Le Livre d'Urantia en anglais est dans le domaine public mondial depuis 2006.
Traductions : © 2014 Urantia Foundation
Fascicule 102. Les fondements de la foi religieuse |
Table des matières
Version unique |
Fascicule 104. Croissance du concept de Trinité |
THE REALITY OF RELIGIOUS EXPERIENCE
LA RÉALITÉ DE L’EXPÉRIENCE RELIGIEUSE
1955 103:0.1 ALL of man’s truly religious reactions are sponsored by the early ministry of the adjutant of worship and are censored by the adjutant of wisdom. Man’s first supermind endowment is that of personality encircuitment in the Holy Spirit of the Universe Creative Spirit; and long before either the bestowals of the divine Sons or the universal bestowal of the Adjusters, this influence functions to enlarge man’s viewpoint of ethics, religion, and spirituality. Subsequent to the bestowals of the Paradise Sons the liberated Spirit of Truth makes mighty contributions to the enlargement of the human capacity to perceive religious truths. As evolution advances on an inhabited world, the Thought Adjusters increasingly participate in the development of the higher types of human religious insight. The Thought Adjuster is the cosmic window through which the finite creature may faith-glimpse the certainties and divinities of limitless Deity, the Universal Father.
2014 103:0.1 TOUTES les réactions vraiment religieuses de l’homme sont parrainées de bonne heure par le ministère de l’adjuvat d’adoration et censurées par l’adjuvat de sagesse. La première dotation supramentale de l’homme est la mise en circuit de sa personnalité dans le Saint-Esprit de l’Esprit Créatif de l’univers ; et, longtemps avant les effusions des Fils divins et l’effusion universelle des Ajusteurs, cette influence agit pour élargir le point de vue des hommes sur l’éthique, la religion et la spiritualité. À la suite des effusions des Fils du Paradis, l’Esprit de Vérité libéré apporte sa puissante contribution pour accroitre la capacité humaine de percevoir les vérités religieuses. À mesure que l’évolution progresse sur un monde habité, les Ajusteurs de Pensée participent de plus en plus au développement des types supérieurs de clairvoyance religieuse humaine. L’Ajusteur de Pensée est la fenêtre cosmique par laquelle une créature finie peut avoir, grâce à la foi, un aperçu sur les aspects certains et divins de la Déité illimitée, le Père Universel.[1][2][3][4][5][6][7][1][2][3]
1955 103:0.2 The religious tendencies of the human races are innate; they are universally manifested and have an apparently natural origin; primitive religions are always evolutionary in their genesis. As natural religious experience continues to progress, periodic revelations of truth punctuate the otherwise slow-moving course of planetary evolution.
2014 103:0.2 Les tendances religieuses des races humaines sont innées ; elles se manifestent universellement et ont une origine apparemment naturelle ; les religions primitives sont toujours évolutionnaires dans leur genèse. À mesure que l’expérience religieuse naturelle continue à progresser, des révélations périodiques de la vérité viennent ponctuer le cours de l’évolution planétaire, qui autrement ne progresserait que lentement.[8]
2014 103:0.3 Sur Urantia, on trouve aujourd’hui quatre sortes de religions :
1955 103:0.4 1. Natural or evolutionary religion.
2014 103:0.4 1. La religion naturelle ou évolutionnaire.
2014 103:0.5 2. La religion surnaturelle ou révélatoire.
1955 103:0.6 3. Practical or current religion, varying degrees of the admixture of natural and supernatural religions.
2014 103:0.6 3. La religion courante ou pratique comportant un mélange variable de religions naturelles et surnaturelles.
1955 103:0.7 4. Philosophic religions, man-made or philosophically thought-out theologic doctrines and reason-created religions.
2014 103:0.7 4. Les religions philosophiques, doctrines théologiques élaborées par les hommes ou imaginées par la philosophie, et créées par la raison.
1. PHILOSOPHY OF RELIGION
1. PHILOSOPHIE DE LA RELIGION
1955 103:1.1 The unity of religious experience among a social or racial group derives from the identical nature of the God fragment indwelling the individual. It is this divine in man that gives origin to his unselfish interest in the welfare of other men. But since personality is unique—no two mortals being alike—it inevitably follows that no two human beings can similarly interpret the leadings and urges of the spirit of divinity which lives within their minds. A group of mortals can experience spiritual unity, but they can never attain philosophic uniformity. And this diversity of the interpretation of religious thought and experience is shown by the fact that twentieth-century theologians and philosophers have formulated upward of five hundred different definitions of religion. In reality, every human being defines religion in the terms of his own experiential interpretation of the divine impulses emanating from the God spirit that indwells him, and therefore must such an interpretation be unique and wholly different from the religious philosophy of all other human beings.
2014 103:1.1 L’unité de l’expérience religieuse parmi les membres d’un groupe social ou racial dérive de l’identité de nature des fragments de Dieu qui habitent les individus. C’est ce divin dans les hommes qui donne naissance à l’intérêt altruiste qu’ils portent au bienêtre des autres hommes. Mais, du fait que la personnalité est unique — deux mortels ne sont jamais pareils — il s’ensuit inévitablement que jamais deux êtres humains ne peuvent interpréter de la même manière les directives et les incitations de l’esprit divin qui vit dans leur mental. Les membres d’un groupe de mortels peuvent ressentir une unité spirituelle, mais ne peuvent jamais atteindre l’uniformité philosophique. Cette diversité d’interprétation de la pensée et de l’expérience religieuse est démontrée par le fait que les théologiens et les philosophes du vingtième siècle ont formulé plus de cinq-cents définitions différentes de la religion. En réalité, chaque être humain définit la religion dans les termes de sa propre interprétation fondée sur l’expérience des impulsions divines émanant de l’esprit de Dieu qui l’habite. Cette interprétation est nécessairement unique et complètement différente de la philosophie religieuse de tous les autres êtres humains.[9][10][11][12][13][14][15][16][17][18][19][1][2][4][5][6]
1955 103:1.2 When one mortal is in full agreement with the religious philosophy of a fellow mortal, that phenomenon indicates that these two beings have had a similar religious experience touching the matters concerned in their similarity of philosophic religious interpretation.
2014 103:1.2 Quand un mortel est en plein accord avec la philosophie religieuse d’un autre mortel, le phénomène indique que ces deux êtres ont eu une expérience religieuse semblable concernant les matières se rapportant à leur similitude d’interprétation philosophique de la religion.
1955 103:1.3 While your religion is a matter of personal experience, it is most important that you should be exposed to the knowledge of a vast number of other religious experiences (the diverse interpretations of other and diverse mortals) to the end that you may prevent your religious life from becoming egocentric—circumscribed, selfish, and unsocial.
2014 103:1.3 Bien que votre religion soit une affaire d’expérience personnelle, il est très important que vous soyez amené à connaitre un grand nombre d’autres expériences religieuses (les interprétations diverses de différents mortels) afin d’empêcher votre vie religieuse de devenir égocentrique — étroite, égoïste et insociable.[12][18][20][21][22][23][24][25][26][27][28][5][6]
1955 103:1.4 Rationalism is wrong when it assumes that religion is at first a primitive belief in something which is then followed by the pursuit of values. Religion is primarily a pursuit of values, and then there formulates a system of interpretative beliefs. It is much easier for men to agree on religious values—goals—than on beliefs—interpretations. And this explains how religion can agree on values and goals while exhibiting the confusing phenomenon of maintaining a belief in hundreds of conflicting beliefs—creeds. This also explains why a given person can maintain his religious experience in the face of giving up or changing many of his religious beliefs. Religion persists in spite of revolutionary changes in religious beliefs. Theology does not produce religion; it is religion that produces theologic philosophy.
2014 103:1.4 Le rationalisme a tort quand il prétend que la religion est tout d’abord une croyance primitive en quelque chose, suivie ensuite par la recherche des valeurs. La religion est avant tout une recherche des valeurs qui formule ensuite un système de croyances interprétatives. Il est beaucoup plus facile aux hommes de s’accorder sur des valeurs religieuses — sur des buts — que sur des croyances — des interprétations. Cela explique comment il se fait que la religion puisse accepter des valeurs et des buts tout en présentant le phénomène troublant de continuer à admettre des centaines de croyances contradictoires — des crédos. Cela explique aussi pourquoi une personne donnée peut poursuivre son expérience religieuse tout en abandonnant ou en modifiant beaucoup de ses croyances religieuses. La religion subsiste malgré des changements révolutionnaires dans les croyances religieuses. Ce n’est pas la théologie qui produit la religion, c’est la religion qui donne naissance à la philosophie théologique.[8][29][30][31][32]
1955 103:1.5 That religionists have believed so much that was false does not invalidate religion because religion is founded on the recognition of values and is validated by the faith of personal religious experience. Religion, then, is based on experience and religious thought; theology, the philosophy of religion, is an honest attempt to interpret that experience. Such interpretative beliefs may be right or wrong, or a mixture of truth and error.
2014 103:1.5 Le fait que des religionistes aient cru en beaucoup de choses erronées n’infirme pas la religion, car elle est fondée sur la récognition de valeurs et validée par la foi de l’expérience religieuse personnelle. La religion est alors basée sur l’expérience et la pensée religieuse ; la théologie, philosophie de la religion, est une honnête tentative pour interpréter cette expérience ; de telles croyances interprétatives peuvent être justes ou fausses, ou être un mélange de vérité et d’erreur.[7][8]
1955 103:1.6 The realization of the recognition of spiritual values is an experience which is superideational. There is no word in any human language which can be employed to designate this “sense,” “feeling,” “intuition,” or “experience” which we have elected to call God-consciousness. The spirit of God that dwells in man is not personal—the Adjuster is prepersonal—but this Monitor presents a value, exudes a flavor of divinity, which is personal in the highest and infinite sense. If God were not at least personal, he could not be conscious, and if not conscious, then would he be infrahuman.
2014 103:1.6 Le fait de reconnaitre consciemment des valeurs spirituelles est une expérience qui transcende l’idéation. Aucun langage humain n’a de mot pour désigner la « sensation », le « sentiment », « l’intuition » ou « l’expérience » que nous avons choisi d’appeler la conscience de Dieu. L’esprit de Dieu qui habite l’homme n’est pas personnel — l’Ajusteur est prépersonnel — mais ce Moniteur présente une valeur et exhale un parfum de divinité qui sont personnels au sens le plus élevé et infini du mot. Si Dieu n’était pas au moins personnel, il ne pourrait être conscient, et s’il n’était pas conscient, il serait en deçà de l’humain[1].[1][25][33][34][35][1][2]
2. RELIGION AND THE INDIVIDUAL
2. LA RELIGION ET L’INDIVIDU
1955 103:2.1 Religion is functional in the human mind and has been realized in experience prior to its appearance in human consciousness. A child has been in existence about nine months before it experiences birth. But the “birth” of religion is not sudden; it is rather a gradual emergence. Nevertheless, sooner or later there is a “birth day.” You do not enter the kingdom of heaven unless you have been “born again”—born of the Spirit. Many spiritual births are accompanied by much anguish of spirit and marked psychological perturbations, as many physical births are characterized by a “stormy labor” and other abnormalities of “delivery.” Other spiritual births are a natural and normal growth of the recognition of supreme values with an enhancement of spiritual experience, albeit no religious development occurs without conscious effort and positive and individual determinations. Religion is never a passive experience, a negative attitude. What is termed the “birth of religion” is not directly associated with so-called conversion experiences which usually characterize religious episodes occurring later in life as a result of mental conflict, emotional repression, and temperamental upheavals.
2014 103:2.1 La religion est fonctionnelle dans le mental humain. Elle est réalisée en expérience avant d’apparaitre dans la conscience humaine. Un enfant existe environ neuf mois avant de faire l’expérience de la naissance. Mais la « naissance » de la religion n’est pas soudaine ; c’est plutôt une émergence graduelle[2]. Néanmoins, il y a tôt ou tard un « jour de naissance ». On n’entre pas dans le royaume des cieux sans être « né à nouveau » — né de l’Esprit. Bien des naissances spirituelles sont accompagnées d’une grande angoisse spirituelle et de troubles psychologiques marqués, de même que beaucoup de naissances physiques sont caractérisées par des « couches laborieuses » et par d’autres anomalies de la « délivrance ». D’autres naissances spirituelles représentent une croissance normale et naturelle de la récognition de valeurs suprêmes avec un rehaussement de l’expérience spirituelle, bien qu’aucun développement religieux ne se produise sans un effort conscient et des résolutions positives et individuelles. La religion n’est jamais une expérience passive, une attitude négative. Ce que l’on appelle la « naissance de la religion » n’est pas directement associé aux expériences dites de conversion, qui caractérisent habituellement des épisodes religieux se produisant plus tard dans la vie par suite de conflits mentaux, de refoulements émotionnels ou de bouleversements du tempérament.[36][37][38][39][40][41][42][43][44][45][5][6]
1955 103:2.2 But those persons who were so reared by their parents that they grew up in the consciousness of being children of a loving heavenly Father, should not look askance at their fellow mortals who could only attain such consciousness of fellowship with God through a psychological crisis, an emotional upheaval.
2014 103:2.2 Mais les personnes qui ont été élevées par leurs parents de manière à grandir avec la conscience d’être les enfants d’un Père céleste aimant ne devraient pas regarder d’un œil malveillant leurs compagnons mortels qui n’ont pu atteindre la conscience de communion avec Dieu qu’en passant par une crise psychologique, un bouleversement émotionnel.[46][62]
1955 103:2.3 The evolutionary soil in the mind of man in which the seed of revealed religion germinates is the moral nature that so early gives origin to a social consciousness. The first promptings of a child’s moral nature have not to do with sex, guilt, or personal pride, but rather with impulses of justice, fairness, and urges to kindness—helpful ministry to one’s fellows. And when such early moral awakenings are nurtured, there occurs a gradual development of the religious life which is comparatively free from conflicts, upheavals, and crises.
2014 103:2.3 Le terrain évolutionnaire du mental humain dans lequel germe la semence de la religion révélée est la nature morale qui donne de si bonne heure naissance à une conscience sociale. Les premières incitations de la nature morale d’un enfant ne concernent pas la sexualité, la culpabilité ou l’orgueil personnel, mais plutôt des impulsions de justice et d’équité, un besoin de bienveillance — de ministère secourable auprès de ses compagnons. Quand de tels éveils moraux précoces sont nourris, il se produit un développement graduel de la vie religieuse, relativement dégagé de conflits, de bouleversements et de crises.[46][47][5][6]
1955 103:2.4 Every human being very early experiences something of a conflict between his self-seeking and his altruistic impulses, and many times the first experience of God-consciousness may be attained as the result of seeking for superhuman help in the task of resolving such moral conflicts.
2014 103:2.4 Tout être humain éprouve de très bonne heure une sorte de conflit entre ses impulsions égocentriques et ses impulsions altruistes, et, bien des fois, sa première expérience d’avoir conscience de Dieu peut provenir de sa recherche d’une aide suprahumaine pour résoudre de tels conflits moraux.[48][59]
1955 103:2.5 The psychology of a child is naturally positive, not negative. So many mortals are negative because they were so trained. When it is said that the child is positive, reference is made to his moral impulses, those powers of mind whose emergence signals the arrival of the Thought Adjuster.
2014 103:2.5 La psychologie d’un enfant est naturellement positive, et non négative. Tant de personnes sont négatives par suite de leur éducation. Quand nous disons que les enfants sont positifs, nous parlons de leurs impulsions morales, de ces pouvoirs mentaux dont l’apparition signale l’arrivée de l’Ajusteur.[64][1]
1955 103:2.6 In the absence of wrong teaching, the mind of the normal child moves positively, in the emergence of religious consciousness, toward moral righteousness and social ministry, rather than negatively, away from sin and guilt. There may or may not be conflict in the development of religious experience, but there are always present the inevitable decisions, effort, and function of the human will.
2014 103:2.6 Dans l’émergence de la conscience religieuse et en l’absence de mauvais enseignements, le mental d’un enfant normal se dirige positivement vers la droiture morale et le ministère social, plutôt qu’il ne s’écarte négativement du péché et de la culpabilité. Il peut y avoir conflit ou non dans le développement de l’expérience religieuse, mais les inévitables décisions, efforts et fonctions de la volonté humaine y sont toujours présents.[3][49][50]
1955 103:2.7 Moral choosing is usually accompanied by more or less moral conflict. And this very first conflict in the child mind is between the urges of egoism and the impulses of altruism. The Thought Adjuster does not disregard the personality values of the egoistic motive but does operate to place a slight preference upon the altruistic impulse as leading to the goal of human happiness and to the joys of the kingdom of heaven.
2014 103:2.7 Le choix moral est d’ordinaire plus ou moins accompagné d’un conflit moral, et ce tout premier conflit dans le mental de l’enfant se produit entre les poussées d’égoïsme et les impulsions d’altruisme. L’Ajusteur de Pensée tient compte de la valeur des mobiles égoïstes de la personnalité, mais s’arrange pour attribuer une légère préférence aux impulsions altruistes qui conduisent au but du bonheur humain et aux joies du royaume des cieux.[51][52][59][62]
1955 103:2.8 When a moral being chooses to be unselfish when confronted by the urge to be selfish, that is primitive religious experience. No animal can make such a choice; such a decision is both human and religious. It embraces the fact of God-consciousness and exhibits the impulse of social service, the basis of the brotherhood of man. When mind chooses a right moral judgment by an act of the free will, such a decision constitutes a religious experience.
2014 103:2.8 Quand un être moral choisit d’être altruiste en face d’une incitation à l’égoïsme, il fait une expérience religieuse primitive. Nul animal ne peut faire un tel choix ; cette décision est à la fois humaine et religieuse. Elle embrasse le fait de la conscience de Dieu et montre l’impulsion vers le service social, base de la fraternité des hommes. Quand, par un acte de libre arbitre, le mental choisit un jugement moral droit, cette décision constitue une expérience religieuse.[53][54][55][56][62][64]
1955 103:2.9 But before a child has developed sufficiently to acquire moral capacity and therefore to be able to choose altruistic service, he has already developed a strong and well-unified egoistic nature. And it is this factual situation that gives rise to the theory of the struggle between the “higher” and the “lower” natures, between the “old man of sin” and the “new nature” of grace. Very early in life the normal child begins to learn that it is “more blessed to give than to receive.”
2014 103:2.9 Toutefois, avant qu’un enfant se soit suffisamment développé pour acquérir la capacité morale, donc pour être capable de choisir le service altruiste, il a déjà développé une nature égoïste forte et bien unifiée. C’est cette situation de fait qui donne naissance à la théorie de la lutte entre les natures « supérieures » et « inférieures », entre le « vieil homme de péché » et la « nouvelle nature » de grâce[3]. Très tôt dans la vie, un enfant normal commence à apprendre qu’il est « plus béni de donner que de recevoir »[4].[49][57][59][61][62][64]
1955 103:2.10 Man tends to identify the urge to be self-serving with his ego—himself. In contrast he is inclined to identify the will to be altruistic with some influence outside himself—God. And indeed is such a judgment right, for all such nonself desires do actually have their origin in the leadings of the indwelling Thought Adjuster, and this Adjuster is a fragment of God. The impulse of the spirit Monitor is realized in human consciousness as the urge to be altruistic, fellow-creature minded. At least this is the early and fundamental experience of the child mind. When the growing child fails of personality unification, the altruistic drive may become so overdeveloped as to work serious injury to the welfare of the self. A misguided conscience can become responsible for much conflict, worry, sorrow, and no end of human unhappiness.
2014 103:2.10 L’homme tend à identifier son moi, son égo, avec son impulsion à se servir lui-même. Par contraste, il tend à identifier la volonté d’être altruiste avec une influence extérieure à lui — avec Dieu. En vérité, ce jugement est juste, car tous ces désirs altruistes ont effectivement leur origine dans la gouverne de l’Ajusteur de Pensée intérieur, et cet Ajusteur est un fragment de Dieu. L’impulsion du Moniteur d’esprit est ressentie dans la conscience humaine comme la tendance à être altruiste, à penser fraternellement ; c’est du moins l’expérience première et fondamentale du mental de l’enfant. Quand l’enfant grandissant ne réussit pas à unifier sa personnalité, l’incitation altruiste peut s’hypertrophier au point de nuire sérieusement au bienêtre du moi. Une conscience qui manque de discernement peut devenir responsable de beaucoup de conflits, soucis et tristesses, et de malheurs humains sans fin.[58][59][60][61][62][63][64][1][2]
3. RELIGION AND THE HUMAN RACE
3. LA RELIGION ET LA RACE HUMAINE
1955 103:3.1 While the belief in spirits, dreams, and diverse other superstitions all played a part in the evolutionary origin of primitive religions, you should not overlook the influence of the clan or tribal spirit of solidarity. In the group relationship there was presented the exact social situation which provided the challenge to the egoistic-altruistic conflict in the moral nature of the early human mind. In spite of their belief in spirits, primitive Australians still focus their religion upon the clan. In time, such religious concepts tend to personalize, first, as animals, and later, as a superman or as a God. Even such inferior races as the African Bushmen, who are not even totemic in their beliefs, do have a recognition of the difference between the self-interest and the group-interest, a primitive distinction between the values of the secular and the sacred. But the social group is not the source of religious experience. Regardless of the influence of all these primitive contributions to man’s early religion, the fact remains that the true religious impulse has its origin in genuine spirit presences activating the will to be unselfish.
2014 103:3.1 Bien que la croyance aux esprits, aux rêves et à diverses autres superstitions aient toutes joué un rôle dans l’origine évolutionnaire des religions primitives, il ne faudrait pas négliger l’influence du clan ou l’esprit de solidarité tribale. Les relations de groupe ont représenté une situation sociale exactement homologue de celle qui a provoqué le conflit entre l’égoïsme et l’altruisme dans la nature morale du mental humain primitif. Malgré leur croyance aux esprits, les aborigènes australiens focalisent encore leur religion sur le clan. Avec le temps, ces concepts religieux tendent à se personnaliser, d’abord sous forme d’animaux, et plus tard sous forme d’un surhomme ou d’un Dieu. Même les races inférieures, telles que les Boschimans africains, qui ne croient même pas à des totems, reconnaissent une différence entre l’intérêt personnel et l’intérêt collectif, distinction primitive entre les valeurs séculières et les valeurs sacrées. Mais le groupe social n’est pas la source de l’expérience religieuse. Indépendamment de l’influence de toutes ces contributions primitives à la religion initiale des hommes, le fait subsiste que la véritable impulsion religieuse a son origine dans des présences spirituelles authentiques qui activent la volonté d’être altruiste.[56][60][62][65]
1955 103:3.2 Later religion is foreshadowed in the primitive belief in natural wonders and mysteries, the impersonal mana. But sooner or later the evolving religion requires that the individual should make some personal sacrifice for the good of his social group, should do something to make other people happier and better. Ultimately, religion is destined to become the service of God and of man.
2014 103:3.2 La croyance primitive aux merveilles et aux mystères naturels, le mana impersonnel, laisse présager la religion ultérieure. Tôt ou tard cependant, la religion évoluante exige que l’individu fasse certains sacrifices personnels pour le bien de son groupe social, accomplisse quelque chose pour rendre d’autres personnes plus heureuses et meilleures. En fin de compte, la religion est destinée à devenir le service de Dieu et des hommes.
1955 103:3.4 Remember that in the religion of all ages the experience which is paramount is the feeling regarding moral values and social meanings, not the thinking regarding theologic dogmas or philosophic theories. Religion evolves favorably as the element of magic is replaced by the concept of morals.
2014 103:3.4 Souvenez-vous que, dans la religion de tous les âges, l’expérience la plus importante est le sentiment concernant les valeurs morales et les significations sociales, et non la pensée concernant les dogmes théologiques ou les théories philosophiques. La religion évolue favorablement en même temps que l’élément de magie est remplacé par le concept de morale.[67]
1955 103:3.5 Man evolved through the superstitions of mana, magic, nature worship, spirit fear, and animal worship to the various ceremonials whereby the religious attitude of the individual became the group reactions of the clan. And then these ceremonies became focalized and crystallized into tribal beliefs, and eventually these fears and faiths became personalized into gods. But in all of this religious evolution the moral element was never wholly absent. The impulse of the God within man was always potent. And these powerful influences—one human and the other divine—insured the survival of religion throughout the vicissitudes of the ages and that notwithstanding it was so often threatened with extinction by a thousand subversive tendencies and hostile antagonisms.
2014 103:3.5 L’évolution de l’homme a passé par les superstitions du mana, la magie, l’adoration de la nature, la peur des esprits et le culte des animaux, pour arriver aux diverses cérémonies par lesquelles les attitudes religieuses individuelles sont devenues les réactions collectives du clan. Les cérémonies se sont ensuite focalisées et cristallisées en croyances tribales, et finalement ces craintes et ces croyances se sont personnalisées en dieux. Mais, dans toute cette évolution religieuse, l’élément moral n’a jamais été totalement absent. L’impulsion de Dieu dans l’homme a toujours été forte. Ces puissantes influences — l’une humaine et l’autre divine — ont assuré la survivance de la religion à travers les vicissitudes des âges, bien qu’elle ait été très souvent menacée d’anéantissement par mille tendances subversives et antagonismes hostiles.[3][1]
4. SPIRITUAL COMMUNION
4. LA COMMUNION SPIRITUELLE
1955 103:4.1 The characteristic difference between a social occasion and a religious gathering is that in contrast with the secular the religious is pervaded by the atmosphere of communion. In this way human association generates a feeling of fellowship with the divine, and this is the beginning of group worship. Partaking of a common meal was the earliest type of social communion, and so did early religions provide that some portion of the ceremonial sacrifice should be eaten by the worshipers. Even in Christianity the Lord’s Supper retains this mode of communion. The atmosphere of the communion provides a refreshing and comforting period of truce in the conflict of the self-seeking ego with the altruistic urge of the indwelling spirit Monitor. And this is the prelude to true worship—the practice of the presence of God which eventuates in the emergence of the brotherhood of man.
2014 103:4.1 La différence caractéristique entre une réunion sociale et un rassemblement religieux réside dans le fait qu’en contraste avec la première, le second est imprégné d’une atmosphère de communion. De cette manière, l’association humaine engendre un sentiment de communauté avec le divin, et c’est le commencement du culte en commun. Le partage d’un repas commun fut le premier type de communion sociale, et, en conséquence, les religions primitives prirent des dispositions pour qu’une partie du sacrifice cérémoniel fût consommée par les fidèles. Même dans le christianisme, le Souper du Seigneur conserve ce mode de communion. L’atmosphère de la communion procure une période reposante et réconfortante de trêve dans le conflit de l’égocentrisme avec la pression altruiste du Moniteur d’esprit intérieur. Et ceci est le prélude de la véritable adoration — la pratique de la présence de Dieu qui se manifeste par l’émergence de la fraternité des hommes.[59][62][67][68][69][70][71][72][73][74][75][76][77][10][11]
1955 103:4.2 When primitive man felt that his communion with God had been interrupted, he resorted to sacrifice of some kind in an effort to make atonement, to restore friendly relationship. The hunger and thirst for righteousness leads to the discovery of truth, and truth augments ideals, and this creates new problems for the individual religionists, for our ideals tend to grow by geometrical progression, while our ability to live up to them is enhanced only by arithmetical progression.
2014 103:4.2 Quand l’homme primitif sentait que sa communion avec Dieu avait été interrompue, il avait recours à un sacrifice de quelque sorte, dans un effort d’expiation, pour rétablir des relations amicales. La faim et la soif de droiture conduisent à la découverte de la vérité et la vérité augmente les idéaux, et cela crée de nouveaux problèmes pour les religionistes individuels. En effet, nos idéaux tendent à grandir en progression géométrique, tandis que notre aptitude à vivre à leur hauteur ne s’accroit qu’en progression arithmétique.
1955 103:4.3 The sense of guilt (not the consciousness of sin) comes either from interrupted spiritual communion or from the lowering of one’s moral ideals. Deliverance from such a predicament can only come through the realization that one’s highest moral ideals are not necessarily synonymous with the will of God. Man cannot hope to live up to his highest ideals, but he can be true to his purpose of finding God and becoming more and more like him.
2014 103:4.3 Le sentiment de culpabilité (non pas la conscience du péché) provient soit de l’interruption de la communion spirituelle, soit de l’abaissement des idéaux moraux. Vous ne pouvez vous dégager de cette situation fâcheuse qu’en vous rendant compte que vos idéaux les plus élevés ne sont pas nécessairement synonymes de la volonté de Dieu. L’homme ne peut espérer vivre à la hauteur de ses idéaux les plus élevés, mais il peut être fidèle à son intention de trouver Dieu et de devenir de plus en plus semblable à lui.[51][78][12][13][14]
1955 103:4.4 Jesus swept away all of the ceremonials of sacrifice and atonement. He destroyed the basis of all this fictitious guilt and sense of isolation in the universe by declaring that man is a child of God; the creature-Creator relationship was placed on a child-parent basis. God becomes a loving Father to his mortal sons and daughters. All ceremonials not a legitimate part of such an intimate family relationship are forever abrogated.
2014 103:4.4 Jésus balaya toutes les cérémonies de sacrifices et d’expiation. Il détruisit la base de toute cette culpabilité fictive et du sentiment d’isolement dans l’univers en proclamant que l’homme est enfant de Dieu. La relation créature-Créateur fut placée sur une base enfants-parents. Dieu devient un Père aimant pour ses fils et filles mortels. Toutes les cérémonies qui ne font pas légitimement partie de cette relation intime de famille sont abrogées pour toujours.[79][80][12][15][16]
1955 103:4.5 God the Father deals with man his child on the basis, not of actual virtue or worthiness, but in recognition of the child’s motivation—the creature purpose and intent. The relationship is one of parent-child association and is actuated by divine love.
2014 103:4.5 Dieu le Père ne traite pas l’homme, son enfant, sur la base de ses vertus ou de ses mérites actuels, mais en reconnaissant les mobiles de l’enfant — le dessein et l’intention de la créature. Il s’agit d’une relation de parent à enfant, et cette association est animée par l’amour divin.[81][82][17]
5. THE ORIGIN OF IDEALS
5. L’ORIGINE DES IDÉAUX
1955 103:5.1 The early evolutionary mind gives origin to a feeling of social duty and moral obligation derived chiefly from emotional fear. The more positive urge of social service and the idealism of altruism are derived from the direct impulse of the divine spirit indwelling the human mind.
2014 103:5.1 Le mental évolutionnaire primitif donne naissance à un sentiment de devoir social et d’obligation morale dérivé principalement de la peur émotionnelle. La tendance plus positive au service social et l’idéalisme altruiste dérivent de l’impulsion directe de l’esprit divin habitant le mental humain[5].[3][62][83][1]
1955 103:5.2 This idea-ideal of doing good to others—the impulse to deny the ego something for the benefit of one’s neighbor—is very circumscribed at first. Primitive man regards as neighbor only those very close to him, those who treat him neighborly; as religious civilization advances, one’s neighbor expands in concept to embrace the clan, the tribe, the nation. And then Jesus enlarged the neighbor scope to embrace the whole of humanity, even that we should love our enemies. And there is something inside of every normal human being that tells him this teaching is moral—right. Even those who practice this ideal least, admit that it is right in theory.
2014 103:5.2 L’idée-idéal de faire du bien aux autres — l’impulsion à refuser quelque chose à l’égo au profit de son prochain — est d’abord très circonscrite[6]. Les hommes primitifs ne considèrent comme leurs prochains que les hommes très proches d’eux, ceux qui font bon voisinage avec eux[7][8]. À mesure que la civilisation religieuse progresse, le concept de la notion du prochain s’amplifie pour englober le clan, la tribu, la nation[9][10]. Puis Jésus élargit la notion du prochain jusqu’à embrasser l’ensemble de l’humanité, allant jusqu’à dire que nous devrions aimer nos ennemis. Et il y a quelque chose à l’intérieur de tout être humain normal qui lui dit que cet enseignement est moral — juste. Même ceux qui mettent le moins cet idéal en pratique admettent qu’il est juste en théorie.[62][63][18][22]
1955 103:5.3 All men recognize the morality of this universal human urge to be unselfish and altruistic. The humanist ascribes the origin of this urge to the natural working of the material mind; the religionist more correctly recognizes that the truly unselfish drive of mortal mind is in response to the inner spirit leadings of the Thought Adjuster.
2014 103:5.3 Tous les hommes reconnaissent la moralité de cette impulsion humaine universelle à être désintéressé et altruiste. Les humanistes attribuent l’origine de cette impulsion à l’action naturelle du mental matériel. Les religionistes reconnaissent plus correctement que l’élan vraiment désintéressé du mental humain est une réponse à la gouverne spirituelle intérieure de l’Ajusteur de Pensée.[27][56][62][84]
1955 103:5.4 But man’s interpretation of these early conflicts between the ego-will and the other-than-self-will is not always dependable. Only a fairly well unified personality can arbitrate the multiform contentions of the ego cravings and the budding social consciousness. The self has rights as well as one’s neighbors. Neither has exclusive claims upon the attention and service of the individual. Failure to resolve this problem gives origin to the earliest type of human guilt feelings.
2014 103:5.4 On ne peut pas toujours se fier à l’interprétation humaine des conflits primitifs entre la volonté égocentrique et la volonté hétérocentrique. Il faut une personnalité assez bien unifiée pour arbitrer les démêlés multiformes entre les appétits de l’égo et la conscience sociale en éclosion. Notre moi a des droits aussi bien que notre prochain. Ni l’un ni l’autre ne peuvent prétendre accaparer exclusivement l’attention et le service de l’individu. L’impuissance à résoudre ce problème donne naissance aux types les plus primitifs de sentiments humains de culpabilité.[49][59][62]
1955 103:5.5 Human happiness is achieved only when the ego desire of the self and the altruistic urge of the higher self (divine spirit) are co-ordinated and reconciled by the unified will of the integrating and supervising personality. The mind of evolutionary man is ever confronted with the intricate problem of refereeing the contest between the natural expansion of emotional impulses and the moral growth of unselfish urges predicated on spiritual insight—genuine religious reflection.
2014 103:5.5 Pour atteindre le bonheur humain, il faut que le désir égoïste du moi et la pression altruiste du moi supérieur (l’esprit divin) soient coordonnés et réconciliés par la volonté unifiée de la personnalité qui s’intègre et supervise. Le mental des hommes évolutionnaires est toujours confronté au problème complexe d’arbitrer les contestations entre l’expansion naturelle des impulsions émotionnelles et la croissance morale des poussées altruistes fondées sur la clairvoyance spirituelle — sur la réflexion religieuse authentique.[3][59][62][85][86][87][88][89][90][14][19]
1955 103:5.6 The attempt to secure equal good for the self and for the greatest number of other selves presents a problem which cannot always be satisfactorily resolved in a time-space frame. Given an eternal life, such antagonisms can be worked out, but in one short human life they are incapable of solution. Jesus referred to such a paradox when he said: “Whosoever shall save his life shall lose it, but whosoever shall lose his life for the sake of the kingdom, shall find it.”
2014 103:5.6 La tentative pour faire autant de bien à soi-même qu’au plus grand nombre des autres individualités présente un problème qu’il n’est pas toujours possible de résoudre d’une façon satisfaisante dans un cadre d’espace-temps. Au cours d’une vie éternelle, de tels antagonismes peuvent être résolus, mais, dans une courte vie humaine, ils n’ont pas de solution. Jésus faisait allusion à ce paradoxe lorsqu’il dit : « Quiconque sauvera sa vie la perdra, mais quiconque perdra sa vie pour l’amour du royaume la trouvera[11]. »
1955 103:5.7 The pursuit of the ideal—the striving to be Godlike—is a continuous effort before death and after. The life after death is no different in the essentials than the mortal existence. Everything we do in this life which is good contributes directly to the enhancement of the future life. Real religion does not foster moral indolence and spiritual laziness by encouraging the vain hope of having all the virtues of a noble character bestowed upon one as a result of passing through the portals of natural death. True religion does not belittle man’s efforts to progress during the mortal lease on life. Every mortal gain is a direct contribution to the enrichment of the first stages of the immortal survival experience.
2014 103:5.7 La poursuite de l’idéal — la lutte pour devenir semblable à Dieu — est un effort continu avant et après la mort. La vie après la mort n’est pas essentiellement différente de l’existence mortelle. Tout ce que nous faisons de bien dans cette vie contribue directement à rehausser la vie future. La vraie religion ne favorise ni l’indolence morale ni la paresse spirituelle en encourageant le vain espoir que toutes les vertus d’un noble caractère vous seront attribuées simplement pour avoir passé par les portes de la mort naturelle. La vraie religion ne minimise pas les efforts de l’homme pour progresser pendant la durée de sa vie terrestre. Tout gain humain contribue directement à enrichir les premiers stades de l’expérience de survie immortelle.[3][91][92][93]
1955 103:5.8 It is fatal to man’s idealism when he is taught that all of his altruistic impulses are merely the development of his natural herd instincts. But he is ennobled and mightily energized when he learns that these higher urges of his soul emanate from the spiritual forces that indwell his mortal mind.
2014 103:5.8 Si l’on enseigne à l’homme que toutes ses impulsions altruistes sont simplement le développement de son instinct grégaire naturel, cela porte un coup fatal à son idéalisme. Par contre, il est ennobli et puissamment stimulé quand il apprend que les incitations supérieures de son âme émanent des forces spirituelles qui habitent son mental mortel.[62][1][2][16]
1955 103:5.9 It lifts man out of himself and beyond himself when he once fully realizes that there lives and strives within him something which is eternal and divine. And so it is that a living faith in the superhuman origin of our ideals validates our belief that we are the sons of God and makes real our altruistic convictions, the feelings of the brotherhood of man.
2014 103:5.9 Quand un homme comprend pleinement que quelque chose d’éternel et de divin vit en lui et y fait des efforts, cela l’élève hors de lui-même et au-delà de lui-même. C’est ainsi qu’une foi vivante dans l’origine suprahumaine de nos idéaux valide notre croyance que nous sommes les fils de Dieu et rend réelles nos convictions altruistes, notre sentiment de la fraternité humaine.[62][94][95]
1955 103:5.10 Man, in his spiritual domain, does have a free will. Mortal man is neither a helpless slave of the inflexible sovereignty of an all-powerful God nor the victim of the hopeless fatality of a mechanistic cosmic determinism. Man is most truly the architect of his own eternal destiny.
2014 103:5.10 Dans son domaine spirituel, l’homme possède vraiment un libre arbitre. L’homme mortel n’est ni un esclave impuissant de la souveraineté inflexible d’un Dieu tout-puissant, ni la victime de la fatalité désespérante d’un déterminisme cosmique mécaniste. L’homme est vraiment l’architecte de sa propre destinée éternelle.[3][96][97]
1955 103:5.11 But man is not saved or ennobled by pressure. Spirit growth springs from within the evolving soul. Pressure may deform the personality, but it never stimulates growth. Even educational pressure is only negatively helpful in that it may aid in the prevention of disastrous experiences. Spiritual growth is greatest where all external pressures are at a minimum. “Where the spirit of the Lord is, there is freedom.” Man develops best when the pressures of home, community, church, and state are least. But this must not be construed as meaning that there is no place in a progressive society for home, social institutions, church, and state.
2014 103:5.11 La contrainte ne peut ni sauver ni ennoblir les hommes. La croissance spirituelle émane de l’intérieur de l’âme en évolution. La contrainte peut déformer la personnalité, mais ne stimule jamais la croissance. Même la contrainte de l’éducation n’apporte qu’un secours négatif, en ce sens qu’elle peut contribuer à empêcher des expériences désastreuses. La croissance spirituelle atteint son maximum quand toutes les contraintes extérieures sont réduites au minimum. « Là où est l’esprit du Seigneur, là est la liberté[12]. » L’homme se développe mieux quand les pressions du foyer, de la communauté, de l’Église et de l’État sont moindres, mais il ne faudrait pas en conclure que, dans une société progressive, les foyers, les institutions sociales, l’Église et l’État n’ont pas leur place.[3][98][99][100][101][102][103][104][15][20][21]
1955 103:5.12 When a member of a social religious group has complied with the requirements of such a group, he should be encouraged to enjoy religious liberty in the full expression of his own personal interpretation of the truths of religious belief and the facts of religious experience. The security of a religious group depends on spiritual unity, not on theological uniformity. A religious group should be able to enjoy the liberty of freethinking without having to become “freethinkers.” There is great hope for any church that worships the living God, validates the brotherhood of man, and dares to remove all creedal pressure from its members.
2014 103:5.12 Quand un membre d’un groupe religieux social s’est conformé aux exigences du groupe, il faudrait l’encourager à jouir de la liberté religieuse dans la pleine expression de son interprétation personnelle des vérités de la croyance religieuse et des faits de l’expérience religieuse. La sécurité d’un groupe religieux dépend de son unité spirituelle et non de son uniformité théologique. Les membres d’un groupe religieux devraient pouvoir jouir de la liberté de penser librement sans devenir forcément des « libres penseurs ». De grands espoirs sont permis pour toute Église qui adore le Dieu vivant, qui valide la fraternité des hommes et qui ose dégager ses membres de toute contrainte dogmatique.[13][14][102][105][106][107][108][109][22]
6. PHILOSOPHIC CO-ORDINATION
6. LA COORDINATION PHILOSOPHIQUE
1955 103:6.1 Theology is the study of the actions and reactions of the human spirit; it can never become a science since it must always be combined more or less with psychology in its personal expression and with philosophy in its systematic portrayal. Theology is always the study of your religion; the study of another’s religion is psychology.
2014 103:6.1 La théologie est l’étude des actions et réactions de l’esprit humain. Elle ne pourra jamais devenir une science, parce qu’il faut toujours qu’elle soit plus ou moins conjuguée avec la psychologie dans son expression personnelle et avec la philosophie dans ses descriptions systématiques. La théologie est toujours l’étude de votre religion ; l’étude de la religion d’autrui est de la psychologie.[105][110][111][8]
1955 103:6.2 When man approaches the study and examination of his universe from the outside, he brings into being the various physical sciences; when he approaches the research of himself and the universe from the inside, he gives origin to theology and metaphysics. The later art of philosophy develops in an effort to harmonize the many discrepancies which are destined at first to appear between the findings and teachings of these two diametrically opposite avenues of approaching the universe of things and beings.
2014 103:6.2 Quand l’homme aborde l’étude et l’observation de son univers par l’extérieur, il donne naissance aux diverses sciences physiques. Quand il aborde la recherche de lui-même et de l’univers par l’intérieur, il donne origine à la théologie et à la métaphysique. L’art ultérieur de la philosophie se développe dans un effort pour harmoniser les nombreuses discordances qui apparaissent nécessairement, à première vue, entre les découvertes et les enseignements de ces deux manières diamétralement opposées d’étudier l’univers des choses et des êtres.[23][119][120][23]
1955 103:6.3 Religion has to do with the spiritual viewpoint, the awareness of the insideness of human experience. Man’s spiritual nature affords him the opportunity of turning the universe outside in. It is therefore true that, viewed exclusively from the insideness of personality experience, all creation appears to be spiritual in nature.
2014 103:6.3 La religion s’intéresse au point de vue spirituel, à la conscience du caractère intérieur de l’expérience humaine. La nature spirituelle de l’homme lui fournit l’occasion de retourner l’univers du dehors vers le dedans. Il est donc vrai que, si toute la création est vue exclusivement de l’intérieur de l’expérience de la personnalité, elle parait être de nature spirituelle.
1955 103:6.4 When man analytically inspects the universe through the material endowments of his physical senses and associated mind perception, the cosmos appears to be mechanical and energy-material. Such a technique of studying reality consists in turning the universe inside out.
2014 103:6.4 Quand l’homme inspecte l’univers analytiquement à l’aide des dotations matérielles de ses sens physiques et des perceptions mentales associées, le cosmos semble être mécanique et matériel-énergétique. Cette technique d’étude de la réalité consiste à retourner l’univers du dedans vers le dehors.[122]
1955 103:6.5 A logical and consistent philosophic concept of the universe cannot be built up on the postulations of either materialism or spiritism, for both of these systems of thinking, when universally applied, are compelled to view the cosmos in distortion, the former contacting with a universe turned inside out, the latter realizing the nature of a universe turned outside in. Never, then, can either science or religion, in and of themselves, standing alone, hope to gain an adequate understanding of universal truths and relationships without the guidance of human philosophy and the illumination of divine revelation.
2014 103:6.5 Un concept philosophique logique et cohérent de l’univers ne peut être bâti ni sur les postulats du matérialisme ni sur ceux du spiritualisme, car ces deux systèmes de pensée, appliqués universellement, donnent forcément une image déformée du cosmos, le premier ayant contact avec un univers tourné du dedans vers le dehors, et le second saisissant la nature d’un univers tourné du dehors vers le dedans. Ni la science ni la religion seules ne peuvent jamais espérer parvenir, en elles-mêmes et par elles-mêmes, à une compréhension adéquate des vérités et des relations universelles sans être guidées par la philosophie humaine et éclairées par la révélation divine.[23][112][122]
1955 103:6.6 Always must man’s inner spirit depend for its expression and self-realization upon the mechanism and technique of the mind. Likewise must man’s outer experience of material reality be predicated on the mind consciousness of the experiencing personality. Therefore are the spiritual and the material, the inner and the outer, human experiences always correlated with the mind function and conditioned, as to their conscious realization, by the mind activity. Man experiences matter in his mind; he experiences spiritual reality in the soul but becomes conscious of this experience in his mind. The intellect is the harmonizer and the ever-present conditioner and qualifier of the sum total of mortal experience. Both energy-things and spirit values are colored by their interpretation through the mind media of consciousness.
2014 103:6.6 L’esprit intérieur de l’homme doit, pour son expression et sa propre réalisation, toujours dépendre du mécanisme et de la technique du mental. De même, l’expérience humaine extérieure de la réalité matérielle est basée sur la conscience mentale de la personnalité qui expérimente. C’est pourquoi les expériences humaines spirituelles et matérielles, intérieures et extérieures, sont toujours en corrélation avec la fonction mentale et conditionnées, quant à leur réalisation consciente, par l’activité du mental. L’homme fait l’expérience de la matière dans son mental. Il fait l’expérience de la réalité spirituelle dans son âme, mais devient conscient de cette expérience dans son mental. L’intellect est l’harmonisateur toujours présent pour conditionner et qualifier la somme totale de l’expérience humaine. Les choses-énergie et les valeurs spirituelles sont teintées par leur interprétation faite par les procédés mentaux de la conscience.[113][120]
1955 103:6.7 Your difficulty in arriving at a more harmonious co-ordination between science and religion is due to your utter ignorance of the intervening domain of the morontia world of things and beings. The local universe consists of three degrees, or stages, of reality manifestation: matter, morontia, and spirit. The morontia angle of approach erases all divergence between the findings of the physical sciences and the functioning of the spirit of religion. Reason is the understanding technique of the sciences; faith is the insight technique of religion; mota is the technique of the morontia level. Mota is a supermaterial reality sensitivity which is beginning to compensate incomplete growth, having for its substance knowledge-reason and for its essence faith-insight. Mota is a superphilosophical reconciliation of divergent reality perception which is nonattainable by material personalities; it is predicated, in part, on the experience of having survived the material life of the flesh. But many mortals have recognized the desirability of having some method of reconciling the interplay between the widely separated domains of science and religion; and metaphysics is the result of man’s unavailing attempt to span this well-recognized chasm. But human metaphysics has proved more confusing than illuminating. Metaphysics stands for man’s well-meant but futile effort to compensate for the absence of the mota of morontia.
2014 103:6.7 La difficulté que vous éprouvez à coordonner plus harmonieusement la science et la religion provient de ce que vous ignorez complètement le domaine intermédiaire du monde morontiel des êtres et des choses. L’univers local comprend trois degrés, ou stades, de manifestation de la réalité : la matière, la morontia et l’esprit. L’approche morontielle aplanit toutes les divergences entre les découvertes des sciences physiques et le fonctionnement de l’esprit de religion. La raison est la technique de compréhension des sciences ; la foi est la technique de clairvoyance de la religion ; la mota est la technique du niveau morontiel. La mota est une sensibilité à la réalité supramatérielle qui commence à compenser une croissance incomplète ; elle a pour substance la connaissance-raison et pour essence la foi-clairvoyance. La mota est une réconciliation superphilosophique des perceptions divergentes de la réalité ; les personnalités matérielles ne peuvent l’atteindre ; elle est fondée en partie sur l’expérience d’avoir survécu à la vie matérielle dans la chair. Mais beaucoup de mortels ont reconnu qu’il était désirable de posséder une méthode pour concilier les effets réciproques des domaines largement séparés de la science et de la religion. La métaphysique est le résultat des infructueux efforts humains pour franchir cet abime bien reconnu, mais la métaphysique humaine a apporté plus de confusion que de lumière. La métaphysique représente l’effort bien intentionné, mais futile, de l’homme pour compenser l’absence de mota morontielle.[3][91][103][114][115][116][119][120][127][9][24][27][28][29]
1955 103:6.8 Metaphysics has proved a failure; mota, man cannot perceive. Revelation is the only technique which can compensate for the absence of the truth sensitivity of mota in a material world. Revelation authoritatively clarifies the muddle of reason-developed metaphysics on an evolutionary sphere.
2014 103:6.8 La métaphysique s’est révélée comme un échec ; quant à la mota, les hommes ne peuvent la percevoir. Reste la révélation comme seule technique pour compenser, dans un monde matériel, l’absence de sensibilité à la vérité qu’apporte la mota. La révélation clarifie avec autorité le fatras de la métaphysique développée par le raisonnement sur une planète évolutionnaire.[117][119][120][123][128][26][28]
1955 103:6.9 Science is man’s attempted study of his physical environment, the world of energy-matter; religion is man’s experience with the cosmos of spirit values; philosophy has been developed by man’s mind effort to organize and correlate the findings of these widely separated concepts into something like a reasonable and unified attitude toward the cosmos. Philosophy, clarified by revelation, functions acceptably in the absence of mota and in the presence of the breakdown and failure of man’s reason substitute for mota—metaphysics.
2014 103:6.9 La science est la tentative de l’homme pour étudier son entourage physique, le monde de l’énergie-matière ; la religion est l’expérience de l’homme avec le cosmos des valeurs spirituelles ; la philosophie a été développée par l’effort mental de l’homme pour organiser et relier les découvertes de ces concepts largement séparés, pour en tirer quelque chose comme une attitude raisonnable et unifiée envers le cosmos. La philosophie, clarifiée par la révélation, fonctionne de manière acceptable en l’absence de mota et en présence de l’effondrement et de la faillite du raisonnement humain substitut de la mota — la métaphysique.[117][25]
1955 103:6.10 Early man did not differentiate between the energy level and the spirit level. It was the violet race and their Andite successors who first attempted to divorce the mathematical from the volitional. Increasingly has civilized man followed in the footsteps of the earliest Greeks and the Sumerians who distinguished between the inanimate and the animate. And as civilization progresses, philosophy will have to bridge ever-widening gulfs between the spirit concept and the energy concept. But in the time of space these divergencies are at one in the Supreme.
2014 103:6.10 L’homme primitif ne faisait pas la différence entre le niveau de l’énergie et celui de l’esprit. Ce furent les hommes de la race violette et leurs successeurs andites qui tentèrent, les premiers, de séparer les facteurs mathématiques des facteurs volitifs. Les hommes civilisés ont de plus en plus emboité le pas aux tout premiers Grecs et aux Sumériens, qui faisaient la distinction entre l’animé et l’inanimé. À mesure que la civilisation progressera, la philosophie devra combler les abimes de plus en plus vastes entre le concept de l’esprit et le concept de l’énergie. Mais, dans le temps de l’espace, ces divergences sont unifiées dans le Suprême.[117][118]
1955 103:6.11 Science must always be grounded in reason, although imagination and conjecture are helpful in the extension of its borders. Religion is forever dependent on faith, albeit reason is a stabilizing influence and a helpful handmaid. And always there have been, and ever will be, misleading interpretations of the phenomena of both the natural and the spiritual worlds, sciences and religions falsely so called.
2014 103:6.11 La science doit toujours s’appuyer sur la raison, bien que l’imagination et les hypothèses aident à en étendre les frontières. La religion dépendra toujours de la foi, bien que la raison apporte une influence stabilisatrice et soit une servante utile. Il y a toujours eu et il y aura toujours des interprétations fallacieuses des phénomènes du monde naturel et du monde spirituel, appelées à tort sciences et religions.[117]
1955 103:6.12 Out of his incomplete grasp of science, his faint hold upon religion, and his abortive attempts at metaphysics, man has attempted to construct his formulations of philosophy. And modern man would indeed build a worthy and engaging philosophy of himself and his universe were it not for the breakdown of his all-important and indispensable metaphysical connection between the worlds of matter and spirit, the failure of metaphysics to bridge the morontia gulf between the physical and the spiritual. Mortal man lacks the concept of morontia mind and material; and revelation is the only technique for atoning for this deficiency in the conceptual data which man so urgently needs in order to construct a logical philosophy of the universe and to arrive at a satisfying understanding of his sure and settled place in that universe.
2014 103:6.12 Partant de sa compréhension incomplète de la science, sa faible prise sur la religion et ses tentatives avortées en métaphysique, l’homme a tenté de construire ses formules de philosophie. En vérité, l’homme moderne bâtirait une philosophie valable et attrayante de lui-même et de son univers si l’indispensable et très importante liaison métaphysique entre les mondes de la matière et de l’esprit n’était pas rompue, la métaphysique s’étant révélée incapable de jeter un pont sur l’abime morontiel entre le domaine physique et le domaine spirituel. Il manque à l’homme mortel le concept du mental morontiel et de la matière morontielle, et la révélation est la seule technique pour pallier cette carence de données conceptuelles dont l’homme a un besoin urgent pour édifier une philosophie logique de l’univers et pour arriver à comprendre d’une manière satisfaisante la place sure et certaine qu’il occupe dans cet univers.[119][120][121][26][27]
1955 103:6.13 Revelation is evolutionary man’s only hope of bridging the morontia gulf. Faith and reason, unaided by mota, cannot conceive and construct a logical universe. Without the insight of mota, mortal man cannot discern goodness, love, and truth in the phenomena of the material world.
2014 103:6.13 La révélation est le seul espoir de l’homme évolutionnaire pour combler le gouffre morontiel. Sans l’aide de la mota, la foi et la raison ne peuvent ni concevoir ni construire un univers logique. Sans la clairvoyance de la mota, le mortel ne peut discerner ni la bonté, ni l’amour, ni la vérité dans les phénomènes du monde matériel.[3][99][117][121][122][123][124][125][126][127][128][27][28][29]
1955 103:6.14 When the philosophy of man leans heavily toward the world of matter, it becomes rationalistic or naturalistic. When philosophy inclines particularly toward the spiritual level, it becomes idealistic or even mystical. When philosophy is so unfortunate as to lean upon metaphysics, it unfailingly becomes skeptical, confused. In past ages, most of man’s knowledge and intellectual evaluations have fallen into one of these three distortions of perception. Philosophy dare not project its interpretations of reality in the linear fashion of logic; it must never fail to reckon with the elliptic symmetry of reality and with the essential curvature of all relation concepts.
2014 103:6.14 Quand la philosophie humaine penche fortement vers le monde de la matière, elle devient rationaliste ou naturaliste. Quand la philosophie incline particulièrement vers le niveau spirituel, elle devient idéaliste ou même mystique. Quand la philosophie a le malheur de s’appuyer sur la métaphysique, elle devient inévitablement sceptique, embrouillée. Dans le passé, la majeure partie des évaluations intellectuelles et des connaissances humaines a subi l’une de ces trois déformations de perception. La philosophie n’ose pas émettre ses interprétations de la réalité de façon linéaire comme la logique ; il faut toujours qu’elle tienne compte de la symétrie elliptique de la réalité et de la courbure essentielle de tous les concepts de relations.[117][119][120][123][129][130][26]
1955 103:6.15 The highest attainable philosophy of mortal man must be logically based on the reason of science, the faith of religion, and the truth insight afforded by revelation. By this union man can compensate somewhat for his failure to develop an adequate metaphysics and for his inability to comprehend the mota of the morontia.
2014 103:6.15 La philosophie la plus élevée que l’homme mortel puisse atteindre doit être logiquement basée sur la raison de la science, la foi de la religion et la clairvoyance de la vérité fournie par la révélation. Par cette union, l’homme peut compenser quelque peu son impuissance à développer une métaphysique adéquate et son inaptitude à comprendre la mota de la morontia.[117][119][120][131][132][133][7][28]
7. SCIENCE AND RELIGION
7. SCIENCE ET RELIGION
1955 103:7.1 Science is sustained by reason, religion by faith. Faith, though not predicated on reason, is reasonable; though independent of logic, it is nonetheless encouraged by sound logic. Faith cannot be nourished even by an ideal philosophy; indeed, it is, with science, the very source of such a philosophy. Faith, human religious insight, can be surely instructed only by revelation, can be surely elevated only by personal mortal experience with the spiritual Adjuster presence of the God who is spirit.
2014 103:7.1 La science est soutenue par la raison, la religion l’est par la foi. Bien que la foi ne soit pas fondée sur la raison, elle est raisonnable, et, bien qu’elle soit indépendante de la logique, elle est néanmoins encouragée par une saine logique. Même une philosophie idéale ne peut nourrir la foi ; en vérité, avec la science, c’est la foi qui est la source même de cette philosophie. La foi, la clairvoyance religieuse des hommes, ne peut être enseignée avec certitude que par révélation ; elle ne peut être accrue avec certitude que par l’expérience personnelle des mortels avec la présence de l’Ajusteur spirituel du Dieu qui est esprit[13].[117][135][6][7]
1955 103:7.2 True salvation is the technique of the divine evolution of the mortal mind from matter identification through the realms of morontia liaison to the high universe status of spiritual correlation. And as material intuitive instinct precedes the appearance of reasoned knowledge in terrestrial evolution, so does the manifestation of spiritual intuitive insight presage the later appearance of morontia and spirit reason and experience in the supernal program of celestial evolution, the business of transmuting the potentials of man the temporal into the actuality and divinity of man the eternal, a Paradise finaliter.
2014 103:7.2 Le vrai salut est la technique de l’évolution divine du mental humain depuis l’identification avec la matière, en passant par les royaumes de liaison morontielle, jusqu’au statut universel supérieur de corrélation spirituelle. De même que, dans l’évolution terrestre, l’instinct intuitif matériel précède l’apparition de la connaissance raisonnée, de même, dans le programme divin de l’évolution céleste, la manifestation de la clairvoyance spirituelle intuitive laisse présager l’apparition ultérieure de la raison et de l’expérience morontielle puis spirituelle, dont le rôle est de transmuer les potentiels de l’homme temporel en actuels et en divinité de l’homme éternel, un finalitaire du Paradis.[25]
1955 103:7.3 But as ascending man reaches inward and Paradiseward for the God experience, he will likewise be reaching outward and spaceward for an energy understanding of the material cosmos. The progression of science is not limited to the terrestrial life of man; his universe and superuniverse ascension experience will to no small degree be the study of energy transmutation and material metamorphosis. God is spirit, but Deity is unity, and the unity of Deity not only embraces the spiritual values of the Universal Father and the Eternal Son but is also cognizant of the energy facts of the Universal Controller and the Isle of Paradise, while these two phases of universal reality are perfectly correlated in the mind relationships of the Conjoint Actor and unified on the finite level in the emerging Deity of the Supreme Being.
2014 103:7.3 À mesure qu’un ascendeur s’avance vers l’intérieur et vers le Paradis pour acquérir l’expérience de Dieu, il s’avance aussi vers l’extérieur et vers l’espace pour comprendre, en termes d’énergie, le cosmos matériel. La progression de la science n’est pas limitée à la vie terrestre de l’homme ; son expérience ascensionnelle de l’univers et du superunivers sera, dans une large mesure, l’étude des transmutations d’énergie et des métamorphoses de la matière. Dieu est esprit, mais la Déité est unité, et l’unité de la Déité n’englobe pas seulement les valeurs spirituelles du Père Universel et du Fils Éternel, mais elle est aussi instruite des faits énergétiques du Contrôleur Universel et de l’Ile du Paradis. Quant à ces deux dernières phases de la réalité universelle, elles sont parfaitement reliées dans les relations mentales de l’Acteur Conjoint et unifiées sur le niveau fini dans la Déité émergente de l’Être Suprême.[101]
1955 103:7.4 The union of the scientific attitude and the religious insight by the mediation of experiential philosophy is part of man’s long Paradise-ascension experience. The approximations of mathematics and the certainties of insight will always require the harmonizing function of mind logic on all levels of experience short of the maximum attainment of the Supreme.
2014 103:7.4 L’union de l’attitude scientifique et de la clairvoyance religieuse par l’entremise de la philosophie expérientielle fait partie de la longue expérience humaine d’ascension au Paradis. Les approximations des mathématiques et les certitudes de la clairvoyance auront toujours besoin de la fonction harmonisante de la logique mentale, sur tous les niveaux d’expérience inférieurs à l’aboutissement maximum du Suprême.[23][127][26][31]
1955 103:7.5 But logic can never succeed in harmonizing the findings of science and the insights of religion unless both the scientific and the religious aspects of a personality are truth dominated, sincerely desirous of following the truth wherever it may lead regardless of the conclusions which it may reach.
2014 103:7.5 Jamais la logique ne pourra réussir à harmoniser les découvertes de la science et les aperçus de la religion, à moins que les deux aspects, scientifique et religieux, d’une personnalité ne soient dominés par la vérité et sincèrement désireuses de la suivre où qu’elle conduise, sans s’inquiéter des conclusions qu’elle pourrait atteindre.[65][136][31][33]
1955 103:7.6 Logic is the technique of philosophy, its method of expression. Within the domain of true science, reason is always amenable to genuine logic; within the domain of true religion, faith is always logical from the basis of an inner viewpoint, even though such faith may appear to be quite unfounded from the inlooking viewpoint of the scientific approach. From outward, looking within, the universe may appear to be material; from within, looking out, the same universe appears to be wholly spiritual. Reason grows out of material awareness, faith out of spiritual awareness, but through the mediation of a philosophy strengthened by revelation, logic may confirm both the inward and the outward view, thereby effecting the stabilization of both science and religion. Thus, through common contact with the logic of philosophy, may both science and religion become increasingly tolerant of each other, less and less skeptical.
2014 103:7.6 La logique est la technique de la philosophie, sa méthode d’expression. Dans le domaine de la vraie science, la raison est toujours sensible à la logique authentique. Dans le domaine de la vraie religion, la foi est toujours logique si l’on se base sur un point de vue intérieur, bien qu’elle puisse paraitre complètement dénuée de fondement si l’on se place au point de vue extérieur de la méthode scientifique. De l’extérieur, en regardant vers l’intérieur, l’univers peut paraitre matériel ; de l’intérieur, en regardant vers l’extérieur, le même univers parait être entièrement spirituel. La raison est issue de la conscience matérielle, et la foi provient de la conscience spirituelle. Mais, par l’entremise d’une philosophie renforcée par la révélation, la logique peut confirmer les points de vue tant extérieur qu’intérieur et stabiliser ainsi à la fois la science et la religion. Ainsi, par contact commun avec la logique de la philosophie, la science et la religion peuvent se tolérer réciproquement de mieux en mieux et devenir de moins en moins sceptiques.[103][111][117][137][138][139][140][31]
1955 103:7.7 What both developing science and religion need is more searching and fearless self-criticism, a greater awareness of incompleteness in evolutionary status. The teachers of both science and religion are often altogether too self-confident and dogmatic. Science and religion can only be self-critical of their facts. The moment departure is made from the stage of facts, reason abdicates or else rapidly degenerates into a consort of false logic.
2014 103:7.7 Au cours de leur développement, la science et la religion ont toutes deux besoin d’une autocritique plus fouillée et plus intrépide, d’une conscience accrue de l’inachèvement de leur statut évolutionnaire. En science comme en religion, les éducateurs ont souvent beaucoup trop confiance en eux-mêmes et sont trop dogmatiques. La science et la religion ne peuvent faire l’autocritique que des faits qui les concernent. À partir du moment où elles s’écartent du stade des faits, la raison abdique ou bien dégénère rapidement en un accord de fausse logique.[65][141][142][18][22][31]
1955 103:7.8 The truth—an understanding of cosmic relationships, universe facts, and spiritual values—can best be had through the ministry of the Spirit of Truth and can best be criticized by revelation. But revelation originates neither a science nor a religion; its function is to co-ordinate both science and religion with the truth of reality. Always, in the absence of revelation or in the failure to accept or grasp it, has mortal man resorted to his futile gesture of metaphysics, that being the only human substitute for the revelation of truth or for the mota of morontia personality.
2014 103:7.8 La vérité — une compréhension des relations cosmiques, des faits universels et des valeurs spirituelles — est le mieux saisie par le ministère de l’Esprit de Vérité, et c’est par la révélation qu’elle peut être le mieux critiquée. Mais la révélation n’engendre ni une science ni une religion ; sa fonction est de coordonner la science et la religion avec la vérité de la réalité. En l’absence de révélation, ou à défaut de l’accepter ou de la comprendre, l’homme mortel a toujours eu recours à ses futiles essais de métaphysique, celle-ci étant le seul substitut humain à la révélation de la vérité ou à la mota de la personnalité morontielle.[132][29][30]
1955 103:7.9 The science of the material world enables man to control, and to some extent dominate, his physical environment. The religion of the spiritual experience is the source of the fraternity impulse which enables men to live together in the complexities of the civilization of a scientific age. Metaphysics, but more certainly revelation, affords a common meeting ground for the discoveries of both science and religion and makes possible the human attempt logically to correlate these separate but interdependent domains of thought into a well-balanced philosophy of scientific stability and religious certainty.
2014 103:7.9 La science du monde matériel permet à l’homme de contrôler et, dans une certaine mesure, de dominer son environnement physique. La religion de l’expérience spirituelle est la source de l’impulsion de fraternité qui permet aux hommes de vivre ensemble dans les complexités de la civilisation d’une ère scientifique. La métaphysique, mais certainement davantage la révélation, procure un terrain de rencontre pour les découvertes de la science et celles de la religion ; elle rend possible la tentative humaine pour relier logiquement ces domaines de pensée séparés, mais interdépendants, en une philosophie bien équilibrée, empreinte de stabilité scientifique et de certitude religieuse.[101][31]
1955 103:7.10 In the mortal state, nothing can be absolutely proved; both science and religion are predicated on assumptions. On the morontia level, the postulates of both science and religion are capable of partial proof by mota logic. On the spiritual level of maximum status, the need for finite proof gradually vanishes before the actual experience of and with reality; but even then there is much beyond the finite that remains unproved.
2014 103:7.10 Au stade mortel, rien ne peut être prouvé absolument ; la science et la religion sont toutes deux fondées sur des hypothèses. Sur le niveau morontiel, les postulats de la science et de la religion sont susceptibles d’être partiellement prouvés par la logique de la mota. Sur le niveau spirituel de statut maximum, la nécessité d’une preuve finie disparait graduellement devant l’expérience effective de la réalité, et en présence de la réalité. Mais, même alors, beaucoup de choses au-delà du fini restent improuvées.[117][143][144][145][146][147][148][149][150][31]
1955 103:7.11 All divisions of human thought are predicated on certain assumptions which are accepted, though unproved, by the constitutive reality sensitivity of the mind endowment of man. Science starts out on its vaunted career of reasoning by assuming the reality of three things: matter, motion, and life. Religion starts out with the assumption of the validity of three things: mind, spirit, and the universe—the Supreme Being.
2014 103:7.11 Toutes les divisions de la pensée humaine sont basées sur certaines hypothèses qui, malgré l’absence de preuves, sont acceptées par la sensibilité à la réalité inhérente à la dotation mentale de l’homme. La science entreprend sa carrière de raisonnement tant vantée en supposant la réalité de trois choses : la matière, le mouvement et la vie. La religion commence par l’hypothèse sur la validité de trois choses : le mental, l’esprit et l’univers — l’Être Suprême.[8][117][151][6][31]
1955 103:7.12 Science becomes the thought domain of mathematics, of the energy and material of time in space. Religion assumes to deal not only with finite and temporal spirit but also with the spirit of eternity and supremacy. Only through a long experience in mota can these two extremes of universe perception be made to yield analogous interpretations of origins, functions, relations, realities, and destinies. The maximum harmonization of the energy-spirit divergence is in the encircuitment of the Seven Master Spirits; the first unification thereof, in the Deity of the Supreme; the finality unity thereof, in the infinity of the First Source and Center, the I AM.
2014 103:7.12 La science convient au domaine de pensée des mathématiques, de l’énergie et de la matière temporelle dans l’espace. La religion ne prétend pas s’occuper seulement de l’esprit temporel et fini, mais aussi de l’esprit d’éternité et de suprématie. C’est seulement par une longue expérience de la mota que ces deux manières extrêmes de percevoir l’univers peuvent être amenées à fournir des interprétations analogues sur les origines, les fonctions, les relations, les réalités et les destinées. C’est par l’entrée dans le circuit des Sept Maitres Esprits que la divergence entre l’énergie et l’esprit est harmonisée au maximum[14]. La première unification de cette divergence a lieu dans la Déité du Suprême, et son unité de finalité se réalise dans l’infinité de la Source-Centre Première, le JE SUIS.[152][31][32]
1955 103:7.13 Reason is the act of recognizing the conclusions of consciousness with regard to the experience in and with the physical world of energy and matter. Faith is the act of recognizing the validity of spiritual consciousness—something which is incapable of other mortal proof. Logic is the synthetic truth-seeking progression of the unity of faith and reason and is founded on the constitutive mind endowments of mortal beings, the innate recognition of things, meanings, and values.
2014 103:7.13 La raison est l’acte de reconnaitre les conclusions de la conscience concernant l’expérience dans et avec le monde physique d’énergie et de matière. La foi est l’acte de reconnaitre la validité de la conscience spirituelle — chose non susceptible d’être humainement prouvée d’une autre manière. La logique est la progression synthétique de l’unité entre la foi et la raison à la recherche de la vérité ; elle est basée sur les dotations mentales constitutives des mortels, la reconnaissance innée des choses, des significations et des valeurs.[6][7][9][16][24][33]
1955 103:7.14 There is a real proof of spiritual reality in the presence of the Thought Adjuster, but the validity of this presence is not demonstrable to the external world, only to the one who thus experiences the indwelling of God. The consciousness of the Adjuster is based on the intellectual reception of truth, the supermind perception of goodness, and the personality motivation to love.
2014 103:7.14 La présence de l’Ajusteur de Pensée apporte une preuve effective de la réalité spirituelle. Toutefois, la validité de cette présence n’est pas démontrable au monde extérieur, mais seulement à celui qui fait l’expérience de cette présence intérieure de Dieu. La conscience d’avoir un Ajusteur est basée sur la réception intellectuelle de la vérité, la perception supramentale de la bonté et la motivation de la personnalité pour aimer.[1]
1955 103:7.15 Science discovers the material world, religion evaluates it, and philosophy endeavors to interpret its meanings while co-ordinating the scientific material viewpoint with the religious spiritual concept. But history is a realm in which science and religion may never fully agree.
2014 103:7.15 La science découvre le monde matériel, la religion l’évalue et la philosophie essaie d’interpréter ses significations en coordonnant le point de vue matériel scientifique avec le concept spirituel religieux. Toutefois, l’histoire est un domaine dans lequel la science et la religion ne pourront peut-être jamais se mettre pleinement d’accord.[101][117]
8. PHILOSOPHY AND RELIGION
8. PHILOSOPHIE ET RELIGION
1955 103:8.1 Although both science and philosophy may assume the probability of God by their reason and logic, only the personal religious experience of a spirit-led man can affirm the certainty of such a supreme and personal Deity. By the technique of such an incarnation of living truth the philosophic hypothesis of the probability of God becomes a religious reality.
2014 103:8.1 Bien que la science et la philosophie puissent toutes deux admettre la probabilité de Dieu par leur raison et leur logique, seul un homme, conduit par l’esprit dans son expérience religieuse personnelle, peut affirmer avec certitude que cette Déité suprême et personnelle existe. Par la technique d’une telle incarnation de la vérité vivante, l’hypothèse philosophique de la probabilité de Dieu devient une réalité religieuse.[16]
1955 103:8.2 The confusion about the experience of the certainty of God arises out of the dissimilar interpretations and relations of that experience by separate individuals and by different races of men. The experiencing of God may be wholly valid, but the discourse about God, being intellectual and philosophical, is divergent and oftentimes confusingly fallacious.
2014 103:8.2 Le désarroi au sujet de la certitude expérientielle de Dieu provient des interprétations et descriptions dissemblables de cette expérience par des individus distincts et par des hommes de races différentes. On peut avoir très valablement fait l’expérience de Dieu, mais les discours au sujet de Dieu sont intellectuels et philosophiques, donc divergents et souvent spécieux au point que l’on s’y perd.[153][154][5][6]
1955 103:8.3 A good and noble man may be consummately in love with his wife but utterly unable to pass a satisfactory written examination on the psychology of marital love. Another man, having little or no love for his spouse, might pass such an examination most acceptably. The imperfection of the lover’s insight into the true nature of the beloved does not in the least invalidate either the reality or sincerity of his love.
2014 103:8.3 Un homme bon et noble peut être parfaitement amoureux de sa femme, mais absolument incapable de passer d’une manière satisfaisante un examen écrit sur la psychologie de l’amour conjugal. Un autre homme aimant peu ou n’aimant pas son épouse peut passer très honorablement cet examen. La manière imparfaite dont celui qui aime perçoit la vraie nature de l’objet aimé n’invalide pas le moins du monde la réalité ou la sincérité de son amour.[65][155][6]
1955 103:8.4 If you truly believe in God—by faith know him and love him—do not permit the reality of such an experience to be in any way lessened or detracted from by the doubting insinuations of science, the caviling of logic, the postulates of philosophy, or the clever suggestions of well-meaning souls who would create a religion without God.
2014 103:8.4 Si vous croyez vraiment en Dieu — si vous le connaissez et l’aimez par la foi — ne permettez en aucune manière que la réalité de cette expérience soit minimisée ou dépréciée par les insinuations dubitatives de la science, les chicanes de la logique, les postulats de la philosophie ou les adroites suggestions d’âmes bien intentionnées qui voudraient créer une religion sans Dieu.[153][154][6][7]
1955 103:8.6 Philosophy, to be of the greatest service to both science and religion, should avoid the extremes of both materialism and pantheism. Only a philosophy which recognizes the reality of personality—permanence in the presence of change—can be of moral value to man, can serve as a liaison between the theories of material science and spiritual religion. Revelation is a compensation for the frailties of evolving philosophy.
2014 103:8.6 Pour rendre le maximum de services à la science et à la religion, la philosophie devrait éviter les deux extrêmes du matérialisme et du panthéisme. Seule une philosophie qui reconnait la réalité de la personnalité — la permanence en présence du changement — peut avoir une valeur morale pour l’homme et servir de liaison entre les théories de la science matérielle et celles de la religion spirituelle. La révélation vient compenser les faiblesses de la philosophie en évolution.[23][117][123][128][26]
9. THE ESSENCE OF RELIGION
9. L’ESSENCE DE LA RELIGION
1955 103:9.1 Theology deals with the intellectual content of religion, metaphysics (revelation) with the philosophic aspects. Religious experience is the spiritual content of religion. Notwithstanding the mythologic vagaries and the psychologic illusions of the intellectual content of religion, the metaphysical assumptions of error and the techniques of self-deception, the political distortions and the socioeconomic perversions of the philosophic content of religion, the spiritual experience of personal religion remains genuine and valid.
2014 103:9.1 La théologie s’occupe du contenu intellectuel de la religion ; la métaphysique (la révélation) traite de ses aspects philosophiques. L’expérience religieuse est le contenu spirituel de la religion. L’expérience spirituelle de la religion personnelle reste authentique et valable malgré les fantaisies mythologiques et les illusions psychologiques du contenu intellectuel de la religion, malgré les hypothèses erronées de la métaphysique et les techniques pour se tromper soi-même, malgré les déformations politiques et les travestissements socioéconomiques du contenu philosophique de la religion.
1955 103:9.2 Religion has to do with feeling, acting, and living, not merely with thinking. Thinking is more closely related to the material life and should be in the main, but not altogether, dominated by reason and the facts of science and, in its nonmaterial reaches toward the spirit realms, by truth. No matter how illusory and erroneous one’s theology, one’s religion may be wholly genuine and everlastingly true.
2014 103:9.2 La religion ne concerne pas seulement les manières de penser, mais aussi les manières de ressentir, d’agir et de vivre. La pensée est plus étroitement reliée à la vie matérielle ; elle devrait principalement, mais non complètement, être dominée par la raison et par les faits de la science ; elle devrait l’être par la vérité dans ses extensions immatérielles vers les domaines de l’esprit. Quelles que soient les illusions et les erreurs de votre théologie, votre religion peut être tout à fait authentique et éternellement vraie.
1955 103:9.3 Buddhism in its original form is one of the best religions without a God which has arisen throughout all the evolutionary history of Urantia, although, as this faith developed, it did not remain godless. Religion without faith is a contradiction; without God, a philosophic inconsistency and an intellectual absurdity.
2014 103:9.3 Le bouddhisme dans sa forme originelle est l’une des meilleures religions sans Dieu qui soient apparues dans toute l’histoire évolutionnaire d’Urantia, bien que cette foi ne soit pas restée athée au cours de son développement. La religion sans foi est une contradiction. La religion sans Dieu est une incompatibilité philosophique et une absurdité intellectuelle.
1955 103:9.4 The magical and mythological parentage of natural religion does not invalidate the reality and truth of the later revelational religions and the consummate saving gospel of the religion of Jesus. Jesus’ life and teachings finally divested religion of the superstitions of magic, the illusions of mythology, and the bondage of traditional dogmatism. But this early magic and mythology very effectively prepared the way for later and superior religion by assuming the existence and reality of supermaterial values and beings.
2014 103:9.4 L’origine magique et mythologique de la religion naturelle n’invalide ni la réalité, ni la vérité des religions ultérieures de révélation, ni le parfait évangile sauveur de la religion de Jésus. La vie et les enseignements de Jésus ont définitivement dépouillé la religion des superstitions de la magie, des illusions de la mythologie et de l’esclavage du dogmatisme traditionnel. Mais la magie et la mythologie primitives avaient très efficacement préparé le chemin à une religion ultérieure et supérieure en admettant l’existence et la réalité de valeurs et d’êtres supramatériels.[34]
1955 103:9.5 Although religious experience is a purely spiritual subjective phenomenon, such an experience embraces a positive and living faith attitude toward the highest realms of universe objective reality. The ideal of religious philosophy is such a faith-trust as would lead man unqualifiedly to depend upon the absolute love of the infinite Father of the universe of universes. Such a genuine religious experience far transcends the philosophic objectification of idealistic desire; it actually takes salvation for granted and concerns itself only with learning and doing the will of the Father in Paradise. The earmarks of such a religion are: faith in a supreme Deity, hope of eternal survival, and love, especially of one’s fellows.
2014 103:9.5 Bien que l’expérience religieuse soit un phénomène subjectif purement spirituel, cette expérience comporte une attitude de foi positive et vivante envers les domaines les plus élevés de la réalité objective de l’univers. L’idéal de la philosophie religieuse est une foi-confiance capable d’amener l’homme à dépendre sans réserve de l’amour absolu du Père infini de l’univers des univers. Cette authentique expérience religieuse transcende de loin l’objectivation philosophique des désirs idéalistes ; elle considère effectivement le salut comme acquis et s’occupe uniquement d’apprendre et de faire la volonté du Père du Paradis. Cette religion a pour signes distinctifs la foi en une Déité suprême, l’espoir d’une survie éternelle et l’amour, spécialement l’amour de ses semblables.[80][156][26][35]
1955 103:9.6 When theology masters religion, religion dies; it becomes a doctrine instead of a life. The mission of theology is merely to facilitate the self-consciousness of personal spiritual experience. Theology constitutes the religious effort to define, clarify, expound, and justify the experiential claims of religion, which, in the last analysis, can be validated only by living faith. In the higher philosophy of the universe, wisdom, like reason, becomes allied to faith. Reason, wisdom, and faith are man’s highest human attainments. Reason introduces man to the world of facts, to things; wisdom introduces him to a world of truth, to relationships; faith initiates him into a world of divinity, spiritual experience.
2014 103:9.6 Quand la théologie domine la religion, la religion meurt ; elle devient une doctrine au lieu d’être une vie. La mission de la théologie consiste simplement à faciliter la prise de conscience d’une expérience spirituelle personnelle. La théologie constitue l’effort religieux pour définir, clarifier, exposer et justifier les prétentions expérientielles de la religion qui, en dernière analyse, ne peuvent être validées que par une foi vivante. Dans la philosophie supérieure de l’univers, la sagesse comme la raison s’allient à la foi. La raison, la sagesse et la foi sont les accomplissements humains les plus élevés. La raison fait pénétrer l’homme dans le monde des faits, des choses ; la sagesse le fait pénétrer dans un monde de vérité, de relations ; la foi l’initie à un monde de divinité, d’expérience spirituelle.[80][157][158][159][160][5][6][7]
1955 103:9.7 Faith most willingly carries reason along as far as reason can go and then goes on with wisdom to the full philosophic limit; and then it dares to launch out upon the limitless and never-ending universe journey in the sole company of TRUTH.
2014 103:9.7 La foi emmène bien volontiers la raison aussi loin que la raison peut aller ; la foi continue ensuite son chemin avec la sagesse jusqu’à sa pleine limite philosophique ; après cela, elle ose se lancer dans le voyage sans limites et sans fin de l’univers, en seule compagnie de la VÉRITÉ.[93][159][161][162][163][164][165][166][167][168][169][170][6][7][16]
1955 103:9.8 Science (knowledge) is founded on the inherent (adjutant spirit) assumption that reason is valid, that the universe can be comprehended. Philosophy (co-ordinate comprehension) is founded on the inherent (spirit of wisdom) assumption that wisdom is valid, that the material universe can be co-ordinated with the spiritual. Religion (the truth of personal spiritual experience) is founded on the inherent (Thought Adjuster) assumption that faith is valid, that God can be known and attained.
2014 103:9.8 La science (la connaissance) est fondée sur l’hypothèse inhérente (l’esprit adjuvat) que la raison est valable, que l’univers est susceptible d’être compris. La philosophie (compréhension coordonnée) est fondée sur l’hypothèse inhérente (l’esprit de sagesse) que la sagesse est valable, qu’il est possible de coordonner l’univers matériel avec le spirituel. La religion (la vérité de l’expérience spirituelle personnelle) est basée sur l’hypothèse inhérente (l’Ajusteur de Pensée) que la foi est valable, que Dieu est susceptible d’être connu et atteint.[35][117][137][147][7][32]
1955 103:9.9 The full realization of the reality of mortal life consists in a progressive willingness to believe these assumptions of reason, wisdom, and faith. Such a life is one motivated by truth and dominated by love; and these are the ideals of objective cosmic reality whose existence cannot be materially demonstrated.
2014 103:9.9 La pleine réalisation de la réalité de la vie humaine consiste en un consentement progressif à croire ces hypothèses de la raison, de la sagesse et de la foi. Une telle vie est motivée par la vérité et dominée par l’amour, lesquels sont les idéaux de la réalité cosmique objective dont l’existence ne peut être démontrée matériellement.[147]
1955 103:9.10 When reason once recognizes right and wrong, it exhibits wisdom; when wisdom chooses between right and wrong, truth and error, it demonstrates spirit leading. And thus are the functions of mind, soul, and spirit ever closely united and functionally interassociated. Reason deals with factual knowledge; wisdom, with philosophy and revelation; faith, with living spiritual experience. Through truth man attains beauty and by spiritual love ascends to goodness.
2014 103:9.10 Une fois que la raison reconnait le vrai et le faux, elle fait montre de sagesse ; quand la sagesse choisit entre le vrai et le faux, entre la vérité et l’erreur, elle démontre la gouverne de l’esprit. C’est ainsi que les rôles du mental, de l’âme et de l’esprit sont toujours étroitement unis et fonctionnellement associés. La raison s’occupe de la connaissance des faits ; la sagesse s’occupe de la philosophie et de la révélation ; la foi s’occupe de l’expérience spirituelle vivante. Par la vérité, l’homme atteint la beauté, et par l’amour spirituel, il s’élève à la bonté.[99][101][171][172][173][174][36]
1955 103:9.11 Faith leads to knowing God, not merely to a mystical feeling of the divine presence. Faith must not be overmuch influenced by its emotional consequences. True religion is an experience of believing and knowing as well as a satisfaction of feeling.
2014 103:9.11 La foi conduit à connaitre Dieu et pas seulement à un sentiment mystique de la présence divine. Il ne faut pas que la foi soit influencée à l’excès par ses conséquences émotives. La vraie religion est l’expérience de croire et de savoir, aussi bien qu’une satisfaction de sentir.[130][7]
1955 103:9.12 There is a reality in religious experience that is proportional to the spiritual content, and such a reality is transcendent to reason, science, philosophy, wisdom, and all other human achievements. The convictions of such an experience are unassailable; the logic of religious living is incontrovertible; the certainty of such knowledge is superhuman; the satisfactions are superbly divine, the courage indomitable, the devotions unquestioning, the loyalties supreme, and the destinies final—eternal, ultimate, and universal.
2014 103:9.12 Il y a, dans l’expérience religieuse, une réalité qui est proportionnelle à son contenu spirituel, et cette réalité est transcendante par rapport à la raison, à la science, à la philosophie, à la sagesse et à tous les autres accomplissements humains. Les convictions résultant de cette expérience sont inébranlables ; la logique de la vie religieuse défie toute contradiction ; la certitude de sa connaissance est suprahumaine ; les satisfactions qui l’accompagnent sont magnifiquement divines ; le courage est indomptable, les dévouements sont inconditionnels, les fidélités sont suprêmes et les destinées sont finales — éternelles, ultimes et universelles.[175][176][5][6][16]
1955 103:9.13 [Presented by a Melchizedek of Nebadon.]
2014 103:9.13 [Présenté par un Melchizédek de Nébadon.]
Fascicule 102. Les fondements de la foi religieuse |
Table des matières
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Fascicule 104. Croissance du concept de Trinité |