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Traductions : © 2014 Urantia Foundation
Fascicule 194. L’effusion de l’Esprit de Vérité |
Table des matières
Version unique |
Fascicule 196. La foi de Jésus |
AFTER PENTECOST
APRÈS LA PENTECÔTE
1955 195:0.1 THE results of Peter’s preaching on the day of Pentecost were such as to decide the future policies, and to determine the plans, of the majority of the apostles in their efforts to proclaim the gospel of the kingdom. Peter was the real founder of the Christian church; Paul carried the Christian message to the gentiles, and the Greek believers carried it to the whole Roman Empire.
2014 195:0.1 LES résultats de la prédication de Pierre, le jour de la Pentecôte, eurent une influence décisive sur la politique future et les plans de la majorité des apôtres dans leurs efforts pour proclamer l’évangile du royaume. Pierre fut le véritable fondateur de l’Église chrétienne ; Paul apporta le message chrétien aux Gentils et les croyants grecs le propagèrent dans tout l’empire romain.[1][2]
1955 195:0.2 Although the tradition-bound and priest-ridden Hebrews, as a people, refused to accept either Jesus’ gospel of the fatherhood of God and the brotherhood of man or Peter’s and Paul’s proclamation of the resurrection and ascension of Christ (subsequent Christianity), the rest of the Roman Empire was found to be receptive to the evolving Christian teachings. Western civilization was at this time intellectual, war weary, and thoroughly skeptical of all existing religions and universe philosophies. The peoples of the Western world, the beneficiaries of Greek culture, had a revered tradition of a great past. They could contemplate the inheritance of great accomplishments in philosophy, art, literature, and political progress. But with all these achievements they had no soul-satisfying religion. Their spiritual longings remained unsatisfied.
2014 195:0.2 Liés par la tradition et tyrannisés par les prêtres, les Hébreux, en tant que peuple, refusèrent d’accepter soit l’évangile de Jésus sur la paternité de Dieu et la fraternité des hommes, soit la proclamation de Pierre et de Paul sur la résurrection et l’ascension du Christ (le christianisme ultérieur) ; par contre, le reste de l’empire romain fut réceptif aux enseignements chrétiens en évolution[1]. À cette époque, la civilisation occidentale était intellectuelle, fatiguée de la guerre et complètement sceptique sur toutes les religions existantes et les philosophies universelles. Les peuples du monde occidental, bénéficiaires de la culture grecque, avaient une tradition révérée d’un grand passé. Ils pouvaient contempler un héritage de grands accomplissements en philosophie, en art, en littérature et en progrès politiques. Mais, malgré tous ces accomplissements, ils n’avaient pas de religion satisfaisante pour l’âme. Leurs profonds désirs spirituels restaient insatisfaits.
1955 195:0.3 Upon such a stage of human society the teachings of Jesus, embraced in the Christian message, were suddenly thrust. A new order of living was thus presented to the hungry hearts of these Western peoples. This situation meant immediate conflict between the older religious practices and the new Christianized version of Jesus’ message to the world. Such a conflict must result in either decided victory for the new or for the old or in some degree of compromise. History shows that the struggle ended in compromise. Christianity presumed to embrace too much for any one people to assimilate in one or two generations. It was not a simple spiritual appeal, such as Jesus had presented to the souls of men; it early struck a decided attitude on religious rituals, education, magic, medicine, art, literature, law, government, morals, sex regulation, polygamy, and, in limited degree, even slavery. Christianity came not merely as a new religion—something all the Roman Empire and all the Orient were waiting for—but as a new order of human society. And as such a pretension it quickly precipitated the social-moral clash of the ages. The ideals of Jesus, as they were reinterpreted by Greek philosophy and socialized in Christianity, now boldly challenged the traditions of the human race embodied in the ethics, morality, and religions of Western civilization.
2014 195:0.3 C’est sur une telle scène de la société humaine que les enseignements de Jésus contenus dans le message chrétien furent soudainement projetés. Un nouvel ordre de vie fut ainsi présenté aux cœurs affamés de ces peuples occidentaux. Cette situation impliquait un conflit immédiat entre les anciennes pratiques religieuses et la nouvelle version christianisée du message de Jésus au monde. Ce conflit devait se terminer soit par une nette victoire des anciennes ou des nouvelles croyances, soit par une sorte de compromis. L’histoire montre que la lutte se termina par un compromis. Le christianisme eut l’ambition d’embrasser un programme trop étendu pour qu’un peuple quelconque puisse l’assimiler dans l’espace d’une ou deux générations. Ce programme n’était pas un simple appel spirituel tel que Jésus l’avait présenté à l’âme des hommes. De bonne heure, le christianisme prit nettement position sur les rituels religieux, l’éducation, la magie, la médecine, l’art, la littérature, la loi, le gouvernement, la morale, la règlementation sexuelle, la polygamie et même, dans une mesure limitée, sur l’esclavage. Le christianisme n’émergea pas simplement comme une nouvelle religion — chose que tout l’empire romain et tout l’Orient attendaient — mais comme un nouvel ordre de la société humaine. Alors, très vite cette prétention précipita le conflit sociomoral des âges. Les idéaux de Jésus, tels qu’ils furent réinterprétés par la philosophie grecque et socialisés dans le christianisme, défiaient maintenant audacieusement les traditions de la race humaine incorporés dans l’éthique, la moralité et les religions de la civilisation occidentale.[1][2][2]
1955 195:0.4 At first, Christianity won as converts only the lower social and economic strata. But by the beginning of the second century the very best of Greco-Roman culture was increasingly turning to this new order of Christian belief, this new concept of the purpose of living and the goal of existence.
2014 195:0.4 Au début, le christianisme ne fit de conversions que dans les couches inférieures des milieux sociaux et économiques. Mais, dès le commencement du deuxième siècle, l’élite de la culture gréco-romaine s’orienta de plus en plus vers ce nouvel ordre de croyance chrétienne, ce nouveau concept de la raison de vivre et du but de l’existence.[1][2]
1955 195:0.5 How did this new message of Jewish origin, which had almost failed in the land of its birth, so quickly and effectively capture the very best minds of the Roman Empire? The triumph of Christianity over the philosophic religions and the mystery cults was due to:
2014 195:0.5 Comment ce nouveau message d’origine juive, qui avait presque échoué dans son pays natal, put-il capter si vite et si efficacement le mental des élites de l’Empire romain ? Le triomphe du christianisme sur les religions philosophiques et les cultes des mystères fut dû aux facteurs suivants :[2]
1955 195:0.6 1. Organization. Paul was a great organizer and his successors kept up the pace he set.
2014 195:0.6 1. L’organisation — Paul était un grand organisateur, et ses successeurs restèrent à sa hauteur.
1955 195:0.7 2. Christianity was thoroughly Hellenized. It embraced the best in Greek philosophy as well as the cream of Hebrew theology.
2014 195:0.7 2. Le christianisme était complètement hellénisé. Il englobait ce qu’il y avait de meilleur dans la philosophie grecque et dans la théologie hébraïque.
1955 195:0.8 3. But best of all, it contained a new and great ideal, the echo of the life bestowal of Jesus and the reflection of his message of salvation for all mankind.
2014 195:0.8 3. Mais, mieux que tout, il contenait un nouvel et grand idéal, l’écho de la vie d’effusion de Jésus et le reflet de son message de salut pour toute l’humanité.
1955 195:0.9 4. The Christian leaders were willing to make such compromises with Mithraism that the better half of its adherents were won over to the Antioch cult.
2014 195:0.9 4. Les dirigeants chrétiens étaient disposés à faire, avec le mithracisme, les compromis nécessaires pour que plus de la moitié de ses adhérents soient gagnés au culte d’Antioche.
1955 195:0.10 5. Likewise did the next and later generations of Christian leaders make such further compromises with paganism that even the Roman emperor Constantine was won to the new religion.
2014 195:0.10 5. De même, la génération suivante et les générations subséquentes de dirigeants chrétiens firent encore de tels compromis avec le paganisme que même l’empereur romain Constantin fut gagné à la nouvelle religion.
1955 195:0.11 But the Christians made a shrewd bargain with the pagans in that they adopted the ritualistic pageantry of the pagan while compelling the pagan to accept the Hellenized version of Pauline Christianity. They made a better bargain with the pagans than they did with the Mithraic cult, but even in that earlier compromise they came off more than conquerors in that they succeeded in eliminating the gross immoralities and also numerous other reprehensible practices of the Persian mystery.
2014 195:0.11 Toutefois, les chrétiens conclurent un marché judicieux avec les païens, en ce sens qu’ils adoptèrent l’apparat du rituel païen tout en obligeant les païens à accepter la version hellénisée du christianisme paulinien. Ils transigèrent plus heureusement avec le paganisme qu’avec le culte mithriaque, mais, même dans ce compromis initial, ils sortirent plus que vainqueurs, en ce sens qu’ils réussirent à éliminer les grossières immoralités ainsi que nombre d’autres pratiques répréhensibles des mystères persans.[3][1][2]
1955 195:0.12 Wisely or unwisely, these early leaders of Christianity deliberately compromised the ideals of Jesus in an effort to save and further many of his ideas. And they were eminently successful. But mistake not! these compromised ideals of the Master are still latent in his gospel, and they will eventually assert their full power upon the world.
2014 195:0.12 À tort ou à raison, les premiers dirigeants du christianisme compromirent délibérément les idéaux de Jésus dans un effort pour sauver et propager beaucoup de ses idées. Et ils remportèrent de grands succès. Mais ne vous y trompez pas ! Les idéaux compromis du Maitre restent latents dans son évangile et finiront par affirmer leurs pleins pouvoirs sur le monde.[4][5][6]
1955 195:0.13 By this paganization of Christianity the old order won many minor victories of a ritualistic nature, but the Christians gained the ascendancy in that:
1955 195:0.14 1. A new and enormously higher note in human morals was struck.
2014 195:0.14 1. Ils firent résonner dans la morale humaine une nouvelle note d’un diapason infiniment plus élevé.
2014 195:0.15 2. Ils donnèrent au monde un nouveau concept considérablement élargi de Dieu.
1955 195:0.16 3. The hope of immortality became a part of the assurance of a recognized religion.
2014 195:0.16 3. L’espoir de l’immortalité devint une partie de l’assurance d’une religion reconnue.
2014 195:0.17 4. Jésus de Nazareth fut offert à l’âme affamée des hommes.
1955 195:0.18 Many of the great truths taught by Jesus were almost lost in these early compromises, but they yet slumber in this religion of paganized Christianity, which was in turn the Pauline version of the life and teachings of the Son of Man. And Christianity, even before it was paganized, was first thoroughly Hellenized. Christianity owes much, very much, to the Greeks. It was a Greek, from Egypt, who so bravely stood up at Nicaea and so fearlessly challenged this assembly that it dared not so obscure the concept of the nature of Jesus that the real truth of his bestowal might have been in danger of being lost to the world. This Greek’s name was Athanasius, and but for the eloquence and the logic of this believer, the persuasions of Arius would have triumphed.
2014 195:0.18 Des grandes vérités enseignées par Jésus, beaucoup furent presque perdues dans les premiers compromis, mais elles sommeillent encore dans cette religion de christianisme paganisé, qui était elle-même la version paulinienne de la vie et des enseignements du Fils de l’Homme. Même avant d’être paganisé, le christianisme fut d’abord complètement hellénisé. Le christianisme a une dette, une très grande dette envers les Grecs. Ce fut un Grec d’Égypte qui se dressa si courageusement à Nicée et mit l’assemblée au défi avec tant d’intrépidité que le concile n’osa pas obscurcir le concept de la nature de Jésus au point de risquer de faire perdre au monde la vérité concernant son effusion. Ce Grec s’appelait Athanase. Sans l’éloquence et la logique de ce croyant, les opinions persuasives d’Arius auraient triomphé.[7][8]
1. INFLUENCE OF THE GREEKS
1. INFLUENCE DES GRECS
1955 195:1.1 The Hellenization of Christianity started in earnest on that eventful day when the Apostle Paul stood before the council of the Areopagus in Athens and told the Athenians about “the Unknown God.” There, under the shadow of the Acropolis, this Roman citizen proclaimed to these Greeks his version of the new religion which had taken origin in the Jewish land of Galilee. And there was something strangely alike in Greek philosophy and many of the teachings of Jesus. They had a common goal—both aimed at the emergence of the individual. The Greek, at social and political emergence; Jesus, at moral and spiritual emergence. The Greek taught intellectual liberalism leading to political freedom; Jesus taught spiritual liberalism leading to religious liberty. These two ideas put together constituted a new and mighty charter for human freedom; they presaged man’s social, political, and spiritual liberty.
2014 195:1.1 L’hellénisation du christianisme commença réellement le jour mémorable où l’apôtre Paul se présenta devant le conseil de l’aréopage d’Athènes et parla aux Athéniens du « Dieu inconnu »[2]. Là, à l’ombre de l’Acropole, ce citoyen romain proclama aux Grecs sa version de la nouvelle religion qui avait pris naissance dans le pays juif de Galilée[3]. La philosophie grecque et nombre d’enseignements de Jésus présentaient d’étranges similitudes. Ils avaient un but commun — tous deux visaient à l’émergence de l’individu ; les Grecs, à son émergence sociale et politique ; Jésus, à son émergence morale et spirituelle. Les Grecs enseignaient le libéralisme intellectuel conduisant à la liberté politique ; Jésus enseignait le libéralisme spirituel conduisant à la liberté religieuse. L’union de ces deux idées formait une nouvelle et puissante charte de la liberté humaine ; elle laissait présager la liberté sociale, politique et spirituelle de l’homme.
1955 195:1.2 Christianity came into existence and triumphed over all contending religions primarily because of two things:
2014 195:1.3 1. Le mental grec était disposé à emprunter de bonnes idées nouvelles, même aux Juifs.
1955 195:1.5 At the time Paul stood up in Athens preaching “Christ and Him Crucified,” the Greeks were spiritually hungry; they were inquiring, interested, and actually looking for spiritual truth. Never forget that at first the Romans fought Christianity, while the Greeks embraced it, and that it was the Greeks who literally forced the Romans subsequently to accept this new religion, as then modified, as a part of Greek culture.
2014 195:1.5 Au moment où Paul se dressa à Athènes en prêchant « le Christ et le Christ crucifié », les Grecs étaient spirituellement affamés[4]. Ils étaient investigateurs, intéressés et recherchaient effectivement la vérité spirituelle. N’oubliez jamais que les Romains commencèrent par combattre le christianisme, tandis que les Grecs l’embrassèrent, et ce furent les Grecs qui, ultérieurement, forcèrent littéralement les Romains à accepter cette nouvelle religion, sous sa forme modifiée, comme faisant partie de la culture grecque.[1][3]
1955 195:1.6 The Greek revered beauty, the Jew holiness, but both peoples loved truth. For centuries the Greek had seriously thought and earnestly debated about all human problems—social, economic, political, and philosophic—except religion. Few Greeks had paid much attention to religion; they did not take even their own religion very seriously. For centuries the Jews had neglected these other fields of thought while they devoted their minds to religion. They took their religion very seriously, too seriously. As illuminated by the content of Jesus’ message, the united product of the centuries of the thought of these two peoples now became the driving power of a new order of human society and, to a certain extent, of a new order of human religious belief and practice.
2014 195:1.6 Les Grecs révéraient la beauté et les Juifs, la sainteté, mais les deux peuples aimaient la vérité. Durant des siècles, les Grecs avaient sérieusement médité et sincèrement discuté tous les problèmes humains — sociaux, économiques, politiques et philosophiques — sauf la religion. Rares étaient les Grecs qui avaient vraiment prêté attention à la religion ; ils ne prenaient même pas leur propre religion très au sérieux. Pendant des siècles, les Juifs avaient négligé les autres domaines de la pensée en consacrant leur attention à la religion. Ils prenaient leur religion très sérieusement, trop sérieusement même. Éclairé par le contenu du message de Jésus, le produit unifié des siècles de pensée de ces deux peuples devint alors le moteur d’un nouvel ordre social humain et, dans une certaine mesure, d’un nouvel ordre humain de croyances et de pratiques religieuses.[2]
1955 195:1.7 The influence of Greek culture had already penetrated the lands of the western Mediterranean when Alexander spread Hellenistic civilization over the near-Eastern world. The Greeks did very well with their religion and their politics as long as they lived in small city-states, but when the Macedonian king dared to expand Greece into an empire, stretching from the Adriatic to the Indus, trouble began. The art and philosophy of Greece were fully equal to the task of imperial expansion, but not so with Greek political administration or religion. After the city-states of Greece had expanded into empire, their rather parochial gods seemed a little queer. The Greeks were really searching for one God, a greater and better God, when the Christianized version of the older Jewish religion came to them.
2014 195:1.7 À l’époque où Alexandre répandit la philosophie hellénistique dans le Proche-Orient, l’influence de la culture grecque avait déjà pénétré les pays de la Méditerranée occidentale. Tant qu’ils habitèrent de petites cités-États, les Grecs eurent de bons résultats avec leur religion et leur politique, mais, quand le roi de Macédoine osa faire de la Grèce un empire s’étendant de l’Adriatique à l’Indus, les difficultés commencèrent. L’art et la philosophie de la Grèce étaient parfaitement à la hauteur de l’expansion impériale, mais on ne saurait en dire autant de son administration politique ni de sa religion. Après que les cités-États de Grèce se furent développées en un empire, leurs dieux plutôt paroissiaux semblèrent un peu bizarres. Les Grecs étaient vraiment à la recherche d’un Dieu unique, d’un Dieu plus grand et meilleur, lorsque la version christianisée de l’ancienne religion juive leur parvint.
1955 195:1.8 The Hellenistic Empire, as such, could not endure. Its cultural sway continued on, but it endured only after securing from the West the Roman political genius for empire administration and after obtaining from the East a religion whose one God possessed empire dignity.
2014 195:1.8 En tant que tel, l’Empire hellénistique ne pouvait durer. Son emprise culturelle continua, mais ne subsista qu’après avoir acquis de l’Occident le génie politique romain pour l’administration d’un empire, et après avoir obtenu de l’Orient une religion dont le Dieu unique possédait une dignité impériale.
1955 195:1.9 In the first century after Christ, Hellenistic culture had already attained its highest levels; its retrogression had begun; learning was advancing but genius was declining. It was at this very time that the ideas and ideals of Jesus, which were partially embodied in Christianity, became a part of the salvage of Greek culture and learning.
2014 195:1.9 Au premier siècle après le Christ, la culture hellénistique avait déjà atteint son apogée ; sa régression avait commencé ; l’instruction augmentait, mais le génie déclinait. Ce fut à cette époque précise que les idées et idéaux de Jésus, partiellement incorporés dans le christianisme, devinrent une partie de la culture et de l’instruction grecques qui purent être sauvées.
1955 195:1.10 Alexander had charged on the East with the cultural gift of the civilization of Greece; Paul assaulted the West with the Christian version of the gospel of Jesus. And wherever the Greek culture prevailed throughout the West, there Hellenized Christianity took root.
2014 195:1.10 Alexandre avait foncé sur l’Orient avec le don de la civilisation grecque ; Paul prit d’assaut l’Occident avec la version chrétienne de l’évangile de Jésus. Dans toutes les parties de l’Occident où la culture grecque prévalut, le christianisme hellénisé prit racine.
2. THE ROMAN INFLUENCE
2. L’INFLUENCE ROMAINE
1955 195:2.1 The Romans bodily took over Greek culture, putting representative government in the place of government by lot. And presently this change favored Christianity in that Rome brought into the whole Western world a new tolerance for strange languages, peoples, and even religions.
2014 195:2.1 Les Romains adoptèrent en bloc la culture grecque en substituant des gouvernements représentatifs aux gouvernements par tirage au sort. Ces changements ne tardèrent pas à favoriser le christianisme, en ce sens que Rome introduisit, dans tout le monde occidental, une tolérance nouvelle pour des langues, des populations et même des religions étrangères.[13]
1955 195:2.2 Much of the early persecution of Christians in Rome was due solely to their unfortunate use of the term “kingdom” in their preaching. The Romans were tolerant of any and all religions but very resentful of anything that savored of political rivalry. And so, when these early persecutions, due so largely to misunderstanding, died out, the field for religious propaganda was wide open. The Roman was interested in political administration; he cared little for either art or religion, but he was unusually tolerant of both.
2014 195:2.2 À Rome, une grande partie des premières persécutions contre les chrétiens fut motivée uniquement par l’emploi malencontreux du mot « royaume » dans leurs prédications. Les Romains toléraient toutes les religions et n’importe laquelle, mais ne supportaient rien de ce qui avait un air de rivalité politique. Aussi, quand ces premières persécutions religieuses — si largement dues à des malentendus — prirent fin, le champ de la propagande religieuse se trouva largement ouvert. Le Romain s’intéressait à l’administration politique ; il s’intéressait peu à l’art et à la religion, mais il était exceptionnellement tolérant pour les deux.[2]
1955 195:2.3 Oriental law was stern and arbitrary; Greek law was fluid and artistic; Roman law was dignified and respect-breeding. Roman education bred an unheard-of and stolid loyalty. The early Romans were politically devoted and sublimely consecrated individuals. They were honest, zealous, and dedicated to their ideals, but without a religion worthy of the name. Small wonder that their Greek teachers were able to persuade them to accept Paul’s Christianity.
2014 195:2.3 La loi orientale était sévère et arbitraire ; la loi grecque était fluide et artistique ; la loi romaine avait de la dignité et imposait le respect. L’éducation romaine engendrait une fidélité incomparable et impassible. Les premiers Romains étaient des individus politiquement dévoués et sublimement consacrés. Ils étaient honnêtes, zélés et dévoués à leurs idéaux, mais sans religion digne de ce nom. Il n’est guère étonnant que leurs éducateurs grecs aient pu les persuader d’accepter le christianisme de Paul.
1955 195:2.4 And these Romans were a great people. They could govern the Occident because they did govern themselves. Such unparalleled honesty, devotion, and stalwart self-control was ideal soil for the reception and growth of Christianity.
2014 195:2.4 Et ces Romains étaient un grand peuple. Ils purent gouverner l’Occident parce qu’ils se gouvernaient eux-mêmes. Une telle honnêteté sans précédent, une telle consécration et une telle maitrise résolue de soi formaient un terrain idéal pour la réception et la croissance du christianisme.
1955 195:2.5 It was easy for these Greco-Romans to become just as spiritually devoted to an institutional church as they were politically devoted to the state. The Romans fought the church only when they feared it as a competitor of the state. Rome, having little national philosophy or native culture, took over Greek culture for its own and boldly adopted Christ as its moral philosophy. Christianity became the moral culture of Rome but hardly its religion in the sense of being the individual experience in spiritual growth of those who embraced the new religion in such a wholesale manner. True, indeed, many individuals did penetrate beneath the surface of all this state religion and found for the nourishment of their souls the real values of the hidden meanings held within the latent truths of Hellenized and paganized Christianity.
2014 195:2.5 Il était facile à ces Gréco-Romains de devenir tout aussi dévoués spirituellement à une Église institutionnelle qu’ils l’étaient politiquement à l’État. Les Romains ne combattirent l’Église qu’au moment où ils craignirent qu’elle ne fît concurrence à l’État. Ayant peu de philosophie nationale ou de culture indigène, Rome reprit à son compte la culture grecque et adopta hardiment l’enseignement du Christ comme philosophie morale. Le christianisme devint la culture morale de Rome, mais ne devint guère sa religion dans le sens d’une expérience individuelle de croissance spirituelle pour ceux qui embrassèrent la nouvelle religion d’une manière aussi globale. Il est vrai, en effet, qu’un bon nombre d’individus pénétrèrent sous la superficialité de toute cette religion d’État, et trouvèrent, pour nourrir leur âme, les vraies valeurs des significations cachées contenues dans les vérités latentes du christianisme hellénisé et paganisé.[14]
1955 195:2.6 The Stoic and his sturdy appeal to “nature and conscience” had only the better prepared all Rome to receive Christ, at least in an intellectual sense. The Roman was by nature and training a lawyer; he revered even the laws of nature. And now, in Christianity, he discerned in the laws of nature the laws of God. A people that could produce Cicero and Vergil were ripe for Paul’s Hellenized Christianity.
2014 195:2.6 Le stoïcien, et son vigoureux appel « à la nature et à la conscience », n’avait que mieux préparé tout Rome à recevoir le Christ, au moins dans un sens intellectuel. Le Romain était un juriste par nature et par éducation ; il révérait même les lois de la nature. Et maintenant, dans le christianisme, il discernait les lois de Dieu dans les lois de la nature. Un peuple qui pouvait produire un Cicéron et un Virgile était mûr pour le christianisme hellénisé de Paul.
1955 195:2.7 And so did these Romanized Greeks force both Jews and Christians to philosophize their religion, to co-ordinate its ideas and systematize its ideals, to adapt religious practices to the existing current of life. And all this was enormously helped by translation of the Hebrew scriptures into Greek and by the later recording of the New Testament in the Greek tongue.
2014 195:2.7 C’est ainsi que ces Grecs romanisés forcèrent à la fois les juifs et les chrétiens à rendre philosophique leur religion, à en coordonner les idées, à rendre systématiques ses idéaux et à adapter les pratiques religieuses au courant de vie existant. Tout ceci fut immensément aidé par la traduction en grec des Écritures hébraïques et par la rédaction ultérieure en langue grecque du Nouveau Testament.
1955 195:2.8 The Greeks, in contrast with the Jews and many other peoples, had long provisionally believed in immortality, some sort of survival after death, and since this was the very heart of Jesus’ teaching, it was certain that Christianity would make a strong appeal to them.
2014 195:2.8 Contrairement aux Juifs et à de nombreux autres peuples, les Grecs avaient depuis longtemps cru provisoirement à l’immortalité, à une sorte de survie après la mort. Or, c’était l’essence de l’enseignement de Jésus ; il était donc certain que le christianisme exercerait sur eux un puissant attrait.
1955 195:2.9 A succession of Greek-cultural and Roman-political victories had consolidated the Mediterranean lands into one empire, with one language and one culture, and had made the Western world ready for one God. Judaism provided this God, but Judaism was not acceptable as a religion to these Romanized Greeks. Philo helped some to mitigate their objections, but Christianity revealed to them an even better concept of one God, and they embraced it readily.
2014 195:2.9 Une succession de victoires de la culture grecque et de la politique romaine avait consolidé les pays méditerranéens eu un seul empire, avec une seule langue et une seule culture, de sorte que le monde occidental était prêt pour un seul Dieu. Le judaïsme fournissait ce Dieu, mais le judaïsme en tant que religion était inacceptable pour les Grecs romanisés. Philon en aida quelques-uns à mitiger leurs objections, mais le christianisme leur révéla un concept encore meilleur d’un Dieu unique, et ils l’adoptèrent volontiers.
3. UNDER THE ROMAN EMPIRE
3. SOUS L’EMPIRE ROMAIN
1955 195:3.1 After the consolidation of Roman political rule and after the dissemination of Christianity, the Christians found themselves with one God, a great religious concept, but without empire. The Greco-Romans found themselves with a great empire but without a God to serve as the suitable religious concept for empire worship and spiritual unification. The Christians accepted the empire; the empire adopted Christianity. The Roman provided a unity of political rule; the Greek, a unity of culture and learning; Christianity, a unity of religious thought and practice.
2014 195:3.1 Après la consolidation de la souveraineté politique romaine et la propagation du christianisme, les chrétiens se trouvèrent avec un seul Dieu, un grand concept religieux, mais sans empire. Les Gréco-Romains se trouvèrent avec un grand empire, mais sans un Dieu qui puisse de manière satisfaisante servir de concept religieux pour le culte d’un empire et pour son unification spirituelle. Les chrétiens acceptèrent l’empire, et l’empire adopta le christianisme. Les Romains fournirent une unité de gouvernement politique, les Grecs, une unité de culture et d’instruction, et le christianisme, une unité de pensée et de pratique religieuses.[1][1][2]
1955 195:3.2 Rome overcame the tradition of nationalism by imperial universalism and for the first time in history made it possible for different races and nations at least nominally to accept one religion.
1955 195:3.3 Christianity came into favor in Rome at a time when there was great contention between the vigorous teachings of the Stoics and the salvation promises of the mystery cults. Christianity came with refreshing comfort and liberating power to a spiritually hungry people whose language had no word for “unselfishness.”
2014 195:3.3 Le christianisme gagna la faveur de Rome à un moment de lutte ardente entre les vigoureux enseignements des stoïciens et les promesses de salut du culte des mystères. Le christianisme apporta une consolation reposante et un pouvoir libérateur à un peuple spirituellement affamé, dont le langage ne comportait pas de mot signifiant « désintéressement ».[15]
1955 195:3.4 That which gave greatest power to Christianity was the way its believers lived lives of service and even the way they died for their faith during the earlier times of drastic persecution.
1955 195:3.6 The early plan of Christian worship was largely taken over from the Jewish synagogue, modified by the Mithraic ritual; later on, much pagan pageantry was added. The backbone of the early Christian church consisted of Christianized Greek proselytes to Judaism.
2014 195:3.6 Les premières formes de culte chrétien furent largement copiées sur celles des synagogues juives, modifiées par le rituel mithriaque. Plus tard, on y ajouta beaucoup d’apparat païen. Les Grecs christianisés, prosélytes du judaïsme, formaient l’ossature de l’Église chrétienne primitive.[3][1][2][4]
1955 195:3.7 The second century after Christ was the best time in all the world’s history for a good religion to make progress in the Western world. During the first century Christianity had prepared itself, by struggle and compromise, to take root and rapidly spread. Christianity adopted the emperor; later, he adopted Christianity. This was a great age for the spread of a new religion. There was religious liberty; travel was universal and thought was untrammeled.
2014 195:3.7 Le deuxième siècle après le Christ fut le meilleur temps de toute l’histoire du monde pour qu’une bonne religion puisse progresser dans le monde occidental. Durant le premier siècle, le christianisme s’était préparé, par des luttes et des compromis, à prendre racine et à se répandre rapidement. Le christianisme adopta l’empereur, et plus tard l’empereur adopta le christianisme. C’était une grande époque pour la diffusion d’une nouvelle religion. On jouissait de la liberté religieuse, les voyages étaient universels et la pensée ne subissait pas d’entraves.[16][2]
1955 195:3.8 The spiritual impetus of nominally accepting Hellenized Christianity came to Rome too late to prevent the well-started moral decline or to compensate for the already well-established and increasing racial deterioration. This new religion was a cultural necessity for imperial Rome, and it is exceedingly unfortunate that it did not become a means of spiritual salvation in a larger sense.
2014 195:3.8 L’élan spirituel donné par l’acceptation nominale du christianisme hellénisé atteignit Rome trop tard pour empêcher son déclin moral bien amorcé ou pour compenser sa dégénérescence raciale déjà bien établie et croissante. Cette nouvelle religion était une nécessité culturelle pour la Rome impériale, et il est extrêmement malheureux qu’elle ne soit pas devenue un moyen de salut spirituel dans un sens plus large.
1955 195:3.9 Even a good religion could not save a great empire from the sure results of lack of individual participation in the affairs of government, from overmuch paternalism, overtaxation and gross collection abuses, unbalanced trade with the Levant which drained away the gold, amusement madness, Roman standardization, the degradation of woman, slavery and race decadence, physical plagues, and a state church which became institutionalized nearly to the point of spiritual barrenness.
2014 195:3.9 Même une bonne religion ne put sauver un grand empire des résultats certains du manque de participation des individus aux affaires du gouvernement, d’un excès de paternalisme, d’impôts exagérés comportant des abus grossiers dans leur recouvrement, d’un commerce déséquilibré avec le Levant qui drainait l’or, de la folie des plaisirs, de la standardisation romaine, de l’état dégradant où était tenue la femme, de la décadence raciale et de l’esclavage, des calamités physiques et d’une Église d’État qui devint à tel point une institution qu’elle frisa la stérilité spirituelle.[17]
1955 195:3.10 Conditions, however, were not so bad at Alexandria. The early schools continued to hold much of Jesus’ teachings free from compromise. Pantaenus taught Clement and then went on to follow Nathaniel in proclaiming Christ in India. While some of the ideals of Jesus were sacrificed in the building of Christianity, it should in all fairness be recorded that, by the end of the second century, practically all the great minds of the Greco-Roman world had become Christian. The triumph was approaching completion.
2014 195:3.10 Les conditions n’étaient cependant pas aussi mauvaises à Alexandrie. Les premières écoles conservèrent beaucoup d’enseignements de Jésus, libres de compromis. Pantène enseigna Clément, puis suivit Nathanael aux Indes en proclamant le Christ. Bien que certains idéaux de Jésus aient été sacrifiés pour bâtir le christianisme, il faut constater en toute équité que, vers la fin du deuxième siècle, la quasi-totalité des grands penseurs du monde gréco-romain était devenue chrétienne. Le triomphe approchait de son parachèvement.
1955 195:3.11 And this Roman Empire lasted sufficiently long to insure the survival of Christianity even after the empire collapsed. But we have often conjectured what would have happened in Rome and in the world if it had been the gospel of the kingdom which had been accepted in the place of Greek Christianity.
2014 195:3.11 Et cet empire romain dura suffisamment longtemps pour assurer la survie du christianisme même après son propre effondrement. Nous avons souvent cherché à imaginer ce qui serait arrivé à Rome et dans le monde si l’évangile du royaume avait été adopté à la place du christianisme grec.
4. THE EUROPEAN DARK AGES
4. LES ÂGES DE TÉNÈBRES EN EUROPE
1955 195:4.1 The church, being an adjunct to society and the ally of politics, was doomed to share in the intellectual and spiritual decline of the so-called European “dark ages.” During this time, religion became more and more monasticized, asceticized, and legalized. In a spiritual sense, Christianity was hibernating. Throughout this period there existed, alongside this slumbering and secularized religion, a continuous stream of mysticism, a fantastic spiritual experience bordering on unreality and philosophically akin to pantheism.
2014 195:4.1 Auxiliaire de la société et alliée de la politique, l’Église était condamnée à partager le déclin intellectuel et spirituel de ce qu’on appelle les « âges de ténèbres » européens. Durant cette époque, la religion prit un caractère de plus en plus monastique, ascétique et règlementaire. Au sens spirituel, le christianisme était en hibernation. À côté de cette religion sommeillante et sécularisée, il exista, durant toute cette période, un courant continu de mysticisme, une expérience spirituelle fantastique frisant l’irréel et philosophiquement parente du panthéisme.[18][1][2]
1955 195:4.2 During these dark and despairing centuries, religion became virtually secondhanded again. The individual was almost lost before the overshadowing authority, tradition, and dictation of the church. A new spiritual menace arose in the creation of a galaxy of “saints” who were assumed to have special influence at the divine courts, and who, therefore, if effectively appealed to, would be able to intercede in man’s behalf before the Gods.
2014 195:4.2 Durant ces sombres siècles de désespoir, la religion redevint pratiquement de seconde main. Les individus étaient à peu près perdus devant l’autorité, la tradition et la mainmise de l’Église qui s’étendait sur tout. Une nouvelle menace spirituelle s’éleva par la création d’une galaxie de « saints » censés avoir une influence spéciale auprès des tribunaux divins ; en conséquence, si l’on savait faire efficacement appel à eux, ils devaient pouvoir intercéder en faveur des hommes auprès des Dieux.[19][20]
1955 195:4.3 But Christianity was sufficiently socialized and paganized that, while it was impotent to stay the oncoming dark ages, it was the better prepared to survive this long period of moral darkness and spiritual stagnation. And it did persist on through the long night of Western civilization and was still functioning as a moral influence in the world when the renaissance dawned. The rehabilitation of Christianity, following the passing of the dark ages, resulted in bringing into existence numerous sects of the Christian teachings, beliefs suited to special intellectual, emotional, and spiritual types of human personality. And many of these special Christian groups, or religious families, still persist at the time of the making of this presentation.
2014 195:4.3 Tout en restant impuissant à barrer la route aux âges des ténèbres qui arrivaient, le christianisme était suffisamment socialisé et paganisé pour survivre d’autant mieux à une période prolongée de ténèbres morales et de stagnation spirituelle. Et il subsista bel et bien durant la longue nuit de la civilisation occidentale et agissait encore en tant qu’influence morale dans le monde à l’aurore de la Renaissance. Après l’écoulement des âges de ténèbres, la réhabilitation du christianisme eut pour résultat de faire naitre de nombreuses sectes d’enseignements chrétiens dont les croyances étaient adaptées à des types spéciaux — intellectuels, émotionnels et spirituels — de personnalités humaines. Beaucoup de ces collectivités chrétiennes spéciales, ou familles religieuses, subsistent encore à l’époque où nous effectuons cette présentation.
1955 195:4.4 Christianity exhibits a history of having originated out of the unintended transformation of the religion of Jesus into a religion about Jesus. It further presents the history of having experienced Hellenization, paganization, secularization, institutionalization, intellectual deterioration, spiritual decadence, moral hibernation, threatened extinction, later rejuvenation, fragmentation, and more recent relative rehabilitation. Such a pedigree is indicative of inherent vitality and the possession of vast recuperative resources. And this same Christianity is now present in the civilized world of Occidental peoples and stands face to face with a struggle for existence which is even more ominous than those eventful crises which have characterized its past battles for dominance.
2014 195:4.4 L’histoire montre que le christianisme est né de la transformation involontaire de la religion de Jésus en une religion à propos de Jésus. Elle montre aussi que le christianisme a subi l’hellénisation, la paganisation, la sécularisation, l’institutionnalisme, la dépravation intellectuelle, la décadence spirituelle, l’hibernation morale, les menaces d’extinction, la régénérescence ultérieure, la fragmentation et, plus récemment, une réhabilitation relative. Ce curriculum dénote une vitalité qui lui est inhérente et la possession d’immenses facultés de récupération. Et ce même christianisme est actuellement présent dans le monde civilisé des peuples occidentaux, faisant face à une lutte pour la vie encore plus inquiétante que les mémorables crises caractéristiques de ses anciennes batailles pour la domination.[21][22][23][24][297][1][2][16]
1955 195:4.5 Religion is now confronted by the challenge of a new age of scientific minds and materialistic tendencies. In this gigantic struggle between the secular and the spiritual, the religion of Jesus will eventually triumph.
5. THE MODERN PROBLEM
5. LE PROBLÈME MODERNE
1955 195:5.1 The twentieth century has brought new problems for Christianity and all other religions to solve. The higher a civilization climbs, the more necessitous becomes the duty to “seek first the realities of heaven” in all of man’s efforts to stabilize society and facilitate the solution of its material problems.
2014 195:5.1 Le vingtième siècle a apporté, au christianisme et à toutes les autres religions, de nouveaux problèmes à résoudre. Plus une civilisation s’élève, plus s’impose aux hommes le devoir impérieux de « chercher d’abord les réalités célestes » dans tous leurs efforts pour stabiliser la société et faciliter la solution de ses problèmes matériels[6].[189][215][270]
1955 195:5.2 Truth often becomes confusing and even misleading when it is dismembered, segregated, isolated, and too much analyzed. Living truth teaches the truth seeker aright only when it is embraced in wholeness and as a living spiritual reality, not as a fact of material science or an inspiration of intervening art.
2014 195:5.2 Bien souvent la vérité devient confuse et même trompeuse quand elle est disséquée, fractionnée, isolée et trop analysée. La vérité vivante ne donne au chercheur un enseignement valable que si elle est embrassée dans sa totalité et en tant que réalité spirituelle vivante, et non pas comme un fait de la science matérielle ou une inspiration d’un art intermédiaire.[27][5]
1955 195:5.3 Religion is the revelation to man of his divine and eternal destiny. Religion is a purely personal and spiritual experience and must forever be distinguished from man’s other high forms of thought, such as:
1955 195:5.4 1. Man’s logical attitude toward the things of material reality.
2014 195:5.4 1. L’attitude logique de l’homme envers les choses de la réalité matérielle.
1955 195:5.5 2. Man’s aesthetic appreciation of beauty contrasted with ugliness.
2014 195:5.5 2. L’appréciation esthétique de la beauté par contraste avec la laideur.
1955 195:5.6 3. Man’s ethical recognition of social obligations and political duty.
2014 195:5.6 3. La reconnaissance éthique par l’homme des obligations sociales et du devoir politique.
1955 195:5.7 4. Even man’s sense of human morality is not, in and of itself, religious.
2014 195:5.7 4. Même le sens de la moralité humaine n’est pas religieux en soi et par lui-même.
1955 195:5.8 Religion is designed to find those values in the universe which call forth faith, trust, and assurance; religion culminates in worship. Religion discovers for the soul those supreme values which are in contrast with the relative values discovered by the mind. Such superhuman insight can be had only through genuine religious experience.
2014 195:5.8 La religion est destinée à trouver dans l’univers les valeurs qui suscitent la foi, la confiance et l’assurance ; la religion culmine dans l’adoration. La religion découvre pour l’âme les valeurs suprêmes qui contrastent avec les valeurs relatives découvertes par le mental. On ne possède cette clairvoyance suprahumaine que par une expérience religieuse authentique.[29][30][194][6][7]
1955 195:5.9 A lasting social system without a morality predicated on spiritual realities can no more be maintained than could the solar system without gravity.
1955 195:5.10 Do not try to satisfy the curiosity or gratify all the latent adventure surging within the soul in one short life in the flesh. Be patient! be not tempted to indulge in a lawless plunge into cheap and sordid adventure. Harness your energies and bridle your passions; be calm while you await the majestic unfolding of an endless career of progressive adventure and thrilling discovery.
2014 195:5.10 N’essayez ni de satisfaire la curiosité ni de contenter tous les désirs latents d’aventure qui surgissent dans l’âme pendant la courte durée d’une vie dans la chair. Soyez patients ! Ne cédez pas à la tentation de vous plonger dans le dérèglement des aventures vulgaires et sordides. Domptez vos énergies et réfrénez vos passions. Soyez calmes en attendant le déroulement majestueux d’une carrière sans fin d’aventures progressives et de découvertes passionnantes.[33][34][35][36][37]
1955 195:5.11 In confusion over man’s origin, do not lose sight of his eternal destiny. Forget not that Jesus loved even little children, and that he forever made clear the great worth of human personality.
2014 195:5.11 Dans la confusion sur l’origine de l’homme, ne perdez pas de vue sa destinée éternelle. N’oubliez pas que Jésus aimait même les petits enfants, et qu’il montra, clairement et à tout jamais, la grande valeur de la personnalité humaine.
1955 195:5.13 When there is so much good truth to publish and proclaim, why should men dwell so much upon the evil in the world just because it appears to be a fact? The beauties of the spiritual values of truth are more pleasurable and uplifting than is the phenomenon of evil.
2014 195:5.13 Quand il y a tant de vérités bonnes à publier et à proclamer, pourquoi les hommes devraient-ils prêter tant d’attention au mal dans le monde simplement parce que le mal apparait comme un fait ? Les belles valeurs spirituelles de la vérité sont plus agréables et exaltantes que le phénomène du mal.
1955 195:5.14 In religion, Jesus advocated and followed the method of experience, even as modern science pursues the technique of experiment. We find God through the leadings of spiritual insight, but we approach this insight of the soul through the love of the beautiful, the pursuit of truth, loyalty to duty, and the worship of divine goodness. But of all these values, love is the true guide to real insight.
2014 195:5.14 En religion, Jésus recommanda et suivit la méthode de l’expérience, de même que la science moderne poursuit la technique expérimentale. Nous trouvons Dieu par les directives de la clairvoyance spirituelle, mais nous approchons cette clairvoyance de l’âme par l’amour du beau, la poursuite de la vérité, la fidélité au devoir et l’adoration de la divine bonté. Mais, parmi toutes ces valeurs, l’amour est le véritable guide vers la clairvoyance réelle.[42][43][44][45][8]
6. MATERIALISM
6. LE MATÉRIALISME
1955 195:6.1 Scientists have unintentionally precipitated mankind into a materialistic panic; they have started an unthinking run on the moral bank of the ages, but this bank of human experience has vast spiritual resources; it can stand the demands being made upon it. Only unthinking men become panicky about the spiritual assets of the human race. When the materialistic-secular panic is over, the religion of Jesus will not be found bankrupt. The spiritual bank of the kingdom of heaven will be paying out faith, hope, and moral security to all who draw upon it “in His name.”
2014 195:6.1 Les scientifiques ont involontairement précipité l’humanité dans un affolement matérialiste. Ils ont déclenché une ruée irréfléchie sur la banque morale des âges, mais cette banque de l’expérience humaine dispose de vastes ressources spirituelles et peut faire face aux demandes qui lui sont présentées. Seuls les irréfléchis s’affolent au sujet des actifs spirituels de la race humaine. Quand l’affolement matérialiste-laïque aura passé, la religion de Jésus n’aura pas fait banqueroute. La banque spirituelle du royaume des cieux fera des paiements de foi, d’espérance et de sécurité morale à tous ceux qui auront recours à elle « en Son nom ».[4][28][46][297][2][16]
1955 195:6.2 No matter what the apparent conflict between materialism and the teachings of Jesus may be, you can rest assured that, in the ages to come, the teachings of the Master will fully triumph. In reality, true religion cannot become involved in any controversy with science; it is in no way concerned with material things. Religion is simply indifferent to, but sympathetic with, science, while it supremely concerns itself with the scientist.
2014 195:6.2 Quel que puisse être le conflit apparent entre le matérialisme et les enseignements de Jésus, vous pouvez être assurés que les enseignements du Maitre triompheront pleinement au cours des âges à venir. En réalité, il ne peut se produire aucune controverse entre la vraie religion et la science, car la première ne s’occupe aucunement des choses matérielles. La religion observe simplement vis-à-vis de la science une neutralité bienveillante, tandis qu’elle s’intéresse suprêmement au savant.[28][35][47][48][67][228][2]
1955 195:6.3 The pursuit of mere knowledge, without the attendant interpretation of wisdom and the spiritual insight of religious experience, eventually leads to pessimism and human despair. A little knowledge is truly disconcerting.
2014 195:6.3 La poursuite de la simple connaissance, quand elle n’est accompagnée ni de l’interprétation par la sagesse ni de la clairvoyance spirituelle due à l’expérience religieuse, conduit finalement au pessimisme et au désespoir humain. Une connaissance limitée est vraiment déconcertante.[272][274]
1955 195:6.4 At the time of this writing the worst of the materialistic age is over; the day of a better understanding is already beginning to dawn. The higher minds of the scientific world are no longer wholly materialistic in their philosophy, but the rank and file of the people still lean in that direction as a result of former teachings. But this age of physical realism is only a passing episode in man’s life on earth. Modern science has left true religion—the teachings of Jesus as translated in the lives of his believers—untouched. All science has done is to destroy the childlike illusions of the misinterpretations of life.
2014 195:6.4 À l’époque du présent écrit, les pires moments de l’âge matérialiste sont passés ; l’aube d’une meilleure compréhension commence déjà à poindre. Ceux qui, dans le monde scientifique, disposent d’un mental supérieur, ont cessé d’avoir une philosophie entièrement matérialiste, mais le commun du peuple incline toujours dans cette direction par suite des enseignements antérieurs. Toutefois, cet âge de réalisme physique n’est qu’un épisode transitoire dans la vie de l’homme sur terre. La science moderne a laissé intacte la vraie religion : les enseignements de Jésus traduits dans la vie de ceux qui croient en lui. Tout l’accomplissement de la science a consisté à détruire les illusions enfantines des fausses interprétations de la vie.[28][34][35][47][49][50][51][72][219][297][324][336][337][338][339][2]
1955 195:6.5 Science is a quantitative experience, religion a qualitative experience, as regards man’s life on earth. Science deals with phenomena; religion, with origins, values, and goals. To assign causes as an explanation of physical phenomena is to confess ignorance of ultimates and in the end only leads the scientist straight back to the first great cause—the Universal Father of Paradise.
2014 195:6.5 En ce qui concerne la vie de l’homme sur terre, la science est une expérience quantitative, et la religion une expérience qualitative. La science s’occupe des phénomènes ; la religion des origines, des valeurs et des buts. Mettre en avant des causes pour expliquer des phénomènes physiques, c’est confesser son ignorance des ultimes, et ne peut en fin de compte que ramener le savant à la grande cause première — le Père Universel du Paradis.[43][52][313][9]
1955 195:6.6 The violent swing from an age of miracles to an age of machines has proved altogether upsetting to man. The cleverness and dexterity of the false philosophies of mechanism belie their very mechanistic contentions. The fatalistic agility of the mind of a materialist forever disproves his assertions that the universe is a blind and purposeless energy phenomenon.
2014 195:6.6 Le passage violent d’un âge de miracles à un âge de machines s’est révélé tout à fait déroutant pour l’homme. Le fait que les fausses philosophies mécanistes déploient de l’ingéniosité et de la dextérité dément leur prétention d’être exclusivement mécanistes. L’agilité fataliste du mental d’un matérialiste contredit perpétuellement ses affirmations que l’univers est un phénomène énergétique aveugle et sans but.[22][53]
1955 195:6.7 The mechanistic naturalism of some supposedly educated men and the thoughtless secularism of the man in the street are both exclusively concerned with things; they are barren of all real values, sanctions, and satisfactions of a spiritual nature, as well as being devoid of faith, hope, and eternal assurances. One of the great troubles with modern life is that man thinks he is too busy to find time for spiritual meditation and religious devotion.
2014 195:6.7 Le naturalisme mécaniste de certains hommes supposés instruits et la laïcité inconsidérée de l’homme de la rue s’occupent tous deux exclusivement de choses ; ils sont dénués de toute vraie valeur, sanction ou satisfaction de nature spirituelle, et sont également dépourvus de foi, d’espérance et d’assurances éternelles. L’une des grandes difficultés de la vie moderne est que l’homme se croit trop occupé pour trouver le temps nécessaire à la méditation spirituelle et à la dévotion religieuse.[30][51][54][55][56][57][10]
1955 195:6.8 Materialism reduces man to a soulless automaton and constitutes him merely an arithmetical symbol finding a helpless place in the mathematical formula of an unromantic and mechanistic universe. But whence comes all this vast universe of mathematics without a Master Mathematician? Science may expatiate on the conservation of matter, but religion validates the conservation of men’s souls—it concerns their experience with spiritual realities and eternal values.
2014 195:6.8 Le matérialisme réduit l’homme à l’état d’automate sans âme, et fait simplement de lui un symbole arithmétique placé sans pouvoir dans la formule mathématique d’un univers mécaniste et dépourvu de romanesque. Mais d’où vient donc cet immense univers de mathématiques sans un Maitre Mathématicien ? La science peut disserter sur la conservation de la matière, mais la religion valide la conservation des âmes humaines — elle concerne leur expérience avec des réalités spirituelles et des valeurs éternelles.[58][2][16]
1955 195:6.9 The materialistic sociologist of today surveys a community, makes a report thereon, and leaves the people as he found them. Nineteen hundred years ago, unlearned Galileans surveyed Jesus giving his life as a spiritual contribution to man’s inner experience and then went out and turned the whole Roman Empire upside down.
2014 195:6.9 Le sociologue matérialiste contemporain observe une communauté, fait un rapport à son sujet et laisse les gens tels qu’il les a trouvés. Il y a dix-neuf-cents ans, des Galiléens sans instruction observèrent Jésus donnant sa vie comme contribution spirituelle à l’expérience intérieure de l’homme et ensuite ils sortirent de Galilée et mirent sens dessus dessous tout l’empire romain[7][8].[59][60][271]
1955 195:6.10 But religious leaders are making a great mistake when they try to call modern man to spiritual battle with the trumpet blasts of the Middle Ages. Religion must provide itself with new and up-to-date slogans. Neither democracy nor any other political panacea will take the place of spiritual progress. False religions may represent an evasion of reality, but Jesus in his gospel introduced mortal man to the very entrance upon an eternal reality of spiritual progression.
2014 195:6.10 Mais les dirigeants religieux commettent une grave erreur en essayant d’appeler l’homme moderne à la bataille spirituelle au son des trompettes du Moyen Âge. La religion doit se pourvoir elle-même de slogans nouveaux et modernes. Ni la démocratie ni aucune autre panacée politique ne remplaceront le progrès spirituel. Les fausses religions peuvent représenter une évasion hors de la réalité, mais, dans son évangile, Jésus a présenté à l’homme mortel la véritable entrée dans une réalité éternelle de progression spirituelle.[61][62][63][64][65][66][200][235][2]
1955 195:6.11 To say that mind “emerged” from matter explains nothing. If the universe were merely a mechanism and mind were unapart from matter, we would never have two differing interpretations of any observed phenomenon. The concepts of truth, beauty, and goodness are not inherent in either physics or chemistry. A machine cannot know, much less know truth, hunger for righteousness, and cherish goodness.
2014 195:6.11 Dire que le mental « émergea » de la matière n’explique rien. Si l’univers était simplement un mécanisme et si le mental était solidaire de la matière, nous n’aurions jamais deux interprétations différentes d’un même phénomène observé. Les concepts de vérité, de beauté et de bonté ne sont inhérents ni à la physique ni à la chimie. Une machine ne peut pas connaitre, et encore bien moins connaitre la vérité, avoir soif de droiture et chérir la bonté.[28][67][68]
1955 195:6.12 Science may be physical, but the mind of the truth-discerning scientist is at once supermaterial. Matter knows not truth, neither can it love mercy nor delight in spiritual realities. Moral convictions based on spiritual enlightenment and rooted in human experience are just as real and certain as mathematical deductions based on physical observations, but on another and higher level.
2014 195:6.12 La science peut être physique, mais le mental du savant discernant la vérité est instantanément supramatériel. La matière ne connait pas la vérité ; elle ne peut non plus aimer la miséricorde ni prendre plaisir aux réalités spirituelles. Les convictions morales basées sur l’illumination spirituelle et enracinées dans l’expérience humaine sont tout aussi réelles et certaines que les déductions mathématiques basées sur des observations physiques, mais elles se situent sur un niveau différent et plus élevé.[69]
1955 195:6.13 If men were only machines, they would react more or less uniformly to a material universe. Individuality, much less personality, would be nonexistent.
1955 195:6.14 The fact of the absolute mechanism of Paradise at the center of the universe of universes, in the presence of the unqualified volition of the Second Source and Center, makes forever certain that determiners are not the exclusive law of the cosmos. Materialism is there, but it is not exclusive; mechanism is there, but it is not unqualified; determinism is there, but it is not alone.
2014 195:6.14 Le fait du mécanisme absolu du Paradis au centre de l’univers des univers en présence de la volition sans réserve de la Source-Centre Deuxième rend certain pour toujours que les causes déterminantes ne sont pas la loi exclusive du cosmos. Le matérialisme est là, mais il n’est pas exclusif. Le mécanisme est là, mais il n’est pas sans réserve. Le déterminisme est là, mais il n’est pas seul.[70]
1955 195:6.15 The finite universe of matter would eventually become uniform and deterministic but for the combined presence of mind and spirit. The influence of the cosmic mind constantly injects spontaneity into even the material worlds.
1955 195:6.16 Freedom or initiative in any realm of existence is directly proportional to the degree of spiritual influence and cosmic-mind control; that is, in human experience, the degree of the actuality of doing “the Father’s will.” And so, when you once start out to find God, that is the conclusive proof that God has already found you.
2014 195:6.16 Dans tout domaine d’existence, la liberté ou l’initiative est directement proportionnelle au degré d’influence spirituelle et de contrôle du mental cosmique, c’est-à-dire, dans l’expérience humaine, au degré auquel on se conforme effectivement à « la volonté du Père »[9]. Donc, une fois que vous êtes parti à la recherche de Dieu, c’est la preuve concluante que Dieu vous a déjà trouvé.[235]
1955 195:6.17 The sincere pursuit of goodness, beauty, and truth leads to God. And every scientific discovery demonstrates the existence of both freedom and uniformity in the universe. The discoverer was free to make the discovery. The thing discovered is real and apparently uniform, or else it could not have become known as a thing.
2014 195:6.17 La poursuite sincère de la bonté, de la beauté et de la vérité conduit à Dieu. Toute découverte scientifique démontre l’existence simultanée de la liberté et de l’uniformité dans l’univers. L’inventeur était libre de faire sa découverte. La chose découverte est réelle et apparemment uniforme, car autrement elle n’aurait pu être connue en tant que chose.
7. THE VULNERABILITY OF MATERIALISM
7. LA VULNÉRABILITÉ DU MATÉRIALISME
1955 195:7.1 How foolish it is for material-minded man to allow such vulnerable theories as those of a mechanistic universe to deprive him of the vast spiritual resources of the personal experience of true religion. Facts never quarrel with real spiritual faith; theories may. Better that science should be devoted to the destruction of superstition rather than attempting the overthrow of religious faith—human belief in spiritual realities and divine values.
2014 195:7.1 Combien l’homme à mentalité matérielle est insensé de permettre à des théories aussi vulnérables que celles d’un univers mécaniste de le priver des immenses ressources spirituelles de l’expérience personnelle de la vraie religion. Les faits ne sont jamais en contradiction avec la véritable foi spirituelle ; les théories peuvent l’être. La science ferait mieux de se consacrer à détruire la superstition plutôt qu’à essayer de ruiner la foi religieuse : la croyance humaine aux réalités spirituelles et aux valeurs divines.[75][187][12]
1955 195:7.2 Science should do for man materially what religion does for him spiritually: extend the horizon of life and enlarge his personality. True science can have no lasting quarrel with true religion. The “scientific method” is merely an intellectual yardstick wherewith to measure material adventures and physical achievements. But being material and wholly intellectual, it is utterly useless in the evaluation of spiritual realities and religious experiences.
2014 195:7.2 La science devrait faire matériellement pour l’homme ce que la religion fait spirituellement pour lui : étendre l’horizon de la vie et agrandir sa personnalité. La vraie science ne peut avoir de querelle durable avec la vraie religion. La « méthode scientifique » est simplement un étalon intellectuel pour mesurer les aventures matérielles et les accomplissements physiques. Mais, étant matérielle et entièrement intellectuelle, cette méthode ne sert absolument à rien pour évaluer les réalités spirituelles et les expériences religieuses.[35][43][76]
1955 195:7.3 The inconsistency of the modern mechanist is: If this were merely a material universe and man only a machine, such a man would be wholly unable to recognize himself as such a machine, and likewise would such a machine-man be wholly unconscious of the fact of the existence of such a material universe. The materialistic dismay and despair of a mechanistic science has failed to recognize the fact of the spirit-indwelt mind of the scientist whose very supermaterial insight formulates these mistaken and self-contradictory concepts of a materialistic universe.
2014 195:7.3 L’illogisme du mécaniste moderne est le suivant : si notre univers était simplement matériel et l’homme seulement une machine, cet homme serait entièrement incapable de se reconnaitre en tant que machine ; de même un tel homme-machine serait entièrement inconscient du fait qu’un tel univers matériel existe. Dans sa consternation et son désespoir matérialiste, la science mécaniste n’a pas réussi à reconnaitre le fait que le mental du savant est habité par l’esprit, or, c’est la perspicacité supramatérielle de ce même savant qui formule ces concepts erronés et contradictoires en soi d’un univers matérialiste.[1][2][16]
1955 195:7.4 Paradise values of eternity and infinity, of truth, beauty, and goodness, are concealed within the facts of the phenomena of the universes of time and space. But it requires the eye of faith in a spirit-born mortal to detect and discern these spiritual values.
2014 195:7.4 Les valeurs paradisiaques d’éternité et d’infinité, de vérité, de beauté et de bonté, sont dissimulées dans les faits des phénomènes des univers du temps et de l’espace. Mais il faut l’œil de la foi chez un mortel né d’esprit pour détecter et discerner ces valeurs spirituelles.[28][34][52][77][78][8]
1955 195:7.5 The realities and values of spiritual progress are not a “psychologic projection”—a mere glorified daydream of the material mind. Such things are the spiritual forecasts of the indwelling Adjuster, the spirit of God living in the mind of man. And let not your dabblings with the faintly glimpsed findings of “relativity” disturb your concepts of the eternity and infinity of God. And in all your solicitation concerning the necessity for self-expression do not make the mistake of failing to provide for Adjuster-expression, the manifestation of your real and better self.
2014 195:7.5 Les réalités et les valeurs du progrès spirituel ne sont pas une « projection psychologique » — un simple rêve éveillé et glorifié du mental matériel. Ces choses sont les prévisions spirituelles de l’Ajusteur intérieur, l’esprit de Dieu vivant dans le mental de l’homme. Ne laissez pas les quelques notions que vous avez au sujet des découvertes faiblement entrevues de la « relativité » troubler vos concepts de l’éternité et de l’infinité de Dieu. Et, chaque fois que vous êtes pressés par la nécessité d’exprimer votre moi, ne commettez pas la faute d’omettre l’expression de l’Ajusteur, la manifestation de votre réel et meilleur moi.[79][80][81][82]
1955 195:7.6 If this were only a material universe, material man would never be able to arrive at the concept of the mechanistic character of such an exclusively material existence. This very mechanistic concept of the universe is in itself a nonmaterial phenomenon of mind, and all mind is of nonmaterial origin, no matter how thoroughly it may appear to be materially conditioned and mechanistically controlled.
2014 195:7.6 Si cet univers était uniquement matériel, l’homme matériel ne serait jamais capable de parvenir au concept du caractère mécaniste d’une telle existence exclusivement matérielle. Ce même concept mécaniste de l’univers est en lui-même un phénomène non matériel du mental, et tout mental est d’origine non matérielle, indépendamment du fait qu’il puisse apparaitre comme complètement conditionné matériellement et contrôlé mécaniquement.[11]
1955 195:7.8 The very pessimism of the most pessimistic materialist is, in and of itself, sufficient proof that the universe of the pessimist is not wholly material. Both optimism and pessimism are concept reactions in a mind conscious of values as well as of facts. If the universe were truly what the materialist regards it to be, man as a human machine would then be devoid of all conscious recognition of that very fact. Without the consciousness of the concept of values within the spirit-born mind, the fact of universe materialism and the mechanistic phenomena of universe operation would be wholly unrecognized by man. One machine cannot be conscious of the nature or value of another machine.
2014 195:7.8 C’est précisément le pessimisme du matérialiste le plus pessimiste qui est, en soi et par lui-même, une preuve suffisante que l’univers du pessimiste n’est pas entièrement matériel. L’optimisme et le pessimisme sont tous deux des réactions conceptuelles dans un mental conscient des valeurs aussi bien que des faits. Si l’univers était vraiment conforme à la conception des matérialistes, alors l’homme, en tant que machine humaine, serait privé de toute reconnaissance consciente de ce fait. Sans la conscience du concept de valeurs dans le mental né d’esprit, l’homme ne pourrait aucunement reconnaitre le fait du matérialisme universel ni les phénomènes machinaux du fonctionnement de l’univers. Une machine ne peut être consciente de la nature ni de la valeur d’une autre machine.[84]
1955 195:7.9 A mechanistic philosophy of life and the universe cannot be scientific because science recognizes and deals only with materials and facts. Philosophy is inevitably superscientific. Man is a material fact of nature, but his life is a phenomenon which transcends the material levels of nature in that it exhibits the control attributes of mind and the creative qualities of spirit.
2014 195:7.9 Une philosophie mécaniste de la vie et de l’univers ne saurait être scientifique, parce que la science ne reconnait et ne traite que des objets matériels et des faits. La philosophie est inévitablement suprascientifique. L’homme est un fait matériel de la nature, mais sa vie est un phénomène qui en transcende les niveaux matériels, en ce sens qu’elle déploie les attributs contrôlants du mental et les qualités créatives de l’esprit.[43][1][2][13]
1955 195:7.10 The sincere effort of man to become a mechanist represents the tragic phenomenon of that man’s futile effort to commit intellectual and moral suicide. But he cannot do it.
2014 195:7.10 L’effort sincère de l’homme pour devenir mécaniste représente le phénomène tragique de sa futile tentative pour se suicider intellectuellement et moralement. Mais il ne peut y parvenir.
1955 195:7.11 If the universe were only material and man only a machine, there would be no science to embolden the scientist to postulate this mechanization of the universe. Machines cannot measure, classify, nor evaluate themselves. Such a scientific piece of work could be executed only by some entity of supermachine status.
2014 195:7.11 Si l’univers était uniquement matériel et l’homme uniquement une machine, il n’y aurait pas de science enhardissant les savants à postuler la mécanisation de l’univers. Les machines ne peuvent ni se mesurer, ni se classifier, ni s’évaluer elles-mêmes. Cette œuvre scientifique ne pourrait être exécutée que par une entité ayant statut supramachinal.
1955 195:7.12 If universe reality is only one vast machine, then man must be outside of the universe and apart from it in order to recognize such a fact and become conscious of the insight of such an evaluation.
2014 195:7.12 Si la réalité de l’univers n’est qu’une immense mécanique, alors il faut que l’homme soit extérieur à l’univers et séparé de lui pour reconnaitre ce fait et devenir conscient de la perspicacité de cette évaluation.
1955 195:7.13 If man is only a machine, by what technique does this man come to believe or claim to know that he is only a machine? The experience of self-conscious evaluation of one’s self is never an attribute of a mere machine. A self-conscious and avowed mechanist is the best possible answer to mechanism. If materialism were a fact, there could be no self-conscious mechanist. It is also true that one must first be a moral person before one can perform immoral acts.
2014 195:7.13 Si l’homme n’est qu’une machine, par quelle technique parvient-il à croire ou à prétendre savoir qu’il est seulement une machine ? L’expérience de s’évaluer consciemment soi-même n’est jamais l’attribut d’une simple machine. Un mécaniste avoué et conscient de soi constitue la meilleure réponse possible au mécanisme. Si le matérialisme était un fait, il ne pourrait exister de mécaniste conscient de soi. Il est également vrai qu’il faut d’abord être une personne morale avant de pouvoir accomplir des actes immoraux.
1955 195:7.14 The very claim of materialism implies a supermaterial consciousness of the mind which presumes to assert such dogmas. A mechanism might deteriorate, but it could never progress. Machines do not think, create, dream, aspire, idealize, hunger for truth, or thirst for righteousness. They do not motivate their lives with the passion to serve other machines and to choose as their goal of eternal progression the sublime task of finding God and striving to be like him. Machines are never intellectual, emotional, aesthetic, ethical, moral, or spiritual.
2014 195:7.14 La seule prétention du matérialisme implique une conscience supramatérielle du mental qui se permet d’affirmer ce dogme. Un mécanisme peut se détériorer, mais ne peut jamais progresser. Les machines ne peuvent ni penser, ni créer, ni rêver, ni aspirer à quelque chose, ni idéaliser, ni avoir faim de vérité ou soif de droiture. Elles ne motivent pas leur vie par la passion de servir d’autres machines et de choisir, pour but de progression éternelle, la tâche sublime de trouver Dieu et de s’efforcer de lui ressembler. Les machines ne sont jamais intellectuelles, émotives, esthétiques, éthiques, morales, ni spirituelles.[72][344][1][2]
1955 195:7.15 Art proves that man is not mechanistic, but it does not prove that he is spiritually immortal. Art is mortal morontia, the intervening field between man, the material, and man, the spiritual. Poetry is an effort to escape from material realities to spiritual values.
2014 195:7.15 L’art prouve que l’homme n’est pas une machine, mais ne prouve pas qu’il soit spirituellement immortel. L’art est la morontia du mortel, le domaine intermédiaire entre l’homme matériel et l’homme spirituel. La poésie est un effort pour échapper aux réalités matérielles et s’approcher des valeurs spirituelles.[53][67][85][86]
1955 195:7.16 In a high civilization, art humanizes science, while in turn it is spiritualized by true religion—insight into spiritual and eternal values. Art represents the human and time-space evaluation of reality. Religion is the divine embrace of cosmic values and connotes eternal progression in spiritual ascension and expansion. The art of time is dangerous only when it becomes blind to the spirit standards of the divine patterns which eternity reflects as the reality shadows of time. True art is the effective manipulation of the material things of life; religion is the ennobling transformation of the material facts of life, and it never ceases in its spiritual evaluation of art.
2014 195:7.16 Dans une haute civilisation, l’art humanise la science, et à son tour il est spiritualisé par la vraie religion — la clairvoyance des valeurs spirituelles et éternelles. L’art représente l’évaluation humaine de la réalité dans l’espace-temps. La religion est l’emprise divine des valeurs cosmiques et implique une progression éternelle dans l’ascension et l’expansion spirituelles. L’art temporel n’est dangereux que s’il devient aveugle aux étalons spirituels des archétypes divins que l’éternité reflète en tant qu’ombres de réalité du temps. L’art véritable est la manipulation efficace des choses matérielles de la vie ; la religion est la transformation ennoblissante des faits matériels de la vie et ne cesse jamais d’évaluer l’art du point de vue spirituel.[34][35]
1955 195:7.17 How foolish to presume that an automaton could conceive a philosophy of automatism, and how ridiculous that it should presume to form such a concept of other and fellow automatons!
1955 195:7.18 Any scientific interpretation of the material universe is valueless unless it provides due recognition for the scientist. No appreciation of art is genuine unless it accords recognition to the artist. No evaluation of morals is worth while unless it includes the moralist. No recognition of philosophy is edifying if it ignores the philosopher, and religion cannot exist without the real experience of the religionist who, in and through this very experience, is seeking to find God and to know him. Likewise is the universe of universes without significance apart from the I AM, the infinite God who made it and unceasingly manages it.
2014 195:7.18 Toute interprétation scientifique de l’univers matériel est sans valeur, à moins qu’elle ne comporte la due récognition du savant. Nulle appréciation de l’art n’est authentique si elle ne reconnait pas l’artiste. Nulle évaluation de la morale n’est valable à moins d’inclure le moraliste. Nulle récognition de la philosophie n’est édifiante si elle ignore le philosophe. Quant à la religion, elle ne peut exister sans l’expérience réelle du religioniste qui, dans cette expérience même et à travers elle, cherche à trouver Dieu et à le connaitre. Similairement, l’univers des univers est dépourvu de signification en dehors du JE SUIS, le Dieu infini qui l’a créé et qui l’administre sans cesse.[75][87][1][2][13]
1955 195:7.19 Mechanists—humanists—tend to drift with the material currents. Idealists and spiritists dare to use their oars with intelligence and vigor in order to modify the apparently purely material course of the energy streams.
2014 195:7.19 Les mécanistes — les humanistes — tendent à dériver avec les courants matériels. Les idéalistes et les spiritualistes osent employer leurs forces avec intelligence et vigueur pour modifier le cours, en apparence purement matériel, des circuits d’énergie.
1955 195:7.20 Science lives by the mathematics of the mind; music expresses the tempo of the emotions. Religion is the spiritual rhythm of the soul in time-space harmony with the higher and eternal melody measurements of Infinity. Religious experience is something in human life which is truly supermathematical.
2014 195:7.20 La science vit par les mathématiques du mental. La musique exprime la cadence des émotions. La religion est le rythme spirituel de l’âme en harmonie spatiale-temporelle avec la mélodie des mesures supérieures et éternelles de l’Infinité. L’expérience religieuse est quelque chose de vraiment supramathématique dans la vie humaine.[53][88][89][312]
1955 195:7.21 In language, an alphabet represents the mechanism of materialism, while the words expressive of the meaning of a thousand thoughts, grand ideas, and noble ideals—of love and hate, of cowardice and courage—represent the performances of mind within the scope defined by both material and spiritual law, directed by the assertion of the will of personality, and limited by the inherent situational endowment.
2014 195:7.21 Dans le langage, l’alphabet représente le mécanisme du matérialisme, tandis que les mots qui expriment la signification de mille pensées, grandes idées et nobles idéaux — d’amour et de haine, de lâcheté et de courage — représentent les accomplissements du mental opérant dans les limites de la loi tant matérielle que spirituelle ; ces accomplissements du mental étant dirigés par l’affirmation de la volonté de la personnalité et limités par les dotations inhérentes à la situation.[68][90]
1955 195:7.22 The universe is not like the laws, mechanisms, and the uniformities which the scientist discovers, and which he comes to regard as science, but rather like the curious, thinking, choosing, creative, combining, and discriminating scientist who thus observes universe phenomena and classifies the mathematical facts inherent in the mechanistic phases of the material side of creation. Neither is the universe like the art of the artist, but rather like the striving, dreaming, aspiring, and advancing artist who seeks to transcend the world of material things in an effort to achieve a spiritual goal.
2014 195:7.22 L’univers ne ressemble pas aux lois, mécanismes et constantes que les savants découvrent et qu’ils finissent par considérer comme la science. Il ressemble plutôt au savant curieux, pensant, choisissant, créant, combinant et discriminant, qui observe ainsi les phénomènes de l’univers et classifie les faits mathématiques inhérents aux phases machinales de l’aspect matériel de la création. L’univers ne ressemble pas non plus à l’effet artistique, mais plutôt à l’artiste qui travaille, rêve, élève ses pensées, progresse et cherche à transcender le monde des choses matérielles par un effort pour atteindre un but spirituel.[22][53][58][91]
1955 195:7.23 The scientist, not science, perceives the reality of an evolving and advancing universe of energy and matter. The artist, not art, demonstrates the existence of the transient morontia world intervening between material existence and spiritual liberty. The religionist, not religion, proves the existence of the spirit realities and divine values which are to be encountered in the progress of eternity.
2014 195:7.23 C’est le savant, et non la science, qui perçoit la réalité d’un univers d’énergie et de matière en évolution et en progrès. C’est l’artiste, et non l’art, qui démontre l’existence du monde morontiel transitoire interposé entre l’existence matérielle et la liberté spirituelle. C’est le religioniste, et non la religion, qui prouve l’existence des réalités d’esprit et des valeurs divines que l’on sera amené à rencontrer au cours du progrès dans l’éternité.[28][43]
8. SECULAR TOTALITARIANISM
8. LE TOTALITARISME LAÏQUE
1955 195:8.1 But even after materialism and mechanism have been more or less vanquished, the devastating influence of twentieth-century secularism will still blight the spiritual experience of millions of unsuspecting souls.
1955 195:8.2 Modern secularism has been fostered by two world-wide influences. The father of secularism was the narrow-minded and godless attitude of nineteenth- and twentieth-century so-called science—atheistic science. The mother of modern secularism was the totalitarian medieval Christian church. Secularism had its inception as a rising protest against the almost complete domination of Western civilization by the institutionalized Christian church.
2014 195:8.2 Le laïcisme moderne a été nourri par deux influences mondiales. Le père du laïcisme fut l’étroitesse de pensée et l’attitude impie de ce que l’on appelle la science du dix-neuvième et du vingtième siècles — la science athée. La mère du laïcisme moderne fut l’Église chrétienne totalitaire du Moyen Âge. Le laïcisme débuta comme une protestation contre la domination à peu près complète de la civilisation occidentale par l’Église chrétienne transformée en institution.[67][228]
1955 195:8.3 At the time of this revelation, the prevailing intellectual and philosophical climate of both European and American life is decidedly secular—humanistic. For three hundred years Western thinking has been progressively secularized. Religion has become more and more a nominal influence, largely a ritualistic exercise. The majority of professed Christians of Western civilization are unwittingly actual secularists.
2014 195:8.3 À l’époque de la présente révélation, le climat intellectuel et philosophique prévalant à la fois dans la vie européenne et la vie américaine est nettement laïque — humaniste. Au cours des trois derniers siècles, la pensée occidentale a été progressivement laïcisée. La religion est devenue de plus en plus une influence nominale, et largement un exercice rituel. En majorité, ceux qui s’avouent chrétiens dans la civilisation occidentale sont en fait, sans le savoir, des laïcs.[50][92][228][297][1][2]
1955 195:8.4 It required a great power, a mighty influence, to free the thinking and living of the Western peoples from the withering grasp of a totalitarian ecclesiastical domination. Secularism did break the bonds of church control, and now in turn it threatens to establish a new and godless type of mastery over the hearts and minds of modern man. The tyrannical and dictatorial political state is the direct offspring of scientific materialism and philosophic secularism. Secularism no sooner frees man from the domination of the institutionalized church than it sells him into slavish bondage to the totalitarian state. Secularism frees man from ecclesiastical slavery only to betray him into the tyranny of political and economic slavery.
2014 195:8.4 Il a fallu un grand pouvoir, une puissante influence, pour libérer la pensée et la vie des peuples occidentaux de l’emprise desséchante d’une domination ecclésiastique totalitaire. Le laïcisme a effectivement brisé les entraves du contrôle de l’Église, et il menace maintenant à son tour d’établir un nouveau type de domination athée sur le cœur et le mental de l’homme moderne. L’État politique tyrannique et dictatorial est le rejeton direct du matérialisme scientifique et du laïcisme philosophique. À peine la laïcité a-t-elle libéré l’homme de la domination de l’Église passée au rang d’institution, qu’elle le vend comme esclave servile à l’État totalitaire. Le laïcisme ne libère l’homme de la servitude ecclésiastique que pour le trahir en le livrant à la tyrannie de l’esclavage politique et économique.[67][228][2]
1955 195:8.5 Materialism denies God, secularism simply ignores him; at least that was the earlier attitude. More recently, secularism has assumed a more militant attitude, assuming to take the place of the religion whose totalitarian bondage it onetime resisted. Twentieth-century secularism tends to affirm that man does not need God. But beware! this godless philosophy of human society will lead only to unrest, animosity, unhappiness, war, and world-wide disaster.
2014 195:8.5 Le matérialisme renie Dieu ; le laïcisme se borne à l’ignorer ; tout au moins ce fut son attitude primitive. Plus récemment, le laïcisme a pris une attitude plus militante, prétendant prendre la place de la religion de servitude totalitaire à laquelle il avait jadis résisté[10]. Le laïcisme du vingtième siècle tend à affirmer que l’homme n’a pas besoin de Dieu. Mais attention ! Cette philosophie athée de la société humaine ne conduira qu’à des troubles, à l’animosité, au malheur, à la guerre et à des désastres à l’échelle mondiale.[7][22][28][32][228][276][297][1][2]
1955 195:8.6 Secularism can never bring peace to mankind. Nothing can take the place of God in human society. But mark you well! do not be quick to surrender the beneficent gains of the secular revolt from ecclesiastical totalitarianism. Western civilization today enjoys many liberties and satisfactions as a result of the secular revolt. The great mistake of secularism was this: In revolting against the almost total control of life by religious authority, and after attaining the liberation from such ecclesiastical tyranny, the secularists went on to institute a revolt against God himself, sometimes tacitly and sometimes openly.
2014 195:8.6 Le laïcisme ne peut jamais apporter la paix à l’humanité. Rien ne peut remplacer Dieu dans la société humaine. Mais prenez bien garde ! Ne vous hâtez pas d’abandonner les bénéfices de la révolte laïque qui vous a dégagés du totalitarisme ecclésiastique. La civilisation occidentale jouit aujourd’hui de beaucoup de libertés et de satisfactions qui proviennent de la révolte laïque. La grande erreur du laïcisme fut la suivante : en se révoltant contre le contrôle à peu près total de la vie par l’autorité religieuse, et après s’être libérés de cette tyrannie ecclésiastique, les laïcistes ont poursuivi leur activité en instituant une révolte contre Dieu lui-même, parfois tacitement, parfois ouvertement.[28][93][94][95][96][97]
1955 195:8.7 To the secularistic revolt you owe the amazing creativity of American industrialism and the unprecedented material progress of Western civilization. And because the secularistic revolt went too far and lost sight of God and true religion, there also followed the unlooked-for harvest of world wars and international unsettledness.
2014 195:8.7 C’est à la révolte laïque que vous devez la stupéfiante créativité de l’industrie américaine et le progrès matériel sans précédent de la civilisation occidentale. Et, parce que la révolte laïque est allée trop loin, et a perdu de vue Dieu et la vraie religion, il s’en est suivi une moisson inattendue de guerres mondiales et d’instabilité internationale.[93][2]
1955 195:8.8 It is not necessary to sacrifice faith in God in order to enjoy the blessings of the modern secularistic revolt: tolerance, social service, democratic government, and civil liberties. It was not necessary for the secularists to antagonize true religion in order to promote science and to advance education.
2014 195:8.8 Il n’est pas nécessaire de sacrifier la foi en Dieu pour jouir des bienfaits de la révolte laïque moderne : tolérance, service social, gouvernement démocratique et libertés civiles. Il n’était pas indispensable aux laïcs de s’opposer à la vraie religion pour promouvoir la science et faire progresser l’éducation.[276]
1955 195:8.9 But secularism is not the sole parent of all these recent gains in the enlargement of living. Behind the gains of the twentieth century are not only science and secularism but also the unrecognized and unacknowledged spiritual workings of the life and teaching of Jesus of Nazareth.
2014 195:8.9 Mais le laïcisme n’est pas le seul auteur de tous les gains récents dans l’épanouissement de la vie. Derrière les gains du vingtième siècle, il y a non seulement la science et le laïcisme, mais aussi l’action spirituelle de la vie et des enseignements de Jésus de Nazareth qui ne sont ni reconnus ni pris en considération.
1955 195:8.10 Without God, without religion, scientific secularism can never co-ordinate its forces, harmonize its divergent and rivalrous interests, races, and nationalisms. This secularistic human society, notwithstanding its unparalleled materialistic achievement, is slowly disintegrating. The chief cohesive force resisting this disintegration of antagonism is nationalism. And nationalism is the chief barrier to world peace.
2014 195:8.10 Sans Dieu, sans religion, le laïcisme scientifique ne pourra jamais coordonner ses forces ni harmoniser ses divergences et rivalités d’intérêts, de races et de nationalismes. Malgré ses accomplissements matérialistes incomparables, cette société humaine laïcisée se désintègre lentement. La principale force de cohésion résistant à cette désintégration d’antagonismes est le nationalisme. Or, le nationalisme est le principal obstacle à la paix mondiale.[31][228][272][274]
1955 195:8.11 The inherent weakness of secularism is that it discards ethics and religion for politics and power. You simply cannot establish the brotherhood of men while ignoring or denying the fatherhood of God.
1955 195:8.13 The complete secularization of science, education, industry, and society can lead only to disaster. During the first third of the twentieth century Urantians killed more human beings than were killed during the whole of the Christian dispensation up to that time. And this is only the beginning of the dire harvest of materialism and secularism; still more terrible destruction is yet to come.
2014 195:8.13 La laïcisation complète de la science, de l’éducation, de l’industrie et de la société ne peut conduire qu’au désastre. Durant le premier tiers du vingtième siècle, les Urantiens ont tué plus d’hommes que durant les dix-neuf premiers siècles de la dispensation chrétienne. Et ce n’est que le commencement de l’affreuse moisson du matérialisme et du laïcisme ; des destructions plus terribles sont encore à venir.[22][68][99][100][228][1][2]
9. CHRISTIANITY’S PROBLEM
9. LE PROBLÈME DU CHRISTIANISME
1955 195:9.1 Do not overlook the value of your spiritual heritage, the river of truth running down through the centuries, even to the barren times of a materialistic and secular age. In all your worthy efforts to rid yourselves of the superstitious creeds of past ages, make sure that you hold fast the eternal truth. But be patient! when the present superstition revolt is over, the truths of Jesus’ gospel will persist gloriously to illuminate a new and better way.
2014 195:9.1 Ne négligez pas la valeur de votre héritage spirituel, le fleuve de vérité coulant à travers les siècles, même jusqu’à l’époque stérile d’un âge matérialiste et laïc. Dans tous vos valeureux efforts pour vous débarrasser des crédos superstitieux des âges passés, assurez-vous que vous retenez fermement la vérité éternelle. Mais soyez patients ! Quand la présente révolte contre la superstition aura pris fin, les vérités de l’évangile de Jésus persisteront glorieusement pour illuminer une voie nouvelle et meilleure.[61][101][189][228][293][297]
1955 195:9.2 But paganized and socialized Christianity stands in need of new contact with the uncompromised teachings of Jesus; it languishes for lack of a new vision of the Master’s life on earth. A new and fuller revelation of the religion of Jesus is destined to conquer an empire of materialistic secularism and to overthrow a world sway of mechanistic naturalism. Urantia is now quivering on the very brink of one of its most amazing and enthralling epochs of social readjustment, moral quickening, and spiritual enlightenment.
2014 195:9.2 Mais le christianisme paganisé et socialisé a besoin d’un nouveau contact avec les enseignements sans compromis de Jésus ; il languit faute d’une vision neuve de la vie du Maitre sur terre. Une révélation nouvelle et plus complète de la religion de Jésus est destinée à triompher d’un empire de laïcisme matérialiste et à renverser un courant mondial de naturalisme mécaniste. Urantia frémit maintenant au bord même d’une de ses époques les plus stupéfiantes et passionnantes de rajustement social, de stimulation morale et d’illumination spirituelle.[16][17][32][50][102][103][104][105][106][107][108][109][110][111][112][113][114][115][116][117][118][119][120][121][122][123][124][125][126][127][128][129][130][131][132][133][134][135][136][137][138][139][140][141][142][143][144][192][193][207][209][216][218][221][224][226][227][228][229][234][235][270][293][297][298][324][325][336][337][338][339][344][2][16]
1955 195:9.3 The teachings of Jesus, even though greatly modified, survived the mystery cults of their birthtime, the ignorance and superstition of the dark ages, and are even now slowly triumphing over the materialism, mechanism, and secularism of the twentieth century. And such times of great testing and threatened defeat are always times of great revelation.
2014 195:9.3 Même grandement modifiés, les enseignements de Jésus ont survécu aux cultes des mystères de leur époque natale, à l’ignorance et à la superstition des âges de ténèbres ; et, en ce moment même, ils triomphent lentement du matérialisme, du machinisme et du laïcisme du vingtième siècle. Et de telles époques de grandes épreuves et de défaites menaçantes sont toujours des périodes de grande révélation.[54][111][145][146][226][228][229][2]
1955 195:9.4 Religion does need new leaders, spiritual men and women who will dare to depend solely on Jesus and his incomparable teachings. If Christianity persists in neglecting its spiritual mission while it continues to busy itself with social and material problems, the spiritual renaissance must await the coming of these new teachers of Jesus’ religion who will be exclusively devoted to the spiritual regeneration of men. And then will these spirit-born souls quickly supply the leadership and inspiration requisite for the social, moral, economic, and political reorganization of the world.
2014 195:9.4 La religion a besoin de nouveaux dirigeants, d’hommes et de femmes spirituels qui oseront dépendre uniquement de Jésus et de ses incomparables enseignements. Si le christianisme persiste à négliger sa mission spirituelle tout en continuant à s’occuper des problèmes sociaux et matériels, il faudra que la renaissance spirituelle attende la venue de ces nouveaux instructeurs de la religion de Jésus qui se consacreront exclusivement à la régénération spirituelle des hommes. Alors, ces âmes nées d’esprit fourniront rapidement les directives et l’inspiration nécessaires à la réorganisation sociale, morale, économique et politique du monde.[30][32][78][109][111][115][116][118][147][148][149][150][151][152][153][154][155][156][157][158][159][160][161][162][189][192][196][216][223][224][226][227][228][229][232][252][278][293][322][325][1][2]
1955 195:9.5 The modern age will refuse to accept a religion which is inconsistent with facts and out of harmony with its highest conceptions of truth, beauty, and goodness. The hour is striking for a rediscovery of the true and original foundations of present-day distorted and compromised Christianity—the real life and teachings of Jesus.
2014 195:9.5 L’âge moderne refusera d’accepter une religion incompatible avec les faits et qui ne s’harmonise pas avec ses conceptions les plus élevées de la vérité, de la beauté et de la bonté. L’heure est venue de redécouvrir les vrais fondements originels du christianisme aujourd’hui déformé et plein de compromis — la vie et les enseignements réels de Jésus.[78][163][164][165][166][167][168][169][170][171][190][192][193][207][218][226][227][228][310][314][1][2]
1955 195:9.6 Primitive man lived a life of superstitious bondage to religious fear. Modern, civilized men dread the thought of falling under the dominance of strong religious convictions. Thinking man has always feared to be held by a religion. When a strong and moving religion threatens to dominate him, he invariably tries to rationalize, traditionalize, and institutionalize it, thereby hoping to gain control of it. By such procedure, even a revealed religion becomes man-made and man-dominated. Modern men and women of intelligence evade the religion of Jesus because of their fears of what it will do to them—and with them. And all such fears are well founded. The religion of Jesus does, indeed, dominate and transform its believers, demanding that men dedicate their lives to seeking for a knowledge of the will of the Father in heaven and requiring that the energies of living be consecrated to the unselfish service of the brotherhood of man.
2014 195:9.6 L’homme primitif vivait une vie d’asservissement superstitieux à la peur religieuse. L’homme civilisé moderne redoute de tomber sous la domination de fortes convictions religieuses. L’homme réfléchi a toujours craint d’être tenu par une religion. Quand une religion forte et active menace de le dominer, il tente invariablement de la rationaliser, d’en faire une tradition et de la transformer en une institution, dans l’espoir de pouvoir ainsi la contrôler. Par ce processus, même une religion révélée devient une croyance établie et dominée par des hommes. Les hommes et les femmes modernes et intelligents fuient la religion de Jésus par crainte de ce qu’elle leur fera — et de ce qu’elle fera d’eux. Et toutes ces craintes sont bien fondées. En vérité, la religion de Jésus domine et transforme ses fidèles ; elle exige que les hommes consacrent leur vie à rechercher la connaissance de la volonté du Père qui est aux cieux et demande que les énergies de la vie soient affectées au service désintéressé de la fraternité des hommes.[32][93][172][173][174][175][176][177][178][179][194][212][256][298][309][329][1][2]
1955 195:9.7 Selfish men and women simply will not pay such a price for even the greatest spiritual treasure ever offered mortal man. Only when man has become sufficiently disillusioned by the sorrowful disappointments attendant upon the foolish and deceptive pursuits of selfishness, and subsequent to the discovery of the barrenness of formalized religion, will he be disposed to turn wholeheartedly to the gospel of the kingdom, the religion of Jesus of Nazareth.
2014 195:9.7 Tout simplement, les hommes et les femmes égoïstes ne veulent pas payer ce prix, même en échange du plus grand trésor spirituel qui ait jamais été offert à l’homme mortel. Il faut attendre que l’homme ait été suffisamment désillusionné par les tristes déceptions accompagnant la poursuite insensée et trompeuse de l’égoïsme, et qu’il ait découvert la stérilité de la religion formaliste. C’est alors seulement qu’il sera disposé à se tourner de tout cœur vers l’évangile du royaume, la religion de Jésus de Nazareth.[174][176][235][298][317][329]
1955 195:9.8 The world needs more firsthand religion. Even Christianity—the best of the religions of the twentieth century—is not only a religion about Jesus, but it is so largely one which men experience secondhand. They take their religion wholly as handed down by their accepted religious teachers. What an awakening the world would experience if it could only see Jesus as he really lived on earth and know, firsthand, his life-giving teachings! Descriptive words of things beautiful cannot thrill like the sight thereof, neither can creedal words inspire men’s souls like the experience of knowing the presence of God. But expectant faith will ever keep the hope-door of man’s soul open for the entrance of the eternal spiritual realities of the divine values of the worlds beyond.
2014 195:9.8 Le monde a besoin de plus de religion de première main. Même le christianisme — la meilleure religion du vingtième siècle — n’est pas seulement une religion à propos de Jésus, mais il est largement une religion que les hommes expérimentent de seconde main. Ils prennent leur religion intégralement telle qu’elle leur est transmise par leurs instructeurs religieux reconnus. De quel réveil le monde ferait l’expérience si seulement il pouvait voir Jésus tel qu’il a réellement vécu sur terre et connaitre de première main ses enseignements donnant la vie ! Des mots décrivant de belles choses ne peuvent passionner autant que la vue de ces choses ; les mots d’un crédo ne peuvent pas non plus inspirer les âmes humaines comme l’expérience de connaitre la présence de Dieu. Cependant, la foi attentive gardera toujours ouverte la porte d’espérance de l’âme humaine pour laisser entrer les éternelles réalités spirituelles des valeurs divines des mondes de l’au-delà[11].[20][45][180][181][182][183][184][192][224][298][310][312][2]
1955 195:9.9 Christianity has dared to lower its ideals before the challenge of human greed, war-madness, and the lust for power; but the religion of Jesus stands as the unsullied and transcendent spiritual summons, calling to the best there is in man to rise above all these legacies of animal evolution and, by grace, attain the moral heights of true human destiny.
2014 195:9.9 Le christianisme a osé abaisser ses idéaux devant le défi lancé par l’avidité humaine, la folie guerrière et la convoitise du pouvoir. Mais la religion de Jésus subsiste comme la convocation spirituelle immaculée et transcendante ; elle appelle ce qu’il y a de meilleur dans l’homme à s’élever au-dessus de tous ces héritages de l’évolution animale, et à atteindre par la grâce les hauteurs morales de la véritable destinée humaine.[192][314]
1955 195:9.10 Christianity is threatened by slow death from formalism, overorganization, intellectualism, and other nonspiritual trends. The modern Christian church is not such a brotherhood of dynamic believers as Jesus commissioned continuously to effect the spiritual transformation of successive generations of mankind.
2014 195:9.10 Le christianisme est menacé de mort lente par le formalisme, l’excès d’organisation, l’intellectualisme et d’autres tendances non spirituelles. L’Église chrétienne moderne n’est pas une fraternité de croyants dynamiques comme celle que Jésus avait chargée d’effectuer la transformation spirituelle continue des générations successives de l’humanité.[229][2][16]
1955 195:9.11 So-called Christianity has become a social and cultural movement as well as a religious belief and practice. The stream of modern Christianity drains many an ancient pagan swamp and many a barbarian morass; many olden cultural watersheds drain into this present-day cultural stream as well as the high Galilean tablelands which are supposed to be its exclusive source.
2014 195:9.11 Ce qu’on appelle christianisme est devenu un mouvement social et culturel autant qu’une croyance et une pratique religieuse. Le courant du christianisme moderne draine un bon nombre d’anciens marécages païens et bien des marais du barbarisme. Beaucoup d’anciens bassins culturels s’écoulent dans le courant culturel d’aujourd’hui en même temps que les cours d’eau venant des hauts plateaux de Galilée, qui sont censés être sa source exclusive.[297][1][2]
10. THE FUTURE
10. L’AVENIR
1955 195:10.1 Christianity has indeed done a great service for this world, but what is now most needed is Jesus. The world needs to see Jesus living again on earth in the experience of spirit-born mortals who effectively reveal the Master to all men. It is futile to talk about a revival of primitive Christianity; you must go forward from where you find yourselves. Modern culture must become spiritually baptized with a new revelation of Jesus’ life and illuminated with a new understanding of his gospel of eternal salvation. And when Jesus becomes thus lifted up, he will draw all men to himself. Jesus’ disciples should be more than conquerors, even overflowing sources of inspiration and enhanced living to all men. Religion is only an exalted humanism until it is made divine by the discovery of the reality of the presence of God in personal experience.
2014 195:10.1 En vérité, le christianisme a rendu un grand service à ce monde, mais maintenant, ce dont le monde a le plus besoin, c’est de Jésus. Le monde a besoin de voir Jésus vivre de nouveau sur terre dans l’expérience des mortels nés d’esprit qui révèlent effectivement le Maitre à tous les hommes. Il est futile de parler d’une renaissance du christianisme primitif ; il faut avancer en partant du point où l’on se trouve. Il faut que la culture moderne soit spirituellement baptisée d’une nouvelle révélation de la vie de Jésus et illuminée par une nouvelle compréhension de son évangile de salut éternel. Et, quand Jésus sera ainsi élevé, il attirera tous les hommes à lui[12]. Davantage encore que des conquérants, les disciples de Jésus devraient être pour l’humanité des sources débordantes d’inspiration et de vie rehaussée[13]. La religion n’est qu’un humanisme exalté jusqu’à ce qu’elle soit rendue divine par la découverte de la réalité de la présence de Dieu dans l’expérience personnelle.[186][187][188][189][190][191][192][193][194][195][196][197][198][199][200][201][202][203][204][205][206][207][208][209][210][211][212][213][214][215][216][217][218][219][220][221][222][223][224][225][226][227][228][229][230][231][232][233][234][235][236][237][238][239][240][241]
1955 195:10.2 The beauty and sublimity, the humanity and divinity, the simplicity and uniqueness, of Jesus’ life on earth present such a striking and appealing picture of man-saving and God-revealing that the theologians and philosophers of all time should be effectively restrained from daring to form creeds or create theological systems of spiritual bondage out of such a transcendental bestowal of God in the form of man. In Jesus the universe produced a mortal man in whom the spirit of love triumphed over the material handicaps of time and overcame the fact of physical origin.
2014 195:10.2 La beauté et la sublimité de la vie de Jésus sur terre, son humanité et sa divinité, sa simplicité et son caractère unique présentent une image si frappante et si attirante du salut des hommes et de la révélation de Dieu, que les théologiens et les philosophes de toutes les époques devraient être efficacement empêchés de formuler des crédos et créer des systèmes théologiques de servitude spirituelle en partant de cette effusion transcendantale de Dieu sous la forme de l’homme. En Jésus, l’univers a produit un homme mortel en qui l’esprit d’amour a vaincu les handicaps matériels du temps et triomphé du fait de son origine physique.
1955 195:10.5 In winning souls for the Master, it is not the first mile of compulsion, duty, or convention that will transform man and his world, but rather the second mile of free service and liberty-loving devotion that betokens the Jesusonian reaching forth to grasp his brother in love and sweep him on under spiritual guidance toward the higher and divine goal of mortal existence. Christianity even now willingly goes the first mile, but mankind languishes and stumbles along in moral darkness because there are so few genuine second-milers—so few professed followers of Jesus who really live and love as he taught his disciples to live and love and serve.
2014 195:10.5 Pour gagner des âmes au Maitre, ce n’est pas la première lieue parcourue par obligation, devoir ou convention qui transformera l’homme et son monde, mais plutôt la seconde lieue de service libre et de dévotion aimant la liberté ; elle dénote que le jésusonien a tendu la main à la manière de Jésus pour saisir son frère avec amour et l’amener, sous gouverne spirituelle, vers le but supérieur et divin de l’existence de mortel[18]. Même aujourd’hui, le christianisme parcourt volontiers la première lieue, mais l’humanité languit et marche en trébuchant dans les ténèbres morales parce qu’il y a trop peu de disciples authentiquement prêts à parcourir la seconde lieue — trop peu de partisans avoués de Jésus qui vivent et aiment réellement comme il enseigna à ses disciples à vivre, aimer et servir[19].[189][192][252][253][254][255][256][257][258][259][260][261][262][263][264][265][266]
1955 195:10.6 The call to the adventure of building a new and transformed human society by means of the spiritual rebirth of Jesus’ brotherhood of the kingdom should thrill all who believe in him as men have not been stirred since the days when they walked about on earth as his companions in the flesh.
2014 195:10.6 L’appel à l’aventure consistant à construire une société humaine nouvelle et transformée, par la renaissance spirituelle de la fraternité du royaume de Jésus, devrait passionner tous ceux qui croient en lui et leur inspirer des sentiments plus vifs que les hommes n’en ont jamais ressenti depuis l’époque où, sur terre, ils parcouraient le pays comme ses compagnons dans la chair.[192][196][224][228][229][232][235][256][267][268][269][270][271][310][322][324][325]
1955 195:10.7 No social system or political regime which denies the reality of God can contribute in any constructive and lasting manner to the advancement of human civilization. But Christianity, as it is subdivided and secularized today, presents the greatest single obstacle to its further advancement; especially is this true concerning the Orient.
2014 195:10.7 Nul système social ou régime politique niant la réalité de Dieu ne peut contribuer d’une manière constructive et durable à l’avancement de la civilisation humaine. Mais le christianisme, tel qu’il est aujourd’hui subdivisé et laïcisé, présente le plus grand de tous les obstacles à la poursuite du progrès de l’humanité ; cela est spécialement vrai en ce qui concerne l’Orient.[272][273][274][294][2]
1955 195:10.8 Ecclesiasticism is at once and forever incompatible with that living faith, growing spirit, and firsthand experience of the faith-comrades of Jesus in the brotherhood of man in the spiritual association of the kingdom of heaven. The praiseworthy desire to preserve traditions of past achievement often leads to the defense of outgrown systems of worship. The well-meant desire to foster ancient thought systems effectually prevents the sponsoring of new and adequate means and methods designed to satisfy the spiritual longings of the expanding and advancing minds of modern men. Likewise, the Christian churches of the twentieth century stand as great, but wholly unconscious, obstacles to the immediate advance of the real gospel—the teachings of Jesus of Nazareth.
2014 195:10.8 La domination ecclésiastique est immédiatement et éternellement incompatible avec cette foi vivante, cet esprit croissant et cette expérience de première main des camarades de Jésus dans la foi en la fraternité des hommes dans l’association spirituelle du royaume des cieux. Le désir louable de préserver la tradition des accomplissements passés conduit souvent à défendre des systèmes d’adoration périmés. Le désir bien intentionné d’entretenir d’anciens systèmes de pensée empêche efficacement de parrainer des méthodes et moyens nouveaux et appropriés destinés à satisfaire les ardents désirs spirituels du mental en développement et en progrès de l’homme moderne. De même, les Églises chrétiennes du vingtième siècle se dressent comme des obstacles immenses, mais d’une manière totalement inconsciente, devant le progrès immédiat du véritable évangile — les enseignements de Jésus de Nazareth.[247][275][276][277][293][298]
1955 195:10.9 Many earnest persons who would gladly yield loyalty to the Christ of the gospel find it very difficult enthusiastically to support a church which exhibits so little of the spirit of his life and teachings, and which they have been erroneously taught he founded. Jesus did not found the so-called Christian church, but he has, in every manner consistent with his nature, fostered it as the best existent exponent of his lifework on earth.
2014 195:10.9 Bien des personnes sérieuses, qui seraient heureuses d’offrir leur fidélité au Christ de l’évangile, trouvent très difficile de soutenir avec enthousiasme une Église qui tient si peu compte de l’esprit de sa vie et de ses enseignements, et dont il leur a été dit, à tort, qu’elle avait été fondée par lui. Jésus n’est pas le fondateur de ladite Église chrétienne, mais, de toutes les manières compatibles avec sa nature, il l’a entretenue comme le meilleur porte-parole existant de l’œuvre de sa vie sur terre.[200][207][218][278][279][280][281][282][292][309][310][1][2]
1955 195:10.10 If the Christian church would only dare to espouse the Master’s program, thousands of apparently indifferent youths would rush forward to enlist in such a spiritual undertaking, and they would not hesitate to go all the way through with this great adventure.
2014 195:10.10 Si l’Église chrétienne osait seulement adopter le programme du Maitre, des milliers de jeunes, apparemment indifférents, se précipiteraient pour s’enrôler dans une telle entreprise spirituelle et n’hésiteraient pas à aller jusqu’au bout dans cette grande aventure.[192][207][218][232][283][284][285][286][287][288][289][290][291]
1955 195:10.11 Christianity is seriously confronted with the doom embodied in one of its own slogans: “A house divided against itself cannot stand.” The non-Christian world will hardly capitulate to a sect-divided Christendom. The living Jesus is the only hope of a possible unification of Christianity. The true church—the Jesus brotherhood—is invisible, spiritual, and is characterized by unity, not necessarily by uniformity. Uniformity is the earmark of the physical world of mechanistic nature. Spiritual unity is the fruit of faith union with the living Jesus. The visible church should refuse longer to handicap the progress of the invisible and spiritual brotherhood of the kingdom of God. And this brotherhood is destined to become a living organism in contrast to an institutionalized social organization. It may well utilize such social organizations, but it must not be supplanted by them.
2014 195:10.11 Le christianisme est sérieusement confronté à la condamnation incorporée dans un de ses propres slogans : « Une maison divisée contre elle-même ne peut subsister[20]. » Le monde non chrétien n’acceptera pas de capituler devant une chrétienté divisée en sectes. Jésus vivant représente le seul espoir possible d’unifier le christianisme. La véritable Église — la fraternité de Jésus — est invisible, spirituelle et caractérisée par l’unité, mais non nécessairement par l’uniformité. L’uniformité est la marque distinctive du monde physique de nature mécaniste. L’unité spirituelle est le fruit de l’union par la foi avec Jésus vivant. L’Église visible devrait refuser de continuer à handicaper le progrès de la fraternité invisible et spirituelle du royaume de Dieu. Cette fraternité est destinée à devenir un organisme vivant, contrastant avec une organisation sociale passée au rang d’institution. Les organisations sociales peuvent bien être utilisées par la fraternité, mais il ne faut pas qu’elles la supplantent.[7][189][193][207][209][218][220][224][292][293][294][295][296][297][298][299][300][301][302][303][304][305][306][307][308][1][2]
1955 195:10.12 But the Christianity of even the twentieth century must not be despised. It is the product of the combined moral genius of the God-knowing men of many races during many ages, and it has truly been one of the greatest powers for good on earth, and therefore no man should lightly regard it, notwithstanding its inherent and acquired defects. Christianity still contrives to move the minds of reflective men with mighty moral emotions.
2014 195:10.12 Toutefois, le christianisme, même celui du vingtième siècle, ne doit pas être méprisé. Il est le produit du génie moral conjugué des hommes connaissant Dieu, venant de multiples races et de nombreux âges ; il a vraiment été l’une des plus grandes puissances bénéfiques sur terre. C’est pourquoi, nul ne devrait le considérer à la légère, malgré ses défauts inhérents et acquis. Le christianisme trouve encore le moyen d’agir par de puissantes émotions morales sur le mental des hommes réfléchis.[189][207][218][229][290][292][293][309][310][311][312][2]
1955 195:10.13 But there is no excuse for the involvement of the church in commerce and politics; such unholy alliances are a flagrant betrayal of the Master. And the genuine lovers of truth will be slow to forget that this powerful institutionalized church has often dared to smother newborn faith and persecute truth bearers who chanced to appear in unorthodox raiment.
2014 195:10.13 Mais, quand l’Église se lance dans le commerce et la politique, elle n’a pas d’excuse ; ces alliances impies sont une flagrante trahison du Maitre. Et les amoureux sincères de la vérité mettront longtemps à oublier que cette puissante Église institutionnalisée a souvent eu l’audace d’étouffer une foi nouvellement née et de persécuter des porteurs de vérité à qui il arrivait de se présenter sous des vêtements non orthodoxes.[292][313][314]
1955 195:10.14 It is all too true that such a church would not have survived unless there had been men in the world who preferred such a style of worship. Many spiritually indolent souls crave an ancient and authoritative religion of ritual and sacred traditions. Human evolution and spiritual progress are hardly sufficient to enable all men to dispense with religious authority. And the invisible brotherhood of the kingdom may well include these family groups of various social and temperamental classes if they are only willing to become truly spirit-led sons of God. But in this brotherhood of Jesus there is no place for sectarian rivalry, group bitterness, nor assertions of moral superiority and spiritual infallibility.
2014 195:10.14 Il est malheureusement trop vrai que cette Église n’aurait pas survécu s’il n’y avait eu, dans le monde, des hommes pour préférer cette sorte d’adoration. Beaucoup d’âmes spirituellement indolentes désirent ardemment une religion ancienne de rites et de traditions sacrées qui fasse autorité. L’évolution humaine et le progrès spirituel ne sont guère suffisants pour permettre à tous les hommes de se dispenser d’une autorité religieuse. Et la fraternité invisible du royaume peut très bien inclure ces groupes familiaux de classes sociales et de caractères variés, pourvu que leurs membres soient disposés à devenir des fils de Dieu, vraiment conduits par l’esprit. Mais, dans cette fraternité de Jésus, il n’y a place ni pour des rivalités sectaires, ni pour l’acrimonie de groupe, ni pour des affirmations de supériorité morale et d’infaillibilité spirituelle.[299][309][315][316][317][318][319]
1955 195:10.15 These various groupings of Christians may serve to accommodate numerous different types of would-be believers among the various peoples of Western civilization, but such division of Christendom presents a grave weakness when it attempts to carry the gospel of Jesus to Oriental peoples. These races do not yet understand that there is a religion of Jesus separate, and somewhat apart, from Christianity, which has more and more become a religion about Jesus.
2014 195:10.15 Ces divers groupements de chrétiens peuvent servir à concilier de nombreux types différents d’hommes désireux de croire, parmi les divers peuples de la civilisation occidentale, mais une telle division de la chrétienté présente une sérieuse faiblesse quand elle essaye d’apporter l’évangile de Jésus aux peuples orientaux. Ces races ne comprennent pas encore qu’il existe une religion de Jésus séparée et quelque peu distincte du christianisme, lequel est de plus en plus devenu une religion à propos de Jésus.[7][229][294][297][317][320][1][2]
1955 195:10.16 The great hope of Urantia lies in the possibility of a new revelation of Jesus with a new and enlarged presentation of his saving message which would spiritually unite in loving service the numerous families of his present-day professed followers.
2014 195:10.16 Le grand espoir d’Urantia réside dans la possibilité d’une nouvelle révélation de Jésus, avec une présentation nouvelle et élargie de son message sauveur, qui unirait spirituellement, dans un service aimant, les nombreuses familles de ceux qui se prétendent aujourd’hui ses fidèles.[4][192][193][198][207][209][221][224][226][290][292][293][299][310][321][322][323][324][325][326][327][328][2]
1955 195:10.17 Even secular education could help in this great spiritual renaissance if it would pay more attention to the work of teaching youth how to engage in life planning and character progression. The purpose of all education should be to foster and further the supreme purpose of life, the development of a majestic and well-balanced personality. There is great need for the teaching of moral discipline in the place of so much self-gratification. Upon such a foundation religion may contribute its spiritual incentive to the enlargement and enrichment of mortal life, even to the security and enhancement of life eternal.
2014 195:10.17 Même l’éducation laïque pourrait aider à cette grande renaissance spirituelle si elle voulait prêter plus d’attention à la tâche d’apprendre aux jeunes comment s’engager dans des projets de vie et de développement du caractère. Le but de toute éducation devrait consister à entretenir et à poursuivre le dessein suprême de la vie, le développement d’une personnalité pleine de majesté et bien équilibrée. Il y a grand besoin d’enseigner la discipline morale à la place de tant de satisfactions égoïstes. Sur une telle base, la religion peut apporter la contribution de son stimulant spirituel pour élargir et enrichir la vie des mortels, même jusqu’à la sécurité et à l’élévation de la vie éternelle.[228][288][329][330][331][332][333][334][15]
1955 195:10.18 Christianity is an extemporized religion, and therefore must it operate in low gear. High-gear spiritual performances must await the new revelation and the more general acceptance of the real religion of Jesus. But Christianity is a mighty religion, seeing that the commonplace disciples of a crucified carpenter set in motion those teachings which conquered the Roman world in three hundred years and then went on to triumph over the barbarians who overthrew Rome. This same Christianity conquered—absorbed and exalted—the whole stream of Hebrew theology and Greek philosophy. And then, when this Christian religion became comatose for more than a thousand years as a result of an overdose of mysteries and paganism, it resurrected itself and virtually reconquered the whole Western world. Christianity contains enough of Jesus’ teachings to immortalize it.
2014 195:10.18 Le christianisme est une religion improvisée ; il faut donc qu’il opère en petite vitesse. Les performances spirituelles à grande vitesse doivent attendre la nouvelle révélation et l’acceptation plus généralisée de la vraie religion de Jésus. Le christianisme est cependant une puissante religion, puisque les simples disciples d’un charpentier crucifié ont lancé les enseignements qui ont conquis le monde romain en trois siècles et ont poursuivi leur action en triomphant des barbares qui renversèrent Rome. Ce même christianisme a conquis — absorbé et exalté — tout le courant de la théologie hébraïque et de la philosophie grecque. Et ensuite, quand la religion chrétienne est entrée dans le coma de plus de mille ans par suite d’une dose excessive de mystères et de paganisme, elle s’est ressuscitée elle-même et a pratiquement reconquis tout le monde occidental. Le christianisme contient suffisamment d’enseignements de Jésus pour devenir immortel.[1][192][209][309][320][335][1][2][16]
1955 195:10.19 If Christianity could only grasp more of Jesus’ teachings, it could do so much more in helping modern man to solve his new and increasingly complex problems.
1955 195:10.20 Christianity suffers under a great handicap because it has become identified in the minds of all the world as a part of the social system, the industrial life, and the moral standards of Western civilization; and thus has Christianity unwittingly seemed to sponsor a society which staggers under the guilt of tolerating science without idealism, politics without principles, wealth without work, pleasure without restraint, knowledge without character, power without conscience, and industry without morality.
2014 195:10.20 Le christianisme souffre d’un grand handicap parce que, dans le mental de tous les hommes du monde, il a été identifié à une partie du système social, de la vie industrielle et des critères moraux de la civilisation occidentale ; et c’est ainsi que le christianisme a involontairement paru parrainer une société qui chancèle sous la culpabilité de tolérer la science sans idéalisme, la politique sans principes, la fortune sans travail, le plaisir sans restriction, la connaissance sans caractère, le pouvoir sans conscience et l’industrie sans moralité.[297][298][309][313][336][337][338][339][340][341][1]
1955 195:10.21 The hope of modern Christianity is that it should cease to sponsor the social systems and industrial policies of Western civilization while it humbly bows itself before the cross it so valiantly extols, there to learn anew from Jesus of Nazareth the greatest truths mortal man can ever hear—the living gospel of the fatherhood of God and the brotherhood of man.
2014 195:10.21 L’espoir du christianisme moderne consiste à cesser de parrainer les systèmes sociaux et la politique industrielle de la civilisation occidentale, tout en s’inclinant humblement devant la croix qu’il exalte si vaillamment, et à y apprendre à nouveau de Jésus de Nazareth les plus grandes vérités que l’homme mortel puisse jamais entendre — l’évangile vivant de la paternité de Dieu et de la fraternité des hommes.[192][193][207][293][298][320][342][343][344][1][2][16]
Fascicule 194. L’effusion de l’Esprit de Vérité |
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