizen and a Stoic, became greatly interested in Jesus’ teaching, having been introduced by Angamon. After many intimate conferences this wealthy citizen asked Jesus what he would do with wealth if he had it, and Jesus answered him: “I would bestow material wealth for the enhancement of material life, even as I would minister knowledge, wisdom, and spiritual service for the enrichment of the intellectual life, the ennoblement of the social life, and the advancement of the spiritual life. I would administer material wealth as a wise and effective trustee of the resources of one generation for the benefit and ennoblement of the next and succeeding generations.”
2014 132:5.1 Un homme riche, citoyen romain et stoïcien, vint à beaucoup s’intéresser aux enseignements de Jésus, à qui il avait été présenté par Angamon. Après plusieurs entretiens particuliers, ce riche citoyen demanda à Jésus ce qu’il ferait d’une fortune s’il la possédait, et Jésus lui répondit : « Je consacrerais la richesse matérielle à élever le niveau de la vie matérielle, de même que j’offrirais ma connaissance, ma sagesse et mes services spirituels pour enrichir la vie intellectuelle, ennoblir la vie sociale et faire progresser la vie spirituelle. J’administrerais les biens matériels comme un sage et efficace dépositaire des ressources d’une génération pour le profit et l’ennoblissement des générations suivantes. »[1][91][2][14]
1955 132:5.2 But the rich man was not fully satisfied with Jesus’ answer. He made bold to ask again: “But what do you think a man in my position should do with his wealth? Should I keep it, or should I give it away?” And when Jesus perceived that he really desired to know more of the truth about his loyalty to God and his duty to men, he further answered: “My good friend, I discern that you are a sincere seeker after wisdom and an honest lover of truth; therefore am I minded to lay before you my view of the solution of your problems having to do with the responsibilities of wealth. I do this because you have asked for my counsel, and in giving you this advice, I am not concerned with the wealth of any other rich man; I am offering advice only to you and for your personal guidance. If you honestly desire to regard your wealth as a trust, if you really wish to become a wise and efficient steward of your accumulated wealth, then would I counsel you to make the following analysis of the sources of your riches: Ask yourself, and do your best to find the honest answer, whence came this wealth? And as a help in the study of the sources of your great fortune, I would suggest that you bear in mind the following ten different methods of amassing material wealth:
2014 132:5.2 Cependant l’homme riche ne fut pas entièrement satisfait de la réponse de Jésus et s’enhardit à demander de nouveau : « Mais que crois-tu qu’un homme dans ma position devrait faire de sa fortune ? Dois-je la garder ou la distribuer ? » Et, lorsque Jésus se rendit compte que cet homme désirait réellement mieux connaitre la vérité au sujet de sa fidélité envers Dieu et de ses devoirs envers les hommes, il développa sa réponse en lui disant : « Mon bon ami, je discerne que tu cherches sincèrement la sagesse et que tu aimes honnêtement la vérité ; je suis donc disposé à t’exposer mon point de vue sur la solution de tes problèmes concernant les responsabilités de la fortune. Je le fais parce que tu m’as demandé conseil et, en te donnant cet avis, je ne m’occupe de la fortune d’aucun autre homme riche. Je ne donne ces conseils qu’à toi, et pour ta gouverne personnelle. Si tu désires honnêtement considérer ta fortune comme un dépôt, si tu souhaites réellement devenir un gérant sage et efficace de tes capitaux accumulés, alors je te conseille de faire l’analyse suivante des sources de tes richesses. Demande-toi, en faisant de ton mieux pour trouver la réponse honnête, d’où elles viennent ? Pour t’aider à analyser l’origine de ta grande fortune, je suggèrerais que tu gardes présentes à la mémoire les dix méthodes différentes suivantes pour amasser des biens matériels :[93]
2014 132:5.3 « 1. La fortune héritée — les richesses provenant des parents et autres ancêtres.
1955 132:5.4 “2. Discovered wealth—riches derived from the uncultivated resources of mother earth.
2014 132:5.4 « 2. La fortune découverte — les richesses tirées des ressources inexploitées de la terre nourricière.
1955 132:5.5 “3. Trade wealth—riches obtained as a fair profit in the exchange and barter of material goods.
2014 132:5.5 « 3. La fortune commerciale — les richesses obtenues comme bénéfice équitable dans l’échange et le troc des biens matériels.
1955 132:5.6 “4. Unfair wealth—riches derived from the unfair exploitation or the enslavement of one’s fellows.
2014 132:5.6 « 4. La fortune injuste — les richesses tirées de l’exploitation inéquitable de ses semblables ou de leur réduction à l’esclavage.
1955 132:5.7 “5. Interest wealth—income derived from the fair and just earning possibilities of invested capital.
2014 132:5.7 « 5. La fortune des intérêts — le revenu tiré des possibilités de rendement juste et équitable des capitaux investis.
1955 132:5.8 “6. Genius wealth—riches accruing from the rewards of the creative and inventive endowments of the human mind.
2014 132:5.8 « 6. La fortune due au génie — les richesses récompensant les dons créatifs et inventifs du mental humain.
1955 132:5.9 “7. Accidental wealth—riches derived from the generosity of one’s fellows or taking origin in the circumstances of life.
2014 132:5.9 « 7. La fortune fortuite — les richesses tirées de la générosité de ses semblables ou prenant origine dans les circonstances de la vie.
2014 132:5.10 « 8. La fortune volée — les richesses obtenues par injustice, malhonnêteté, vol ou fraude.
1955 132:5.11 “9. Trust funds—wealth lodged in your hands by your fellows for some specific use, now or in the future.
2014 132:5.11 « 9. Les fonds en dépôt — la fortune placée entre tes mains par tes semblables pour un usage spécifique présent ou futur.
1955 132:5.12 “10. Earned wealth—riches derived directly from your own personal labor, the fair and just reward of your own daily efforts of mind and body.
2014 132:5.12 « 10. La fortune gagnée — les richesses tirées directement de ton propre travail personnel, la juste et équitable rémunération de tes propres efforts quotidiens, mentaux et physiques.
1955 132:5.13 “And so, my friend, if you would be a faithful and just steward of your large fortune, before God and in service to men, you must approximately divide your wealth into these ten grand divisions, and then proceed to administer each portion in accordance with the wise and honest interpretation of the laws of justice, equity, fairness, and true efficiency; albeit, the God of heaven would not condemn you if sometimes you erred, in doubtful situations, on the side of merciful and unselfish regard for the distress of the suffering victims of the unfortunate circumstances of mortal life. When in honest doubt about the equity and justice of material situations, let your decisions favor those who are in need, favor those who suffer the misfortune of undeserved hardships.”
2014 132:5.13 « Donc, mon ami, si tu veux être, devant Dieu et au service des hommes, un fidèle et juste gérant de ta grande fortune, il faut la diviser approximativement entre ces dix grandes catégories, et administrer ensuite chaque portion conformément à l’interprétation sage et honnête des lois de la justice, de l’équité, de la loyauté et de la véritable efficacité. Cependant, le Dieu du ciel ne te condamnerait pas si, dans des situations douteuses, tu te trompais parfois par considération miséricordieuse et désintéressée pour la détresse des victimes souffrant des circonstances malheureuses de la vie mortelle. Lorsque tu éprouves honnêtement des doutes sur l’équité et la justice de certaines situations matérielles, que tes décisions favorisent ceux qui sont dans le besoin. Efforce-toi d’aider les personnes qui, par malheur, souffrent de privations imméritées. »[92][93]
1955 132:5.14 After discussing these matters for several hours and in response to the rich man’s request for further and more detailed instruction, Jesus went on to amplify his advice, in substance saying: “While I offer further suggestions concerning your attitude toward wealth, I would admonish you to receive my counsel as given only to you and for your personal guidance. I speak only for myself and to you as an inquiring friend. I adjure you not to become a dictator as to how other rich men shall regard their wealth. I would advise you:
2014 132:5.14 Après avoir discuté ces sujets pendant plusieurs heures, l’homme riche demanda des instructions plus complètes et plus détaillées, et Jésus développa ses conseils en disant en substance : « En t’offrant de nouvelles suggestions concernant ton attitude envers ta fortune, je te recommande de recevoir mes avis comme donnés exclusivement pour toi et pour ta gouverne personnelle. Je ne parle que pour mon compte et à toi comme à un ami interrogateur. Je te conjure de ne pas dicter à d’autres hommes riches la manière dont ils doivent considérer leur fortune. Je te donne les conseils suivants :
1955 132:5.15 “1. As steward of inherited wealth you should consider its sources. You are under moral obligation to represent the past generation in the honest transmittal of legitimate wealth to succeeding generations after subtracting a fair toll for the benefit of the present generation. But you are not obligated to perpetuate any dishonesty or injustice involved in the unfair accumulation of wealth by your ancestors. Any portion of your inherited wealth which turns out to have been derived through fraud or unfairness, you may disburse in accordance with your convictions of justice, generosity, and restitution. The remainder of your legitimate inherited wealth you may use in equity and transmit in security as the trustee of one generation for another. Wise discrimination and sound judgment should dictate your decisions regarding the bequest of riches to your successors.
2014 132:5.15 « 1. Comme gérant d’une fortune héritée, il faut considérer son origine. Tu es moralement obligé de représenter la génération passée dans la transmission honnête de la fortune légitime aux générations suivantes après en avoir déduit un péage équitable au profit de la génération présente. Mais tu n’es pas obligé de perpétuer une malhonnêteté ou une injustice impliquée dans l’accumulation non équitable d’une fortune par tes ancêtres. Si une partie de ta fortune héritée se révèle provenir de fraudes ou d’injustices, tu peux la débourser conformément à tes convictions sur la justice, la générosité et la restitution. Quant au reste de ta fortune légitimement héritée, tu peux en disposer équitablement et la transmettre sans crainte en tant que dépositaire d’une génération pour le compte de la suivante. Une sage discrimination et un jugement sain devraient dicter tes dispositions testamentaires.
1955 132:5.16 “2. Everyone who enjoys wealth as a result of discovery should remember that one individual can live on earth but a short season and should, therefore, make adequate provision for the sharing of these discoveries in helpful ways by the largest possible number of his fellow men. While the discoverer should not be denied all reward for efforts of discovery, neither should he selfishly presume to lay claim to all of the advantages and blessings to be derived from the uncovering of nature’s hoarded resources.
2014 132:5.16 « 2. Toute personne qui jouit d’une fortune provenant de découvertes devrait se rappeler que chaque individu ne vit sur terre que pendant un court laps de temps ; en conséquence, il devrait prendre des dispositions adéquates pour partager le bénéfice de ses découvertes d’une manière utile avec le plus grand nombre possible de ses semblables. Le prospecteur ne doit pas se voir refuser toute récompense pour ses efforts de découverte, mais il ne doit pas non plus prétendre égoïstement s’arroger tous les avantages et bienfaits provenant de la mise au jour des ressources accumulées par la nature.
1955 132:5.17 “3. As long as men choose to conduct the world’s business by trade and barter, they are entitled to a fair and legitimate profit. Every tradesman deserves wages for his services; the merchant is entitled to his hire. The fairness of trade and the honest treatment accorded one’s fellows in the organized business of the world create many different sorts of profit wealth, and all these sources of wealth must be judged by the highest principles of justice, honesty, and fairness. The honest trader should not hesitate to take the same profit which he would gladly accord his fellow trader in a similar transaction. While this sort of wealth is not identical with individually earned income when business dealings are conducted on a large scale, at the same time, such honestly accumulated wealth endows its possessor with a considerable equity as regards a voice in its subsequent distribution.
2014 132:5.17 « 3. Tant que les hommes choisissent de mener les affaires du monde par le commerce et le troc, ils ont le droit d’en tirer un bénéfice équitable et légitime. Tout commerçant mérite une rémunération pour ses services ; tout marchand a droit à son salaire. L’équité commerciale et le traitement honnête accordés aux membres des affaires organisées du monde créent toutes sortes de fortunes par bénéfices ; ces sources de richesse doivent être jugées d’après les principes supérieurs de justice, d’honnêteté et d’équité. Un commerçant honnête ne doit pas hésiter à prendre pour une opération donnée le bénéfice qu’il accorderait volontiers à un collègue dans une affaire analogue. Bien que cette sorte de profits, quand les affaires se traitent sur une grande échelle, ne soit pas identique aux revenus gagnés individuellement, une fortune ainsi accumulée honnêtement confère à son possesseur un droit considérable à faire entendre sa voix quand il s’agit de la répartir.
1955 132:5.18 “4. No mortal who knows God and seeks to do the divine will can stoop to engage in the oppressions of wealth. No noble man will strive to accumulate riches and amass wealth-power by the enslavement or unfair exploitation of his brothers in the flesh. Riches are a moral curse and a spiritual stigma when they are derived from the sweat of oppressed mortal man. All such wealth should be restored to those who have thus been robbed or to their children and their children’s children. An enduring civilization cannot be built upon the practice of defrauding the laborer of his hire.
2014 132:5.18 « 4. Nul mortel connaissant Dieu et cherchant à faire la volonté divine ne peut s’abaisser à exercer des contraintes au moyen de sa fortune. Nul homme noble ne s’efforcera d’accumuler des richesses et d’amasser une puissance financière par l’esclavage ou l’exploitation injuste de ses frères dans la chair. Quand la richesse est tirée du labeur d’humains opprimés, elle est un fléau moral et un stigmate spirituel. Toute fortune de cet ordre devrait être restituée à ceux qui ont été ainsi dépossédés, ou à leurs enfants et à leurs petits-enfants. On ne peut bâtir une civilisation durable sur la pratique consistant à frustrer les travailleurs de leur salaire.
1955 132:5.19 “5. Honest wealth is entitled to interest. As long as men borrow and lend, that which is fair interest may be collected provided the capital lent was legitimate wealth. First cleanse your capital before you lay claim to the interest. Do not become so small and grasping that you would stoop to the practice of usury. Never permit yourself to be so selfish as to employ money-power to gain unfair advantage over your struggling fellows. Yield not to the temptation to take usury from your brother in financial distress.
2014 132:5.19 « 5. Le capital honnête a droit à des intérêts. Tant que les hommes empruntent et prêtent, ils peuvent percevoir un intérêt équitable, pourvu que la somme prêtée ait été acquise légitimement. Apure d’abord ton capital avant de prétendre à des intérêts. Ne deviens pas mesquin et cupide au point de t’abaisser à pratiquer l’usure. Ne te permets jamais d’être assez égoïste pour employer le pouvoir de l’argent à gagner un avantage injuste sur tes semblables qui se débattent. Ne cède pas à la tentation d’exiger des intérêts usuraires de ton frère s’il a des embarras financiers.
1955 132:5.20 “6. If you chance to secure wealth by flights of genius, if your riches are derived from the rewards of inventive endowment, do not lay claim to an unfair portion of such rewards. The genius owes something to both his ancestors and his progeny; likewise is he under obligation to the race, nation, and circumstances of his inventive discoveries; he should also remember that it was as man among men that he labored and wrought out his inventions. It would be equally unjust to deprive the genius of all his increment of wealth. And it will ever be impossible for men to establish rules and regulations applicable equally to all these problems of the equitable distribution of wealth. You must first recognize man as your brother, and if you honestly desire to do by him as you would have him do by you, the commonplace dictates of justice, honesty, and fairness will guide you in the just and impartial settlement of every recurring problem of economic rewards and social justice.
2014 132:5.20 « 6. Si par hasard tu gagnes une fortune par des traits de génie, si tes richesses représentent la rémunération de tes dons inventifs, ne réclame pas une portion injuste de cette rémunération. Un génie est redevable de quelque chose aussi bien à ses ancêtres qu’à sa progéniture ; de même il encourt des obligations envers la race, la nation et l’entourage de ses découvertes originales ; il ne doit pas oublier que c’est en tant qu’homme parmi les hommes qu’il a travaillé à ses inventions et les a mises au point. Par contre, il serait injuste de priver un génie de toutes les plus-values de sa fortune. D’ailleurs il sera toujours impossible aux hommes d’établir des lois et des règlements uniformément applicables à tous les problèmes de distribution équitable des richesses. Il faut d’abord reconnaitre les hommes comme tes frères. Si tu désires honnêtement les traiter comme tu souhaiterais toi-même être traité, les impératifs ordinaires d’honnêteté et d’équité te guideront dans le règlement juste et impartial de tous les problèmes périodiques concernant les rémunérations économiques et la justice sociale.[94][95]
1955 132:5.21 “7. Except for the just and legitimate fees earned in administration, no man should lay personal claim to that wealth which time and chance may cause to fall into his hands. Accidental riches should be regarded somewhat in the light of a trust to be expended for the benefit of one’s social or economic group. The possessors of such wealth should be accorded the major voice in the determination of the wise and effective distribution of such unearned resources. Civilized man will not always look upon all that he controls as his personal and private possession.
2014 132:5.21 « 7. Sauf pour les honoraires justes et légitimes gagnés dans l’administration de ses biens, nul homme ne devrait émettre de prétentions personnelles sur la fortune que le temps et la chance peuvent avoir placée entre ses mains. Il faut un peu considérer les richesses accidentelles comme un dépôt de confiance à dépenser au profit de votre groupe économique ou social. Les possesseurs de cette fortune devraient avoir une voix majoritaire pour déterminer la distribution sage et efficace de ces biens non gagnés. Les hommes civilisés cesseront un jour de considérer tout ce qu’ils contrôlent comme leur propriété personnelle et privée.
1955 132:5.22 “8. If any portion of your fortune has been knowingly derived from fraud; if aught of your wealth has been accumulated by dishonest practices or unfair methods; if your riches are the product of unjust dealings with your fellows, make haste to restore all these ill-gotten gains to the rightful owners. Make full amends and thus cleanse your fortune of all dishonest riches.
2014 132:5.22 « 8. Si une portion quelconque de ta fortune provient sciemment de fraudes, si une fraction de tes biens a été amassée par des pratiques malhonnêtes ou par des méthodes inéquitables, si tes richesses sont le produit d’affaires traitées injustement avec tes semblables, hâte-toi de restituer tous ces gains mal acquis à leurs légitimes propriétaires. Répare entièrement les torts et épure ainsi ta fortune de tous ses éléments malhonnêtes.
1955 132:5.23 “9. The trusteeship of the wealth of one person for the benefit of others is a solemn and sacred responsibility. Do not hazard or jeopardize such a trust. Take for yourself of any trust only that which all honest men would allow.
2014 132:5.23 « 9. La gestion des biens par une personne pour le compte de certaines autres est une responsabilité solennelle et sacrée. Ne hasarde pas ce dépôt, ne le mets pas en péril. N’en prélève pour toi-même que la fraction reconnue équitable par tous les honnêtes gens.
1955 132:5.24 “10. That part of your fortune which represents the earnings of your own mental and physical efforts—if your work has been done in fairness and equity—is truly your own. No man can gainsay your right to hold and use such wealth as you may see fit provided your exercise of this right does not work harm upon your fellows.”
2014 132:5.24 « 10. La partie de ta fortune qui représente les gains dus à tes propres efforts physiques et mentaux — si tu as travaillé loyalement et équitablement — est véritablement à toi. Nul ne peut contester ton droit de détenir et d’utiliser cette fortune à ta convenance, pourvu que l’exercice de ce droit ne nuise pas à tes semblables. »
1955 132:5.25 When Jesus had finished counseling him, this wealthy Roman arose from his couch and, in saying farewell for the night, delivered himself of this promise: “My good friend, I perceive you are a man of great wisdom and goodness, and tomorrow I will begin the administration of all my wealth in accordance with your counsel.”
2014 132:5.25 Quand Jésus eut fini de lui donner ces avis, le riche Romain se leva de son divan et, en souhaitant le bonsoir à Jésus, il lui fit la promesse suivante : « Mon cher ami, je perçois que tu es un homme de grande sagesse et de grande bonté ; dès demain, je commencerai à administrer toute ma fortune conformément à tes conseils. »[89]
6. SOCIAL MINISTRY
6. MINISTÈRE SOCIAL
1955 132:6.1 Here in Rome also occurred that touching incident in which the Creator of a universe spent several hours restoring a lost child to his anxious mother. This little boy had wandered away from his home, and Jesus found him crying in distress. He and Ganid were on their way to the libraries, but they devoted themselves to getting the child back home. Ganid never forgot Jesus’ comment: “You know, Ganid, most human beings are like the lost child. They spend much of their time crying in fear and suffering in sorrow when, in very truth, they are but a short distance from safety and security, even as this child was only a little way from home. And all those who know the way of truth and enjoy the assurance of knowing God should esteem it a privilege, not a duty, to offer guidance to their fellows in their efforts to find the satisfactions of living. Did we not supremely enjoy this ministry of restoring the child to his mother? So do those who lead men to God experience the supreme satisfaction of human service.” And from that day forward, for the remainder of his natural life, Ganid was continually on the lookout for lost children whom he might restore to their homes.
2014 132:6.1 C’est également à Rome que se passa l’incident touchant où le Créateur d’un univers passa plusieurs heures à rendre un enfant perdu à sa mère angoissée. Ce petit garçon s’était égaré en s’éloignant de sa maison, et Jésus le trouva pleurant de désespoir. Jésus et Ganid avaient prévu de se rendre à la bibliothèque, mais ils se dévouèrent pour ramener l’enfant chez lui. Ganid n’oublia jamais le commentaire de Jésus : « Tu sais Ganid, la plupart des êtres humains ressemblent à cet enfant égaré. Ils perdent beaucoup de temps à pleurer dans la crainte et à souffrir dans le chagrin, alors qu’en vérité ils se trouvent tout près du salut et de la sécurité, de même que cet enfant n’était pas loin de sa maison. Tous ceux qui connaissent le chemin de la vérité et jouissent de l’assurance de connaitre Dieu devraient considérer comme un privilège, et non comme un devoir, d’offrir leurs conseils à leurs semblables pour les seconder dans leurs efforts pour trouver les satisfactions de la vie. N’avons-nous pas ressenti une joie suprême à rendre cet enfant à sa mère ? De même, ceux qui conduisent les hommes à Dieu éprouvent la satisfaction suprême du service humain. » À partir de ce jour-là et durant le reste de sa vie sur terre, Ganid fut toujours à l’affut d’enfants perdus qu’il pourrait ramener à leur foyer.[2][81][96][97][98][99][100]
1955 132:6.2 There was the widow with five children whose husband had been accidentally killed. Jesus told Ganid about the loss of his own father by an accident, and they went repeatedly to comfort this mother and her children, while Ganid sought money from his father to provide food and clothing. They did not cease their efforts until they had found a position for the eldest boy so that he could help in the care of the family.
2014 132:6.2 Il y avait une veuve avec cinq enfants dont le mari avait été tué dans un accident. Jésus raconta à Ganid comment il avait lui-même perdu son père dans un accident. Ils allèrent maintes fois réconforter cette mère et ses enfants, et Ganid demanda de l’argent à son père pour leur fournir des vivres et des vêtements. Ils ne cessèrent pas leurs efforts avant d’avoir trouvé un emploi pour le fils ainé, de manière qu’il puisse contribuer à l’entretien de la famille.[2][26][101]
1955 132:6.3 That night, as Gonod listened to the recital of these experiences, he said to Jesus, good-naturedly: “I propose to make a scholar or a businessman of my son, and now you start out to make a philosopher or philanthropist of him.” And Jesus smilingly replied: “Perhaps we will make him all four; then can he enjoy a fourfold satisfaction in life as his ear for the recognition of human melody will be able to recognize four tones instead of one.” Then said Gonod: “I perceive that you really are a philosopher. You must write a book for future generations.” And Jesus replied: “Not a book—my mission is to live a life in this generation and for all generations. I —” but he stopped, saying to Ganid, “My son, it is time to retire.”
2014 132:6.3 Ce soir-là, tandis que Gonod écoutait le récit de ces expériences, il dit avec bonhomie à Jésus : « Je me propose de faire de mon fils un érudit ou un homme d’affaires, et maintenant tu commences à en faire un philosophe ou un philanthrope. » Jésus répondit en souriant : « Peut-être ferons-nous de lui tous les quatre. Il pourra alors jouir d’une quadruple satisfaction dans la vie, car son oreille subtile destinée à reconnaitre la mélodie humaine pourra discerner quatre toniques au lieu d’une seule. » Alors Gonod dit : « Je perçois que tu es réellement un philosophe. Il faut que tu écrives un livre pour les générations futures. » Et Jésus répondit : « Pas un livre — ma mission est de vivre une vie dans cette génération et pour toutes les générations. Je... » Mais il s’arrêta et dit à Ganid : « Mon fils, il est l’heure d’aller se coucher. »[36][96][102]
7. TRIPS ABOUT ROME
7. VOYAGES AUTOUR DE ROME
1955 132:7.1 Jesus, Gonod, and Ganid made five trips away from Rome to points of interest in the surrounding territory. On their visit to the northern Italian lakes Jesus had the long talk with Ganid concerning the impossibility of teaching a man about God if the man does not desire to know God. They had casually met a thoughtless pagan while on their journey up to the lakes, and Ganid was surprised that Jesus did not follow out his usual practice of enlisting the man in conversation which would naturally lead up to the discussion of spiritual questions. When Ganid asked his teacher why he evinced so little interest in this pagan, Jesus answered:
2014 132:7.1 Jésus, Gonod et Ganid firent cinq voyages en partant de Rome vers des points intéressants du territoire environnant. Au cours de leur visite de la région des lacs italiens du Nord, Jésus eut un long entretien avec Ganid sur l’impossibilité de donner à un homme des enseignements sur Dieu si cet homme ne désire pas connaitre Dieu. Au cours de leur trajet vers les lacs, ils avaient rencontré par hasard un païen borné, et Ganid fut surpris de voir que Jésus, contrairement à sa manière de faire habituelle, n’entrainait pas cet homme dans une conversation qui aurait naturellement conduit à discuter des questions spirituelles. Lorsque Ganid demanda à son Maitre pourquoi il portait si peu d’intérêt à ce païen, Jésus répondit :[2][91][103][104][1]
1955 132:7.2 “Ganid, the man was not hungry for truth. He was not dissatisfied with himself. He was not ready to ask for help, and the eyes of his mind were not open to receive light for the soul. That man was not ripe for the harvest of salvation; he must be allowed more time for the trials and difficulties of life to prepare him for the reception of wisdom and higher learning. Or, if we could have him live with us, we might by our lives show him the Father in heaven, and thus would he become so attracted by our lives as sons of God that he would be constrained to inquire about our Father. You cannot reveal God to those who do not seek for him; you cannot lead unwilling souls into the joys of salvation. Man must become hungry for truth as a result of the experiences of living, or he must desire to know God as the result of contact with the lives of those who are acquainted with the divine Father before another human being can act as the means of leading such a fellow mortal to the Father in heaven. If we know God, our real business on earth is so to live as to permit the Father to reveal himself in our lives, and thus will all God-seeking persons see the Father and ask for our help in finding out more about the God who in this manner finds expression in our lives.”
2014 132:7.2 « Ganid, cet homme n’avait pas soif de vérité. Il n’était pas mécontent de lui-même. Il n’était pas prêt à appeler à l’aide, et les yeux de son mental n’étaient pas ouverts pour recevoir la lumière destinée à l’âme. Cet homme n’était pas mûr pour la moisson du salut. Il faut lui accorder un délai pour que les épreuves et les difficultés de la vie le préparent à recevoir la sagesse et la connaissance supérieure. Ou bien encore, s’il pouvait venir vivre avec nous, nous pourrions par notre vie lui montrer le Père qui est aux cieux ; nos vies, en tant que fils de Dieu, pourraient l’attirer au point de l’obliger à s’enquérir de notre Père. On ne peut révéler Dieu à ceux qui ne le cherchent pas, ni conduire des âmes réticentes aux joies du salut. Il faut que les expériences de la vie aient donné à l’homme la soif de la vérité ou bien qu’il désire connaitre Dieu par suite du contact avec la vie de ceux qui connaissent le divin Père avant qu’un autre être humain puisse agir comme intermédiaire pour conduire un tel compagnon mortel à croire au Père qui est aux cieux. Si nous connaissons Dieu, notre véritable travail sur terre consiste à vivre de manière à permettre au Père de se révéler à travers notre vie. Ainsi, toutes les personnes qui recherchent Dieu verront le Père et recourront à notre aide pour mieux connaitre le Dieu qui réussit à s’exprimer de cette manière dans notre vie. »[2][3][8][20][52][105][106][107][108][109][110][111][112][113][114][115][116]
1955 132:7.3 It was on the visit to Switzerland, up in the mountains, that Jesus had an all-day talk with both father and son about Buddhism. Many times Ganid had asked Jesus direct questions about Buddha, but he had always received more or less evasive replies. Now, in the presence of the son, the father asked Jesus a direct question about Buddha, and he received a direct reply. Said Gonod: “I would really like to know what you think of Buddha.” And Jesus answered:
2014 132:7.3 Ce fut dans la montagne, au cours de leur voyage en Suisse, que Jésus eut, avec le père et le fils, un entretien de toute une journée sur le bouddhisme. Ganid avait bien des fois posé à Jésus des questions directes sur Bouddha, mais avait toujours reçu des réponses plus ou moins évasives. Ce jour-là, en présence de son fils, le père posa à Jésus une question directe concernant Bouddha et reçut une réponse directe. Gonod dit : « Je voudrais réellement savoir ce que tu penses de Bouddha. » Et Jésus répondit :[2][36][117][118][1]
1955 132:7.4 “Your Buddha was much better than your Buddhism. Buddha was a great man, even a prophet to his people, but he was an orphan prophet; by that I mean that he early lost sight of his spiritual Father, the Father in heaven. His experience was tragic. He tried to live and teach as a messenger of God, but without God. Buddha guided his ship of salvation right up to the safe harbor, right up to the entrance to the haven of mortal salvation, and there, because of faulty charts of navigation, the good ship ran aground. There it has rested these many generations, motionless and almost hopelessly stranded. And thereon have many of your people remained all these years. They live within hailing distance of the safe waters of rest, but they refuse to enter because the noble craft of the good Buddha met the misfortune of grounding just outside the harbor. And the Buddhist peoples never will enter this harbor unless they abandon the philosophic craft of their prophet and seize upon his noble spirit. Had your people remained true to the spirit of Buddha, you would have long since entered your haven of spirit tranquillity, soul rest, and assurance of salvation.
2014 132:7.4 « Votre Bouddha fut très supérieur à votre bouddhisme. Bouddha fut un grand homme, et même un prophète pour son peuple, mais un prophète orphelin. Je veux dire par là que, de bonne heure, il perdit de vue son Père spirituel, le Père qui est aux cieux. Son expérience fut tragique. Il essaya de vivre et d’enseigner en tant que messager de Dieu, mais sans Dieu. Bouddha dirigea son navire du salut droit vers le port de sécurité, jusqu’à l’entrée du havre de salut des mortels, et, là, à cause de plans de navigation erronés, le bon navire s’échoua à la côte. Il y est resté pendant de nombreuses générations, immobile et presque irrémédiablement bloqué. Beaucoup de vos compatriotes sont restés sur ce bateau pendant toutes ces années. Ils vivent à portée de voix des eaux tranquilles du repos, mais refusent d’y entrer parce que la noble embarcation du bon Bouddha a eu la malchance d’échouer juste à côté du port. Les peuples bouddhistes n’entreront jamais dans cette rade à moins d’abandonner le navire philosophique de leur prophète et de saisir son noble esprit. Si votre peuple était resté fidèle à l’esprit de Bouddha, il y a longtemps que vous seriez entrés dans votre havre de tranquillité d’esprit, de repos d’âme et d’assurance de salut.[1]
1955 132:7.5 “You see, Gonod, Buddha knew God in spirit but failed clearly to discover him in mind; the Jews discovered God in mind but largely failed to know him in spirit. Today, the Buddhists flounder about in a philosophy without God, while my people are piteously enslaved to the fear of a God without a saving philosophy of life and liberty. You have a philosophy without a God; the Jews have a God but are largely without a philosophy of living as related thereto. Buddha, failing to envision God as a spirit and as a Father, failed to provide in his teaching the moral energy and the spiritual driving power which a religion must possess if it is to change a race and exalt a nation.”
2014 132:7.5 « Tu vois, Gonod, Bouddha connaissait Dieu en esprit, mais ne réussit pas à le découvrir clairement mentalement ; les Juifs découvrirent Dieu mentalement, mais manquèrent dans une large mesure de le connaitre en esprit. Aujourd’hui, les Bouddhistes pataugent dans une philosophie sans Dieu, tandis que mon peuple est pitoyablement enchainé à la crainte d’un Dieu et dépourvu d’une philosophie salvatrice de vie et de liberté. Vous avez une philosophie sans Dieu ; les Juifs ont un Dieu, mais sont largement dépourvus d’une philosophie de vie qui y soit reliée. Faute d’avoir la vision de Dieu en tant qu’esprit et Père, Bouddha n’a pas réussi à apporter dans son enseignement l’énergie morale et la force motrice spirituelle qu’une religion doit posséder pour changer une race et élever une nation. »[2][119]
1955 132:7.6 Then exclaimed Ganid: “Teacher, let’s you and I make a new religion, one good enough for India and big enough for Rome, and maybe we can trade it to the Jews for Yahweh.” And Jesus replied: “Ganid, religions are not made. The religions of men grow up over long periods of time, while the revelations of God flash upon earth in the lives of the men who reveal God to their fellows.” But they did not comprehend the meaning of these prophetic words.
2014 132:7.6 Alors Ganid s’écria : « Maitre, instituons, toi et moi, une nouvelle religion qui soit assez bonne pour l’Inde et assez grande pour Rome ; peut-être pourrons-nous l’apporter aux Juifs en échange de Yahweh ». Jésus répondit : « Ganid, les religions des hommes ne s’instituent pas. Elles se développent au cours de longues périodes de temps, tandis que les révélations de Dieu illuminent comme des éclairs sur terre dans la vie des hommes qui révèlent Dieu à leurs semblables ». Mais ni Gonod ni Ganid ne comprirent la signification de ces paroles prophétiques.[1][102][120][121][122][123][124][125][126][127][14]
1955 132:7.7 That night after they had retired, Ganid could not sleep. He talked a long time with his father and finally said, “You know, father, I sometimes think Joshua is a prophet.” And his father only sleepily replied, “My son, there are others —”
2014 132:7.7 Cette nuit-là, après s’être couché, Ganid ne put dormir. Il parla longuement à son père et finit par dire : « Tu sais, père, je crois parfois que Joshua est un prophète. » Et son père répondit seulement d’un ton somnolent : « Mon fils, il y en a d’autres… »
1955 132:7.8 From this day, for the remainder of his natural life, Ganid continued to evolve a religion of his own. He was mightily moved in his own mind by Jesus’ broadmindedness, fairness, and tolerance. In all their discussions of philosophy and religion this youth never experienced feelings of resentment or reactions of antagonism.
2014 132:7.8 À partir de ce jour-là et pendant le reste de sa vie terrestre, Ganid continua à élaborer une religion à lui. Il était mentalement très impressionné par la largeur d’esprit, l’équité et la tolérance de Jésus. Dans toutes leurs discussions philosophiques et religieuses, jamais le jeune homme n’éprouva de ressentiments, ni de réactions d’antagonismes.[2][128][13]
1955 132:7.9 What a scene for the celestial intelligences to behold, this spectacle of the Indian lad proposing to the Creator of a universe that they make a new religion! And though the young man did not know it, they were making a new and everlasting religion right then and there—this new way of salvation, the revelation of God to man through, and in, Jesus. That which the lad wanted most to do he was unconsciously actually doing. And it was, and is, ever thus. That which the enlightened and reflective human imagination of spiritual teaching and leading wholeheartedly and unselfishly wants to do and be, becomes measurably creative in accordance with the degree of mortal dedication to the divine doing of the Father’s will. When man goes in partnership with God, great things may, and do, happen.
2014 132:7.9 Quelle scène à contempler pour les intelligences célestes que ce spectacle d’un adolescent hindou proposant au Créateur d’un univers d’instituer avec lui une nouvelle religion ! Or, bien que le jeune homme ne le sût pas, ils étaient bel et bien en train d’établir une religion nouvelle et éternelle — une nouvelle voie de salut, la révélation de Dieu aux hommes par Jésus et en Jésus. Ce que le jeune homme souhaitait faire le plus au monde, il était inconsciemment occupé à le faire. Il en fut et il en est toujours ainsi. Quand l’imagination humaine éclairée et réfléchie, spirituellement instruite et guidée, cherche, de tout cœur et avec désintéressement, à faire ou à être quelque chose, elle devient créative dans une mesure appréciable selon le degré de consécration du mortel à faire divinement la volonté du Père. Quand l’homme s’associe à Dieu, de grands évènements peuvent se produire et se produisent effectivement.[65][100][102][112][122][123][129][130][131][132][133][134][135][136][137][138][139][140]
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