Le Livre d'Urantia en anglais est dans le domaine public mondial depuis 2006.
Traductions : © 2014 Urantia Foundation
THE FAITH OF JESUS
LA FOI DE JÉSUS
1955 196:0.1 JESUS enjoyed a sublime and wholehearted faith in God. He experienced the ordinary ups and downs of mortal existence, but he never religiously doubted the certainty of God’s watchcare and guidance. His faith was the outgrowth of the insight born of the activity of the divine presence, his indwelling Adjuster. His faith was neither traditional nor merely intellectual; it was wholly personal and purely spiritual.
2014 196:0.1 JÉSUS avait en Dieu une foi sublime et sincère. Il éprouva les hauts et les bas ordinaires de l’existence de mortel, mais il ne mit jamais religieusement en doute la certitude de la vigilance et des directives de Dieu. Sa foi était le fruit de la clairvoyance née de l’activité de la présence divine, son Ajusteur intérieur. Sa foi n’était ni traditionnelle, ni simplement intellectuelle ; elle était entièrement personnelle et purement spirituelle.[2][3][4][5][6][7][8][9][1]
1955 196:0.2 The human Jesus saw God as being holy, just, and great, as well as being true, beautiful, and good. All these attributes of divinity he focused in his mind as the “will of the Father in heaven.” Jesus’ God was at one and the same time “The Holy One of Israel” and “The living and loving Father in heaven.” The concept of God as a Father was not original with Jesus, but he exalted and elevated the idea into a sublime experience by achieving a new revelation of God and by proclaiming that every mortal creature is a child of this Father of love, a son of God.
2014 196:0.2 Le Jésus humain voyait Dieu comme étant saint, juste et grand, aussi bien que vrai, beau et bon. Il focalisa dans son mental tous ces attributs de divinité en tant que « volonté du Père qui est aux cieux »[1]. Le Dieu de Jésus était simultanément « le Saint d’Israël » et « le Père qui est aux cieux vivant et aimant »[2]. Le concept de Dieu en tant que Père n’était pas originel chez Jésus, mais il exalta et éleva l’idée au niveau d’une expérience sublime en accomplissant une nouvelle révélation de Dieu et en proclamant que toute créature mortelle est un enfant de ce Père de l’amour, un fils de Dieu[3][4].[8][10][11][12][13][14][15][16][17][18][19][20][21][22][23][24][79][102][104]
1955 196:0.3 Jesus did not cling to faith in God as would a struggling soul at war with the universe and at death grips with a hostile and sinful world; he did not resort to faith merely as a consolation in the midst of difficulties or as a comfort in threatened despair; faith was not just an illusory compensation for the unpleasant realities and the sorrows of living. In the very face of all the natural difficulties and the temporal contradictions of mortal existence, he experienced the tranquillity of supreme and unquestioned trust in God and felt the tremendous thrill of living, by faith, in the very presence of the heavenly Father. And this triumphant faith was a living experience of actual spirit attainment. Jesus’ great contribution to the values of human experience was not that he revealed so many new ideas about the Father in heaven, but rather that he so magnificently and humanly demonstrated a new and higher type of living faith in God. Never on all the worlds of this universe, in the life of any one mortal, did God ever become such a living reality as in the human experience of Jesus of Nazareth.
2014 196:0.3 Jésus ne s’accrocha pas à la foi en Dieu comme une âme se débattant dans une guerre contre l’univers et menant une lutte à mort contre un monde hostile et pécheur. Il n’eut pas recours à la foi uniquement pour se consoler au milieu des difficultés ou pour s’encourager devant la menace du désespoir. La foi n’était pas pour lui une simple compensation illusoire aux réalités déplaisantes et aux tristesses de la vie. En face de toutes les difficultés naturelles et des contradictions temporelles de l’existence d’un mortel, il éprouvait la tranquillité d’une confiance suprême et indiscutée en Dieu, et la fascination de vivre, par la foi, dans la présence même du Père céleste. Cette foi triomphante était une expérience vivante d’aboutissement d’esprit effectif. La grande contribution de Jésus aux valeurs de l’expérience humaine ne fut pas de révéler tant d’idées nouvelles au sujet du Père qui est aux cieux, mais plutôt de démontrer si magnifiquement et humainement un type nouveau et supérieur de foi vivante en Dieu. Jamais sur aucun monde de notre univers, ni dans la vie d’aucun mortel particulier, Dieu ne devint une telle réalité vivante que dans l’expérience humaine de Jésus de Nazareth.[2][25][26][27][28][29][30][1]
1955 196:0.4 In the Master’s life on Urantia, this and all other worlds of the local creation discover a new and higher type of religion, religion based on personal spiritual relations with the Universal Father and wholly validated by the supreme authority of genuine personal experience. This living faith of Jesus was more than an intellectual reflection, and it was not a mystic meditation.
2014 196:0.4 Ce monde et tous les autres mondes de la création locale découvrent, dans la vie du Maitre sur Urantia, une religion d’un type nouveau et supérieur, une religion basée sur les relations spirituelles personnelles avec le Père Universel, et entièrement validée par l’autorité suprême d’une expérience personnelle authentique. Cette foi vivante de Jésus était plus qu’une réflexion intellectuelle et n’était pas une méditation mystique.[31][32][33]
1955 196:0.5 Theology may fix, formulate, define, and dogmatize faith, but in the human life of Jesus faith was personal, living, original, spontaneous, and purely spiritual. This faith was not reverence for tradition nor a mere intellectual belief which he held as a sacred creed, but rather a sublime experience and a profound conviction which securely held him. His faith was so real and all-encompassing that it absolutely swept away any spiritual doubts and effectively destroyed every conflicting desire. Nothing was able to tear him away from the spiritual anchorage of this fervent, sublime, and undaunted faith. Even in the face of apparent defeat or in the throes of disappointment and threatening despair, he calmly stood in the divine presence free from fear and fully conscious of spiritual invincibility. Jesus enjoyed the invigorating assurance of the possession of unflinching faith, and in each of life’s trying situations he unfailingly exhibited an unquestioning loyalty to the Father’s will. And this superb faith was undaunted even by the cruel and crushing threat of an ignominious death.
2014 196:0.5 La théologie peut fixer, formuler, définir et dogmatiser la foi, mais, dans la vie humaine de Jésus, la foi était personnelle, vivante, originale, spontanée et purement spirituelle. Cette foi n’était ni un respect pour la tradition, ni une simple croyance intellectuelle tenue pour un crédo sacré, mais plutôt une expérience sublime et une profonde conviction qui le tenaient en sécurité. Sa foi était si réelle et si totalement inclusive qu’elle balaya absolument tous les doutes spirituels et détruisit efficacement tout désir conflictuel. Rien n’était capable d’arracher Jésus de l’ancrage spirituel dans cette foi fervente, sublime et intrépide. Même en face d’une défaite apparente, ou dans l’angoisse des déceptions et d’un désespoir menaçant, il se tenait calmement dans la présence divine, libéré de toute peur et pleinement conscient d’être spirituellement invincible. Jésus bénéficiait de l’assurance tonifiante de posséder une foi stoïque ; dans chaque situation éprouvante de la vie, il fit infailliblement preuve d’une fidélité totale à la volonté du Père. Et cette foi superbe ne fut pas ébranlée, même par la menace cruelle et écrasante d’une mort ignominieuse.[34][35][75][1][4]
1955 196:0.6 In a religious genius, strong spiritual faith so many times leads directly to disastrous fanaticism, to exaggeration of the religious ego, but it was not so with Jesus. He was not unfavorably affected in his practical life by his extraordinary faith and spirit attainment because this spiritual exaltation was a wholly unconscious and spontaneous soul expression of his personal experience with God.
2014 196:0.6 Chez un génie religieux, une puissante foi spirituelle conduit trop souvent directement à un fanatisme désastreux, à l’exagération de l’égo religieux, mais ce ne fut pas le cas pour Jésus. Sa vie pratique ne fut pas affectée défavorablement par sa foi extraordinaire et par son aboutissement d’esprit, parce que cette exaltation spirituelle était l’expression entièrement inconsciente et spontanée en son âme de son expérience personnelle avec Dieu.[53][1]
1955 196:0.7 The all-consuming and indomitable spiritual faith of Jesus never became fanatical, for it never attempted to run away with his well-balanced intellectual judgments concerning the proportional values of practical and commonplace social, economic, and moral life situations. The Son of Man was a splendidly unified human personality; he was a perfectly endowed divine being; he was also magnificently co-ordinated as a combined human and divine being functioning on earth as a single personality. Always did the Master co-ordinate the faith of the soul with the wisdom-appraisals of seasoned experience. Personal faith, spiritual hope, and moral devotion were always correlated in a matchless religious unity of harmonious association with the keen realization of the reality and sacredness of all human loyalties—personal honor, family love, religious obligation, social duty, and economic necessity.
2014 196:0.7 La foi spirituelle de Jésus, ardente et indomptable, ne devint jamais fanatique, car elle n’essaya jamais de l’emporter sur ses jugements intellectuels bien équilibrés concernant les valeurs relatives des situations pratiques et ordinaires de la vie sociale, économique et morale. Le Fils de l’Homme était une personnalité humaine splendidement unifiée ; il était un être divin parfaitement doué ; il était magnifiquement coordonné en tant qu’être humain et divin combiné, opérant sur terre en une seule personnalité. Le Maitre coordonnait toujours la foi de l’âme avec les sages appréciations d’une expérience murie. La foi personnelle, l’espérance spirituelle et la dévotion morale étaient toujours liées dans une incomparable unité religieuse s’associant harmonieusement avec la pénétrante réalisation de la réalité et du caractère sacré de toutes les allégeances humaines — honneur personnel, amour familial, obligations religieuses, devoir social et nécessités économiques.[25][36][37][38][39][40][41][42][92][93][94][1]
1955 196:0.8 The faith of Jesus visualized all spirit values as being found in the kingdom of God; therefore he said, “Seek first the kingdom of heaven.” Jesus saw in the advanced and ideal fellowship of the kingdom the achievement and fulfillment of the “will of God.” The very heart of the prayer which he taught his disciples was, “Your kingdom come; your will be done.” Having thus conceived of the kingdom as comprising the will of God, he devoted himself to the cause of its realization with amazing self-forgetfulness and unbounded enthusiasm. But in all his intense mission and throughout his extraordinary life there never appeared the fury of the fanatic nor the superficial frothiness of the religious egotist.
2014 196:0.8 La foi de Jésus voyait toutes les valeurs d’esprit comme incluses dans le royaume de Dieu, et c’est pourquoi il disait : « Cherchez d’abord le royaume des cieux[5]. » Jésus voyait, dans la communauté idéale et évoluée du royaume, l’aboutissement et l’accomplissement de « la volonté de Dieu »[6]. L’essentiel de la prière qu’il enseigna à ses disciples était : « Que ton règne vienne, que ta volonté soit faite[7]. » Ayant ainsi conçu le royaume comme incluant la volonté de Dieu, il se consacra à le manifester avec un étonnant oubli de soi et un enthousiasme illimité. Mais, dans toute l’intensité de sa mission et durant sa vie extraordinaire, il ne fit jamais apparaitre l’acharnement d’un fanatique ni la futilité superficielle du religieux égotiste.[20][43][44][45][46][72][1]
1955 196:0.9 The Master’s entire life was consistently conditioned by this living faith, this sublime religious experience. This spiritual attitude wholly dominated his thinking and feeling, his believing and praying, his teaching and preaching. This personal faith of a son in the certainty and security of the guidance and protection of the heavenly Father imparted to his unique life a profound endowment of spiritual reality. And yet, despite this very deep consciousness of close relationship with divinity, this Galilean, God’s Galilean, when addressed as Good Teacher, instantly replied, “Why do you call me good?” When we stand confronted by such splendid self-forgetfulness, we begin to understand how the Universal Father found it possible so fully to manifest himself to him and reveal himself through him to the mortals of the realms.
2014 196:0.9 Toute la vie du Maitre fut constamment conditionnée par cette foi vivante, cette sublime expérience religieuse. Cette attitude spirituelle dominait complètement sa manière de penser et de sentir, de croire et de prier, d’enseigner et de prêcher. Cette foi personnelle d’un fils en la certitude de la gouverne et la sécurité de la protection du Père céleste imprégna sa vie exceptionnelle d’un profond contenu de réalité spirituelle. Cependant, malgré cette intime conscience de ses relations étroites avec la divinité, ce Galiléen, le Galiléen de Dieu, lorsqu’on s’adressa à lui en l’appelant Bon Maitre, répliqua immédiatement : « Pourquoi m’appelles-tu bon ? » Quand nous nous trouvons en face d’un aussi splendide oubli de soi, nous commençons à comprendre comment le Père Universel trouva possible de se manifester si pleinement à Jésus et de se révéler à travers lui aux mortels des royaumes[8].[47][48][49][50][51][87][1]
1955 196:0.10 Jesus brought to God, as a man of the realm, the greatest of all offerings: the consecration and dedication of his own will to the majestic service of doing the divine will. Jesus always and consistently interpreted religion wholly in terms of the Father’s will. When you study the career of the Master, as concerns prayer or any other feature of the religious life, look not so much for what he taught as for what he did. Jesus never prayed as a religious duty. To him prayer was a sincere expression of spiritual attitude, a declaration of soul loyalty, a recital of personal devotion, an expression of thanksgiving, an avoidance of emotional tension, a prevention of conflict, an exaltation of intellection, an ennoblement of desire, a vindication of moral decision, an enrichment of thought, an invigoration of higher inclinations, a consecration of impulse, a clarification of viewpoint, a declaration of faith, a transcendental surrender of will, a sublime assertion of confidence, a revelation of courage, the proclamation of discovery, a confession of supreme devotion, the validation of consecration, a technique for the adjustment of difficulties, and the mighty mobilization of the combined soul powers to withstand all human tendencies toward selfishness, evil, and sin. He lived just such a life of prayerful consecration to the doing of his Father’s will and ended his life triumphantly with just such a prayer. The secret of his unparalleled religious life was this consciousness of the presence of God; and he attained it by intelligent prayer and sincere worship—unbroken communion with God—and not by leadings, voices, visions, or extraordinary religious practices.
2014 196:0.10 En tant qu’homme du royaume, Jésus apporta à Dieu la plus grande de toutes les offrandes : il consacra et dédia sa propre volonté au majestueux service de faire la volonté divine. Jésus interprétait toujours immanquablement la religion entièrement sous l’aspect de la volonté du Père[9]. Quand vous étudiez la carrière du Maitre au point de vue de la prière ou de tout autre trait de la vie religieuse, recherchez moins ses enseignements que ses actes. Jamais Jésus ne fit une prière à titre de devoir religieux. Pour lui, la prière était une expression sincère d’attitude spirituelle, une déclaration de loyauté d’âme, un exposé de dévotion personnelle, une expression d’actions de grâces, une manière d’échapper à la tension émotive, une prévention de conflit, une exaltation de l’intellect, un anoblissement des désirs, une justification de décisions morales, un enrichissement de la pensée, un renforcement des tendances supérieures, une consécration d’impulsion, une clarification de point de vue, une déclaration de foi, une reddition transcendantale de la volonté, une sublime affirmation de confiance, une révélation de courage, la proclamation d’une découverte, une confession de dévotion suprême, la confirmation d’une consécration, une technique pour aplanir les difficultés et la puissante mobilisation des pouvoirs conjugués de l’âme pour résister à toutes les tendances humaines à l’égoïsme, au mal et au péché. Il vécut précisément cette vie de pieuse consécration à faire la volonté de son Père et la termina triomphalement par une prière de cet ordre. Le secret de son incomparable vie religieuse était cette conscience de la présence de Dieu ; il l’atteignit par des prières intelligentes et une adoration sincère — une communion ininterrompue avec Dieu — et non par des directives, des voix, des visions ou des pratiques religieuses extraordinaires.[52][53][54][55][56][57][58][59][60][61][62][63][64][65][66][67][68][69][70][71][72][73][74][75][76][77][78][79][80][81][82][83][84][85][86][87][88][89][2][3][4]
1955 196:0.11 In the earthly life of Jesus, religion was a living experience, a direct and personal movement from spiritual reverence to practical righteousness. The faith of Jesus bore the transcendent fruits of the divine spirit. His faith was not immature and credulous like that of a child, but in many ways it did resemble the unsuspecting trust of the child mind. Jesus trusted God much as the child trusts a parent. He had a profound confidence in the universe—just such a trust as the child has in its parental environment. Jesus’ wholehearted faith in the fundamental goodness of the universe very much resembled the child’s trust in the security of its earthly surroundings. He depended on the heavenly Father as a child leans upon its earthly parent, and his fervent faith never for one moment doubted the certainty of the heavenly Father’s overcare. He was not disturbed seriously by fears, doubts, and skepticism. Unbelief did not inhibit the free and original expression of his life. He combined the stalwart and intelligent courage of a full-grown man with the sincere and trusting optimism of a believing child. His faith grew to such heights of trust that it was devoid of fear.
2014 196:0.11 Dans la vie terrestre de Jésus, la religion fut une expérience vivante, un mouvement direct et personnel depuis la vénération spirituelle jusqu’à la droiture pratique. La foi de Jésus porta les fruits transcendants de l’esprit divin. Sa foi n’était ni dépourvue de maturité ni crédule comme celle d’un enfant, mais, sous beaucoup de rapports, elle ressemblait à la confiance candide du mental de l’enfant[10]. La confiance de Jésus en Dieu ressemblait beaucoup à celle d’un enfant en ses parents. Il avait une profonde confiance dans l’univers, précisément ce genre de confiance que l’enfant porte à son environnement parental. La foi sincère de Jésus dans la bonté fondamentale de l’univers ressemblait beaucoup à celle d’un enfant dans la sécurité de son entourage terrestre. Jésus dépendait du Père céleste comme un enfant s’appuie sur son père terrestre, et jamais sa foi ardente ne mit un instant en doute la certitude que le Père céleste veillait sur lui. Jésus ne fut pas sérieusement troublé par la peur, le doute ou le scepticisme. L’incroyance n’inhibait pas l’expression libre et originale de sa vie. Il conjuguait le courage solide et intelligent d’un adulte avec l’optimisme sincère et confiant d’un enfant croyant. Sa foi avait grandi jusqu’à un tel degré de confiance qu’elle était dépourvue de peur.[67][83][90][91][92][93][94]
1955 196:0.12 The faith of Jesus attained the purity of a child’s trust. His faith was so absolute and undoubting that it responded to the charm of the contact of fellow beings and to the wonders of the universe. His sense of dependence on the divine was so complete and so confident that it yielded the joy and the assurance of absolute personal security. There was no hesitating pretense in his religious experience. In this giant intellect of the full-grown man the faith of the child reigned supreme in all matters relating to the religious consciousness. It is not strange that he once said, “Except you become as a little child, you shall not enter the kingdom.” Notwithstanding that Jesus’ faith was childlike, it was in no sense childish.
2014 196:0.12 La foi de Jésus atteignait la pureté d’une confiance d’enfant[11]. Elle était si absolue et dépourvue de doutes qu’elle réagissait au charme du contact avec des compagnons et aux merveilles de l’univers. Son sentiment de dépendance envers le divin était si complet et confiant qu’il lui procurait la joie et l’assurance d’une sécurité personnelle absolue. Il n’y avait pas de simulation hésitante dans l’expérience religieuse de Jésus. Dans cet intellect géant d’adulte, la foi de l’enfant régnait suprêmement en toutes les matières se rapportant à la conscience religieuse. Il n’est pas étonnant qu’il ait une fois dit : « À moins de devenir comme un petit enfant, vous n’entrerez pas dans le royaume. » Bien que la foi de Jésus fût enfantine, elle n’était en aucun cas infantile.[2][67][87][90][95][96][97][98][1]
1955 196:0.13 Jesus does not require his disciples to believe in him but rather to believe with him, believe in the reality of the love of God and in full confidence accept the security of the assurance of sonship with the heavenly Father. The Master desires that all his followers should fully share his transcendent faith. Jesus most touchingly challenged his followers, not only to believe what he believed, but also to believe as he believed. This is the full significance of his one supreme requirement, “Follow me.”
2014 196:0.13 Jésus ne demande pas à ses disciples de croire en lui, mais plutôt de croire avec lui, de croire à la réalité de l’amour de Dieu et d’accepter en toute confiance l’assurance de leur filiation avec le Père céleste. Le Maitre désire que tous ses fidèles partagent pleinement sa foi transcendante. De la manière la plus touchante, Jésus mit ses partisans au défi non seulement de croire ce qu’il croyait, mais aussi de croire comme il croyait. Telle est la pleine signification de son unique exigence suprême : « Suis-moi[12]. »[69][77][99][100][1][4][5][6][7]
1955 196:0.14 Jesus’ earthly life was devoted to one great purpose—doing the Father’s will, living the human life religiously and by faith. The faith of Jesus was trusting, like that of a child, but it was wholly free from presumption. He made robust and manly decisions, courageously faced manifold disappointments, resolutely surmounted extraordinary difficulties, and unflinchingly confronted the stern requirements of duty. It required a strong will and an unfailing confidence to believe what Jesus believed and as he believed.
2014 196:0.14 La vie terrestre de Jésus fut consacrée à un seul grand dessein — faire la volonté du Père, vivre la vie humaine religieusement et par la foi[13]. La foi de Jésus était confiante comme celle d’un enfant, mais sans la moindre présomption. Il prit des décisions fermes et viriles, affronta courageusement de multiples déceptions, surmonta résolument d’extraordinaires difficultés et fit face sans défaillance aux rudes exigences du devoir. Il fallait une forte volonté et une confiance indéfectible pour croire ce que Jésus croyait et comme il le croyait.[87][90][101][102][103][104]
1. JESUS—THE MAN
1. JÉSUS — L’HOMME
1955 196:1.1 Jesus’ devotion to the Father’s will and the service of man was even more than mortal decision and human determination; it was a wholehearted consecration of himself to such an unreserved bestowal of love. No matter how great the fact of the sovereignty of Michael, you must not take the human Jesus away from men. The Master has ascended on high as a man, as well as God; he belongs to men; men belong to him. How unfortunate that religion itself should be so misinterpreted as to take the human Jesus away from struggling mortals! Let not the discussions of the humanity or the divinity of the Christ obscure the saving truth that Jesus of Nazareth was a religious man who, by faith, achieved the knowing and the doing of the will of God; he was the most truly religious man who has ever lived on Urantia.
2014 196:1.1 La dévotion de Jésus à la volonté du Père et au service de l’homme représentait plus qu’une décision de mortel et une détermination humaine ; c’était une consécration de tout son cœur à cette effusion d’amour sans restriction. Si grand que soit le fait de la souveraineté de Micaël, il ne faut pas enlever aux hommes le Jésus humain. Le Maitre est monté aux cieux aussi bien en tant qu’homme qu’en tant que Dieu ; il appartient aux hommes et les hommes lui appartiennent. Il est fort malheureux que l’interprétation de la religion elle-même soit défectueuse au point d’enlever le Jésus humain aux mortels qui se débattent. Il ne faudrait pas que les discussions sur l’humanité ou la divinité du Christ obscurcissent la vérité salutaire que Jésus de Nazareth était un homme religieux qui réussit, par la foi, à connaitre et à faire la volonté de Dieu ; il fut l’homme le plus véritablement religieux qui ait jamais vécu sur Urantia.[6][20][22][27][105][106][107][108]
1955 196:1.2 The time is ripe to witness the figurative resurrection of the human Jesus from his burial tomb amidst the theological traditions and the religious dogmas of nineteen centuries. Jesus of Nazareth must not be longer sacrificed to even the splendid concept of the glorified Christ. What a transcendent service if, through this revelation, the Son of Man should be recovered from the tomb of traditional theology and be presented as the living Jesus to the church that bears his name, and to all other religions! Surely the Christian fellowship of believers will not hesitate to make such adjustments of faith and of practices of living as will enable it to “follow after” the Master in the demonstration of his real life of religious devotion to the doing of his Father’s will and of consecration to the unselfish service of man. Do professed Christians fear the exposure of a self-sufficient and unconsecrated fellowship of social respectability and selfish economic maladjustment? Does institutional Christianity fear the possible jeopardy, or even the overthrow, of traditional ecclesiastical authority if the Jesus of Galilee is reinstated in the minds and souls of mortal men as the ideal of personal religious living? Indeed, the social readjustments, the economic transformations, the moral rejuvenations, and the religious revisions of Christian civilization would be drastic and revolutionary if the living religion of Jesus should suddenly supplant the theologic religion about Jesus.
2014 196:1.2 Les temps sont murs pour constater la résurrection symbolique du Jésus humain, sortant du tombeau des traditions théologiques et des dogmes religieux de dix-neuf siècles. Jésus de Nazareth ne doit plus être sacrifié, même au concept splendide du Christ glorifié. Quel service transcendant rendrait la présente révélation si, par elle, le Fils de l’Homme pouvait être retiré de la tombe de la théologie traditionnelle et présenté, en tant que Jésus vivant, à l’Église qui porte son nom et à toutes les autres religions ! La communauté chrétienne des croyants n’hésiterait certainement pas à réadapter sa foi et ses habitudes de vie, de manière à pouvoir « suivre » le Maitre dans la démonstration de sa vie réelle de dévotion religieuse à faire la volonté de son Père et de consécration désintéressée au service des hommes[14]. Les prétendus chrétiens craignent-ils de dévoiler la suffisance et la non-consécration d’une communauté faite de respectabilité sociale et d’inadaptation économique égoïste ? Le christianisme institutionnel craint-il que l’autorité ecclésiastique traditionnelle ne soit mise en péril, et même peut-être renversée, si le Jésus de Galilée est rétabli dans le mental et l’âme des hommes mortels en tant qu’idéal de vie religieuse personnelle ? En vérité, les rajustements sociaux, les transformations économiques, les régénérescences morales et les révisions religieuses de la civilisation chrétienne seraient radicaux et révolutionnaires si la religion vivante de Jésus supplantait soudainement la religion théologique à propos de Jésus.[11][22][84][109][110][111][112][113][114][115][116][117][118][119][120][121][122][123][124][125][126][127][128][129][130][131][132][133][134][135][136][137][138][139][140][141][142][143][144][145][146][147][148][8][9][10][11]
1955 196:1.3 To “follow Jesus” means to personally share his religious faith and to enter into the spirit of the Master’s life of unselfish service for man. One of the most important things in human living is to find out what Jesus believed, to discover his ideals, and to strive for the achievement of his exalted life purpose. Of all human knowledge, that which is of greatest value is to know the religious life of Jesus and how he lived it.
2014 196:1.3 « Suivre Jésus » signifie partager personnellement sa foi religieuse et entrer dans l’esprit de la vie du Maitre consacrée au service désintéressé des hommes. L’une des choses les plus importantes de la vie humaine consiste à découvrir ce que Jésus croyait, à découvrir ses idéaux et à s’efforcer d’accomplir le dessein élevé de sa vie. De toutes les connaissances humaines, celle qui présente la plus grande valeur est de connaitre la vie religieuse de Jésus et la manière dont il la vécut.[21][22][30][77][84][85][112][117][118][125][133][143][149][150][151][152][153][154][155][156][157][158][159][160][161][162][163][164][165][166][167][168][169][170][171][172][173][174][175][176][177][178][179][180][181][182][183][184][185][186][187][12][13]
1955 196:1.4 The common people heard Jesus gladly, and they will again respond to the presentation of his sincere human life of consecrated religious motivation if such truths shall again be proclaimed to the world. The people heard him gladly because he was one of them, an unpretentious layman; the world’s greatest religious teacher was indeed a layman.
2014 196:1.4 Les gens du peuple étaient heureux d’entendre Jésus, et ils réagiront de nouveau à la présentation de sa vie humaine sincère de motivation religieuse consacrée, si ces vérités sont de nouveau proclamées dans le monde[15]. Les gens l’écoutaient avec plaisir parce qu’il était l’un d’eux, un laïc sans prétention ; le plus grand instructeur religieux du monde était en vérité un laïc.[84][117][147][178][188][189][13][14]
1955 196:1.5 It should not be the aim of kingdom believers literally to imitate the outward life of Jesus in the flesh but rather to share his faith; to trust God as he trusted God and to believe in men as he believed in men. Jesus never argued about either the fatherhood of God or the brotherhood of men; he was a living illustration of the one and a profound demonstration of the other.
2014 196:1.5 Les croyants au royaume ne devraient pas avoir pour but d’imiter à la lettre les aspects extérieurs de la vie de Jésus dans la chair, mais plutôt de partager sa foi, d’avoir confiance en Dieu comme il eut confiance en Dieu et de croire aux hommes comme il croyait aux hommes. Jésus ne discuta jamais la paternité de Dieu ni la fraternité des hommes ; il était une illustration vivante de la première et une profonde manifestation de la seconde.[190]
1955 196:1.6 Just as men must progress from the consciousness of the human to the realization of the divine, so did Jesus ascend from the nature of man to the consciousness of the nature of God. And the Master made this great ascent from the human to the divine by the conjoint achievement of the faith of his mortal intellect and the acts of his indwelling Adjuster. The fact-realization of the attainment of totality of divinity (all the while fully conscious of the reality of humanity) was attended by seven stages of faith consciousness of progressive divinization. These stages of progressive self-realization were marked off by the following extraordinary events in the Master’s bestowal experience:
2014 196:1.6 De même que les hommes doivent progresser de la conscience de l’humain à la réalisation du divin, de même Jésus s’éleva de la nature de l’homme à la conscience de la nature de Dieu. Et le Maitre effectua cette grande ascension de l’humain au divin par l’accomplissement conjugué de la foi de son intellect de mortel et les actes de son Ajusteur intérieur. La réalisation de fait de l’aboutissement à la divinité totale (avec, à tout instant, la pleine conscience de la réalité de son humanité) passa par sept stades de conscience, par la foi, de sa divinisation progressive. Ces stades de réalisation progressive de soi furent marqués par les extraordinaires évènements suivants dans l’expérience d’effusion du Maitre :[155][191]
1955 196:1.7 1. The arrival of the Thought Adjuster.
2014 196:1.7 1. L’arrivée de l’Ajusteur de Pensée.
1955 196:1.8 2. The messenger of Immanuel who appeared to him at Jerusalem when he was about twelve years old.
2014 196:1.8 2. La venue du messager d’Emmanuel qui apparut à Jésus, à Jérusalem, à l’époque où il avait à peu près douze ans.
1955 196:1.9 3. The manifestations attendant upon his baptism.
2014 196:1.9 3. Les manifestations qui accompagnèrent son baptême.
1955 196:1.10 4. The experiences on the Mount of Transfiguration.
2014 196:1.10 4. Les expériences sur le mont de la Transfiguration.
1955 196:1.13 7. The final embrace of the Paradise Father, conferring unlimited sovereignty of his universe.
2014 196:1.13 7. L’embrassement final du Père du Paradis lui conférant la souveraineté illimitée sur son univers.
2. THE RELIGION OF JESUS
2. LA RELIGION DE JÉSUS
1955 196:2.1 Some day a reformation in the Christian church may strike deep enough to get back to the unadulterated religious teachings of Jesus, the author and finisher of our faith. You may preach a religion about Jesus, but, perforce, you must live the religion of Jesus. In the enthusiasm of Pentecost, Peter unintentionally inaugurated a new religion, the religion of the risen and glorified Christ. The Apostle Paul later on transformed this new gospel into Christianity, a religion embodying his own theologic views and portraying his own personal experience with the Jesus of the Damascus road. The gospel of the kingdom is founded on the personal religious experience of the Jesus of Galilee; Christianity is founded almost exclusively on the personal religious experience of the Apostle Paul. Almost the whole of the New Testament is devoted, not to the portrayal of the significant and inspiring religious life of Jesus, but to a discussion of Paul’s religious experience and to a portrayal of his personal religious convictions. The only notable exceptions to this statement, aside from certain parts of Matthew, Mark, and Luke, are the Book of Hebrews and the Epistle of James. Even Peter, in his writing, only once reverted to the personal religious life of his Master. The New Testament is a superb Christian document, but it is only meagerly Jesusonian.
2014 196:2.1 Un jour, une réforme dans l’Église chrétienne pourrait avoir un impact assez profond pour revenir aux purs enseignements religieux de Jésus, source et aboutissement de notre foi[16]. On peut prêcher une religion à propos de Jésus, mais obligatoirement, on doit vivre la religion de Jésus. Dans l’enthousiasme de la Pentecôte, Pierre inaugura involontairement une nouvelle religion, la religion du Christ ressuscité et glorifié. L’apôtre Paul transforma plus tard ce nouvel évangile en christianisme, religion où il incorpora ses propres vues théologiques et décrivit sa propre expérience personnelle avec le Jésus de la route de Damas[17]. L’évangile du royaume est fondé sur l’expérience religieuse personnelle de Jésus de Galilée ; le christianisme est fondé presque exclusivement sur l’expérience religieuse personnelle de l’apôtre Paul. Presque tout le Nouveau Testament est consacré non à décrire la vie religieuse significative et inspirante de Jésus, mais à analyser l’expérience religieuse de Paul et à décrire ses convictions religieuses personnelles. Les seules exceptions notables à cette affirmation, à part certains chapitres de Matthieu, de Marc et de Luc, sont le Livre des Hébreux et l’Épitre de Jacques. Même Pierre ne revint qu’une fois dans ses écrits sur la vie religieuse personnelle de son Maitre[18]. Le Nouveau Testament est un superbe document chrétien, mais n’est que piètrement jésusonien.[48][117][119][132][141][142][192][193][194][195][196][197][198][199][200][201][202][203][204][205][206][207][10][11][13]
1955 196:2.2 Jesus’ life in the flesh portrays a transcendent religious growth from the early ideas of primitive awe and human reverence up through years of personal spiritual communion until he finally arrived at that advanced and exalted status of the consciousness of his oneness with the Father. And thus, in one short life, did Jesus traverse that experience of religious spiritual progression which man begins on earth and ordinarily achieves only at the conclusion of his long sojourn in the spirit training schools of the successive levels of the pre-Paradise career. Jesus progressed from a purely human consciousness of the faith certainties of personal religious experience to the sublime spiritual heights of the positive realization of his divine nature and to the consciousness of his close association with the Universal Father in the management of a universe. He progressed from the humble status of mortal dependence which prompted him spontaneously to say to the one who called him Good Teacher, “Why do you call me good? None is good but God,” to that sublime consciousness of achieved divinity which led him to exclaim, “Which one of you convicts me of sin?” And this progressing ascent from the human to the divine was an exclusively mortal achievement. And when he had thus attained divinity, he was still the same human Jesus, the Son of Man as well as the Son of God.
2014 196:2.2 La vie de Jésus dans la chair dépeint une croissance religieuse transcendante, commençant par les idées anciennes de crainte primitive et de vénération humaine, continuant par des années de communion spirituelle personnelle et parvenant finalement au statut supérieur et exalté de la conscience de son unité avec le Père. Ainsi, en une seule courte vie, Jésus franchit l’expérience de la progression spirituelle religieuse que les hommes commencent sur terre et n’achèvent généralement qu’à la fin de leur long séjour dans les écoles d’éducation spirituelle des niveaux successifs de la carrière préparadisiaque. Jésus progressa à partir d’une conscience purement humaine des certitudes de la foi, fruit de l’expérience religieuse personnelle, jusqu’aux hauteurs spirituelles sublimes de la réalisation positive de sa nature divine et jusqu’à la prise de conscience de son association étroite avec le Père Universel dans la gestion d’un univers[19]. Il progressa depuis l’humble statut de dépendance de mortel, qui l’avait incité à répondre spontanément à l’interlocuteur qui l’appelait Bon Maitre : « Pourquoi m’appelles-tu bon ? Nul n’est bon sinon Dieu, » jusqu’à la conscience sublime de sa divinité parachevée, qui le conduisit à s’écrier : « Qui d’entre vous me convaincra de péché ? » Et cette ascension progressive de l’humain au divin fut purement l’accomplissement d’un mortel[20][21]. Et, lorsque Jésus eut ainsi atteint la divinité, il était encore le même Jésus humain, le Fils de l’Homme aussi bien que le Fils de Dieu.[22][87][155][208][209][210][211]
1955 196:2.3 Mark, Matthew, and Luke retain something of the picture of the human Jesus as he engaged in the superb struggle to ascertain the divine will and to do that will. John presents a picture of the triumphant Jesus as he walked on earth in the full consciousness of divinity. The great mistake that has been made by those who have studied the Master’s life is that some have conceived of him as entirely human, while others have thought of him as only divine. Throughout his entire experience he was truly both human and divine, even as he yet is.
2014 196:2.3 Marc, Matthieu et Luc gardent quelque chose du portrait du Jésus humain se lançant dans la magnifique lutte pour connaitre la volonté divine et pour exécuter cette volonté. Jean présente un portrait du triomphant Jésus marchant sur terre avec la pleine conscience de sa divinité. La grande erreur commise par ceux qui ont étudié la vie du Maitre est que certains ont conçu Jésus comme entièrement humain, tandis que d’autres l’ont imaginé comme uniquement divin. Durant toute son expérience, il fut véritablement à la fois humain et divin, comme il l’est encore maintenant.
1955 196:2.4 But the greatest mistake was made in that, while the human Jesus was recognized as having a religion, the divine Jesus (Christ) almost overnight became a religion. Paul’s Christianity made sure of the adoration of the divine Christ, but it almost wholly lost sight of the struggling and valiant human Jesus of Galilee, who, by the valor of his personal religious faith and the heroism of his indwelling Adjuster, ascended from the lowly levels of humanity to become one with divinity, thus becoming the new and living way whereby all mortals may so ascend from humanity to divinity. Mortals in all stages of spirituality and on all worlds may find in the personal life of Jesus that which will strengthen and inspire them as they progress from the lowest spirit levels up to the highest divine values, from the beginning to the end of all personal religious experience.
2014 196:2.4 Mais la plus grande erreur consista en ceci : alors que le Jésus humain était reconnu comme ayant une religion, le Jésus divin (le Christ) devint une religion presque du jour au lendemain. Le christianisme de Paul assura l’adoration du divin Christ, mais perdit à peu près complètement de vue le Jésus humain de Galilée luttant vaillamment et qui, par la valeur de sa foi religieuse personnelle et l’héroïsme de son Ajusteur intérieur, s’éleva des humbles niveaux de l’humanité pour devenir un avec la divinité, devenant ainsi le chemin nouveau et vivant par lequel tous les mortels peuvent effectuer la même ascension depuis l’humanité jusqu’à la divinité[22]. Les mortels, à tous les stades de spiritualité et sur tous les mondes, peuvent trouver dans la vie personnelle de Jésus ce qui les fortifiera et les inspirera pendant qu’ils progressent des niveaux spirituels les plus bas aux valeurs divines les plus élevées, depuis le commencement jusqu’à la fin de toute expérience religieuse personnelle.[22][87][117][212][4][10][11]
1955 196:2.5 At the time of the writing of the New Testament, the authors not only most profoundly believed in the divinity of the risen Christ, but they also devotedly and sincerely believed in his immediate return to earth to consummate the heavenly kingdom. This strong faith in the Lord’s immediate return had much to do with the tendency to omit from the record those references which portrayed the purely human experiences and attributes of the Master. The whole Christian movement tended away from the human picture of Jesus of Nazareth toward the exaltation of the risen Christ, the glorified and soon-returning Lord Jesus Christ.
2014 196:2.5 À l’époque où fut écrit le Nouveau Testament, les auteurs croyaient profondément non seulement à la divinité du Christ ressuscité, mais ils croyaient aussi pieusement et sincèrement à son retour immédiat sur terre pour parfaire le royaume des cieux. Cette foi solide dans le retour immédiat du Seigneur contribua beaucoup à faire omettre, dans le récit, les références qui dépeignaient les expériences et les attributs purement humains du Maitre[23]. Tout le mouvement chrétien eut tendance à s’écarter du portrait humain de Jésus de Nazareth pour s’orienter vers l’exaltation du Christ ressuscité, le Seigneur Jésus-Christ glorifié qui devait bientôt revenir[24].[213][10][11]
1955 196:2.6 Jesus founded the religion of personal experience in doing the will of God and serving the human brotherhood; Paul founded a religion in which the glorified Jesus became the object of worship and the brotherhood consisted of fellow believers in the divine Christ. In the bestowal of Jesus these two concepts were potential in his divine-human life, and it is indeed a pity that his followers failed to create a unified religion which might have given proper recognition to both the human and the divine natures of the Master as they were inseparably bound up in his earth life and so gloriously set forth in the original gospel of the kingdom.
2014 196:2.6 Jésus fonda la religion de l’expérience personnelle en faisant la volonté de Dieu et en servant la fraternité humaine. Paul fonda une religion où Jésus glorifié devenait l’objet d’adoration, et où la fraternité se composait de compagnons croyant au divin Christ[25]. Ces deux concepts existaient potentiellement dans la vie divine-humaine de Jésus durant son effusion, et il est vraiment dommage que ses disciples n’aient pas réussi à créer une religion unifiée qui aurait dument reconnu à la fois la nature humaine et la nature divine du Maitre, telles qu’elles étaient inséparablement liées dans sa vie terrestre et si glorieusement exposées dans l’évangile originel du royaume.[87][214][215][11]
1955 196:2.7 You would be neither shocked nor disturbed by some of Jesus’ strong pronouncements if you would only remember that he was the world’s most wholehearted and devoted religionist. He was a wholly consecrated mortal, unreservedly dedicated to doing his Father’s will. Many of his apparently hard sayings were more of a personal confession of faith and a pledge of devotion than commands to his followers. And it was this very singleness of purpose and unselfish devotion that enabled him to effect such extraordinary progress in the conquest of the human mind in one short life. Many of his declarations should be considered as a confession of what he demanded of himself rather than what he required of all his followers. In his devotion to the cause of the kingdom, Jesus burned all bridges behind him; he sacrificed all hindrances to the doing of his Father’s will.
2014 196:2.7 Vous ne seriez ni choqué ni troublé par certaines vigoureuses proclamations de Jésus si vous vouliez seulement vous rappeler qu’il était le religioniste le plus sincère et le plus dévoué du monde. Il était un mortel entièrement consacré, voué sans réserve à faire la volonté de son Père. Beaucoup de ses sentences apparemment dures représentaient plutôt une profession personnelle de foi et un engagement de dévotion que des commandements à ses disciples. Et ce furent précisément cette unité de dessein et sa dévotion désintéressée qui lui permirent de faire, en une courte vie, des progrès aussi extraordinaires dans la conquête du mental humain. Beaucoup de ses déclarations devraient être considérées comme des confessions de ce qu’il exigeait de lui-même plutôt que comme des exigences imposées à tous ses disciples. Dans sa dévotion à la cause du royaume, Jésus brula tous les ponts derrière lui ; il sacrifia tout ce qui était un obstacle à l’exécution de la volonté de son Père.[20][155][216][217][4]
1955 196:2.8 Jesus blessed the poor because they were usually sincere and pious; he condemned the rich because they were usually wanton and irreligious. He would equally condemn the irreligious pauper and commend the consecrated and worshipful man of wealth.
2014 196:2.8 Jésus bénissait les pauvres parce qu’ils étaient généralement sincères et pieux ; il condamnait les riches parce qu’ils étaient généralement libertins et impies[26][27]. Mais il condamnait aussi les pauvres quand ils étaient impies, et louait les hommes fortunés quand ils étaient pieux et consacrés.
1955 196:2.9 Jesus led men to feel at home in the world; he delivered them from the slavery of taboo and taught them that the world was not fundamentally evil. He did not long to escape from his earthly life; he mastered a technique of acceptably doing the Father’s will while in the flesh. He attained an idealistic religious life in the very midst of a realistic world. Jesus did not share Paul’s pessimistic view of humankind. The Master looked upon men as the sons of God and foresaw a magnificent and eternal future for those who chose survival. He was not a moral skeptic; he viewed man positively, not negatively. He saw most men as weak rather than wicked, more distraught than depraved. But no matter what their status, they were all God’s children and his brethren.
2014 196:2.9 Jésus amenait les hommes à se sentir chez eux dans le monde ; il les délivrait de l’esclavage des tabous et leur enseignait que le monde n’est pas fondamentalement mauvais. Il n’aspirait pas à échapper à sa vie terrestre. Durant sa vie dans la chair, il maitrisa une technique pour faire la volonté de son Père d’une manière qui fut convenable. Il atteignit une vie religieuse idéaliste au milieu d’un monde réaliste. Jésus ne partageait pas le point de vue pessimiste de Paul sur l’humanité. Le Maitre considérait les hommes comme fils de Dieu et prévoyait un avenir éternel et magnifique pour tous ceux qui choisiraient de survivre. Il n’était pas un sceptique moral ; il regardait l’homme positivement et non négativement. Il considérait la plupart des hommes comme faibles plutôt que mauvais, désaxés plutôt que dépravés. Mais quel que fût leur statut, ils étaient tous les enfants de Dieu et ses frères.[178][218][219][220][4][14]
1955 196:2.10 He taught men to place a high value upon themselves in time and in eternity. Because of this high estimate which Jesus placed upon men, he was willing to spend himself in the unremitting service of humankind. And it was this infinite worth of the finite that made the golden rule a vital factor in his religion. What mortal can fail to be uplifted by the extraordinary faith Jesus has in him?
2014 196:2.10 Il enseigna aux hommes à s’attribuer une haute valeur dans le temps et dans l’éternité. À cause de cette haute estime que Jésus avait pour les hommes, il était prêt à se dépenser au service assidu de l’humanité. Et c’était cette valeur infinie qu’il attribuait au fini qui faisait de la règle d’or un facteur essentiel de sa religion. Quel mortel ne serait pas soulevé par la foi extraordinaire que Jésus a en lui ?[155][221]
1955 196:2.11 Jesus offered no rules for social advancement; his was a religious mission, and religion is an exclusively individual experience. The ultimate goal of society’s most advanced achievement can never hope to transcend Jesus’ brotherhood of men based on the recognition of the fatherhood of God. The ideal of all social attainment can be realized only in the coming of this divine kingdom.
2014 196:2.11 Jésus n’offrit pas de règles pour le progrès social. Sa mission était religieuse, et la religion est une expérience exclusivement individuelle. Le but ultime de la société dans son accomplissement le plus avancé ne peut jamais espérer transcender la fraternité des hommes fondée sur la reconnaissance de la paternité de Dieu enseignée par Jésus. L’idéal de tout aboutissement social ne peut être réalisé que par la venue de ce royaume divin.[30][87][117][155][222][223]
3. THE SUPREMACY OF RELIGION
3. LA SUPRÉMATIE DE LA RELIGION
1955 196:3.1 Personal, spiritual religious experience is an efficient solvent for most mortal difficulties; it is an effective sorter, evaluator, and adjuster of all human problems. Religion does not remove or destroy human troubles, but it does dissolve, absorb, illuminate, and transcend them. True religion unifies the personality for effective adjustment to all mortal requirements. Religious faith—the positive leading of the indwelling divine presence—unfailingly enables the God-knowing man to bridge that gulf existing between the intellectual logic which recognizes the Universal First Cause as It and those positive affirmations of the soul which aver this First Cause is He, the heavenly Father of Jesus’ gospel, the personal God of human salvation.
2014 196:3.1 L’expérience religieuse personnelle, spirituelle, résout efficacement la plupart des difficultés des mortels ; elle sélectionne, évalue et ajuste efficacement tous les problèmes humains. La religion n’écarte ni ne supprime les ennuis humains, mais elle les dissout, les absorbe, les illumine et les transcende. La véritable religion unifie la personnalité pour qu’elle s’ajuste efficacement à toutes les nécessités des mortels. La foi religieuse — la gouverne positive de la divine présence intérieure — permet infailliblement à l’homme qui connait Dieu de jeter un pont sur l’abime qui existe entre d’une part la logique intellectuelle qui reconnait la Cause Première Universelle comme étant Cela, et d’autre part les affirmations positives de l’âme qui déclarent que cette Première Cause est Lui, le Père céleste de l’évangile de Jésus, le Dieu personnel du salut humain.[62][79][224][225][226][227][228][229][230][231][15][16]
1955 196:3.2 There are just three elements in universal reality: fact, idea, and relation. The religious consciousness identifies these realities as science, philosophy, and truth. Philosophy would be inclined to view these activities as reason, wisdom, and faith—physical reality, intellectual reality, and spiritual reality. We are in the habit of designating these realities as thing, meaning, and value.
2014 196:3.2 Il n’y a que trois éléments dans la réalité universelle : le fait, l’idée et la relation. La conscience religieuse identifie ces réalités en tant que science, philosophie et vérité. La philosophie aurait tendance à considérer ces activités comme la raison, la sagesse et la foi — la réalité physique, la réalité intellectuelle et la réalité spirituelle. Nous avons l’habitude d’appeler ces réalités choses, significations et valeurs.[232][233][234][235][236][237][238][239][269]
1955 196:3.3 The progressive comprehension of reality is the equivalent of approaching God. The finding of God, the consciousness of identity with reality, is the equivalent of the experiencing of self-completion—self-entirety, self-totality. The experiencing of total reality is the full realization of God, the finality of the God-knowing experience.
2014 196:3.3 La compréhension progressive de la réalité équivaut à s’approcher de Dieu. La découverte de Dieu, la conscience d’être identique à la réalité, équivaut à éprouver le parachèvement de soi — le soi entier, la totalité de soi. L’expérience de la réalité totale est la pleine réalisation de Dieu, la finalité de l’expérience de la connaissance de Dieu.[240][241][15][16]
1955 196:3.5 Physical certainty consists in the logic of science; moral certainty, in the wisdom of philosophy; spiritual certainty, in the truth of genuine religious experience.
2014 196:3.5 La certitude physique consiste en la logique de la science ; la certitude morale, en la sagesse de la philosophie ; la certitude spirituelle, en la vérité de l’expérience religieuse authentique.
1955 196:3.6 The mind of man can attain high levels of spiritual insight and corresponding spheres of divinity of values because it is not wholly material. There is a spirit nucleus in the mind of man—the Adjuster of the divine presence. There are three separate evidences of this spirit indwelling of the human mind:
2014 196:3.6 Le mental humain peut atteindre de hauts niveaux de clairvoyance spirituelle et les sphères correspondantes de divinité des valeurs, parce qu’il n’est pas entièrement matériel. Il existe un noyau d’esprit dans le mental de l’homme — l’Ajusteur de la présence divine. Il y a trois preuves distinctes que cet esprit habite le mental humain :[209][242][243][244][270][321][16]
1955 196:3.8 2. Interpretation of the universe—wisdom. Only the spirit-indwelt mind can comprehend that the universe is friendly to the individual.
2014 196:3.8 2. L’interprétation de l’univers — la sagesse. Seul le mental habité par l’esprit peut comprendre que l’univers est amical pour l’individu.
1955 196:3.9 3. Spiritual evaluation of life—worship. Only the spirit-indwelt man can realize the divine presence and seek to attain a fuller experience in and with this foretaste of divinity.
2014 196:3.9 3. L’évaluation spirituelle de la vie — l’adoration. Seul l’homme habité par l’esprit peut réaliser la divine présence et chercher à atteindre une expérience plus complète dans et avec cet avant-gout de divinité.
1955 196:3.10 The human mind does not create real values; human experience does not yield universe insight. Concerning insight, the recognition of moral values and the discernment of spiritual meanings, all that the human mind can do is to discover, recognize, interpret, and choose.
2014 196:3.10 Le mental humain ne crée pas de valeurs réelles ; l’expérience humaine ne procure pas la clairvoyance de l’univers. En ce qui concerne la clairvoyance, la récognition des valeurs morales et le discernement des significations spirituelles, tout ce que le mental humain peut faire consiste à découvrir, reconnaitre, interpréter et choisir.[2][246][247][248][249][250][251][252][253][254][255][256][257]
1955 196:3.11 The moral values of the universe become intellectual possessions by the exercise of the three basic judgments, or choices, of the mortal mind:
1955 196:3.13 2. Social-judgment—ethical choice.
1955 196:3.14 3. God-judgment—religious choice.
1955 196:3.16 Unless a divine lover lived in man, he could not unselfishly and spiritually love. Unless an interpreter lived in the mind, man could not truly realize the unity of the universe. Unless an evaluator dwelt with man, he could not possibly appraise moral values and recognize spiritual meanings. And this lover hails from the very source of infinite love; this interpreter is a part of Universal Unity; this evaluator is the child of the Center and Source of all absolute values of divine and eternal reality.
2014 196:3.16 Si un amant divin ne vivait pas en lui, l’homme ne pourrait aimer généreusement et spirituellement. Si un interprète ne vivait pas dans son mental, l’homme ne pourrait pas vraiment se rendre compte de l’unité de l’univers. Si un estimateur ne demeurait pas en lui, l’homme serait dans l’impossibilité d’apprécier les valeurs morales et de reconnaitre les significations spirituelles. Or, cet amant divin vient de la source même de l’amour infini ; cet interprète est une fraction de l’Unité Universelle ; cet estimateur est l’enfant du Centre-Source de toutes les valeurs absolues de la réalité éternelle et divine.[73][185][209][253][255][256][268][269][270][4][18]
1955 196:3.17 Moral evaluation with a religious meaning—spiritual insight—connotes the individual’s choice between good and evil, truth and error, material and spiritual, human and divine, time and eternity. Human survival is in great measure dependent on consecrating the human will to the choosing of those values selected by this spirit-value sorter—the indwelling interpreter and unifier. Personal religious experience consists in two phases: discovery in the human mind and revelation by the indwelling divine spirit. Through oversophistication or as a result of the irreligious conduct of professed religionists, a man, or even a generation of men, may elect to suspend their efforts to discover the God who indwells them; they may fail to progress in and attain the divine revelation. But such attitudes of spiritual nonprogression cannot long persist because of the presence and influence of the indwelling Thought Adjusters.
2014 196:3.17 L’évaluation morale avec une signification religieuse — la clairvoyance spirituelle — implique le choix individuel entre le bien et le mal, la vérité et l’erreur, le matériel et le spirituel, l’humain et le divin, le temps et l’éternité. La survie humaine dépend, dans une grande mesure, de la consécration de la volonté humaine à choisir les valeurs triées par le sélecteur des valeurs spirituelles — l’interprète et l’unificateur intérieur. L’expérience religieuse personnelle comporte deux phases : la découverte dans le mental humain, et la révélation par le divin esprit intérieur. Par un excès de raisonnements sophistiqués ou par suite de la conduite impie de prétendus religionistes, il se peut qu’un homme, ou même une génération d’hommes, suspende ses efforts pour découvrir le Dieu qui les habite ; ces hommes peuvent cesser de progresser et ne pas aboutir à la révélation divine. Mais de telles attitudes dépourvues de progrès spirituel ne peuvent durer longtemps à cause de la présence et de l’influence des Ajusteurs de Pensée intérieurs.[253][271][272][273][16][19]
1955 196:3.18 This profound experience of the reality of the divine indwelling forever transcends the crude materialistic technique of the physical sciences. You cannot put spiritual joy under a microscope; you cannot weigh love in a balance; you cannot measure moral values; neither can you estimate the quality of spiritual worship.
2014 196:3.18 Cette profonde expérience de la réalité de la présence divine intérieure transcende pour toujours la grossière technique matérialiste des sciences physiques. On ne peut ni mettre la joie spirituelle sous un microscope, ni peser l’amour dans une balance, ni mesurer les valeurs morales ; et l’on ne peut pas non plus chiffrer la qualité de l’adoration spirituelle.[274][275][3][4]
1955 196:3.19 The Hebrews had a religion of moral sublimity; the Greeks evolved a religion of beauty; Paul and his conferees founded a religion of faith, hope, and charity. Jesus revealed and exemplified a religion of love: security in the Father’s love, with joy and satisfaction consequent upon sharing this love in the service of the human brotherhood.
2014 196:3.19 Les Hébreux avaient une religion de sublimité morale[29]. Les Grecs élaborèrent une religion de beauté[30]. Paul et ses confrères fondèrent une religion de foi, d’espérance et de charité. Jésus révéla une religion d’amour et en donna l’exemple : la sécurité dans l’amour du Père, avec la joie et la satisfaction résultant du partage de cet amour au service de la fraternité humaine.[47][65][185][276][277][2][3]
1955 196:3.20 Every time man makes a reflective moral choice, he immediately experiences a new divine invasion of his soul. Moral choosing constitutes religion as the motive of inner response to outer conditions. But such a real religion is not a purely subjective experience. It signifies the whole of the subjectivity of the individual engaged in a meaningful and intelligent response to total objectivity—the universe and its Maker.
2014 196:3.20 Chaque fois qu’un homme fait un choix moral réfléchi, il fait immédiatement l’expérience d’une nouvelle invasion divine de son âme. Le choix moral constitue la religion en tant que mobile de réaction intérieure aux conditions extérieures. Mais cette religion réelle n’est pas une expérience purement subjective. Elle signifie que l’ensemble subjectif de l’individu est engagé dans une réaction significative et intelligente à l’objectivité totale — à l’univers et à son Auteur.[42][226][247][250][278][279][20][21]
1955 196:3.21 The exquisite and transcendent experience of loving and being loved is not just a psychic illusion because it is so purely subjective. The one truly divine and objective reality that is associated with mortal beings, the Thought Adjuster, functions to human observation apparently as an exclusively subjective phenomenon. Man’s contact with the highest objective reality, God, is only through the purely subjective experience of knowing him, of worshiping him, of realizing sonship with him.
2014 196:3.21 Ce n’est pas parce que l’expérience exquise et transcendantale d’aimer et d’être aimé est si purement subjective qu’elle n’est qu’une illusion psychique. La seule réalité vraiment divine et objective qui soit associée aux êtres mortels, l’Ajusteur de Pensée, fonctionne apparemment, pour l’observation humaine, comme un phénomène exclusivement subjectif. Le contact de l’homme avec Dieu, la réalité objective la plus haute, ne s’effectue que par l’expérience purement subjective de le connaitre, de l’adorer et de réaliser la filiation avec lui.[59][280][22]
1955 196:3.22 True religious worship is not a futile monologue of self-deception. Worship is a personal communion with that which is divinely real, with that which is the very source of reality. Man aspires by worship to be better and thereby eventually attains the best.
2014 196:3.22 La véritable adoration religieuse n’est pas un futile monologue où l’on se trompe soi-même. L’adoration est une communion personnelle avec ce qui est divinement réel, avec ce qui est la source même de la réalité. Par l’adoration, l’homme aspire à devenir meilleur et, par elle, il finit par atteindre le meilleur.[12][13][59][61][79][249][259][280][281][282][3][23][24][25][26]
1955 196:3.23 The idealization and attempted service of truth, beauty, and goodness is not a substitute for genuine religious experience—spiritual reality. Psychology and idealism are not the equivalent of religious reality. The projections of the human intellect may indeed originate false gods—gods in man’s image—but the true God-consciousness does not have such an origin. The God-consciousness is resident in the indwelling spirit. Many of the religious systems of man come from the formulations of the human intellect, but the God-consciousness is not necessarily a part of these grotesque systems of religious slavery.
2014 196:3.23 L’idéalisation de la vérité, de la beauté et de la bonté, et la tentative de les servir ne sont pas un substitut à l’expérience religieuse authentique — la réalité spirituelle. La psychologie et l’idéalisme ne sont pas l’équivalent de la réalité religieuse. Les projections de l’intellect humain peuvent, il est vrai, donner naissance à de faux dieux — des dieux à l’image de l’homme — mais le fait d’avoir véritablement conscience de Dieu n’a pas cette origine ; la conscience de Dieu réside dans l’esprit intérieur. Beaucoup de systèmes religieux humains proviennent de formules issues de l’intellect humain, mais le fait d’avoir conscience de Dieu ne fait pas nécessairement partie de ces grotesques systèmes d’esclavage religieux.[280][283][284][16][27]
1955 196:3.24 God is not the mere invention of man’s idealism; he is the very source of all such superanimal insights and values. God is not a hypothesis formulated to unify the human concepts of truth, beauty, and goodness; he is the personality of love from whom all of these universe manifestations are derived. The truth, beauty, and goodness of man’s world are unified by the increasing spirituality of the experience of mortals ascending toward Paradise realities. The unity of truth, beauty, and goodness can only be realized in the spiritual experience of the God-knowing personality.
2014 196:3.24 Dieu n’est pas la simple invention de l’idéalisme humain ; il est la source même de tous les discernements et de toutes les valeurs superanimales de ce genre. Dieu n’est pas une hypothèse formulée pour unifier les concepts humains de vérité, de beauté et de bonté ; il est la personnalité d’amour de qui toutes ces manifestations de l’univers sont issues. La vérité, la beauté et la bonté du monde des hommes sont unifiées par la spiritualité croissante de l’expérience des mortels qui s’élèvent vers les réalités du Paradis. On ne peut réaliser l’unité de la vérité, de la beauté et de la bonté que dans l’expérience spirituelle de la personnalité connaissant Dieu.[280][285][286][28]
1955 196:3.25 Morality is the essential pre-existent soil of personal God-consciousness, the personal realization of the Adjuster’s inner presence, but such morality is not the source of religious experience and the resultant spiritual insight. The moral nature is superanimal but subspiritual. Morality is equivalent to the recognition of duty, the realization of the existence of right and wrong. The moral zone intervenes between the animal and the human types of mind as morontia functions between the material and the spiritual spheres of personality attainment.
2014 196:3.25 La moralité est l’indispensable base préexistante de la conscience personnelle de Dieu, de la réalisation personnelle de la présence intérieure de l’Ajusteur, mais cette moralité n’est ni la source de l’expérience religieuse, ni la clairvoyance spirituelle qui en résulte. La nature morale est superanimale mais subspirituelle. La moralité équivaut à reconnaitre le devoir, à réaliser l’existence de ce qui est juste et de ce qui ne l’est pas. La zone morale s’interpose entre le type de mental animal et le type de mental humain, de même que la morontia fonctionne entre les sphères matérielles et spirituelles d’aboutissement de la personnalité.[185][209][272][280][287][288][289][29]
1955 196:3.26 The evolutionary mind is able to discover law, morals, and ethics; but the bestowed spirit, the indwelling Adjuster, reveals to the evolving human mind the lawgiver, the Father-source of all that is true, beautiful, and good; and such an illuminated man has a religion and is spiritually equipped to begin the long and adventurous search for God.
2014 196:3.26 Le mental évolutionnaire est capable de découvrir la loi, la morale et l’éthique, mais c’est l’Ajusteur intérieur, l’esprit effusé, qui révèle au mental humain évoluant le législateur, le Père-source de tout ce qui est vrai, beau et bon. Un homme ainsi éclairé possède une religion ; il est spirituellement équipé pour entreprendre la longue et aventureuse recherche de Dieu.[280][290]
1955 196:3.27 Morality is not necessarily spiritual; it may be wholly and purely human, albeit real religion enhances all moral values, makes them more meaningful. Morality without religion fails to reveal ultimate goodness, and it also fails to provide for the survival of even its own moral values. Religion provides for the enhancement, glorification, and assured survival of everything morality recognizes and approves.
2014 196:3.27 La moralité n’est pas nécessairement spirituelle ; elle peut être entièrement et purement humaine, bien que la véritable religion rehausse toutes les valeurs morales et les rende plus significatives. La moralité sans religion ne réussit ni à révéler la bonté ultime, ni à assurer la survie des valeurs morales, même des siennes propres. La religion permet de rehausser et de glorifier tout ce que la morale reconnait et approuve, et elle permet d’en assurer la survie.[280][291][292]
1955 196:3.28 Religion stands above science, art, philosophy, ethics, and morals, but not independent of them. They are all indissolubly interrelated in human experience, personal and social. Religion is man’s supreme experience in the mortal nature, but finite language makes it forever impossible for theology ever adequately to depict real religious experience.
2014 196:3.28 La religion se tient au-dessus de la science, de l’art, de la philosophie, de l’éthique et de la morale, mais sans en être indépendante. Toutes sont indissolublement liées dans l’expérience humaine personnelle et sociale. La religion est l’expérience suprême de l’homme dans sa nature de mortel, mais le caractère fini du langage rend impossible à la théologie de jamais dépeindre d’une manière appropriée l’expérience religieuse réelle.[293][294][16][30]
1955 196:3.29 Religious insight possesses the power of turning defeat into higher desires and new determinations. Love is the highest motivation which man may utilize in his universe ascent. But love, divested of truth, beauty, and goodness, is only a sentiment, a philosophic distortion, a psychic illusion, a spiritual deception. Love must always be redefined on successive levels of morontia and spirit progression.
2014 196:3.29 La clairvoyance religieuse possède le pouvoir de transformer une défaite en désirs supérieurs et en nouvelles déterminations. L’amour est la motivation la plus élevée que l’homme puisse utiliser dans son ascension de l’univers. Mais, quand l’amour est dépouillé de vérité, de beauté et de bonté, il n’est que sentiment, déformation philosophique, illusion psychique et tromperie spirituelle. L’amour doit toujours être défini à nouveau sur les niveaux successifs de la progression morontielle et spirituelle.[295][296][297][298][299][18][26][27][31][32]
1955 196:3.30 Art results from man’s attempt to escape from the lack of beauty in his material environment; it is a gesture toward the morontia level. Science is man’s effort to solve the apparent riddles of the material universe. Philosophy is man’s attempt at the unification of human experience. Religion is man’s supreme gesture, his magnificent reach for final reality, his determination to find God and to be like him.
2014 196:3.30 L’art est issu de la tentative de l’homme pour échapper au manque de beauté de son entourage matériel ; il est un geste vers le niveau morontiel. La science est l’effort de l’homme pour résoudre les énigmes apparentes de l’univers matériel. La philosophie est sa tentative pour unifier l’expérience humaine. La religion est le geste suprême de l’homme magnifiquement tendu vers la réalité finale, sa détermination de trouver Dieu et d’être semblable à lui.[156][266][300][301][19][26][33][34]
1955 196:3.31 In the realm of religious experience, spiritual possibility is potential reality. Man’s forward spiritual urge is not a psychic illusion. All of man’s universe romancing may not be fact, but much, very much, is truth.
2014 196:3.31 Dans le domaine de l’expérience religieuse, les possibilités spirituelles sont des réalités potentielles. La poussée spirituelle humaine en avant n’est pas une illusion psychique. Toutes les fabulations des hommes au sujet de l’univers peuvent ne pas correspondre à des faits, mais elles contiennent une grande, une très grande partie de vérité.[201][302][303][304][35]
1955 196:3.32 Some men’s lives are too great and noble to descend to the low level of being merely successful. The animal must adapt itself to the environment, but the religious man transcends his environment and in this way escapes the limitations of the present material world through this insight of divine love. This concept of love generates in the soul of man that superanimal effort to find truth, beauty, and goodness; and when he does find them, he is glorified in their embrace; he is consumed with the desire to live them, to do righteousness.
2014 196:3.32 La vie de certains hommes est trop grande et noble pour descendre au bas niveau d’une simple réussite. L’animal doit s’adapter à son environnement, mais l’homme religieux transcende son environnement ; il échappe ainsi aux limitations du présent monde matériel par la clairvoyance de l’amour divin. Ce concept de l’amour engendre dans l’âme de l’homme l’effort superanimal pour trouver la vérité, la beauté et la bonté ; et, quand il les trouve effectivement, il est glorifié dans leur étreinte ; il est consumé du désir de les vivre et d’agir selon la droiture.[305][306][4][13][14]
1955 196:3.33 Be not discouraged; human evolution is still in progress, and the revelation of God to the world, in and through Jesus, shall not fail.
1955 196:3.34 The great challenge to modern man is to achieve better communication with the divine Monitor that dwells within the human mind. Man’s greatest adventure in the flesh consists in the well-balanced and sane effort to advance the borders of self-consciousness out through the dim realms of embryonic soul-consciousness in a wholehearted effort to reach the borderland of spirit-consciousness—contact with the divine presence. Such an experience constitutes God-consciousness, an experience mightily confirmative of the pre-existent truth of the religious experience of knowing God. Such spirit-consciousness is the equivalent of the knowledge of the actuality of sonship with God. Otherwise, the assurance of sonship is the experience of faith.
2014 196:3.34 Le grand défi lancé à l’homme moderne consiste à établir de meilleures communications avec le divin Moniteur qui habite le mental humain. La plus grande aventure de l’homme dans la chair est son effort sain et équilibré pour repousser les frontières de la conscience de soi à travers les domaines imprécis de la conscience embryonnaire de l’âme, dans un effort sincère pour atteindre la région frontière de la conscience de l’esprit — le contact avec la divine présence. Une telle expérience constitue la conscience de Dieu, c’est une expérience qui confirme puissamment la vérité préexistante de l’expérience religieuse consistant à connaitre Dieu. Cette conscience de l’esprit équivaut à connaitre effectivement la filiation avec Dieu. À défaut, l’assurance de cette filiation est l’expérience de la foi..[33][35][52][59][72][79][81][84][165][180][195][209][273][297][327][328][329][330][331][332][333][334][335][336][337][338][339][340][341][342][343][344][345][346][347][348][349][350][351][16][20][25][28]
1955 196:3.35 And God-consciousness is equivalent to the integration of the self with the universe, and on its highest levels of spiritual reality. Only the spirit content of any value is imperishable. Even that which is true, beautiful, and good may not perish in human experience. If man does not choose to survive, then does the surviving Adjuster conserve those realities born of love and nurtured in service. And all these things are a part of the Universal Father. The Father is living love, and this life of the Father is in his Sons. And the spirit of the Father is in his Sons’ sons—mortal men. When all is said and done, the Father idea is still the highest human concept of God.
2014 196:3.35 La conscience de Dieu est l’équivalent de l’intégration du moi à l’univers sur ses niveaux les plus élevés de réalité spirituelle. Seul le contenu spirituel d’une valeur quelconque est impérissable. Même ce qui est vrai, beau et bon ne saurait périr dans l’expérience humaine. Si l’homme ne choisit pas de survivre, alors l’Ajusteur survivant conserve ces réalités nées de l’amour et nourries dans le service. Et toutes ces choses font partie du Père Universel. Le Père est amour vivant, et cette vie du Père est dans ses Fils[31]. Et l’esprit du Père est dans les fils de ses Fils — les hommes mortels. Quand tout est dit et fait, l’idée de Père reste encore le concept humain le plus élevé de Dieu.[8][87][279][302][352][353][354][355][356][357][358][359][360][361][362][4][20][22]